1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,47,48,49,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66,67,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,85,86,87,88,89,90,91,92,93,94,95
Formidable Protéine 2 : booster les formations pour accroitre la souveraineté protéique
Terres Inovia est le chef de file, avec l’ESA d’Angers, d’un vaste projet pour déployer des formations, initiales et continues, sur les enjeux, la production et l’utilisation de protéines végétales : Formidable Protéine 2.
La politique de formation pour accélérer la souveraineté nationale est un enjeu national, porté par les pouvoirs publics dans le cadre de France 2030. Objectif : proposer des dispositifs de formation concrets et adaptés pour développer les compétences nécessaires aux métiers d’avenir.
Acteur incontournable de la formation continue dans l’agriculture, Terres Inovia est le chef de file, avec l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) d’Angers, du projet Formidable Protéine 2 pour mettre les enjeux de la souveraineté protéique au cœur de la formation agricole, à la fois dans les formations initiales – du BTS aux écoles d’ingénieurs- et continues. « A la suite d’un diagnostic, nous avons constaté que les formations sur la souveraineté protéique et la transition agroécologique étaient très insuffisantes, à la fois sous le format initial et continu », explique Elise Odinot, qui porte ce projet pour Terres Inovia. Autre constat : l’attrait pour les métiers agricoles connaît une baisse préoccupante. « Il faut arriver à mettre en place des formations qui sont beaucoup plus en adéquation avec les besoins du terrain », renchérit-elle.
D’une durée de cinq ans et financé par le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, ce projet est co-piloté par Terres Inovia et l’Ecole Supérieure en Agronomie (ESA) d’Angers. Doté d’un budget de six millions d’euros, il emmène avec lui 16 partenaires. Il entre dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) piloté par le Secrétariat général pour l’investissement.
Le projet ambitionne de déployer des solutions concrètes pour l'enseignement agricole et les filières et en adoptant une approche globale et innovante, avec la création de 52 briques pédagogiques, dont 16 feront intervenir du digital.
Il devrait toucher 1 500 bénéficiaires des formations initiales, 10 000 apprenants en formations continues et 5 000 bénéficiaires du partage d’expérience. Ces formations seront déployées dans 400 lycées agricoles et 10 écoles d’ingénieurs et devrait permettre de créer 12 000 emplois.
Pour en savoir plus sur Formidable Protéine 2
Spécial colza 2025 : Réussir met en avant les travaux de Terres Inovia
Depuis plusieurs années, le groupe Réussir est le partenaire de Terres Inovia dans la diffusion des actualités relatives à la culture du colza via un numéro spécial dans la presse agricole départementale.
Les experts de Terres Inovia ont à nouveau collaboré à l'élaboration de ce numéro spécial colza que le groupe Réussir édite annuellement dans dix-huit départements. Un focus a été réalisé sur les évolutions auxquelles la culture est confrontée en faisant la part belle à l'expertise de l'institut et en mettant en lumière les pratiques d'agriculteurs.
Colza d’hiver : des pratiques en pleine mutation
Chaque année, Terres Inovia ausculte les pratiques culturales autour du colza. L’enquête 2024
met en lumière une dynamique d’adaptation marquée, face à un contexte climatique et phytosanitaire toujours plus exigeant.
La campagne 2023-2024 a été éprouvante : excès d’eau, températures élevées, maladies et rendements contrastés selon les régions. Ces conditions ont accéléré certaines évolutions techniques, en particulier le recul du labour (16 % des surfaces, contre 31 % en 2018) au profit du travail simplifié, ou encore l’usage croissant de semences certifiées (88 %). Côté matériel, les semoirs à céréales dominent, sauf dans le Sud où le monograine garde la main. Le désherbage, lui, se complexifie face aux graminées résistantes. Les antigraminées racinaires comme le Kerb Flo progressent, mais les coûts varient fortement selon les territoires. Côté prévention, les stratégies gagnent en sophistication : semis précoces, variétés vigoureuses, fertilisation localisée. Le colza associé, en légère baisse, reste un levier prisé contre les insectes.
La surveillance s’intensifie : pièges, tests Berlèse, traitements modulés selon les pressions. L’approche dite « colza robuste » s’impose peu à peu. Fongicides et régulateurs de croissance suivent, en réponse à une végétation plus rapide. L’apport d’azote, lui aussi, s’ajuste à des biomasses supérieures à la moyenne.
Autant d’indicateurs d’un monde agricole qui innove et s’adapte, en quête de résilience et de performance.
Sommaire
EXPÉRIMENTATION • Pages 3 à 10
Mélange de variétés Une nouvelle approche face à l'altise du colza
Prévention ravageurs Peut-on améliorer les résultats du test
Berlèse ?
Conduite culturale Fertiliser à l'automne, est-ce utile ?
Fertilisation Références validées sur l'intérêt des couverts de légumineuses associés
Sortie du phosmet Adapatcol2 : pas à pas vers des solutions efficaces contre les ravageurs
STRATÉGIE • Pages 11 à 17
Technique Désherbage : avant tout les graminées
Pratique culturale Les cultures associées ont de grands avantages
Ravageurs Méligèthes : prévenir sans éradiquer
Traitement fongicide Viser la protection des siliques
Conduite culturale "Un régulateur n'a jamais fait de miracles dans des conditions très poussantes"
PROTECTION DES CULTURES • Pages 18 à 22
Lutte contre les ravageurs Pas de plus-value apportée par les mélanges avec plantes pièges
Recherche Quand l'IA devient physionomiste sur les larves d'altises
Maladie Sclérotinia : des solutions efficaces et des pistes à l'épreuve
Documents à télécharger
Boostez votre interculture d’été : embarquez avec la cameline
Encore peu cultivée en France, la cameline se distingue pourtant par des atouts originaux et prometteurs. Appartenant à la famille des brassicacées, cette crucifère rustique se caractérise par des besoins agronomiques limités et des débouchés de plus en plus attractifs, ce qui suscite un intérêt croissant chez les agriculteurs. L’un de ses principaux avantages est son cycle de culture court, compris entre 90 et 110 jours selon les variétés, qui en fait une candidate idéale pour une implantation en interculture d’été. Toutefois, quelques points de vigilance doivent être respectés pour garantir le succès de cette culture.
Tout mettre en œuvre pour une implantation rapide
La réussite de la cameline en interculture estivale dépend largement de sa vitesse d’implantation. Cette étape cruciale passe par une levée rapide, homogène et vigoureuse. Il convient donc de tout mettre en place pour que le cycle s’effectue le plus rapidement possible afin de permettre une récolte à une date acceptable pour ne pas avoir d’impact sur l’implantation de la culture suivante s’il s’agit d’une céréale d’automne, et pour maximiser les chances d’avoir des créneaux météo favorables à la récolte.
Pour maximiser les chances de levée précoce, il est crucial de choisir un précédent cultural adapté, permettant une récolte avant le 10 juillet, date limite pour le semis de la cameline. Les cultures les plus propices vont être le pois protéagineux ou de conserve ainsi que l’orge d’hiver. Mais attention, des rémanences d’herbicides des groupes 2 (inhibiteur d’ALS1 type metsulfuron, mésofulfuron, pyroxsulame etc..) et groupe 14 (inhibiteur de la PPO² type bifenox) qui auraient été appliqués au printemps sur la culture principale, particulièrement en conditions sèches et de faible travail du sol, peuvent impacter la levée.
Après une orge d’hiver qui aura été fauchée la plus haute possible (25 – 30 cm), il est recommandé de retirer les pailles. Elles risquent de consommer de l’azote pour se dégrader et de gêner la qualité du semis (contact graine-sol). Les menues pailles doivent être bien réparties. Le semis doit être réalisé le plus proche possible après la récolte du précédent, idéalement dans les 24 à 48 heures suivantes, pour profiter de l'humidité du sol encore présente. Toujours dans un souci de préservation de l’humidité résiduelle, le semis direct avec un semoir à dent est à privilégier en positionnant les graines à 3 cm de profondeur.
Pour atteindre une densité optimale de 200 à 250 pieds/m², on devra semer environ 8 kg/ha de cameline. Cette recommandation tient compte des variations des poids de 1000 graines, qui peuvent aller de 0,9 à 1,5 gramme selon les variétés, tout en prenant en considération le taux de levée pénalisé par les conditions climatiques à cette période, ainsi que les phénomènes d’auto-compétition propres à cette plante. L'écartement entre les rangs devra être compris entre 12,5 et 15 centimètres.
1 ALS : acétolactate synthase
2 PPO : protoporphyrinogène oxydase
Eau et azote pour un démarrage rapide de la culture
À cette période de l'année, entre fin juin et début juillet, les précipitations significatives nécessaires à la germination des graines peuvent être aléatoires. Dans ce contexte, l'irrigation apparaît comme un levier pour garantir une levée rapide sans perte de temps. Un apport d'eau de l'ordre de 10 à 20 millimètres après le semis est suffisant. Néanmoins, à part dans le Sud Est de la France, on peut espérer à cette période un épisode pluvieux. Toujours dans l'optique de favoriser un bon départ de la culture, il est recommandé d'apporter 40 unités d'azote après une orge d’hiver, mais aucun apport n’est nécessaire en précédent pois. Aucun autre apport en azote ne sera nécessaire pendant la phase de végétation.
Privilégier une parcelle exempte d’adventices
Si la cameline est bien implantée, c’est une culture qui concurrence les adventices. Pour maximiser ses chances de succès, il est recommandé de disposer d'une parcelle propre au moment du semis et de gérer efficacement les repousses d'orge par la suite. En ce qui concerne la lutte contre les dicotylédones, les options chimiques sont limitées.
Erreurs à éviter :
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Précédent pois d’hiver : une opportunité à saisir
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Pour en savoir plus : télécharger le guide cameline ici
Prix payés aux producteurs des légumineuses à graines : « il existe une demande sur ces marchés »
L’Observatoire des prix payés aux producteurs des légumineuses à graines vient de publier sa seconde enquête. Elle a été réalisée par Terres Inovia et l’Interprofession Terres Univia dans le cadre du programme Cap Protéines+. Les explications de Vincent Lecomte, chargé d’études économiques de Terres Inovia.
Les légumineuses à graines sont des cultures de diversification qui répondent à plusieurs enjeux actuels de transition alimentaire, agroécologique et d’atténuation du changement climatique. Or, le développement pérenne de ces espèces dans les assolements passe par une connaissance fine des débouchés de ces filières, et notamment des prix payés aux producteurs, qui constituent l’un des facteurs clés de leur rentabilité.
C’est pourquoi Terres Inovia et Terres Univia ont mis en place en 2022 un Observatoire des prix payés aux producteurs de légumineuses à graines (OPP LAG). Après une première édition diffusée en 2022 sur les récoltes 2019-2021, l’Observatoire vient de publier les résultats pour la campagne de commercialisation 2022/23, menés dans le cadre du programme Cap protéines+, cofinancé par le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Ces deux éditions permettent d’établir les prix de vente moyens entre 2019 et 2023 de six légumineuses à graines (pois, soja, féverole, lentille, pois chiche et lupin) selon le mode de production (conventionnel et biologique) et les principaux débouchés.
Retrouvez les principaux résultats de l’Observatoire sur le dernier Point Eco de Terres Univia
Vincent Lecomte, chargé d’études agroéconomiques chez Terres InoviaPourquoi l’Observatoire des prix payés aux producteurs des légumineuses à graines a-t-il été créé ? Quels en sont les enjeux ?Différents travaux consacrés aux économies des filières montrent qu’une meilleure diffusion des informations sur les prix est essentiel pour développer ces filières de façon pérenne avec un meilleur partage de la valeur entre l’amont et l’aval. Face à l’enjeu du développement des légumineuses à graines intégré par différentes politiques publiques aux échelles nationale et européenne, un observatoire a été créé dans le cadre du projet Cap Protéines, poursuivi avec Cap Protéines+, pour suivre et analyser les prix payés aux producteurs des différents débouchés de ces espèces que ce soit en agriculture conventionnelle et biologique. Avant de partager ces données, la première étape est de les recueillir, ce qui n’était pas réalisé jusqu’à présent. Nous nous appuyons sur un partenariat avec La Coopération Agricole et Négoce Village, deux organismes fédérateurs que je tiens à remercier, de même que l’ensemble des organismes économiques ayant répondu à cette enquête. En quoi cet observatoire peut-il être utile ?Parmi ses différents usages possibles, cet observatoire est un outil pouvant être utile pour les agriculteurs et leurs conseillers pour calculer des marges économiques prévisionnelles de ces espèces, par exemple dans la cadre du projet d’un agriculteur d’insérer des légumineuses dans l’assolement de sa ferme. Cet observatoire va d’enrichir au fil du temps par de nouvelles données. Il sera une source de plus en plus robuste pour réaliser des travaux économiques d’intérêt pour les producteurs. Quelles sont les grandes tendances des prix des légumineuses à graines entre 2019 et 2022 ?Sur cette période, nous constatons une hausse tendancielle des prix sur toutes les espèces, en sympathie avec les autres matières premières agricoles. Elle a été plus marquée en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique. Ainsi, l’écart de prix entre les deux modes de production conventionnel et biologique s’est réduit, tout en restant largement favorable à ce dernier mode de production. En outre, nous observons que les débouchés en alimentation humaine sont en tendance mieux rémunérés que l’alimentation animale, sauf exception, par exemple pour des marchés de niche, à l’exemple du pois vert pour le débouché oisellerie mais qui ne représente que 3% des tonnages totaux collectés dans l’échantillon des répondants. Comment interpréter ces résultats?Ces tendances illustrent qu’il existe une demande de légumineuses à graines pour les différents débouchés. Dans le même temps, les charges opérationnelles ont connu une forte hausse mais elles ont été beaucoup plus modérées pour les légumineuses à graines que chez les autres espèces, grâce à l’absence d’engrais minéraux azotés apportés. Ainsi, sous l’angle économique et hors effet du rendement, la rentabilité des légumineuses à graines a en tendance progressé sur la période. Quelles sont les suites données à cet Observatoire ?Il va se poursuivre grâce aux financements de Cap Protéines+. Ainsi nous allons lancer dans les prochaines semaines une 3ème campagne de collecte de prix (prix payés sur la campagne de commercialisation 2023/24). Un de nos objectifs est d’augmenter le taux de réponses afin d’améliorer encore la représentativité des prix moyens pondérés par les tonnages. Parallèlement, nous collaborons avec FranceAgriMer pour améliorer les synergies sur suivi des prix payés aux producteurs de légumineuses à graines. |
Le guide de culture soja 2025 est disponible pour accompagner producteurs et conseillers lors de la prochaine campagne
Terres Inovia a mis à jour son guide de culture soja. Ce nouveau support complet, qui accompagnera les producteurs, est téléchargeable gratuitement sur le site internet de Terres Inovia et peut également être commandé en version imprimée*.
Le soja est un pourvoyeur de performances agronomiques pour l’exploitation. C’est un excellent précédent ; il est économe en intrants, en temps et en matériel ; il est adapté à de nombreux systèmes de culture dont l’agriculture biologique ; etc.
Le guide de culture soja 2025
Ce guide de culture permet de tout savoir sur l’itinéraire technique du soja, jusqu’à la conservation. L’ensemble des rubriques de l’ouvrage ont été actualisées, telle que la présentation des variétés évaluées dans le réseau Terres Inovia.
A noter, toutefois, que la rubrique « Couvert végétal avant soja » a été enrichie avec les dernières connaissances de l’institut sur le choix optimal des espèces, le mode d’implantation et de destruction des couverts… Parallèlement, une nouvelle version de l’outil Acacia a été développée pour aider les agriculteurs à constituer leur mélange.
Pour la partie « Désherbage », les modifications portent essentiellement sur deux produits à base de pendiméthaline, que sont le Prowl 400 et l’Atic-Aqua. La principale évolution porte sur leurs conditions d’application, puisqu’elles comportent une DVP de 20 mètres et une ZNT de 50 mètres.
Le guide de culture soja 2025 peut être téléchargé gratuitement par toute personne ayant créé son compte personnel sur le site internet de l’institut. Le guide en version imprimée est également gratuit, seule une participation aux frais de port est demandée. Il sera envoyé à partir du 02 juin 2025.
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Finale du Cap Protéines Challenge 4 : deux trophées pour un même objectif
Hier, s'est tenue la finale de la 4e édition du Cap Protéines Challenge. Quatres équipes finalistes se sont retrouvées à l'Institut Lyfe de Lyon pour présenter leurs projets axés sur les protéines végétales. A la clef, deux trophées.
L'équipe FruDo (Institut Lyfe) et ses compotes artisanales à base de légumineuses
remporte le prix de l’idée créative.
La finale de la 4e édition du Cap Protéines Challenge s’est tenue le mercredi 14 mai à l’Institut Lyfe de Lyon. Quatre équipes finalistes ont présenté leurs projets innovants autour des protéines végétales et ont fait déguster leurs créations à un jury d’experts, composé notamment de Guillaume Chartier (Fondation Avril), Christian Têtedoie (chef étoilé), Rémi Verstraete (Euralimentaire), Ludivine Toutounji (EM Lyon), Marie-Pierre Garcia (Le Zesteur) et Antoine Coutant (Agrilife Studio).
Mme Beans, les lauréates 2022 témoignent
François Mary (DG de l’Institut Lyfe) et Frédéric Fine (Terres Inovia) ont introduit la journée en rappelant les objectifs du concours : encourager l’entrepreneuriat et l’innovation dans le domaine des protéines végétales.
Puis, Maria Malkoun (Terres Inovia) a animé une table ronde dédiée à la valorisation des légumineuses dans l’univers culinaire et éducatif de l’Institut Lyfe. Trois intervenants aux expertises complémentaires ont partagé leur vision, enrichie par leurs expériences de terrain :
- Nicolas Tête, nutritionniste et enseignant-chercheur ;
- Audrey Cosson, chercheuse en agroalimentaire ;
- Alexandre Bois, chef de cuisine et formateur.
Leurs échanges ont permis d’illustrer les multiples enjeux - nutritionnels, scientifiques et gastronomiques - liés à l’intégration des légumineuses dans notre alimentation quotidienne.
Enfin, Charlotte Blin et Lucie Lajoux, lauréates de l’édition 2022 avec leur start-up Mme Beans, ont partagé leur parcours et leur projet d’aides culinaires à base de légumes secs, ainsi que le concours organisé avec l’Institut Lyfe pour inciter les futurs chefs à imaginer des recettes innovantes.
2025 : deux équipes ditinguées
Le jury a remarqué le travail de deux des éuipes finalistes :
L'équipe des Kojiteurs (Sup’Biotech) et son ingrédient chocolaté innovant à base de tourteaux d’oléagineux fermentés, pensé pour l’industrie agroalimentaire, remporte le Grand Prix Cap Protéines Challenge de l'entrepreneuriat d'un montant de 3000 euros, en plus d'un accompagnement par l’incubateur Euralimentaire.
Le témoignage des Kojiteurs en vidéo :
https://urls.fr/KmwXSG
L'équipe FruDo (Institut Lyfe) et ses compotes artisanales à base de légumineuses (ex. pois chiche, pomme, cannelle), locales et écoresponsables, remporte le prix de l’idée créative (projet encore en développement), soit un montant de 1000 euros.
Les deux autres finalistes n'ont pas démérité :
- C’Mon Pote Agri (agriculteur) a présenté une initiative agricole territoriale favorisant les échanges entre jeunes agriculteurs et consommateurs autour des légumineuses.
- Faba’Pop (ESA Angers) a mis en avant des fèves et haricots “poppés”, croustillants et aromatisés, destinés au marché B2B pour les plats préparés.
Le mot de la fin
Guillaume Chartier (Fondation Avril) a salué la qualité des projets et encouragé les équipes à poursuivre leurs démarches. La journée s’est conclue autour d’un buffet à base de légumineuses, préparé par les élèves de l’Institut Lyfe, dans une ambiance conviviale.
Partenaires du concours : Terres Univia, Terres Inovia, ITERG, CTCPA, Fondation Avril, Manger du Sens, Institut Lyfe.
Contact : M. Malkoun, m.malkoun@terresinovia.fr
Une consultation publique sur la méthode révisée du Bas-Carbone
Les pouvoirs publics ont lancé une consultation notamment sur la deuxième version de la méthode « Label Bas Carbone-Grandes cultures ». La validation de cette nouvelle version entrainera le remplacement de celle qui est actuellement en cours.
Le label « Bas Carbone-Grandes cultures » est la méthode approuvée par le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire pour comptabiliser des réductions d’émissions nettes en grandes cultures et ainsi vendre des crédits carbones sur le marché volontaire. La contribution de Terres Inovia au Comité de rédaction de cette méthode est l’un des volets de l’implication de l’institut pour agir en faveur de l’atténuation du changement climatique.
Réduire les émissions de GES par les pratiques agricoles
Afin de pouvoir labéliser des projets Bas-Carbone et générer des réductions d’émissions vendables sur le marché, une méthode a été élaborée en 2021 pour les grandes cultures. Elle est applicable aux exploitations agricoles qui peuvent contribuer, par la mise en œuvre de pratiques agricoles idoines, à réduire les émissions de GES.
Une douzaine de leviers peuvent être mobilisés et combinés afin d’optimiser la réduction des émissions de GES, en lien avec la mobilisation des cultures fixatrices d’azote, la gestion de la fertilisation azotée, la réduction des consommations d’énergie fossile, le stockage de carbone dans le sol ainsi que des leviers sur l’aval de l’exploitation.
Méthode Bas-Carbone : le texte mis à jour
Depuis son approbation, la méthode « Grandes Cultures » a permis la réalisation d’un nombre croissant de projets (individuels ou collectifs) et concerne un total de presque 3 000 exploitations agricoles.
Sur la base des retours des usagers et des besoins de mise à jour des références mobilisées, le Comité de Rédaction, qui regroupe Arvalis, Terres Inovia, l’ITB, l’ARTB et Agrosolutions, a élaboré une deuxième version révisée de la méthode. Elle inclut désormais un cadre renforcé en matière d’éligibilité des projets, de leur instruction et de leur audit, tout en élargissant le périmètre des espèces éligibles en grandes cultures. Par ailleurs, de nouveaux leviers sont pris en compte comme l’implantation de miscanthus sur des parcelles assolées, ainsi que la production de cultures sources de matières premières riches en protéines.
Une consultation publique
Comme l’exige la loi, le ministère de l’aménagement et de la transition écologique a organisé une consultation publique jusqu’au 19 mai sur ce texte révisé de la méthode Bas-Carbone en grandes cultures. Il est possible d’apposer son commentaire sur le texte directement en ligne.
L’objectif est de faciliter le déploiement de la méthode sur le terrain, tout en conservant sa robustesse scientifique. Elle prend en compte les retours d’expérience des utilisateurs de la première version ainsi que les recommandations formulées par le ministère.
Accéder à la consultation publique
Consulter les annexes de la méthode
Terres Inovia se mobilise dans le projet européen LegumeS
L’institut technique participe à un projet de recherche et d'innovation, baptisé LegumES. Une réunion a eu lieu en mars 2025 pour faire le point sur ses avancées. Parmi les premières actions de ce projet, Terres Inovia a organisé un atelier multi-acteurs sur la perception des services écosystémiques des légumineuses.
LegumES a été mis en place pour répondre au besoin de mieux valoriser les services rendus par les légumineuses en qualifiant et quantifiant leurs services écosystémiques et les bénéfices que les citoyens en retirent à la fois en termes d’approvisionnement, de régulation et de support des agro-écosystèmes.
Ce projet ambitieux, d’un montant de 6,2 millions d'euros, a été réalisé par un consortium pluridisciplinaire de 22 partenaires issus de 12 pays de l'Union européenne. Il est financé par la Commission européenne et les gouvernements suisse et britannique.
Objectif : élaborer et adopter de meilleures pratiques
Le consortium comprend des organismes de recherche et de technologie, des entreprises et des organisations non gouvernementales, et cette complémentarité reflète le caractère multidimensionnel du défi à relever. Pour favoriser une gestion plus efficace des légumineuses sauvages et l'utilisation des légumineuses cultivées, le projet LegumES implique aussi les agriculteurs et les réseaux d'exploitations afin d’élaborer et adopter de meilleures pratiques pour la conservation et la culture des légumineuses.
Il s’agit de définir comment mieux valoriser les services rendus par les légumineuses en identifiant les conditions pour contribuer à atteindre les objectifs de l'Union européenne : réduire les intrants et les pertes agricoles, lutter contre le changement climatique, inverser la tendance à la perte de biodiversité et garantir le meilleur apport nutritionnel possible.
Les deux objectifs principaux du projet sont :
• Améliorer les connaissances et les quantifications des différents bénéfices aux différentes échelles
• Intégrer leur prise en compte dans les décisions des parties prenantes politiques et socio-économiques
Premières avancées
Lors de la réunion de Pérouse, en Italie
Après la réunion de lancement à Porto (Portugal) en février 2024, le consortium s’est réuni à nouveau du 25 au 27 mars 2025 à Pérouse en Italie.
Depuis 2024, une vingtaine d’études pilotes ont été mises en place par les partenaires dans une diversité de situations et d’objectifs régionaux, afin d’évaluer les avantages et les coûts des services écosystémiques fournis par les légumineuses à différentes échelles, du champ au territoire, de l’agriculteur au consommateur.
Un guide de méthodologies et d'outils permettant de suivre et équilibrer les avantages environnementaux et économiques issus des services fournis par les légumineuses a notamment été travaillé et mis à disposition des agriculteurs, via un appel à candidature qui va bientôt être diffusé en France.
Terres Inovia est le seul partenaire français et a mis en place deux études pilotes qui ont fait l’iobjet d’un poster à la réunion de Pérouse :
- Une expérimentation pluriannuelle au champ au Subdray sur les effets du précédent cultural LAG sur les cultures suivantes
- Une étude sur l’apport de ressources de la féverole pour les pollinisateurs tels que les abeilles domestiques.
Par ailleurs Terres Inovia a organisé un atelier le 9 janvier 2025 sur la « perception des services écosystémiques des légumineuses », à Paris.
Des pistes d’action pour une meilleure perception des légumineuses
La moitié des participants à la journée du 9 janvier représentait les maillons de la chaîne de valeur (des producteurs aux transformateurs) et l'autre moitié regroupait des décideurs ou acteurs de la R&D. Au cours de la journée, ils ont travaillé sur la priorisation des services pour une mise en valeur socio-économique, sur l’analyse des forces et faiblesses, les opportunités et menaces pour une série de services et les pistes pour des plans d’action pour certains d’entre eux.
La version française de l’enquête en ligne avait été réalisée avant l'événement sur le canevas européen commun. L’analyse des 47 réponses a été présentée en introduction. Ensuite, après avoir classé les différents services écosystémiques selon leur catégorie, les participants ont travaillé sur l'identification des opportunités et des menaces pour une série de services écosystémiques classés comme prioritaires pour être mis en avant pour obtenir une reconnaissance socio-économique. Ensuite, ils ont également discuté des moyens possibles d'établir un plan d'action pour exploiter davantage un service donné, au sein de trois pôles, un sur les services d’approvisionnement (et certains services de support associés), un autre sur les services de régulation (et certains services de support associés) et un troisième sur les services socio-culturels.
L’atelier a permis de réfléchir à un plan d'actions pour exploiter davantage un service donné. A titre d'exemple, pour valoriser l'intérêt des légumineuses sur l'atténuation du changement climatique, l’atelier a préconisé trois changements :
- Donner plus de confiance, à la fois en termes de mécanismes d'incitation et d'importance de la mobilisation des légumineuses ;
- Établir un diagnostic fiable (connaître les émissions agricoles par région pour savoir jusqu'où on peut aller, intégrer l'intérêt des légumineuses pour réduire les gaz à effet de serre dans les grandes cultures) ;
- Trouver les bons outils pour favoriser la transition des systèmes agricoles et agroalimentaires. Par exemple, avoir des perspectives stables permet aux agriculteurs de faire les bons choix.
Les retours positifs des participants à la journée malgré la complexité du sujet sont encourageants. Le retour des autres ateliers sera aussi intéressant pour définir comment rebondir sur ces échanges.
Pour davantage d’information :
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Proleobio : quoi de neuf en agriculture biologique ?
Les rencontres Proléobio, co-organisées par Terres Inovia, l’Itab et les Chambres d’agriculture, ont eu lieu cette année dans la moitié Sud de l’hexagone, à Agen et Pusignan, les 18 mars et 1er avril. Retour sur ces deux événements, qui ont permis de faire le point sur les pratiques en agriculture biologique.
Crédit photo : Terres Inovia
Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent des rendez-vous régionaux autour de l’agriculture bio, avec les rencontres Proléobio. Objectif : permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et résultats de l’année des oléo-protéagineux en agriculture biologique (AB). Pour l’édition 2025, l’événement s’est installé dans le Sud de la France, à Agen (Lot-et-Garonne) et Pusignan (Rhône).
Un bilan de la production et la consommation
L’Interprofession Terres Univia a présenté des résultats chiffrés de la production et de la consommation en oléo-protégineux bios.
• Dans un contexte de baisse de la production des grandes cultures bios depuis 2022, celle des oléo-protéagineux, diminue de 6 % entre 2022 et 2023 (avec notamment -26 % sur le soja).
• La consommation se stabilise en 2024, en particulier, la demande des Fabricants d’Aliments du Bétail (FAB) tire la consommation en soja, pois et féverole.
• Quelles sont les zones de production ? Le Sud-Ouest reste la première zone de production bio, en particulier l’Occitanie avec 19,3 % de la SAU (chiffre Agence Bio /Organismes Collecteurs).
• La collecte de grandes cultures 2024 a enregistré une forte baisse par rapport à 2023 et elle touche également les oléo-protéagineux avec des différences notables entre espèces (-10 % en soja, -20 % en tournesol, -19 % en féverole et -57 % en pois). La baisse en soja est particulièrement forte sur le Sud-Ouest. Cette baisse des rendements est due à une recrudescence des attaques de ravageurs (punaise, heliothis et pyrale).
• Quelles prévisions pour 2025 ? Elles devraient être en légère baisse, à nouveau sur le bassin du Sud-Ouest.
Des essais pour mieux combattre les ravageurs
Lors de ces rencontres, Terres Inovia a fait un point sur le suivi des essais mis en place en 2024 sur ces ravageurs. L’institut a installé un réseau de piégeage pour mieux connaître les dynamiques de vol sur pyrale et héliothis et a réalisé des tests de trichogrammes parasitoïdes et de solutions de biocontrôle. Le projet Parsada ACCOMPLI, porté par l’UNILET, qui a débuté en 2024 pour 5 ans, viendra renforcer les connaissances sur héliothis et les leviers disponibles sur les prochaines années.
Stress hydrique : de nouvelles variétés en marche
Il a également été question de l’impact du changement climatique lors de ces rencontres, avec une préoccupation sur le stress hydrique pour le soja et le tournesol. Pour y pallier, la recherche de nouvelles variétés plus tolérantes est déjà en marche (avec notamment les projets Helex en tournesol et Soystainable en soja). L’optimisation de la ressource en eau sera également un levier incontournable, notamment pour le soja car l’irrigation reste peu pratiquée sur le tournesol. La précocification de la date de semis est une autre piste, en cours de test avec de premiers résultats probants à confirmer. Il a été noté que la hausse des températures offre de nouvelles possibilités de production pour les cultures d’été, favorisant aussi les cultures en dérobées, à condition de disposer de l’irrigation.
Légumes secs : l’association, un mode de culture privilégié en AB
Outre le soja et le tournesol, les légumes secs ont également été mis à l’honneur sur les deux régions.
Un point sur le progrès génétique en lentille a été réalisé par Terres Inovia, qui a présenté les nouvelles variétés disponibles sur le marché (avec une diversification engagée depuis les années 2020). Anicia (lentille verte) reste la variété la plus utilisée mais de nouvelles variétés apparaissent prometteuses du point de vue du rendement, en lentille verte mais également sur les autres types (blonde et corail).
Des perspectives pour l’adaptation de l’évaluation aux contextes de production AB ont été évoquées, et notamment la capacité à l’association. En effet, ce mode de conduite de la lentille est largement présent en AB. Mais même si de nombreux bénéfices agronomiques en sont connus, leurs impacts sur la régulation des bioagresseurs reste encore à approfondir.
C’est ce à quoi s’est attelé le projet Assoprotect dont les premiers résultats ont été présentés (pour notamment compléter les résultats acquis dans le cadre du projet W-SOLENT ). Les essais conduits en 2024 ont montré l’intérêt de l’association pour limiter la verse, l’intérêt des tuteurs à base de céréale (sans écimage) et une difficulté à faire lever certaines plantes compagnes.
PANGENOCLUB : un projet pour mieux gérer la hernie des crucifères
Les Brassicacées, telles que le colza, sont de plus en plus confrontées à la hernie des crucifères, une maladie racinaire causée par un protiste appelé Plasmodiophora brassicae. Cette maladie est en forte augmentation avec le changement climatique ces dernières années.
Pourquoi ce projet ?
Le projet PANGENOCLUB (2025-2026), financé par Plant2Pro® et mené conjointement par l’INRAE et Terres Inovia, vise à améliorer la gestion de cette maladie en étudiant le génome du protiste responsable de la hernie des crucifères.
L’utilisation de variétés de colza résistantes est efficace pour lutter contre cette maladie mais le choix des variétés à implanter dépend des souches (ou pathotypes ou variants) de hernie qui sont présentes dans les parcelles. Pour caractériser les pathotypes, il faut actuellement réaliser des biotests qui sont lourds, couteux et longs. L’alternative ? Le développement de marqueurs moléculaires pathotype-spécifiques, permettant de distinguer les différents pathotypes sur la base de variations/différences dans leurs séquences d’ADN. L’identification rapide des pathotypes présents sur les parcelles permettra de développer et déployer des variétés résistantes adaptées.
La connaissance des variations/différences génétiques entre les pathotypes nous permettra également de mieux comprendre les différences d’agressivité entre les pathotypes et leur évolution (notamment le contournement des résistances).
Quelle est la première étape ?
Le projet a été initié début 2025. L’INRAE-IGEPP et Terres Inovia ont commencé à multiplier une quinzaine de souches différentes de l’agent pathogène à travers la PEPITE (1) afin d’obtenir suffisamment de matériel pour en extraire leurs ADN. Celles-ci seront ensuite séquencés par l’INRAE-EPGV et analysés par L’INRAE-IGEPP.
Multiplication des souches de hernie en conditions contrôlées sur le site de l’INRAE-IGEPP du Rheu, en collaboration avec Terres Inovia- Crédit photo : Terres Inovia
Quels bénéfices pour les agriculteurs ?
Ce projet permettra de vous proposer des marqueurs diagnostics pour mieux cerner les pathotypes en présence dans les parcelles et apporter un meilleur conseil sur le choix variétal, de manière plus réactive et moins couteuse que les méthodes traditionnelles.
Crédit photo : Terres Inovia
Mieux comprendre le génome de la hernie, c’est aussi aider au développement de variétés avec des résistances plus adaptées pour faire face aux capacités d’évolution de l’agent pathogène.
Des retombées pour l'ensemble de la filière
Les résultats bénéficieront non seulement aux agriculteurs, mais également aux instituts techniques, GEVES, obtenteurs et chercheurs concernés par la problématique, afin de développer de nouveaux projets de recherche et trouver de nouvelles solutions pour la gestion de cette maladie dans les cultures de Brassicacées.
Projet réalisé avec le soutien financier de PLANT2PRO®
(1) Ce laboratoire partenarial associé, la PEPITE, met en commun depuis 2022 les savoir-faire de l’INRAE-IGEPP et de Terres Inovia pour la recherche et le développement de systèmes de cultures performants, innovants et économes en intrants. En associant sur un même site, au Rheu (35), les compétences de collaborateurs notamment en génétique et en pathologie, LA PEPITE R&D a pour objectif d’améliorer la régularité de rendement du colza et de réduire le recours aux produits phytosanitaires.