Fertilisation du tournesol: carences en molybdène
Molybdène
Dans les sols très acides (pH inférieur à 6) on peut observer des carences en molybdène : les feuilles de couleur vert-jaune citron présentent une forme de cuillère avec les bords du limbe nécrosés marron clair (voir photo). En général, les symptômes sont légers et disparaissent rapidement sans qu’il soit nécessaire d’intervenir.
Carence en molybdène (feuilles en forme de cuillère), souvent confondue avec celle en potasse.
Attention, des confusions sont possibles avec une déficience en potasse, mais les symptômes interviennent généralement dès l’apparition des premières feuilles pour le molybdène et plus tard pour la potasse.
En présence de tels symptômes, une pulvérisation avec une solution à base de molybdène (10-20 g/ha) donne de bons résultats.
Dans les parcelles où l’on observe de telles carences, il est nécessaire de contrôler le pH du sol avec une analyse de terre : si le sol s’avère acide, réaliser un apport d’amendement basique.
Privilégier une fertilisation azotée en végétation plutôt qu'au semis du tournesol
En zones vulnérables, se référer aux arrêtés préfectoraux
Dans tous les cas, respecter strictement les réglementations en vigueur, notamment les arrêtés préfectoraux en zones vulnérables*. Les arrêtés préfectoraux diffèrent d'une région à une autre, dans les méthodes de calcul et les grilles de références.
* Liste des communes en zone vulnérable : voir le site de votre Chambre d'agriculture, DREAL ou DRAAF.
Raisonner la fertilisation azotée du tournesol
Les besoins en azote du tournesol sont modérés. Ils sont proportionnels au rendement à raison de 4,5 kg d'azote absorbé par quintal. Au delà de 150 kg d'azote absorbés/ha, l'azote n'est plus limitant.
Bien enraciné, le tournesol mobilise l’azote minéral des couches les plus profondes du sol qui lui fournit alors une grande partie de ses besoins, voire la totalité. La fertilisation azotée vise à compléter les fournitures du sol, si nécessaire, afin de satisfaire les besoins de la plante.
Pour déterminer la dose d'azote à apporter, il existe deux méthodes :
- l'estimation des besoins à partir des reliquats et de l'objectif de rendement (méthode du bilan)
Privilégier une fertilisation azotée en végétation plutôt qu'au semis
Un apport d'azote en végétation est souvent mieux valorisé qu'un apport au semis car il est mieux synchronisé avec la période de besoin maximum de la culture.
Pour apporter l’azote en végétation sans risque, utiliser une forme solide (ammonitrate ou urée), par temps sec, avant le stade 14 feuilles.
L’application de solution azotée est déconseillée ; elle n’est possible qu’en équipant le pulvérisateur de pendillards. Cet équipement évite de brûler les boutons dans le cas du report de l'intervention au delà du stade "14 feuilles'' (en raison par exemple de contraintes de temps de travail ou météorologiques).
Eviter les excès d'azote
- ils favorisent l'exubérance de la végétation, le développement des maladies (sclérotinia, phomopsis, botrytis) et la verse, ce qui pénalise le rendement ;
- ils abaissent la teneur en huile des graines d'un demi point pour 50 unités en trop, ce qui pénalise la qualité de la récolte. La teneur en acide oléique n'est pas affectée.
En revanche, quand on n'apporte pas d'engrais, ou trop peu là où il aurait fallu en fournir plus, on perd du rendement à cause des carences en azote (nombre de graines réduit et déficience photosynthétique)
Estimation des besoins à partir des reliquats et de l'objectif de rendement
En zone vulnérable vis à vis de la teneur en nitrate des eaux, respecter les arrêtés préfectoraux établissant les référentiels régionaux de mise en œuvre de l'équilibre de fertilisation azotée.
| Dose d'azote à apporter | |||
| Objectif de rendement | |||
| 25 q/ha (sol superficiel) (1) | 35 q/ha (sol profond) (2) | ||
| Reliquat d'azote minéral dans le sol au semis | faible (30 u) | 40 à 80 u | 80 à 100 u |
| moyen (60 u) | moins de 40 u | 40 à 80 u | |
| elevé (90 u) | 0 u | moins de 40 u | |
(1) argilo-calcaire superficiel, sol sableux, cranette
(2) limon, limon argileux, argile limoneuse, craie.
Si la minéralisation est forte, choisir la valeur basse de la fourchette et inversement. Les reliquats d'azote au semis se mesurent en prélevant des échantillons de sol à différentes profondeurs, par exemple par couche de 30 cm d'épaisseur jusqu'à 90 cm, voire 120 cm pour les sols les plus profonds. Ils peuvent être estimés à partir des résultats mesurés chaque année sur des réseaux de parcelles de référence ou calculés grâce à des logiciels de fertilisation azotée.
Fertilisation du tournesol: carence en bore, intervenir préventivement en cas de risque
Le bore est un oligo-élément essentiel pour le tournesol : il en absorbe plus de 400 g/ha dont 80 % entre les stades “5 paires de feuilles” et “bouton floral” (E4). La carence s'exerçant avant que les symptômes ne se manifestent, il est inutile d'intervenir après leur apparition car il n'y a pas d'action curative.
Dans le sud de la France, les conditions chaudes fréquentes dès le mois de juin perturbent souvent l’assimilation du bore et provoquent l'apparition de carence avec des conséquences parfois lourdes : jusqu'à 10 q/ha et 5 points d'huile en moins !
Dans les situations à risque, intervenir préventivement
Pour limiter les risques de carence en bore liée à un mauvais enracinement, éviter les tassements excessifs, par exemple suite à de trop fréquents passages d’outils ou à un travail du sol en conditions humides.
Le recours à l’irrigation en cas de sécheresse favorise l'absorption du bore et peut limiter l’apparition de carence.
En végétation, privilégier les apports de bore au début de la période de ses besoins, entre le stade 10 feuilles et le stade limite passage du tracteur (le tournesol mesure 55 à 60 cm).
Les solutions à base d'acide borique, moins chères, sont aussi bien assimilées par la plante que les formes plus élaborées.
Apports conseillés en cas de risque de carence
Dernière mise à jour : mars 2018
| Apport | Stade | Forme | Dose de bore (B) |
| Au sol | Incorporer ou pas avant le semis, comme un herbicide (1) |
Solide, incorporer à la fumure classique Classique |
1,2 kg/ha(3) |
| En application foliaire | Entre les stades "10 feuilles" et LPT (1) (2) | Liquide : apporter au moins 200 l/hade bouillie | 300 à 500 g/ha (3) (4) |
(1) Peut être réalisé à l'occasion du désherbage ou de l'application du fongicide.
(2) LPT : limite de passage du tracteur. Le tournesol mesure 55 à 60 cm.
(3) Chélal B : 250 g B/ha au sol - 200 g B/ ha en application foliaire (données firme).
(4) Soit environ 3 l de produit liquide à 150 g/l de bore
Des risques de carence en rotation courte, sur sols légers ou très calcaires
Facteurs de risque :
- les sols légers (sables, boulbènes, argilo-calcaires, etc.),
- les sols calcaires (plus de 5 % de calcaire total),
- les sols où des carences en bore ont été observées au cours des années antérieures,
- les sols compactés pénalisant l'enracinement.
3 facteurs aggravants sont observés assez fréquemment dans les conditions de culture du tournesol dans le Sud-Ouest et en Poitou Charentes :
- les chocs thermiques (températures supérieures à 30°C) entre le stade 10 feuilles et le début de la floraison,
- les conditions sèches entre le stade 10 feuilles et le début de la floraison,
- le retour fréquent du tournesol dans les rotations (un an sur deux ou trois) sans apport de bore.
- Ils peuvent conduire à l'expression marquée de carence en bore y compris dans des sols profonds.
Les symptômes de carence en bore
La carence s’exprime sur les feuilles du tiers supérieur de la plante, 10 à 15 jours après un défaut d’alimentation, par un gaufrage puis une décoloration et une grillure sèche de la base du limbe (zones internervaires, côté pétiole). La surface foliaire, essentielle au remplissage des graines, est alors réduite.
Dans les cas graves, des crevasses transversales avec émission de gomme conduisent parfois au cisaillement de la tige et à la chute du capitule, dès le stade bouton dégagé. Des graines vides peuvent également être observées.
Des déficiences précoces (lors de l'initiation florale) peuvent entraîner des malformations de capitules (fleurs ligulées ou bractées au centre du capitule).
1. Grillure de la base du limbe - 2. Cisaillement de la tige
Risques de confusion
- Symptômes de sécheresse : les bords du limbe sont alors flétris.
- Dégâts liés au vent : couleur vert foncé.
- Maladie (phomopsis) : attaque à partir du bord du limbe en suivant une nervure.
L'analyse de terre pour une évaluation précise du risque
Pour évaluer le risque, l'analyse de terre est la méthode la plus précise. Avant d'effectuer cette analyse, vérifier que la carence n'est pas liée à un mauvais enracinement. En l'absence d'analyse, le traitement est conseillé, surtout dans les situations à risque décrites ci-dessus.
Attention, le risque d’observer au moins un facteur aggravant peut conduire à fertiliser en bore des parcelles situées en sol profond et moyennement profond.
| Type de sol* | Calcaire actif | pH eau | Valeur en dessous de laquelle il existe un risque de carence en bore (ppm) | ||
| Méthode d'extraction à l'eau chaude | Méthode CaC12 (COFRAC) | ||||
| Non calcaire (moins de 5% de calcaire total) | Argile ou limon | - | moins de 7 | 0,2 | 0,12 |
| plus de 7 | 0,5 | 0,30 | |||
| Sable | - | moins de 7 | 0,3 | 0,18 | |
| plus de 7 | 0,6 | 0,36 | |||
| Calcaire (plus de 5% de calcaire total) | moins de 10% | - | 0,3 | 0,18 | |
| plus de 10% | - | 0,5 | 0,30 | ||
* Le risque est accru sur sols légers, filtrants, à teneur en éléments grossiers + sables fins, supérieure à 15-20%.
Diagnostiquer les maladies avant la floraison
Le mildiou
Le mildiou est fréquent mais sans incidence mesurable sur le rendement du soja. Il se manifeste par de petites taches jaune clair sur le feuillage de 1 à 5 mm sans halo de décoloration, évoluant en nécroses. Par temps humides, un duvet grisâtre est visible sur la face inférieure des feuilles.
Mildiou sur feuilles de soja : 1. Face inférieure, 2. Face supérieure
Le rhizoctone
Le rhizoctone provoque dans la parcelle des « ronds » ou foyers de plantes qui jaunissent puis se dessèchent. Dans les cas les moins graves, le rhizoctone peut ne concerner que quelques plantes isolées.
Foyers de rhizoctonia dans une parcelle de soja
En arrachant les plantes malades, le collet atteint par le rhizoctone montre des nécroses brun-rouge. A ne pas confondre avec les nécroses rose vif à rouge dues au Fusarium (voir photos ci-dessous).
1. Nécroses brun-rouge au collet provoquées par le rhizoctone
2. Nécroses rose vif dues au Fusarium
Héliothis ou noctuelle de la tomate (helicoverpa armigera)
Il a la capacité de pondre sur de nombreuses espèces (maïs, tomate, tabac, etc.) dont le pois chiche. Les larves percent la gousse et se développent à la place de la graine en formation. Les jeunes gousses sont plus sensibles. L’impact sur le rendement est directement lié à la pression du ravageur, avec des pertes de 20 à 30 %.
Héliothis dans une gousse de pois chiche
Suivre les réseaux de pièges à phéromones lorsqu’ils existent pour détecter le ravageur et adapter la stratégie de lutte, en fonction du stade et du début de vol.
Attention, certaines populations d’héliothis peuvent être résistantes aux pyréthrinoïdes.
Dans le Sud-Est (pourtour méditerranéen), semer tôt (du 15 décembre à début janvier) est une stratégie d'évitement et d'atténuation du ravageur.
Exemples de stratégies cible héliothis
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Maladies du pois chiche : la fusariose
La maladie se développe si les températures sont supérieures à 25°C avec une forte humidité. Fusarium oxyporum fsp ciceris est un pathogène spécifique du pois chiche. La nuisibilité relative s’étend de 15 à 100 %. Il n’existe pas de solution au champ pour cette maladie.
Le respect des règles agronomiques est indispensable (délai de retour, origine des semences et choix de la parcelle) pour gérer ces deux maladies à long terme.
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Maladies du pois chiche : l’ascochytose
Biologie
C'est la principale maladie du pois chiche sur l’ensemble du territoire. Un semis trop précoce accroît le risque. L'apparition de la maladie dépend de l'arrivée plus ou moins précoce de l'inoculum, le plus souvent en préfloraison. L’ascochytose se développe alors rapidement dans des conditions de températures comprises entre 15°C et 25°C et de fortes humidités
Stratégie de lutte
Amistar 0,8 l/ha dès l’apparition des premiers symptômes (généralement autour de la floraison). Prosaro est également homologué sur ascochytose. Pour ces deux spécialités commerciales, deux applications possibles à 15 jours d’intervalle. Pictor Active pour son usage contre l’ascochytose est quant à lui homologué à la dose de 1 l/ha en 1 application ou fractionnable en 2 applications de 0.5 l/ha à 14 jours d’intervalle.
Le TS Vitavax non utilisable depuis janvier 2020 n’est à ce jour pas remplacé. Terres Inovia et ses partenaires réalisent actuellement des travaux afin de trouver un substitut à cette substance active. L’utilisation de semences indemnes de maladie reste la règle.
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La fertilisation pour le pois chiche
Phosphore et potassium
Le pois chiche est une espèce considérée comme moyennement exigeant concernant les éléments phosphore et potassium. Le raisonnement vis-à-vis des apports P et K est réalisé à l’échelle de la rotation, en fonction des analyses de sols. Pour un rendement de 20-30q/ha, le pois chiche exporte 15 à 20 unités de P2O5 et 15 à 20 unités de K2O.
Azote
Si l’on observe des nodosités huit semaines après la levée c’est que la symbiose s’est mise en place. Aucun apport d’azote n’est alors nécessaire.
En l’absence constatée de nodosité, un apport d’azote est envisageable. Cet apport doit pallier un échec non prévisible en amont de la campagne. Avant toute intervention, il est indispensable de vérifier si la règlementation régionale encadre cette pratique (date, dose, fractionnement, etc.). L’objectif de rendement initial devra être revu à la baisse.
A ce jour, Terres Inovia n’a pas de position technique sur la dose à apporter et la période idéale pour sa valorisation. Respecter la législation en vigueur, éviter un apport trop précoce dans le cycle qui favoriserait la production de biomasse (feuille) et fractionner la dose retenue si nécessaire.
Oligo-éléments
A ce jour, aucuns travaux n’ont été menés sur cette thématique. Il semblerait que le pois chiche soit sensible à la présence d’oligo-éléments suivants : bore, fer, molybdène. Ces éléments sont généralement apportés en foliaire, durant la phase végétative ou au stade début floraison.
Le désherbage pour le pois chiche
Le pois chiche est une culture qui se développe lentement en première partie de cycle, jusqu’au début de la floraison.
Cette caractéristique est propice à l’enherbement de l’entre-rang, ce qui rend la culture sensible à la concurrence des adventices. On évitera les parcelles où la présence de morelle, xanthium ou datura est avérée, au risque de voir la production de la culture déclassée (valorisation en alimentation humaine).
Parcelle de pois chiches enherbée
Stratégies désherbage chimique
A ce jour, il existe peu de solution de post levée, une stratégie à base d’un herbicide de prélevée reste préférable. Pour assurer une efficacité acceptable de la stratégie, il est conseillé de bien connaître la flore attendue sur la parcelle. Dans les situations avec une flore difficile (ambroisies, repousses de tournesol, etc.), il est préférable de cibler une autre parcelle, indemne, au sein de l’exploitation.
Selon les conditions climatiques, la levée du pois chiche peut être relativement longue. Toutefois, il est conseillé de ne plus appliquer d’herbicides dans les quelques jours qui précèdent la levée afin d’éviter tout risque de phytotoxicité.
| Flore attendue | Position | Spécialité commerciale | Dose |
| Coquelicot, matricaire, laiteron, véronique de Perse | Prélevée | Challenge 600 | 3 l/ha |
| Renforcement sur renouées | Prélevée | Prowl 400 + Challenge 600 | 1,5 l/ha + 3 l/ha |
| Renforcement sur renouées (dont renouée des oiseaux), crucifères, morelle | Prélevée + postlevée | Nirvana S puis Challenge 600 | 2,2 l/ha puis 0,5 l/ha |
Seul le Challenge peut être utilisé en post levée (à 0,5 l/ha), sous conditions d’une impasse en prélevée. Il doit être appliqué tôt, au stade 2-3 feuilles sur des adventices jeunes (2-3 feuilles maximum).
Nirvana : en boulbènes et sols limoneux, abaissez la dose entre 1,5 et 2 l/ha. Déconseillé dans les sols sableux
Antigraminées : Kerb Flo, en prélevée, pourra être associé à d’autres spécialités commerciales homologuées. En semis tardif et en raison d’une température du sol plus chaude, son efficacité déclinera, notamment sur ray-grass. En post levée, les antigraminées foliaires homologuées de la famille des inhibiteurs de l’ACCase sont des solutions de rattrapage possibles, surtout sur panic-
sétaire-digitaire. Sur ray-grass, la résistance à ce mode d’action d’action est très fréquente d’où la nécessité de stratégies avec KERB FLO.
La quasi-absence de solution en post-levée pour la gestion à vue de la flore dicotylédones est une limite technique importante. Terres Inovia et ses partenaires sont fortement investi sur cette thématique (expérimentation en cours)
Désherbage mécanique – en complément du chimique ou en agriculture biologique
Ce type de désherbage pourra donner entière satisfaction s’il est bien mené. Selon le type de semoir choisi, deux solutions de désherbage mécanique seront possibles. Ces stratégies se complètent si le matériel est disponible.
- Un passage d’herse étrille « à l’aveugle » en post semis prélevés sera profitable, puis de nouveau en végétation, à partir du stade 2-3 feuilles (le pivot des plantes est alors assez développé pour ne pas arracher les pieds).
- Un passage de bineuse dans l’inter rang est possible, si l’implantation est réalisée au semoir monograine, à partir du stade 4-5 feuilles (en veillant à ne pas recouvrir les plantes).
Le déclenchement des passages se fera selon la levée des adventices, le stade de la culture et les conditions météorologiques.
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Les ravageurs du chanvre
Actuellement, le chanvre ne connaît quasiment pas de ravageurs très nuisibles. Le recours à un traitement insecticide reste exceptionnel (quelques rares cas de fortes pressions de noctuelles) et l'impact sur le rendement est faible. Certains peuvent exister néanmoins sur cette culture. Tour d’horizon des ravageurs à surveiller.
La noctuelle défoliatrice
Une noctuelle, l’un des ravageurs du chanvre
La situation sur le chanvre
D’une façon générale, et sauf population très importante, les chenilles de noctuelles défoliatrices n’entraînent pas d’impact sur les rendements du chanvre.
Il existe dans la nature beaucoup d’espèces de noctuelles. Celles observées le plus couramment sur chanvre sont Heliothis armigera ou Helicoverpa armigera. Elles peuvent produire d’une à six générations par an (deux le plus souvent). Lorsqu’elles sont présentes, elles peuvent être généralement observées (selon le développement du chanvre et des conditions climatiques) en mai-juin et en août. La chenille est active surtout pendant la nuit.
Les symptômes
Ils se manifestent par des consommations de feuilles. La noctuelle dévore le limbe de part en part et peut sectionner les pétioles. Le jour, elle peut rester très active. Elle ne transmet pas de virose.
La mouche mineuse
Dégâts de mouche mineuse sur tige de chanvre
La situation sur le chanvre
Les mouches mineuses (Liriomyza spp.) sont des diptères, comme la mouche domestique. En Europe il y a trois espèces courantes : la mouche mineuse de la tomate (Liriomyza bryoniae), la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) et la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis).
Les femelles ont une taille de 2 à 3 mm et une couleur noire et jaune. Le point jaune sur le dos est typique. Les mâles sont un peu plus petits (1,5 mm).
Les symptômes
Les mouches mineuses perforent les feuilles afin de sucer la sève de la plante et/ou pondre un oeuf. Les larves creusent des galeries dans les feuilles, ce qui donne l’aspect de tunnel blanc en serpentin sur le dessus du limbe (de fin avril à juillet). Elles n’occasionnent aucun dommage préjudiciable à la culture.
La tipule
Une tipule, ici sur tournesol
Quelques attaques de larves de tipules (Tipula spp) sont parfois observées. Les larves, de couleur grise et sans pattes, peuvent mesurer jusqu’à 3 cm. Très polyphages, elles s’attaquent à diverses cultures, dont parfois le chanvre. Les larves détruisent les parties aériennes situées à la base des jeunes plants. Les dégâts significatifs restent assez rares.
L’altise
1. Altise, ici sur du colza - 2. Dégâts d’altise sur feuille de chanvre
Les altises (Psyllodes spp), sont rarement signalées et leur incidence économique semble très limitée, sauf en production de semences où l’impact peut être très important du fait du mode de culture (faible peuplement avec seulement 1,5 à 2 kg/ha de semences).
L’adulte, de couleur noire, mesure de 3 à 4,5 mm. Il vit sur les cotylédons et/ou les feuilles qu'il décape et perfore, notamment par temps chaud et sec. Par temps froid ou humide, il reste caché sous le feuillage ou dans le sol. L’adulte apparaît entre mai et juillet avec des écarts importants selon les régions, les années et les conditions climatiques, une période pluvieuse favorisant les sorties massives.
La punaise
Une punaise, ici sur tournesol
On les observe principalement au moment de la maturation des graines et de la récolte. Les punaises peuvent être présentes en grandes quantité sur l’inflorescence pouvant entraîner la chute précoce des graines. On peut également les trouver après la récolte dans des tas de chènevis. Leur présence est en progression.
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