La contribution des insectes pollinisateurs au rendement du colza varie entre 0 et 30 %

Le colza est une culture à floraison massive qui fournit du nectar et du pollen en abondance au printemps. De ce fait, il attire de nombreux insectes floricoles, principalement l’abeille domestique mais aussi des bourdons, diptères, abeilles solitaires et papillons. Parmi ces insectes, les principaux pollinisateurs sont les abeilles domestiques et sauvages.

La contribution des insectes pollinisateurs au rendement est très variable en fonction des espèces végétales et aussi en fonction des variétés.

Plus de 70% des espèces de plantes cultivées sont dépendantes des insectes pollinisateurs pour la production de graines. Le niveau de dépendance, qui reflète l’aptitude des plantes à produire des graines en l’absence d’insectes pollinisateurs est cependant très variable d’une espèce à une autre et également entre variétés d’une même espèce. Le blé et l’avoine par exemple atteignent leur potentiel maximal de production sans le concours des insectes tandis que le kiwi ou le melon en dépendent à hauteur de 95%. Les cultures porte-graines se retrouvent dans le second cas.

Chez le colza, cette contribution varie entre 0 et 30 %

La production de colza destinée à la consommation se situe entre ces deux extrêmes. En effet, les études scientifiques évaluent la contribution des insectes à la production de graines de colza entre 0 et 30%. Chez cette espèce, l’autopollinisation passive est le phénomène qui intervient de manière prépondérante (70%) alors que le vent contribue à la production de graines pour 3 à 12 % du rendement.

différents vecteurs de pollen pour le colza

Pourquoi observe-t-on de tels écarts concernant l’influence des insectes ?

Les résultats issus de la littérature mettent en évidence une variabilité importante de contribution des insectes au rendement du colza et ce en raison de plusieurs éléments : la méthodologie utilisée, les échelles de travail, les variétés de colza impliquées et enfin le contexte paysager et climatique.

Abeilles domestiques sur colza

Abeilles domestiques sur colza

Les résultats contrastés d’études récentes illustrent cette variabilité.

Des travaux récents publiés par l’INRAE et le CNRS mettent en évidence une contribution majeure des insectes pollinisateurs à la production grainière du colza. Ils indiquent des écarts de rendement d’environ 30% entre les parcelles associées à une forte abondance d’insectes pollinisateurs et celles avec une abondance faible dans le contexte de la zone Atelier Plaine et Val de Sèvre (72).

Ce chiffre, étayé par d’autres résultats scientifiques, fait état d’une situation extrême, qui ne reflète pas les gains réels que pourraient attendre un agriculteur souhaitant positionner des colonies d’abeilles en bordure de ses parcelles. C’est ce que montre une étude réalisée en Picardie par Terres Inovia, l’unité Abeilles et Environnement de l’INRAE d’Avignon et le collectif d’agriculteurs Poll’Aisne Attitude. Cette étude a consisté à créer artificiellement un gradient de visites d’insectes dans 6 parcelles de colza par apport de 4 ruches par hectare. Les mesures du rendement à différentes distances du front d’insectes pollinisateurs n’ont pas mis en évidence de gains de productivité du colza en lien avec les visites d’abeilles.

En colza comme en tournesol, un faible nombre de visites d’insectes est souvent suffisant pour maximiser le potentiel de rendement ce qui explique pourquoi, dans certains contextes, l’apport de colonies d’abeilles n’a aucune incidence sur la productivité.

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Colza : comment favoriser l’action des micro-guêpes parasitoïdes ?

Favoriser la régulation naturelle est un levier prometteur pour réduire les niveaux de population de ravageurs. Cette démarche prend tout son sens lorsqu’elle vient en complément de mesures agronomiques destinées à améliorer la robustesse des cultures et à limiter la nuisibilité des attaques de ravageurs : associations d’espèces, de variétés, décalage des dates de semis… C’est un élément de la démarche de protection intégrée.

Réduire le travail du sol après le colza ou laisser des îlots de parcelles non travaillés

Ces micro-guêpes passent une partie de leur cycle sous forme de nymphe, c’est-à-dire immobile dans les premiers centimètres du sol. Les nymphes tombent au sol au printemps dans le colza et les adultes sortent au printemps suivant, dans la culture suivante. Ainsi, le travail du sol après colza, même superficiel est fortement préjudiciable à l’émergence des adultes. Les surfaces en colza où le travail du sol est limité sont favorables au développement de ces insectes et à la croissance de leurs populations.

Limiter les applications d’insecticides

Les principaux ravageurs du colza sont les hôtes d’au moins 80 espèces de parasitoïdes dont 12 sont supposées avoir une action clé dans la régulation. Ces espèces aux cycles de développement variés se succèdent dans les champs en recherche de leurs hôtes pendant une bonne partie de l’année, principalement au printemps, secondairement en automne (des variations régionales peuvent exister). Or, ces insectes sont de manière générale très sensibles aux applications d’insecticides. De petite taille, et avec une cuticule fine, Ils n’ont pas, à l’instar de certains ravageurs, développé au fil du temps de mécanismes de détoxification des matières actives insecticides. De plus, leurs capacités de recolonisation des parcelles après un traitement sont inférieures à celles des ravageurs.

Aménager les espaces non cultivés sur mon exploitation

Hyménoptères parasitoïdes sur inflorescence de navet

Hyménoptères parasitoïdes sur inflorescence de navet

Tout comme les syrphes et les abeilles, les hyménoptères parasitoïdes ont besoin d’espaces non cultivés pour s’alimenter en nectar et/ou en pollen, pour se protéger des conditions météo défavorables et des perturbations anthropiques et également effectuer une partie de leur cycle de développement.

Les haies composites, les bandes fleuries non travaillées installées depuis plusieurs années contenant des espèces florales diversifiées, notamment des astéracées et apiacées, sont particulièrement favorables. Connectés entre eux, ces espaces semi-naturels créent des zones réservoirs d’insectes auxiliaires aptes à recoloniser les parcelles agricoles et favorisent le parasitisme de certaines espèces comme les méligèthes, plus efficace en paysages complexes.

Certes, les aménagements fleuris semés peuvent présenter un intérêt si les mélanges d’espèces sont pertinents, l’idéal étant de pouvoir gérer les abords de parcelles et de chemins de manière à retrouver une composition florale optimale en favorisant les espèces végétales présentes naturellement.

Voici quelques exemples de plantes à fleurs intéressantes à avoir à proximité des parcelles agricoles pour favoriser nombres d’auxiliaires : fenouil, carotte sauvage, achillée millefeuille, bleuet, vesce, sarrasin, tanaisie, millepertuis. Pour les espèces arbustives et arborescentes : noisetier, saule.

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Colza et insectes : les ravageurs ont le champ libre sans régulation naturelle

Dans l’Yonne et les départements limitrophes, on assiste à de véritables pullulations d’insectes ravageurs du colza et notamment de l’altise d’hiver. Quand la chimie montre ses limites pour endiguer le phénomène, on aimerait pouvoir compter sur les régulations naturelles. Elles sont pratiquement inexistantes dans la zone, c’est ce que démontre une étude conduite par Terres Inovia sur les plateaux de Bourgogne, levant le voile sur une situation préoccupante.

La régulation naturelle des ravageurs, un service gratuit et efficace

Tout comme les méligèthes et les charançons, les altises sont principalement régulées par certaines espèces de micro-hyménoptères parasitoïdes. Quand ils sont présents en quantité suffisantes dans l’environnement agricole et que les pratiques leurs sont favorables, ces minuscules insectes, de la taille de moucherons sont très efficaces dans la régulation des coléoptères ravageurs du colza.

Véritables missiles à tête chercheuse ils détectent les larves de ravageurs, même lorsqu’elles sont dans les tiges et pondent leurs œufs en surface ou à l’intérieur de leur hôte, entrainant à terme sa mort.

De petites tailles et relativement discrets, ces insectes sont souvent méconnus et leur rôle sous-estimé. En effet, tout comme les syrphes ou encore les carabes, ils offrent gratuitement un service aux agriculteurs, celui de réguler sur le long terme les populations de ravageurs ; une action sans laquelle les pratiques de lutte chimique seraient insuffisantes.

larve parasitée par des hyménoptères parasitoïdes adultes sur colza

Cette larve d’altise est condamnée, elle présente une tâche noire, signe de parasitisme par une micro-guêpe parasitoïde

La situation sur les plateaux de bourgogne

En 2018, une étude conduite sur les plateaux de Bourgogne dans le cadre du projet R2D2* révèle une situation préoccupante : sur 13 parcelles de colza parmi les 14 étudiées par Terres Inovia et ses partenaires**, les larves d’altises prélevées ne présentaient aucun signe de parasitisme par leurs principaux ennemis naturels alors que dans des situations favorables, ce parasitisme peut concerner plus de 60% des larves analysées. Pour les méligèthes, les résultats obtenus à partir des données recueillies sur 5 parcelles de colza dans l’Yonne étaient assez semblables avec des valeurs de taux de parasitisme oscillant entre 0.4 et 4.8%. En situation favorable, les taux de parasitisme de méligèthes peuvent atteindre plus de 90%.

Il est nécessaire de réagir rapidement

Prenons un peu de hauteur et voyons ce que révèlent les analyses de taux de parasitisme réalisées à partir de 12 échantillons de larves d’altises prélevés dans d’autres départements Français : le Lot et Garonne, la Haute-Garonne, les Charentes et Charentes Maritimes, L’Eure, l’Aube, le Gers, la Côte d’Or et la Somme. A noter que deux lots seulement ont révélé des niveaux de parasitismes significatifs avec des valeurs de 25% (Charentes) et de 48% (Gers). Cette photo ne peut prétendre représenter l’ensemble des situations françaises et ne prend pas en compte la dynamique temporelle des processus de régulation. Elle suggère cependant la nécessité de réagir rapidement : les hyménoptères parasitoïdes sont les principaux agents régulateurs des coléoptères ravageurs du colza, il parait illusoire de parvenir à rétablir des niveaux de pression de ravageurs acceptables sans mobiliser les régulations naturelles.

taux de parasitisme par département

Résultat du parasitisme mesuré à partir d’élevage de larves en laboratoire. En abscisse, chaque barre correspond à un échantillon d’une centaine de larves.

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Respecter certaines règles pour protéger les abeilles

Bien que lin ne soit pas mellifère, la culture est néanmoins visitée par les insectes pollinisateurs en quête de pollen. Il convient donc de limiter les effets non intentionnels des traitements phytosanitaires.

Dès l’apparition des premières fleurs dans les cultures, utiliser un produit dont l’usage est autorisé en floraison et vérifier systématiquement l’absence d’insectes butineurs avant toute intervention contre les ravageurs.

lin pollinisateur

Recommandations sur les périodes de traitements à privilégier (*) :

Le nouvel arrêté définit également une période pendant laquelle les produits autorisés devront être appliqués sur cultures attractives : 2 heures avant le coucher de soleil défini par l’éphéméride et 3 heures après.

(*) il est interdit de traiter en présence d’abeille, même si le produit comporte la mention « abeille »

Afin de protéger la faune auxiliaire dans son ensemble, respectez les seuils de nuisibilité ainsi que les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, telles que mentionnées sur l’étiquette.

 

Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs

Voir la réglementation

 

 

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Le tournesol, une ressource clé pour les insectes pollinisateurs

Fournissant du pollen et du nectar, le tournesol est une espèce visitée par les insectes floricoles. Parmi ceux-ci, l’abeille domestique Apis mellifera L. est l’espèce la plus fréquente et également le principal agent pollinisateur.

L’importance du service de pollinisation rendu par les abeilles est cependant très variable et majoritairement sous la dépendance du niveau d’autofertilité des variétés considérées.

abeille sur fleur de tournesol

Abeille domestique sur capitule de tournesol

En zones de grandes cultures, le tournesol, culture à floraison de masse procure une ressource abondante au cœur de l’été, une période relativement creuse du point de vue des apports alimentaires nécessaires aux abeilles. Cependant, sa floraison est relativement courte : entre deux et trois semaines selon les conditions climatiques. A l’instar du colza, c’est une ressource clé pour l’apiculture professionnelle qui a favorisé son développement dans les années 80 : en 2019, le miel de tournesol représente 8% des 21636 tonnes de miel produites en France, (Source : Observatoire de la production de miel et gelée royale FranceAgriMer 2020).

Comme cela a été démontré chez d’autres espèces, l’attractivité du tournesol vis-à-vis des abeilles est sous la dépendance conjointe de facteurs génétiques en lien avec la production de nectar et de pollen et le niveau d’accessibilité de ces ressources pour les insectes et aussi de facteurs environnementaux (températures, hygrométrie, alimentation hydrique des plantes). Les stress thermiques et hydriques susceptibles d’intervenir au moment de la floraison peuvent de ce fait interrompre brutalement la fourniture de ressources et réduire considérablement le nombre de jours utiles à la collecte de nectar à l’échelle d’un territoire.

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