Gestion d’héliothis, un ravageur de plus en plus présent
A la faveur d’étés chauds et secs qui se répètent, l’héliothis entraine de plus en plus régulièrement des dégâts dans les parcelles de pois chiche. Les campagnes 2024, 2023 et 2022 en sont de bons exemples. Sur ces campagnes, en fonction des secteurs, et de l’année, la pression a été telle que la gestion en parcelle a pu être très difficile. Le Sud-Ouest et le Sud-Est sont les principaux bassins touchés à ce jour.
Extrait du BSV - 12 juin :
Sud: Risque moyen, à fort pour les parcelles les plus précoces, à l’Est du territoire. Grande vigilance pour les prochaines semaines. La grande majorité des parcelles vont entrer dans la période de risque d’ici les prochains jours. Soyez attentif. Les conditions climatiques actuelles sont propices à l’activité du ravageur.
L’héliothis, c’est quoi ?
L’héliothis ou noctuelle de la tomate, appartient à la famille des lépidoptères et touche de nombreuses espèces cultivées : légumes plein champ (melon, tomate, haricots, etc.), maïs, sorgho, soja ,... Ce lépidoptère peut être très préjudiciable à la culture via son impact direct sur le potentiel de rendement mais aussi sur la qualité des graines. On considère que les dégâts peuvent atteindre 30 à 40% de perte de rendement et peuvent même aller jusqu’à 90% dans les situations les plus propices au ravageur.
Gestion du risque héliothis
La lutte repose sur le suivi des papillons et la détection des pics de vol, qui annoncent de prochaines pontes. En effet, ce sont les larves qui s’alimentent des graines en formation. Le suivi du ravageur passe par le piégeage des papillons mâles via des pièges à phéromone de type Funnel. Le piégeage n’est qu’un indicateur du vol : il permet de détecter le début de vol, la cinétique et les pics. Ce n’est pas un outil de lutte contre le ravageur.
Pour l'Occitanie, Les informations de piégeage sont transmises via le BSV en Occitanie.
Heliothis est attiré par l’apparition des premières fleurs. La phase de risque débute lorsque les plantes atteignent le stade « premières gousses ». Le cœur de la phase de risque s’étend entre les stades « premières graines » et « remplissage des graines », le risque prend fin avec l’apparition des premiè-res gousses mûres.
Dans la période de risque et lorsqu’un pic de vol est observé il est conseillé de déclencher une protection (voir solutions autorisées ci-après). Attention, le ravageur étant polyphage, il se peut que, malgré le pic de vol et la culture dans la phase de risque (ex : stade premières graines), les pontes soient réalisées sur une autre culture plus attractive au moment du vol.
On note deux à trois générations par an (mais il peut en avoir jusqu’à quatre). Généralement, il y a deux générations durant le cycle du pois chiche.
Les jeunes larves, dites L1, L2 consomment surtout du feuillage, elles restent sur le haut du couvert et sont plus faciles à détecter. A ce stade, elles ne causent que peu de dégâts. Les larves L3, L4 consomment particulièrement les graines en cours de remplissage, elles sont donc dommageables à la culture. Elles restent cachées dans les gousses, à l’intérieur du couvert et on note leur passage par les trous laissés sur celles-ci après leur passage.
Des dynamiques multi-partenariales Sud-Ouest pour répondre aux enjeux de l’héliothis
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Dérogation 120j ALTACORAfin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche). ALTACOR est composé de chlorantraniliprole (350g/kg) et est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum (délai de rentrée : 6 heures et délai avant récolte : 14 jours). Plus d’informations sur l'article dédié: Dérogation Altacor 2025 |
Stratégies de lutte contre héliothis
Avec Altacor
Sans Altacor
Voir conditions d’emploi sur ephy.anses.fr
La stratégie de lutte contre l’héliothis vise à atteindre les jeunes larves (L1, L2). L’efficacité des solutions disponibles sur les larves les plus développées (L3, L4) est moindre, il faut donc positionner la protection le plus tôt possible après les pontes.
Nos essais 2024 démontrent que les populations d’héliothis sont résistantes aux pyréthrinoïdes : l’efficacité de cette famille d'insecticides n’a donc plus d’intérêt dans la lutte contre le ravageur. Privilégier les solutions alternatives comme les solutions à base de Bt (Dipel DF, Xentari, Delfin par ex), de baculovirus (Helicovex) ou Altacor (dérogation campagne 2025 120 jours, art 53 REG 1107/2009). Les solutions à base de Bt comme par ex Dipel DF et Helicovex sont sensibles au lessivage par les pluies (respectivement 20 mm pour le Bt et 50 mm pour Helicovex - source firme). Leur niveau de rémanence d’action est d’environ 10 jours.
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
Gestion des ravageurs lors de la floraison des pois, féveroles et lentilles
La floraison s’est engagée pour les féveroles d’hiver et les pois d’hiver. D’ici quelques semaines, les protéagineux de printemps aborderont également la floraison. Voici pour rappel, les principaux ravageurs à surveiller et les moyens d’actions à disposition.
Pucerons verts du pois et pucerons noirs de la fève
Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) colonise fréquemment le pois et la lentille. Ce puceron peut être également retrouvé sur féverole, mais dans une moindre mesure. Le puceron vert du pois se reconnait par sa couleur verte, parfois rose, et sa taille conséquente ; il se cache souvent dans les boutons et sous les feuilles. Ce puceron tombe facilement des plantes lorsqu’on les secoue. N’hésitez pas à placer une feuille blanche en dessous des pois et lentilles afin de mieux les observer et les dénombrer.
Le puceron noir de la fève (Aphis fabae) impacte principalement la féverole. Ce puceron colonise les plantes en formant de longs manchons (agglomérat de plusieurs pucerons sur au moins 1cm).
Ces deux pucerons peuvent impacter les cultures directement par la ponction de la sève mais également indirectement en transmettant des viroses. A noter que les pressions précoces sur de jeunes stades sont les plus dommageables.
Plus d’informations sur le puceron vert du pois et le puceron noir de la fève
La protection contre les pucerons se raisonne après observation des colonies, selon des seuils de présence en nombres de pucerons par plantes ou % de plantes avec pucerons selon le stade et la culture.
Attention à prendre en compte l’activité des auxiliaires avant toute intervention. Karaté K et Mavrik Jet ne sont pas autorisés en lentille. Karaté K ne peut pas être utilisé en floraison sur pois ou féverole.
1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois ou féverole (absence de mention abeille). Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables selon la culture mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois ou de la féverole car il ne bénéficie pas de mention “abeille”. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application.
4) Lorsque les pucerons se développent et forment une colonie de plusieurs dizaines ou centaines d’individus accolés sur les tiges et forment une tache noire d’au moins 1 cm de long, on parle de manchon.
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Encadré 1 : nouvelles recommandations d’emploi pour Teppeki/Afinto Il est recommandé de ne plus utiliser d’adjuvant ou d’huile pour les cultures suivantes : Les autres conditions d’emploi restent inchangées. |
La tordeuse du pois
La tordeuse est un papillon gris, dont la chenille impacte la qualité des graines de pois. L’insecte est également présent en lentille mais avec un impact faible. Sa chenille, de couleur blanche à tête noire, se balade de gousse en gousse durant une courte période, grignotant les graines.
Le déclenchement d’une protection contre le papillon se raisonne en observant la dynamique de vol via la mise en place d’un piège à phéromones sexuelles capturant les mâles. Il s’agit d’un piège delta muni d’une plaque engluée et d’une capsule à phéromone à positionner dans la parcelle (minimum 10-15 m de la bordure) sous le vent dominant dès le début de la floraison. Relevez le piège toutes les semaines et cumulez le nombre de captures. Si celui-ci dépasse les 100 captures en pois, une protection est conseillée pour les débouchés en alimentation humaine et en semences. Passé les 400 captures, une protection est également préconisée pour le débouché alimentation animale. La protection est à renouveler au bout de 8-10 jours si les seuils sont réatteints. Surveiller jusqu’à fin floraison + 8 à 10 jours.
Plus d’informations sur la tordeuse du pois
Les bruches
La bruche est un coléoptère venant pondre sur les gousses. Les larves se développent dans les graines et sortent après la récolte, trouant les graines qui perdent en qualité et en pouvoir germinatif, pouvant déclasser certains lots selon les débouchés visés. Chaque culture possède une bruche spécifique.
Historiquement, les bruches de la féverole et de la lentille sont les plus présentes sur l’ensemble du territoire. La bruche du pois est plus localisée dans le Sud de la France. Cependant, avec les printemps chauds et secs, l’insecte est régulièrement observé dans la moitié Nord de la France.
En pois et féverole, une protection insecticide, qui vise les adultes, n’est que rarement efficace et peu valorisée en raison de la longueur de la phase de risque, du stade jeunes gousses 2 cm sur le premier étage fructifère jusqu’à fin floraison + 10 jours (une seule application réglementairement possible en floraison). Cette application nécessite un fort volume d’eau (au moins 200 L/ha) pour pénétrer le couvert. Cette application permet de limiter le risque mais ne garantit pas toujours d’atteindre certains seuils qualité exigés en alimentation humaine par exemple.
En lentille, aucun traitement n’est autorisé à ce jour sur la phase de risque principal. La lutte contre les bruches se fait avant tout préventivement à l’échelle des silos et au stockage des exploitations.
Plus d’informations sur les différentes bruches :
Bruche du pois / Bruche de la féverole / Bruche de la lentille
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Encadré 2 : Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison |
| La phrase SPe 8 définit les conditions suivantes : dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les AMM (autorisation de mise en marché) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions "emploi possible ", "emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d'abeilles" ou pour les anciennes AMM, les mentions F (floraison), PE (production exsudats) et FPE (floraison+production exsudats). |
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L’arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application durant la floraison : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil. Mélanges |
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Ingénieur de développement zone Centre & Ouest
Lutte contre l’héliothis (noctuelle de la tomate) du pois chiche - Dérogation 120 jours ALTACOR®
L’héliothis (Helicoverpa armigera) peut s’attaquer au pois chiche, dès le début de la floraison avec une phase de risque importante dès l’apparition des gousses et jusqu’à l’entrée en maturité de la culture. Le ravageur impacte le potentiel de rendement et la qualité des graines sur les parcelles touchées. La pression héliothis a été très importante ces deux dernières campagnes.
Cette année, les semis se sont déroulés de mi-décembre dans le Sud-Est à début avril pour les secteurs de production dans le Centre-Ouest. Dans le Sud-Est, les conditions climatiques de la fin d’hiver ont été pluvieuses, entraînant des retards à la levée et des resemis. Pour les autres secteurs de production la levée a été correcte. Les parcelles vont entrer en floraison d’ici 2 à 3 semaines pour les parcelles les plus précoces.
Afin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche).
ALTACOR® est composé de chlorantraniliprole (350g/kg).
ALTACOR® est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum.
Délai de rentrée : 6 heures Délai avant récolte : 14 jours
Protection de l’eau et de l’environnement
• SPe 1 : Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant du chlorantraniliprole plus d'une année sur deux sur les sols artificiellement drainés.
• SPe 2 : Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer sur sol artificiellement drainé ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45 %.
Protection des organismes aquatiques, des arthropodes et des plantes non cibles
• SPe 3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 20 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 5 mètres en bordure des points d’eau.
• SPe 3 : Pour protéger les arthropodes non-cibles, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport aux zones non cultivées adjacentes.
Protection des abeilles
• SPe 8 : Peut être dangereux pour les abeilles. Application possible durant la floraison et sur les zones de butinage, en dehors de la présence d’abeilles, dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil ou les 3 heures suivant le coucher du soleil.
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Dose ALTACOR® à appliquer : 0,07 kg/ha Une seule application autorisée par campagne que l’on positionnera en début de programme une fois entrée dans la période de risque et en présence de capture significative de papillons (via réseau de piégeage). L’efficacité d’ALTACOR® est dépendante de la qualité de l’application, adapter le volume de bouillie à la végétation pour en recouvrir la totalité (viser à minima 300 l/ha de bouillie) et du stade des larves (meilleure efficacité sur stades jeune L1-L2). Si les captures d’héliothis se poursuivent, la protection pourra être complétée dans la suite du cycle par des spécialités autorisées à base de Bacillus thuringiensis (Dipel DF, Xentari, Delfin…) ou de baculovirus (Helicovex). |
Pour plus d’informations sur l’héliothis du pois chiche, un article plus complet sur la stratégie de gestion d'héliothis sera disponible très prochainement
- Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
- Quentin Lambert – q.lambert@terresinovia.fr - Référent national pois chiche et régional Centre et Est Occitanie
Les intercultures pièges : un levier de gestion territorial des altises d’hiver
La stratégie de lutte contre les altises d’hiver s’étoffe avec un nouveau levier de gestion à l’échelle du territoire : les intercultures pièges. En complément des leviers déjà mis en place à l’échelle de la parcelle pour réduire les dégâts du ravageur (colza robuste, lutte insecticide), cette pratique doit permette de réduire les infestations.
Le colza est soumis à une pression croissante des altises, favorisée par l’élévation des températures et l’expansion des résistantes fortes aux pyréthrinoïdes. La lutte intégrée contre ce ravageur mobilise déjà des leviers de gestion à l’échelle de la parcelle (itinéraire technique). L’enjeu est de les sécuriser avec une stratégie territoriale qui vise à détourner les altises d’hiver des parcelles de colza en les attirant sur des parcelles d’interculture puis à réguler leur population en détruisant les larves dans les couverts.
Une pratique facile à mettre en œuvre
Fort de ces constats, l’idée des intercultures pièges à germer. La pratique consiste à semer des plantes attractives (radis chinois) dans les couverts d’interculture pour diluer la population du ravageur à l’échelle du territoire, puis de détruire les larves grâce à la destruction mécanique du couvert en entrée d’hiver (cf. figure ci-dessous).
Une expérimentation à grande échelle
Entre 2022 et 2024, 41 parcelles d’interculture ont été implantées avec des mélanges comportant au moins 20 pieds/m² de radis chinois et 74 parcelles de colza à proximité ont été suivies. Dans ce pool de situations (pas toujours optimisées), l’efficacité de la pratique est très variable, allant de 0 % à 89 %. En moyenne 29 % de la population d’altise ont été détournés des champs de colza.
Des conditions de réussite identifiées
Terres Inovia a d’ores et déjà identifié plusieurs facteurs de réussite de la pratique :
- Une densité minimale de 20 pieds/m² de radis chinois dans l’interculture.
- Une surface de parcelle piège importante, idéalement au moins équivalente à celle du colza.
- La proximité entre les intercultures pièges et le colza.
- Le semis de l’interculture sur la même période que le colza. Le radis est plus attractif lorsqu’il est jeune. Les semis d’interculture au mois de juillet conduisent souvent à un développement trop important de la plante piège.
- Une destruction des intercultures en entrée d’hiver, de préférence mécaniquement.
Une coordination territoriale, favorisant une mise en œuvre concertée entre exploitations voisines, permettra d’optimiser la mise en œuvre et de maximiser l’impact. Le déploiement à grande échelle de cette pratique augmentera l’efficacité de la technique car elle améliorera la probabilité d’interception des insectes lors de leurs déplacements. Seuls les secteurs avec des problématiques de hernie des crucifères ou de nématodes doivent être exclus de cette mise en œuvre.
En parallèle, des recherches sont en cours pour optimiser la méthode, notamment en explorant l’usage de médiateurs chimiques capables d’attirer ou de repousser les altises. Ces solutions pourraient encore améliorer l’efficacité des intercultures pièges et renforcer leur complémentarité avec les leviers de gestion à l’échelle de la parcelle.
Une pratique sécurisée
Avant de déployer à grande échelle les intercultures pièges, Terres Inovia a mis en place des essais spécifiques pour s’assurer que les larves d’altises étaient bien détruites lors de la destruction des intercultures. L’institut recommande une destruction mécanique avant l’hiver pour sécuriser la pratique. Dans cette configuration, on dénombre 90 % d’adultes émergeants en moins que sur un colza.
Aurore Baillet - a.baillet@terresinovia.fr - Alsace, Lorraine
Les intercultures pièges : un levier de gestion territorial des altises d’hiver
La stratégie de lutte contre les altises d’hiver s’étoffe avec un nouveau levier de gestion à l’échelle du territoire : les intercultures pièges. En complément des leviers déjà mis en place à l’échelle de la parcelle pour réduire les dégâts du ravageur (colza robuste, lutte insecticide), cette pratique doit permettre de réduire les infestations.
Le colza est soumis à une pression croissante des altises, favorisée par l’élévation des températures et l’expansion des résistantes fortes aux pyréthrinoïdes. La lutte intégrée contre ce ravageur mobilise déjà des leviers de gestion à l’échelle de la parcelle (itinéraire technique). L’enjeu est de les sécuriser avec une stratégie territoriale qui vise à détourner les altises d’hiver des parcelles de colza en les attirant sur des parcelles d’interculture puis à réguler leur population en détruisant les larves dans les couverts.
Une pratique facile à mettre en œuvre
Fort de ces constats, l’idée des intercultures pièges à germer. La pratique consiste à semer des plantes attractives (radis chinois) dans les couverts d’interculture pour diluer la population du ravageur à l’échelle du territoire, puis de détruire les larves grâce à la destruction mécanique du couvert en entrée d’hiver (cf. figure ci-dessous).
Une expérimentation à grande échelle
Entre 2022 et 2024, 41 parcelles d’interculture ont été implantées avec des mélanges comportant au moins 20 pieds/m² de radis chinois et 74 parcelles de colza à proximité ont été suivies. Dans ce pool de situations (pas toujours optimisées), l’efficacité de la pratique est très variable, allant de 0 % à 89 %. En moyenne 29 % de la population d’altise ont été détournés des champs de colza.
Des conditions de réussite identifiées
Terres Inovia a d’ores et déjà identifié plusieurs facteurs de réussite de la pratique :
- Une densité minimale de 20 pieds/m² de radis chinois dans l’interculture.
- Une surface de parcelle piège importante, idéalement au moins équivalente à celle du colza.
- La proximité entre les intercultures pièges et le colza.
- Le semis de l’interculture sur la même période que le colza. Le radis est plus attractif lorsqu’il est jeune. Les semis d’interculture au mois de juillet conduisent souvent à un développement trop important de la plante piège.
- Une destruction des intercultures en entrée d’hiver, de préférence mécaniquement.
Une coordination territoriale, favorisant une mise en œuvre concertée entre exploitations voisines, permettra d’optimiser la mise en œuvre et de maximiser l’impact. Le déploiement à grande échelle de cette pratique augmentera l’efficacité de la technique car elle améliorera la probabilité d’interception des insectes lors de leurs déplacements. Seuls les secteurs avec des problématiques de hernie des crucifères ou de nématodes doivent être exclus de cette mise en œuvre.
En parallèle, des recherches sont en cours pour optimiser la méthode, notamment en explorant l’usage de médiateurs chimiques capables d’attirer ou de repousser les altises. Ces solutions pourraient encore améliorer l’efficacité des intercultures pièges et renforcer leur complémentarité avec les leviers de gestion à l’échelle de la parcelle.
Une pratique sécurisée
Avant de déployer à grande échelle les intercultures pièges, Terres Inovia a mis en place des essais spécifiques pour s’assurer que les larves d’altises étaient bien détruites lors de la destruction des intercultures. L’institut recommande une destruction mécanique avant l’hiver pour sécuriser la pratique. Dans cette configuration, on dénombre 90 % d’adultes émergeants en moins que sur un colza.
Aurore Baillet - a.baillet@terresinovia.fr - Alsace, Lorraine
Lutte contre le puceron vert de la lentille sèche en agriculture biologique - dérogation 120 jours FLIPPER ®
Le puceron vert (Acyrthosiphon pisum) peut s’attaquer à la lentille, dès les stades de développement précoces de la culture, et impacter le potentiel de rendement sur les parcelles touchées. Ils peuvent impacter directement la lentille, en consommant la sève, ce qui retarde la croissance de la culture et freine la floraison. L’impact des pucerons peut également être indirect, par la transmission de virus, virus qui ont été détectés sur lentille en 2020 et 2021 dans le cadre des diagnostics réalisés par Terres Inovia.
Acyrthosiphon pisum sur lentille. Crédit : A. Penant
Les conditions climatiques douces au printemps favorisent la présence de ce ravageur. Il est nécessaire d’aller observer les parcelles pour diagnostiquer le plus tôt possible l’arrivée des pucerons.
Afin d’éviter que les producteurs de lentille sèche en Agriculture Biologique ne se retrouvent dans une impasse, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée par Terres Inovia et Terres Univia auprès du Ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif. La spécialité commerciale FLIPPER (AMM 2160527, distribué par De Sangossse) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025 (du 15 avril au 13 août 2025) pour la lentille sèche au sein de l’usage légumineuses potagères sèches* traitement des parties aériennes*pucerons.
FLIPPER® est composé de sels de potassium d’acides gras C7 à C20 (479.8 g/l).
FLIPPER® est autorisé à la dose maximale d’emploi de 7.5 l/ha des stades BBCH10 à BBCH89 en 6 applications maximum.
Délai de rentrée : 24 heures Délai avant récolte : 1 jour
SPe 8 : Peut être dangereux pour les abeilles. Application possible durant la floraison, les périodes de production d’exsudat et sur les zones de butinage, en dehors de la présence d’abeilles, dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil ou les 3 heures suivant le coucher du soleil.
SPe 3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 20 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d'une largeur de 20 mètres en bordure des points d'eau.
FLIPPER® agit par contact comme dessicant et suffocant. Utilisable également en production conventionnelle, il n’a pas l’action choc d’un pyréthrinoïde ou du flonicamid et son efficacité sera donc inférieure. Il faut donc appliquer FLIPPER® en tout début d’infestation, dès les premiers pucerons.
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Dose FLIPPER® à appliquer : 5 l/ha |
La persistance d’action est assurée par la répétition des applications. Renouveler l’application au bout de 7 jours. Deux applications minimums sont nécessaires.
Pour plus d’information sur les ravageurs de la lentille pendant la floraison, n’hésitez pas à consulter cet article sur le site de Terres Inovia : Les ravageurs de la lentille en période de floraison
Franck Duroueix - f.duroueix@terresinovia.fr - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin
Les comités régionaux d’Adaptacol² à l’honneur
Pour apporter des solutions alternatives, en priorité non chimiques, face à l’interdiction possible d’un certain nombre de substances actives, les pouvoirs publics ont lancé, dès le printemps 2023, un plan d’action destiné à identifier de nouveaux leviers de gestion des bioagresseurs : le Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA).
Terres Inovia participe à plusieurs projets intégrés dans ce plan : Gramicible, Decclic, Parad et ACOMPLI, ASAP, ARDECO en tant que partenaire, ainsi que Gramicombi en tant que porteur. D’autres projets sont en phase d’évaluation : COLEOFAST et ALTIFAST.
PARSADA : réfléchir aux approches méthodologiques
Les 3 et 4 avril, l’Acta avait organisé un séminaire sur « Comment optimiser l’impact des projets PARSADA ? ». Objectif : réfléchir aux stratégies de déploiement et aux approches méthodologiques à privilégier pour optimiser l’appropriation des innovations pour les projets de R&D. Le séminaire a mixé apports théoriques, témoignages, retours d’expériences et ateliers de travail sur les cibles et les impacts.
L’animation de comités régionaux dans le cadre du projet Adaptacol² a été présentée comme un exemple inspirant pour augmenter l’impact sur un programme de R&D, en l’occurrence le Plan d’action de sortie du phosmet. « La création de comités régionaux a permis de mobiliser une centaine d’acteurs sur le territoire et d’obtenir des résultats concrets, avec par exemple 420 essais mis en place, 34 plateformes de démonstration et 109 conseillers formés notamment », a précisé Aurore Baillet, ingénieure de développement de Terres Inovia et animatrice des comités régionaux, lors de ce séminaire.
Visionner la présentation
En savoir plus sur les projets
Mais aussi :
- ACOMPLI : Acquisition d’Outils et Méthodes de Protection des cultures contre les Lépidoptères en Interfilières (porteur : UNILET)
- ASAP : Anticipation et Surveillance de l’Adaptation des bioagresseurs aux méthodes de lutte en période de diminution du nombre de substances actives Pesticides (INRAE)
- ARDECO : Anticiper les Retraits des substances phytosanitaires par le Développement d’une infrastructure distribuée d’Ecologie Chimique Opérationnelle, générique et haut débit (porteur : INRAE )
- COLEOFAST : Fédérer et Accompagner la recherche de Solutions Techniques innovantes pour protéger les cultures contre les COLEOptères (porteur : FNAMS )
- ALTIFAST : Fédérer et Accompagner la recherche de Solutions Techniques innovantes pour protéger les cultures contre les ALTises (porteur : Terres Inovia )
Premiers charançons des siliques dans les parcelles
La floraison des colzas débute sous un temps ensoleillé et doux et les premières siliques commencent à être bien visibles dans les parcelles. Les premières captures de charançons des siliques sont également signalées dans le nord-est de la France.
Stade de sensibilité du colza
Le stade G2 (les 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm) marque le début de la période de sensibilité des colzas au charançon des siliques. La fin de la période de sensibilité est atteinte au stade G4 (10 premières siliques bosselées) lorsque les jeunes siliques à piquer deviennent rares (fin floraison).
Raisonnez les interventions selon la pression insectes
A partir du stade G2, et si vous observez une présence significative de charançons uniquement en bordure de parcelle, l’application d’un insecticide autorisé peut être suffisant uniquement sur les bordures.
Par contre, si les charançons ont déjà colonisé l’ensemble de la parcelle, le risque est présent si le seuil de 1 charançon pour 2 plantes est atteint. Dans ce cas, il faut appliquer un insecticide autorisé.
Les produits insecticides autorisés doivent être homologués pour cet usage et bénéficier de la mention abeilles (se référer aux étiquettes des produits). De plus, ils doivent être appliqués uniquement dans la page horaire suivante :
Pour rappel, les mélanges impliquants pyréthrinoïdes et triazoles en période de floraison ou de production d’exsudats sont formellement interdits. Si les 2 traitements doivent être effectués sur la même parcelle, un délai de 24 h minimum doit être respecté entre les applications et l’insecticide appliqué en premier.
Implication des cécidomyies
Les dégâts occasionnés par le charançon lui-même sont considérés le plus souvent comme marginaux. La nuisibilité est provoquée par les cécidomyies qui utilisent les piqûres des charançons des siliques comme porte d'entrée pour leurs pontes. Les larves de cécidomyies se développent dans les siliques et provoquent ainsi des pertes de rendement. La lutte directe contre les cécidomyies étant difficile, elle s'effectue via les interventions sur les charançons des siliques.
Charançon des siliques - Crédit photo : L. Jung
Premières observations de pucerons cendrés : restez attentifs
Au jour de la rédaction de cet article (04/04/2025), les pucerons cendrés commencent tout juste à être observés en différents points du Sud de la France. Très localement, des parcelles peuvent être concernés depuis environ deux semaines. La surveillance est fortement recommandée et l’évaluation du risque doit se faire au cas par cas.
Débutées depuis dix à quinze jours selon les situations, les floraisons sont désormais pleinement engagées, et les premières siliques apparaissent (la majeure partie des colzas sont au stade F2, G1 ou G2). Cette situation est généralisée pour l’ensemble du Sud de la France (Auvergne-Rhône-Alpes, Aquitaine et Occitanie)
Maintenir la vigilance sur les pucerons cendrés
Une nuisibilité bien réelle dont il faut tenir compte. La hauteur du colza, et la crainte d’occasionner des dégâts par un passage est un frein à la gestion de ce ravageur, néanmoins la nuisibilité occasionnée par les pucerons cendrés ne doit pas être sous-estimée. Par ailleurs, le contrôle du puceron est d’autant plus difficile qu’il est réalisé sur des colonies importantes déjà bien installées.
Cette année, et contrairement à 2024 et 2023, la pression est aujourd’hui plutôt faible. Mais attention, des colonies précoces ont pu être ponctuellement observées avant même la floraison. La hausse actuelle des températures, combinée à des prévisions de temps sec , constituerait alors des conditions favorables au développement de colonies.
La prise en compte d’insectes auxiliaires, comme les larves de coccinelle pour les plus faciles à identifier, est essentielle pour raisonner le choix de l’intervention. Dans la plupart des situations où les pressions de pucerons évoluent lentement, l’arrivée progressive de la faune auxiliaire joue un rôle majeur pour le maintien de la pression. En revanche, en cas d’évolution rapide des colonies, cette régulation biologique peut se montrer insuffisante.
A noter : les débuts de formation de colonies sont parfois difficiles à repérer (2 ou 3 individus au sommet d’une hampe). Bien souvent dans ces situations, les hampes concernées prennent une teinte légèrement violacée. Cette teinte est alors un indicateur de présence des pucerons, à observer donc de près.
Seuils d'intervention pour le puceron cendré
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Faut-il s'inquiéter du charançon des siliques ?
Néanmoins dans un souci de meilleure réactivité, il est important d’identifier suffisamment tôt l’insecte, principal vecteur pour les pontes de cécidomyies.
Pour en savoir plus : Comment se prémunir contre le Sclérotinia et l’Oïdium et reconnaitre les symptômes de Mycosphaerella
Vos contacts régionaux
Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Occitanie
Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr) - Auvergne, Rhône-Alpes, PACA
Les auxiliaires, alliés essentiels pour protéger le tournesol du puceron vert
Le puceron vert du prunier représente le principal insecte parasite sur la culture de tournesol. Cependant, les auxiliaires jouent un rôle clé dans sa régulation. Leur présence précoce sur les parcelles permet souvent de contrôler efficacement les populations de pucerons. En revanche, si les auxiliaires arrivent trop tard par rapport à une infestation importante ou si les pucerons prolifèrent rapidement avant la formation du bouton floral, une intervention peut devenir nécessaire.
Miser sur les auxiliaires
Comme pour de nombreuses espèces de pucerons, les auxiliaires sont essentiels pour limiter les populations. Les prédateurs tels que les coccinelles, les syrphes, les chrysopes et certaines punaises, ainsi que les mycoses, peuvent contribuer à réduire les infestations. Les hyménoptères parasites, quant à eux, agissent plus tardivement, souvent à l'approche de la floraison.
Pour favoriser l’installation des auxiliaires et maximiser leur efficacité, il est important de tolérer une certaine présence de pucerons, tant que le seuil de traitement n’est pas dépassé. Dans les régions chaudes, ces auxiliaires parviennent généralement à maîtriser les populations sans recours aux insecticides. Cependant, dans les régions plus froides, un décalage entre l’apparition précoce des pucerons et l’activité des auxiliaires, comme les coccinelles, peut compliquer la régulation naturelle.
Coccinelle et pucerons verts sur tournesol - Crédit photo : L. Jung
Raisonner la lutte
La gestion des pucerons doit se faire en fonction de l’état du feuillage du tournesol. En effet la présence des pucerons est révélée par une crispation des feuilles. On distingue trois cas :
- Plantes normales : feuilles terminales lisses ou légèrement frisées, sans infestation notable.
- Plantes légèrement atteintes : feuilles frisées avec quelques pucerons, signes de crispation modérée.
- Plantes sévèrement atteintes : feuilles fortement déformées, cloquées, avec une présence importante de pucerons.
Une intervention insecticide est recommandée lorsque plus de 10 % des plantes présentent des crispations avant la formation du bouton floral.
Symptômes de crispations sur feuilles - Crédit photo : L. Jung
Éviter les traitements précoces
Au vu de la période de vol des pucerons ailés et des risques de ré-infestation du tournesol, des interventions trop précoces peuvent nécessiter un renouvellement de la protection, d’autant plus que la faune auxiliaire aura été décimée par cette première intervention. Il faut en revanche être très vigilant à partir de l’apparition des premiers pucerons pour vérifier régulièrement si les phénomènes de crispation sur feuille demeurent dans la limite du tolérable, des infestations pouvant être parfois explosives.
Une nuisibilité généralement modérée
Souvent plus spectaculaires que réellement nuisibles, l’impact des pucerons varie selon le stade de la plante. Plus l’infestation est précoce, plus les pertes potentielles sont importantes. Toutefois, une fois le bouton floral formé, les pertes sont généralement négligeables. La nuisibilité est de l’ordre de 2 et 3 q/ha en cas d’attaque significative, dépassant rarement 4 q/ha.
Si une intervention est nécessaire : quelles solutions ?
Protection des abeilles et autres pollinisateurs durant la floraisonLa phrase SPe8 définit les conditions suivantes : Dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les Autorisations de Mise en Marché (AMM) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions « emploi possible », emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d’abeilles » ou pour les anciennes AMM, les mentions F, PE et FPE. L’arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application durant la floraison : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil. Cette obligation est étendue aux fongicides et aux herbicides. A terme (renouvellement des AMM), l’autorisation d’application en floraison sera conditionnée par l’AMM, toujours dans le respect des horaires. Lorsque des interdictions supplémentaires sont mentionnées sur l’étiquette des produits, elles doivent s’appliquer. |
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