Estimation du risque lie aux charancons du bourgeon terminal

Cet outil permet d’évaluer le risque lié au charançon du bourgeon terminal, à l’échelle de la parcelle.

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Automne Ravageurs Outil d'aide à la décision (OAD) Ravageurs Colza Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Estimation du risque lié aux altises adultes

Cet outil vise à estimer le risque lié aux prélèvements foliaires par les altises des crucifères et altises d’hiver adultes.

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Automne Implantation Ravageurs Outil d'aide à la décision (OAD) Ravageurs Colza Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Estimation du risque lié aux larves de grosse altise

Cet outil permet d’estimer un risque lié à la situation agronomique de la parcelle ainsi qu’un risque lié à la pression en larves.

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Automne Pause hivernale Période hivernale Ravageurs Outil d'aide à la décision (OAD) Ravageurs Colza Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

[A VENIR] Prédiction des vols de ravageurs

Informer sur la probabilité statistique de capture en cuvette

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Montaison Période hivernale Sortie hiver Ravageurs Outil d'aide à la décision (OAD) Ravageurs Colza Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Biocontrôle contre la grosse altise : que sait-on et que fait-on ?

​​​​​​​La grosse altise est un ravageur important du colza à l’automne. Pour y faire face, le Plan de sortie du phosmet vise à identifier et déployer des leviers de gestion, à l’échelle de la plante, de la parcelle et du paysage, qu’il s’agira de combiner dans des stratégies de gestion efficace sur le terrain.

Le biocontrôle qui utilise des mécanismes naturels pour lutter contre les nuisibles apparaît comme une alternative à intégrer dans ces stratégies de protection du colza. Cet article synthétise les résultats des recherches menées par Terres Inovia, et ses partenaires sur l'efficacité aux champs de diverses solutions de biocontrôle et leurs conditions d’application pour lutter contre les grosses altises adultes et leurs larves.​​​​​​​

Note importante : Les solutions testées et présentées ci-dessous ne sont pas autorisées aujourd’hui contre les grosses altises sur colza.

Le biocontrôle c’est quoi ?

Un produit de biocontrôle utilise des mécanismes naturels pour protéger les végétaux et renforcer leurs défenses contre les organismes nuisibles grâce à des macroorganismes, des microorganismes ou des produits comprenant des médiateurs chimiques, des substances naturelles (d'origine végétale, animale ou minérale), et des substances de base, tout en présentant un niveau élevé de sécurité pour la santé publique et l'environnement.

En France, près de 50% des produits de biocontrôle sont utilisés en arboriculture, maraîchage et viticulture. Cependant, de fortes attentes existent pour leur utilisation en grandes cultures, notamment pour les applications insecticides, qui représentent un tiers de leur usage total.
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Pour lutter contre les grosses altises, différentes stratégies sont envisagées par Terres Inovia : réduire la consommation des feuilles par les altises adultes, diminuer la pression larvaire sur le colza et limiter la colonisation du colza à l’échelle de la parcelle ou du territoire.

La lutte directe pour réduire les dégâts foliaires des adultes sur les jeunes colzas

Terres Inovia et ses partenaires ont évalué une quinzaine de substances naturelles pour limiter les dégâts foliaires par les adultes avant le stade 4 feuilles. Les efficacités observées sont variables et en général inférieures aux références insecticides. Les sels d’acides gras dont le mode d’action par déshydratation et suffocation nécessitent de toucher l’altise et le soufre dont le mode d’action aurait un effet plutôt répulsif se sont avérés les plus efficaces parmi les différentes solutions testées.

Sels d’acides gras : La première application est réalisée au début de l’attaque lorsque 30% des plantes environ présentent des morsures avant 4 feuilles. Trois traitements espacés de 5 à 7 jours sont réalisés et appliqués en fin de journée lorsque les altises adultes sont actives. Une réduction des dégâts foliaires est observée dès la première application avec une efficacité moyenne comprise entre 25 et 50%. L’action choc de la référence insecticide est supérieure. Après 2 ou 3 applications, et 2 à 3 semaines après l’unique application de Karaté Zéon, la réduction des dégâts foliaires par les sels d’acides gras est comparable à la référence insecticide.

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Figure 1 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de sel d’acide gras. Volume de bouillie 300 l/ha.  (nombre d’essais)

Soufre : La première application est réalisée en tout début d’attaque car le mode d’action supposé est répulsif. L’efficacité moyenne est comprise entre 20 et 45%. L’absence de pluies et les températures élevées semblent favorables à l’efficacité.

Figure 2 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de soufre. Volume de bouillie 200 l/ha. (nombre d’essais)


Le talc et le kaolin qui agissent comme barrière physiques se sont avérés moins efficaces.

L’huile de paraffine, le purin d’ortie, l’azadirachtine (extrait naturel du margousier reconnu pour ces propriétés insecticides contre les pucerons et utilisé par dérogation en arboriculture) ou encore le bore (forme octoborate) se sont avérés inefficaces dans les essais de l’institut et de ses partenaires.

Les essais se poursuivent sur la campagne 2025 afin de conclure sur leur efficacité et dans ce cas, de mieux comprendre les conditions d’application, ainsi que leur positionnement technico-économique. Il s’agit également d’identifier de nouvelles solutions.  

Des solutions pour limiter les infestations larvaires

Pour réduire la pression larvaire, plusieurs projets sont en cours dans le Plan de sortie du phosmet, pour développer des solutions techniques à base de produits de biocontrôle en lutte indirecte (projet Nap-Guard).

Terres Inovia a également mené divers essais pour limiter la pression larvaire avec des applications répétées de produits de biocontrôle (nématodes, quassine, champignon entomopathogène, bactérie Bt tenebrionis…), en entrée hiver (fin octobre et novembre). La cible visée est dans ce cas la larve de deuxième stade qui a des phases mobiles pendant lesquelles elle peut être au contact des solutions de biocontrôle. Cette piste s’est avérée peu efficace car les solutions de biocontrôle évaluées à ce jour ont une action essentiellement de contact à une période où le risque de lessivage est important.

Des solutions pour limiter la colonisation à l’échelle de la parcelle ou du territoire

La dernière stratégie envisagée consiste à limiter la colonisation du colza en agissant avant l’arrivée des grosses altises adultes (vols), soit en diminuant la population dans le paysage, soit en détournant ces insectes de la culture.

 A titre d’exemple, dans le but de réguler les populations d’altise d’hiver à l’échelle du territoire, BASF (projet VELCO-A), évalue depuis 2ans en conditions contrôlées (avec INRAE) et sur le terrain (avec Terres Inovia) l’efficacité d’un champignon entomopathogène.

La lutte de type push-pull est également explorée (Ctrl-Alt et Colzactise) pour détourner les ravageurs à leur arrivée sur la parcelle de colza avec l’utilisation de composés aux propriétés attractives et dissuasives. Des composés efficaces ont été identifiés en conditions contrôlées, mais il reste du chemin à parcourir (extraction, formulation, homologation) avant l’obtention de produits applicables par les agriculteurs.  Si le premier objectif est de diminuer l’attaque sur la parcelle de colza, le second est qu’il n’y ait pas de descendance des individus détournés du colza. Pour cela, il s’agirait d’attirer ces individus vers des crucifères en interculture et de détruire en hiver les plantes, ce qui ne permet pas aux larves de terminer leur cycle. Cette stratégie combinatoire sera évaluée lors de la poursuite du projet.

Conclusion et Perspectives

Le Plan de sortie du phosmet a contribué à accroître l’acquisition de références sur les produits de biocontrôle, et à soutenir le développement de nouvelles solutions alternatives aux insecticides. Néanmoins des défis persistent :

  • Les efficacités restent inférieures aux insecticides et aucune solution n’a été identifiée pour lutter directement contre les larves
  • Les conditions d’application et d’efficacité de ces produits sont plus dépendantes des conditions climatiques (action de contact souvent sensible au lessivage),
  • Une mise en œuvre qui nécessite de la technicité et du temps (plusieurs passages nécessaires).

En savoir plus sur le plan d'action sortie du phosmet

Contact : Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr

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Ravageurs du soja : Terres Inovia intensifie ses recherches en 2024

En raison des fortes attaques de pyrale du haricot sur les parcelles de soja en 2022 et 2023, l’institut avait mis en place plusieurs essais et réseaux de piégeage. Mais la campagne 2024 a été différente puisque le petit papillon a laissé la place à l’héliothis et les observations confirment ce qui avait été précédemment observé sur pois chiche.

 

Les attaques d’héliothis en août 2024 soulignent l’importance d’intervenir
tôt après les premières arrivées sur la parcelle.
Crédit : Quentin Lambert, Terres Inovia.

La pyrale du haricot (Etiella zinckenella) a causé d’importants dégâts en 2022 et 2023 dans les zones de production du soja en sec du Sud-Ouest notamment. Compte tenu de ce passif, Terres Inovia avait mis en place plusieurs dispositifs (essais et réseaux de piégeage) en 2024 de façon à progresser sur l’identification des moyens de lutte chimique et avec des trichogrammes entre autres, car « ceux-ci ne sont pas connus. En termes de solutions, on est un cran en retard », précise Arnaud Micheneau, ingénieur au sein de l’institut.

Très tôt après l’éclosion de l’œuf déposé par les femelles adultes, la larve de pyrale du haricot pénètre dans les gousses de soja, inflige des dégâts aux graines et est ainsi protégée de toute action de contact de l’insecticide. De plus, il est difficile d’atteindre par pulvérisation les individus présents sur les gousses les plus basses en raison de l’architecture du couvert de soja. Les essais mis en place dans le cadre de la lutte insecticide conventionnelle et biocontrôle avaient donc pour but de toucher les adultes à leur arrivée sur les parcelles. Toutefois, cette application sur les adultes pourrait avoir une action collatérale/secondaire (non encore mesurée) sur les larves lors de l’ingestion au moment où elles pénètrent dans les gousses.

Poursuivre l'évaluation des moyens de lutte

L’impact de la pyrale du haricot a été gobalement négligeable en 2024, toutefois un des deux essais Terres Inovia en Haute-Garonne a subi des dégâts importants (50 % de gousses attaquées dans le témoin non protégé) ; il a permis d’évaluer certaines solutions d’intérêt. La lambda-cyhalothrine, autorisée pour deux applications contre les punaises sur soja (modalité Karaté Zéon appliquée ici trois fois) a réduit le pourcentage de gousses attaquées à 20% ; avec deux applications de chlorantraniliprole (Coragen/Altacor), le pourcentage de gousses attaquées tombe à 10-15%.

Les efficacités obtenues sont encourageantes, de l’ordre de 60 à 80% (figure 1). Cependant le chlorantraniliprole (Coragen/Altacor) n’est pas homologué en soja, mais a fait l’objet d’une demande de dérogation par Terres Inovia en 2025. Des résultats complémentaires dans un essai punaise ont confirmé un intérêt de lutter contre l’adulte et d’appliquer de la lambda-cyhalothrine sur la deuxième quinzaine d’août dans le contexte 2024.

La détection du vol des pyrales de haricot, grâce au piégeage est un préalable indispensable au bon positionnement de la lutte, sur lequel, les travaux se poursuivent en 2025. 

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Des pistes vers des solutions efficaces contre l’héliothis

Ainsi, les redoutées punaises (Nezara viridula) et pyrales du haricot ont été discrètes en 2024, mais les héliothis (Helicoverpa armigera) ont été particulièrement présents et nuisibles dans certains cas. « Les essais pyrale du haricot ont néanmoins été conservés pour mesurer l’efficacité des solutions contre l’héliothis. Leur objectif initial a donc divergé de la valorisation », souligne Arnaud Michenau.

Première observation : la lambda-cyhalothrine, homologuée en soja contre la punaise verte mais qui ne bénéficie pas d’un usage contre héliothis, perd en efficacité. La résistance des populations d’héliothis à cette molécule semble généralisée et un insecticide de la famille des pyréthrinoïdes comme la lambda-cyhalothrine ne permettra pas de gérer les populations d’héliothis.

Seconde observation : dans l’essai conduit par la station d’Agen, le chlorantraniliprole (Coragen/Altacor) obtient de bons résultats. Terres Inovia met tout en œuvre avec la société FMC pour déposer auprès du ministère une demande de dérogation art53. Dans l’essai, deux applications ont été réalisées, car le protocole était initialement destiné à lutter contre la pyrale du haricot. « Cependant, par rapport à la problématique héliothis, une seule application suffit, ce qui est important en termes de coût économique », poursuit Arnaud Micheneau.

Troisième observation : parmi les solutions autorisées, les seules efficaces aujourd’hui sont à base de Bacillus thuringiensis ou Bt (Dipel DF testé dans l’essai, ou Costar WG, XenTari) ou à base de virus comme Heéicovex, non testé dans l’essai. Les travaux de l’Unilet, qui font référence en haricot (communication à la conférence Ciraa 2024 de Végéphyl), ne montrent pas de différences notables entre le Bt et Hélicovex dans les essais avec plus de 10% des gousses de haricot attaquées (efficacité respective de 58 et 51%).

Parallèlement, les résultats de l’essai mené au nord d’Agen confirment ceux précédemment acquis sur pois chiche ; et bien qu’il soit géolocalisé puisque c’est une problématique à 80% régionale, les résultats sont exploitables en national.

Intervenir rapidement dès les premières arrivées

Les attaques d’héliothis en août 2024 soulignent l’importance du positionnement avec une intervention rapide après les premières arrivées sur la parcelle. De manière générale l’intervention doit être d’autant plus rapide que les solutions à base de Bt ou de virus sont efficaces sur les premiers stades du ravageur. Un réseau de suivi des vols permettra de mieux positionner les interventions et de les renouveler. En effet, avec les Bt et Helicovex plusieurs interventions sont nécessaires ; selon les conditions météorologiques, il est recommandé de renouveler tous les 10-15 jours si l’activité persiste.

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Contacts  : A. Micheneau, a.micheneau@terresinovia.fr et L. Ruck, l.ruck@terresinovia.fr​​​​​​​ 

Pour relire l'article dans Arvalis & Terres Inovia infos, rendez-vous ici.

France entière Ravageurs Soja héliothis pyrale ravageurs soja

Synthèse des essais biostimulants menés en 2022, 2023 et 2024

Dans le cadre de ce projet du Plan d'action de sortie du phosmet soutenu par le Casdar, sept biostimulants ont été testés dans un réseau d’essais menés avec les partenaires sur les campagnes 2022-2023 et 2023-2024 pour limiter la nuisibilité des insectes à l’automne sur colza. Voici les résultats.

Pour limiter la nuisibilité des insectes à l’automne, il faut que le colza présente une croissance dynamique et continue. Pour soutenir cette croissance, l’utilisation d’engrais au semis, l’association à une légumineuse gélive ou encore le choix du précédent sont autant de leviers qui ont déjà fait leur preuve. En complément, l’utilisation de certains types de biostimulants ayant pour revendication l’amélioration de "l’efficacité d’utilisation des éléments nutritifs" (Règlement UE 2019/1009) pourrait présenter un intérêt à condition que les effets positifs sur la nutrition se traduisent par des effets positifs sur la croissance.

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Dans le cadre d’Adaptacol², un projet du Plan de sortie du phosmet soutenu par le Casdar, un pool de sept biostimulants a été testé au sein d’un réseau d’essais mené avec les partenaires sur les campagnes 2022-2023 (Kelpak, ValeaMax, BlueN, FreeN + Free PK, MouvN et Exelgrow) et 2023-2024 (ValeaMax, BlueN et Vixeran). Les biostimulants ont été apportés à l’automne, le plus souvent en début de cycle en une ou deux applications. Il a été choisi de tester des positionnements déjà éprouvés et également exploratoires, visant à stimuler généralement les plantes plus précocement que les positionnements actuellement proposés.

Produit Composition Effets attendus Stade d’application Dose de produit
Kelpak Extrait d’Eklonia Maxima Forte concentration en auxine →​​​​​​​ stimulation de la croissance (racinaire puis aérienne) ; en sus : meilleure tolérance au froid B2 puis B4/B6 2 L/ha
ValeaMax Extrait d’Ascophyllum Nodosum (dont manitol et antioxydants) +B+Mo Stimulation de la croissance ; en sus : meilleure tolérance aux stress abiotiques B2 2 L/ha
BlueN Bactérie fixatrice d’azote endophyte Methylobacterim Symbioticum Fixe l’azote au sein de la plante et la transforme en N assimilable →​​​​​​​ augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture B6 0.333 kg/ha
FreeN + Free PK FreeN : Azotobacter chroococcum + Mn + Mo
FreePK : Bacillus mucitaginosus
- Fixe l’azote de l’air et le transforme en N assimilable (azotobacter)
- Augmente la minéralisation du P et du K (bacillus)
augmentation des quantités de NPK disponibles pour la culture
Levée à B2 0.5 L/ha FreeN + 0.5 L/ha Free PK
MouvN Glutacetine Stimulation du métabolisme azotée et de la photosynthèse → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture et stimulation de la croissance B6 puis D2 0.5 kg/ha
Exelgrow Extrait fermenté d’Ascophyllum nodosum + acides fulviques + glycine betaine Stimulation de la croissance ; en sus : meilleure tolérance aux stress abiotiques dont stress hydrique B4 0.5 L/ha
Vixeran Bactérie fixatrice d’azote endophyte Azotobacter salinestris CECT 9690 Fixe l’azote au sein de la plante et la transforme en N assimilable → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture Entre levée et B4 selon conditions météo 0.05 kg/ha

 

Les résultats obtenus ne mettent pas en évidence d’effet robuste et marqué sur la croissance (ni en entrée ni en sortie d’hiver) dans les conditions du réseau d’essais ; des tendances ponctuelles peuvent être décelées mais aucun effet significatif. Côté rendement, aucun effet significatif n’a été détecté, ni de tendance.

La synthèse complète des essais est disponible en téléchargement en bas de page.

Contact : C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr​​​​​​​

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Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos

Le numéro régionalisé de juin d'Arvalis & Terres Inovia infos est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).

A découvrir dans ce numéro :

OLÉOPROTÉAGINEUX

  • Colza d’hiver : les variétés évaluées par Terres Inovia
  • Colza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest
  • Ravageurs du soja : Terres Inovia intensifie ses recherches en 2024
  • Récolte du tournesol : choisir un matériel adapté et maximiser la marge
  • Lupin d’hiver : les clés de réussite de l’implantation du protéagineux

Bonne lecture !

France entière Choix variétal Implantation Ravageurs Récolte Colza associé Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Soja Féverole d'hiver Féverole de printemps Lentille Pois chiche Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline atii

Gestion d’héliothis, un ravageur de plus en plus présent

A la faveur d’étés chauds et secs qui se répètent, l’héliothis entraine de plus en plus régulièrement des dégâts dans les parcelles de pois chiche. Les campagnes 2024, 2023 et 2022 en sont de bons exemples. Sur ces campagnes, en fonction des secteurs, et de l’année, la pression a été telle que la gestion en parcelle a pu être très difficile. Le Sud-Ouest et le Sud-Est sont les principaux bassins touchés à ce jour.

Extrait du BSV - 12 juin :

Sud: Risque moyen, à fort pour les parcelles les plus précoces, à l’Est du territoire. Grande vigilance pour les prochaines semaines. La grande majorité des parcelles vont entrer dans la période de risque d’ici les prochains jours. Soyez attentif. Les conditions climatiques actuelles sont propices à l’activité du ravageur. 

L’héliothis, c’est quoi ?

L’héliothis ou noctuelle de la tomate, appartient à la famille des lépidoptères et touche de nombreuses espèces cultivées : légumes plein champ (melon, tomate, haricots, etc.), maïs, sorgho, soja ,... Ce lépidoptère peut être très préjudiciable à la culture via son impact direct sur le potentiel de rendement mais aussi sur la qualité des graines. On considère que les dégâts peuvent atteindre 30 à 40% de perte de rendement et peuvent même aller jusqu’à 90% dans les situations les plus propices au ravageur. 

Gestion du risque héliothis

La lutte repose sur le suivi des papillons et la détection des pics de vol, qui annoncent de prochaines pontes. En effet, ce sont les larves qui s’alimentent des graines en formation. Le suivi du ravageur passe par le piégeage des papillons mâles via des pièges à phéromone de type Funnel. Le piégeage n’est qu’un indicateur du vol : il permet de détecter le début de vol, la cinétique et les pics. Ce n’est pas un outil de lutte contre le ravageur.

Pour l'Occitanie, Les informations de piégeage sont transmises via le BSV en Occitanie.

Heliothis est attiré par  l’apparition des premières fleurs. La phase de risque débute lorsque les plantes atteignent le stade « premières gousses ». Le cœur de la phase de risque s’étend entre les stades « premières graines » et « remplissage des graines », le risque prend fin avec l’apparition des premiè-res gousses mûres.

Dans la période de risque et lorsqu’un pic de vol est observé il est conseillé de déclencher une protection (voir solutions autorisées ci-après). Attention, le ravageur étant polyphage, il se peut que, malgré le pic de vol et la culture dans la phase de risque (ex : stade premières graines), les pontes soient réalisées sur une autre culture plus attractive au moment du vol. 
On note deux à trois générations par an (mais il peut en avoir jusqu’à quatre). Généralement, il y a deux générations durant le cycle du pois chiche.

Les jeunes larves, dites L1, L2 consomment surtout du feuillage, elles restent sur le haut du couvert et sont plus faciles à détecter. A ce stade, elles ne causent que peu de dégâts. Les larves L3, L4 consomment particulièrement les graines en cours de remplissage, elles sont donc dommageables à la culture. Elles restent cachées dans les gousses, à l’intérieur du couvert et on note leur passage par les trous laissés sur celles-ci après leur passage.

Des dynamiques multi-partenariales Sud-Ouest pour répondre aux enjeux de l’héliothis

  • Le groupe technique régional Sud-Ouest créé début 2024. Ce sont près de quinze partenaires qui se sont réunis pour travailler ensemble autour de cette thématique cruciale pour l’avenir de la filière. Deux axes ont été privilégiés : connaissance du ravageur et lutte. Le réseau de piégeages a été renforcé (meilleur maillage du territoire) et couplé à des suivis de larves et nuisibilité en fin de cycle. En 2025, des outils innovants pour le piégeage seront également testés. Côté lutte, des essais sont mis en place pour affiner la stratégie (programme et positionnement). Enfin des essais de luttes alternatives seront également mis en place.
  • Projet PARSADA ACCOMPLI depuis 2025 (Acquisition d’Outils et Méthodes de Protection des cultures contre les Lépidoptères en Interfilières) conduit par l’UNILET et qui regroupe 15 productions, 7 filières, 19 partenaires dont Terres Inovia. Il a pour ambition de faire face à la pression montante des lépidoptères, en mutualisant les moyens pour déployer des leviers de gestion plus efficaces. Les objectifs visés sont : une gestion coordonnée, anticipative et prédictive associée à une régulation durable et intégrant des solutions alternatives efficaces contre l’héliothis.

 

Dérogation 120j ALTACOR

Afin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche). ALTACOR est composé de chlorantraniliprole (350g/kg) et est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum (délai de rentrée : 6 heures et délai avant récolte : 14 jours).

Plus d’informations sur l'article dédié: Dérogation Altacor 2025 

Stratégies de lutte contre héliothis

Avec Altacor

Sans Altacor

 Voir conditions d’emploi sur ephy.anses.fr 

La stratégie de lutte contre l’héliothis vise à atteindre les jeunes larves (L1, L2). L’efficacité des solutions disponibles sur les larves les plus développées (L3, L4) est moindre, il faut donc positionner la protection le plus tôt possible après les pontes. 

Nos essais 2024 démontrent que les populations d’héliothis sont résistantes aux pyréthrinoïdes : l’efficacité de cette famille d'insecticides n’a donc plus d’intérêt dans la lutte contre le ravageur. Privilégier les solutions alternatives comme les solutions à base de Bt (Dipel DF, Xentari, Delfin par ex), de baculovirus (Helicovex) ou Altacor (dérogation campagne 2025 120 jours, art 53 REG 1107/2009). Les solutions à base de Bt comme par ex Dipel DF et Helicovex sont sensibles au lessivage par les pluies (respectivement 20 mm pour le Bt et 50 mm pour Helicovex  - source firme). Leur niveau de rémanence d’action est d’environ 10 jours. 

Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
 

Phase végétative Floraison Est Occitanie Normandie et Ouest Ile-de-France Sud Aquitaine Auvergne Rhônes-Alpes Ravageurs Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Gestion des ravageurs lors de la floraison des pois, féveroles et lentilles

La floraison s’est engagée pour les féveroles d’hiver et les pois d’hiver. D’ici quelques semaines, les protéagineux de printemps aborderont également la floraison. Voici pour rappel, les principaux ravageurs à surveiller et les moyens d’actions à disposition.

​​​Pucerons verts du pois et pucerons noirs de la fève

Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) colonise fréquemment le pois et la lentille. Ce puceron peut être également retrouvé sur féverole, mais dans une moindre mesure. Le puceron vert du pois se reconnait par sa couleur verte, parfois rose, et sa taille conséquente ; il se cache souvent dans les boutons et sous les feuilles. Ce puceron tombe facilement des plantes lorsqu’on les secoue. N’hésitez pas à placer une feuille blanche en dessous des pois et lentilles afin de mieux les observer et les dénombrer.

Le puceron noir de la fève (Aphis fabae) impacte principalement la féverole. Ce puceron colonise les plantes en formant de longs manchons (agglomérat de plusieurs pucerons sur au moins 1cm).

Ces deux pucerons peuvent impacter les cultures directement par la ponction de la sève mais également indirectement en transmettant des viroses. A noter que les pressions précoces sur de jeunes stades sont les plus dommageables.
Plus d’informations sur le puceron vert du pois et le puceron noir de la fève

La protection contre les pucerons se raisonne après observation des colonies, selon des seuils de présence en nombres de pucerons par plantes ou % de plantes avec pucerons selon le stade et la culture.

Attention à prendre en compte l’activité des auxiliaires avant toute intervention. Karaté K et Mavrik Jet ne sont pas autorisés en lentille. Karaté K ne peut pas être utilisé en floraison sur pois ou féverole.

​​​​​​1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois ou féverole (absence de mention abeille). Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables selon la culture mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois ou de la féverole car il ne bénéficie pas de mention “abeille”. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application.
4) Lorsque les pucerons se développent et forment une colonie de plusieurs dizaines ou centaines d’individus accolés sur les tiges et forment une tache noire d’au moins 1 cm de long, on parle de manchon.

Encadré 1 : nouvelles recommandations d’emploi pour Teppeki/Afinto

Il est recommandé de ne plus utiliser d’adjuvant ou d’huile pour les cultures suivantes :
pois protéagineux
et fourragers, féverole, lupin, pois écossés frais, fève sèche, haricots secs, pois secs, pois chiche, et lentille sèche.  

Les autres conditions d’emploi restent inchangées.

​​​​​​La tordeuse du pois

La tordeuse est un papillon gris, dont la chenille impacte la qualité des graines de pois. L’insecte est également présent en lentille mais avec un impact faible. Sa chenille, de couleur blanche à tête noire, se balade de gousse en gousse durant une courte période, grignotant les graines.
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Le déclenchement d’une protection contre le papillon se raisonne en observant la dynamique de vol via la mise en place d’un piège à phéromones sexuelles capturant les mâles. Il s’agit d’un piège delta muni d’une plaque engluée et d’une capsule à phéromone à positionner dans la parcelle (minimum 10-15 m de la bordure) sous le vent dominant dès le début de la floraison. Relevez le piège toutes les semaines et cumulez le nombre de captures. Si celui-ci dépasse les 100 captures en pois, une protection est conseillée pour les débouchés en alimentation humaine et en semences. Passé les 400 captures, une protection est également préconisée pour le débouché alimentation animale. La protection est à  renouveler au bout de 8-10 jours si les seuils sont réatteints. Surveiller jusqu’à fin floraison + 8 à 10 jours.

Plus d’informations sur la tordeuse du pois

Les bruches

La bruche est un coléoptère venant pondre sur les gousses. Les larves se développent dans les graines et sortent après la récolte, trouant les graines qui perdent en qualité et en pouvoir germinatif, pouvant déclasser certains lots selon les débouchés visés. Chaque culture possède une bruche spécifique.

Historiquement, les bruches de la féverole et de la lentille sont les plus présentes sur l’ensemble du territoire. La bruche du pois est plus localisée dans le Sud de la France. Cependant, avec les printemps chauds et secs, l’insecte est régulièrement observé dans la moitié Nord de la France.

En pois et féverole, une protection insecticide, qui vise les adultes, n’est que rarement efficace et peu valorisée en raison de la longueur de la phase de risque, du stade jeunes gousses 2 cm sur le premier étage fructifère jusqu’à fin floraison + 10 jours (une seule application réglementairement possible en floraison). Cette application nécessite un fort volume d’eau (au moins 200 L/ha) pour pénétrer le couvert. Cette application permet de limiter le risque mais ne garantit pas toujours d’atteindre certains seuils qualité exigés en alimentation humaine par exemple.
En lentille, aucun traitement n’est autorisé à ce jour sur la phase de risque principal. La lutte contre les bruches se fait avant tout préventivement à l’échelle des silos et au stockage des exploitations.

​​​​​​​Plus d’informations sur les différentes bruches :
Bruche du pois / Bruche de la féverole / Bruche de la lentille
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Encadré 2 : Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison

La phrase SPe 8 définit les conditions suivantes : dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les AMM (autorisation de mise en marché) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions "emploi possible ", "emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d'abeilles" ou pour les anciennes AMM, les mentions F (floraison), PE (production exsudats) et FPE (floraison+production exsudats).

L’arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application durant la floraison : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
Cette obligation est étendue aux fongicides et aux herbicides. A terme (renouvellement des AMM), l’autorisation d’application en floraison sera conditionnée par l’AMM, toujours dans le respect des horaires. Lorsque des interdictions supplémentaires sont mentionnées sur l’étiquette des produits, elles doivent s’appliquer.

Mélanges
Les mélanges impliquant pyréthrinoïdes et triazoles en période de floraison ou de production d’exsudats sont formellement interdits. Si les deux traitements doivent être effectués sur la même parcelle, un délai de 24 h minimum doit être respecté entre les applications et l’insecticide doit être appliqué en premier (arrêté dit « mélange » du 12 juin 2015).


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​​​​​Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Ingénieur de développement zone Centre & Ouest

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Début de cycle / croissance Floraison Période hivernale Bourgogne-Franche-Comté Hauts-de-France Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Ravageurs Lentille Pois d'hiver Féverole d'hiver Bastien Remurier