Puceron vert du pois : à surveiller dès le début du printemps en cas d'hiver doux
Le puceron vert du pois mesure de 3 à 6 mm et est de couleur vert clair, parfois rose. En s’installant sur les plantes pour y prélever de la sève, il provoque des dégâts directs (avortement des boutons floraux, gousses ouvertes, réduction du nombre de gousses et du PMG) et est également vecteur de virus. S’il colonise les parcelles en général au début de la floraison, il peut, comme en 2020, arriver de manière précoce sur des plantes à des stades jeunes, entraînant une pression importante parfois difficile à maitriser, et une transmission de virus, très impactante.
Puceron vert (Acyrthosiphon pisum) Fréquence : moyenne ; nuisibilité : forte
Règle de décision
Surveiller les parcelles de pois dès le début du printemps surtout en cas d’hiver doux.
Pour dénombrer les pucerons à partir de 6 feuilles, placer une feuille blanche rigide sous la végétation et secouer les tiges. Les pucerons se laissent tomber. Répéter l'opération plusieurs fois et dénombrer ainsi le nombre de pucerons par plante.
Avant d’intervenir évaluer la présence des auxiliaires
Si les pucerons arrivent au moment de la floraison, observer les auxiliaires. En effet coccinelles et syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| Avant 6 feuilles (1) | Observation directe sur plante | Hiver doux |
Plus de 10% des plantes portent des pucerons |
| De 6 feuilles à boutons floraux (2) | Observation sur plante : placer une feuille blanche rigide sous la végétation et secouer les tiges | Printemps chaud et sec |
Plus de 10 à 20 pucerons par plante |
| Floraison (3) |
Plus de 20 à 30 pucerons par plante. |
(1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
(2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois. Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
(3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer les insecticides durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
Documents à télécharger
Choisir sa variété de lin oléagineux d'hiver avec Myvar®
Myvar® la plateforme de Terres Inovia qui révolutionne votre choix variétal
Tout ce dont vous avez besoin pour choisir vos variétés d'oléagineux, protéagineux. Consultez les caractéristiques des variétés, choisissez vos variétés selon vos critères ou bien laissez vous guider par nos experts.
Aller sur MyVar® :
Accéder aux dernières publications disponibles sur Myvar® en lin oléagineux d'hiver
Diagnostiquer les maladies racinaires du pois de printemps
Nécroses racinaires
Les nécroses racinaires peuvent être dues à différents agents pathogènes qui agissent le plus souvent en complexe (Fusarium spp, Pythium spp, Phoma medicaginis, Rhizoctonia solani…), les espèces du genre Fusarium étant les plus fréquentes, en particulier F. oxysporum et F. solani. Le système racinaire présente une coloration externe brun-rouge à noire et le système vasculaire peut prendre une teinte rouge brique. En cas d’attaque sévère le système racinaire se dessèche et les nodosités ne sont plus fonctionnelles. Sur parties aériennes, les symptômes se déclarent le plus souvent en foyers, à partir de la floraison. Les plantes atteintes présentent un jaunissement, voire un dessèchement et/ou un retard de croissance. La fréquence et la sévérité des nécroses racinaire est très variable. Elles dépendent des conditions climatiques mais également de la qualité de l’implantation.
La fusariose vasculaire
La Fusariose vasculaire est due à un champignon tellurique, Fusarium oxysporum. Le pathogène pénètre dans les racines et envahit le système vasculaire. Le système racinaire parait normal mais les vaisseaux présentent une coloration rouge orangé qui peut s’étendre dans la tige, parfois jusqu’aux étages florifères. Les plantes atteintes jaunissent et flétrissent. Un jaunissement unilatéral des feuilles est parfois observé. Ces plantes sont le plus souvent isolées dans la parcelle. Cette maladie est peu fréquente en France.
Diagnostiquer les maladies racinaires du pois
Nécroses racinaires
Les nécroses racinaires peuvent être dues à différents agents pathogènes qui agissent le plus souvent en complexe (Fusarium spp, Pythium spp, Phoma medicaginis, Rhizoctonia solani…), les espèces du genre Fusarium étant les plus fréquentes, en particulier F. oxysporum et F. solani. Le système racinaire présente une coloration externe brun-rouge à noire et le système vasculaire peut prendre une teinte rouge brique. En cas d’attaque sévère le système racinaire se dessèche et les nodosités ne sont plus fonctionnelles. Sur parties aériennes, les symptômes se déclarent le plus souvent en foyers, à partir de la floraison. Les plantes atteintes présentent un jaunissement, voire un dessèchement et/ou un retard de croissance. La fréquence et la sévérité des nécroses racinaire est très variable. Elles dépendent des conditions climatiques mais également de la qualité de l’implantation.
La fusariose vasculaire
La Fusariose vasculaire est due à un champignon tellurique, Fusarium oxysporum. Le pathogène pénètre dans les racines et envahit le système vasculaire. Le système racinaire parait normal mais les vaisseaux présentent une coloration rouge orangé qui peut s’étendre dans la tige, parfois jusqu’aux étages florifères. Les plantes atteintes jaunissent et flétrissent. Un jaunissement unilatéral des feuilles est parfois observé. Ces plantes sont le plus souvent isolées dans la parcelle. Cette maladie est peu fréquente en France.
Documents à télécharger
Diagnostiquer les maladies aériennes du pois à la floraison
Ascochytose (anthracnose)
L’ascochytose, maladie aérienne la plus fréquente, est due à un complexe de 3 champignons nécrotrophes présents individuellement ou simultanément sur la culture (Didymella pinodes, Phoma medicagnis var pinodella et Ascochyta pisi).
Ascochytose sur feuille et sur gousse
Les symptômes progressent du bas vers le haut de la plante et affectent tous les organes. Des ponctuations de couleur brun foncé apparaissent sur les feuilles puis évoluent en nécroses irrégulières. Des nécroses violacées à brunes s’installent à la base des tiges. Si celles-ci sont ceinturées par la maladie, les plantes deviennent alors plus sensibles à la verse. La maladie peut entraîner jusqu’à 25 q/ha de perte de rendement en cas de forte attaque.
La première protection fongicide a lieu à début floraison (2ème protection fongicide si intervention à 10-12 feuilles). Une troisième application est souvent nécessaire (sauf printemps secs), 10 à 20 jours plus tard selon l’évolution de la maladie (dépendante de la pluviométrie). En années particulièrement humides (1 année sur 10), une dernière protection peut être nécessaire 30 jours après le début floraison. Toutefois, si les conditions sont sèches au début de la floraison, pendant et après la floraison (absence visuelle d’ascochytose), le traitement n'est pas forcément nécessaire.
Botrytis
Le botrytis occasionne une pourriture grise sur les fleurs et parfois à l’aisselle des feuilles suite à la chute des pétales contaminés. Le symptôme le plus caractéristique est une pourriture marron sur les gousses, suivie d’un dessèchement.
Botrytis sur gousse
Les pertes de rendement avoisinent les 10-15 q/ha en cas de forte attaque. Elles sont essentiellement dues à la destruction des gousses et des graines en formation. Les produits n'ont pas d'action curative et leur persistance d’action est courte.
La lutte chimique vise à protéger les gousses avant que les pétales des fleurs ne se collent dessus. Les fongicides utilisés contre l’ascochytose présentent une efficacité suffisante pour assurer cette protection en cas de printemps humide.
Mildiou
A l’approche de la floraison ou courant floraison, des contaminations secondaires de mildiou (Peronospora pisi) peuvent apparaître. Sur la face supérieure des feuilles on observe des nécroses claires à bords nets.
Présence de midiou sur feuille et sur tige
Sur la face inférieure, un feutrage blanc puis gris violet. La nuisibilité est alors très souvent faible à nulle, excepté si une surface importante est touchée. Des températures inférieures à 18 °C, une humidité élevée et un temps peu ensoleillé favorisent le développement du mildiou. En revanche, un temps chaud (> 25 °C) et sec stoppe le développement de cette maladie. Il n’existe pas de produits homologués en végétation.
Bactériose
La bactériose (due à une bactérie, Pseudomonas syringae pv pisi) se manifeste sur les feuilles par de petites taches vert foncé à l’aspect huileux qui évoluent en plages plus ou moins larges, de formes irrégulières et anguleuses, de couleur marron foncé, parfois translucide.
Présence de bactériose dans une parcelle de pois d'hiver
Les symptômes suivent souvent les nervures, prenant parfois une forme d’éventail. Sur tige, des symptômes de couleur brun foncé à l’aspect huileux sont observés, souvent au niveau des nœuds, à l’aisselle des feuilles. Ils peuvent ceinturer la tige, parfois sur plusieurs centimètres. La bactériose se manifeste en sortie hiver mais peut continuer à progresser jusqu’à la floraison, voire jusqu’au remplissage en cas de printemps particulièrement frais et humide (cas de l’année 2016). Un temps chaud et sec stoppe la progression des symptômes. Il n’existe pas de solutions chimiques homologuées.
Rouille
La rouille du pois (Uromyces pisi) est essentiellement présente en Champagne crayeuse. Elle est favorisée par un climat chaud et sec.
Présence de rouille sur feuilles (crédit : Unilet)
La perte de rendement peut atteindre 25 q/ha lorsque l'attaque est précoce (début floraison). On observe sur feuilles des pustules brunes à rousses, devenant presque noires et particulièrement importantes sur la face inférieure. Le premier traitement doit être déclenché dès l’apparition de pustules, en tenant compte du délai avant récolte des produits (DAR).
Oïdium
L’oïdium (Erysiphe pisi) est surtout fréquent dans le Sud et l’Ouest de la France. On observe un feutrage ras et blanc caractéristique sur la végétation.
Présence d'oïdium
La maladie est favorisée par des températures supérieures à 20°C et une forte hygrométrie à la base de la végétation (risque élevé en pois irrigué). Intervenir uniquement si l’oïdium apparaît précocement (à début floraison)
Sclérotinia
Cette maladie est provoquée par un champignon, Sclerotinia sclerotiorum, qui attaque également de nombreuses autres cultures dont le colza et le tournesol.
symptôme de sclérotinia sur pois
Une pourriture vert foncé-marron se développe sur la tige, à l’intérieur de laquelle un mycélium blanc duveteux et des sclérotes noirs peuvent être observés. Les plantes flétrissent puis se dessèchent. La maladie est rare et peu nuisible sur pois. Elle s’observe le plus souvent sur quelques plantes isolées ou quelques petits foyers au sein de la parcelle.
Virose
Plusieurs espèces de virus peuvent infecter le pois. Un observatoire mené en 2020 a mis en évidence la présence d’au moins 6 virus sur pois en France :
- Pea Enation Mosaic Virus (PEMV)
- Beet Western Yellow Virus (BWYV)
- Pea Seed-borne Mosaic Virus (PSbMV)
- Bean Leaf Roll Virus (BLRV)
- Bean Yellow Mosaic Virus (BYMV)
- Clover Yellow Vein Virus (CIYVV)
En 2020 et 2021, le PEMV, le BWYV et le PSbMV étaient les plus fréquemment détectés sur pois. Le BYMV et le ClYVV étaient à l’inverse très rarement détectés.
Ces virus peuvent pour la plupart infecter plusieurs espèces de légumineuses et sont tous transmis par les pucerons. Le PSbMV peut également être transmis par la semence.
Les symptômes occasionnés par ces virus apparaissent en foyers ou sur plantes isolées et peuvent être très variés :
- nanisme
- colorations (jaunissements, rougissement)
- mosaïques (alternance de zones de colorations différentes)
- énations (excroissances), crispations, enroulement
- nécroses
- pourritures
1 - Mosaïque ; 2 - Nécroses ; 3 - Rougissements, pourriture
Le diagnostic visuel ne permet pas d’identifier avec certitude un virus, d’autant plus que plusieurs virus peuvent être présents dans une même plante. Il est donc nécessaire d’avoir recours à une méthode de diagnostic plus précise comme la sérologie.
La lutte contre les viroses passe par la lutte contre les pucerons.
Complexe Ascochyta pisi / Colletotrichum sp
Ce complexe de deux champignons est observé sur pois d’hiver depuis quelques années seulement.
Sur feuilles, les symptômes apparaissent sous forme de taches plus ou moins rondes à ovales, de couleur claire, souvent cernées d’une marge brune, avec des points noirs au centre (fructifications). Ces symptômes évoluent de façon plus ou moins régulière, parfois sous forme de ‘coulures’. Une coloration orangée peut être observée. La maladie accélère la senescence des feuilles qui peuvent paraitre ‘grillées’. Sur tiges les mêmes types de symptômes sont observés et peuvent conduire à des cassures.
La maladie peut évoluer rapidement si les conditions climatiques sont favorables (douceur et humidité). La protection fongicides semble pouvoir être équivalente à celle préconisée pour l’ascochytose. Nous disposons de peu de données sur la protection face à ce complexe à ce jour.
Documents à télécharger
Stratégie fongicide pois : prendre en compte la réglementation
Documents à télécharger
Myvar : l’outil incontournable pour réaliser son choix variétal
MyvarTout ce dont vous avez besoin pour choisir vos variétés d'oléagineux, protéagineux. Consultez les caractéristiques des variétés, choisissez vos variétés selon vos critères ou bien laissez vous guider par nos experts. |
Consultez
Vous souhaitez vous renseigner sur une variété en particulier et connaitre toutes ses particularités ?
Il vous suffit de vous rendre sur l’onglet « consulter ». Renseignez votre culture ainsi que la variété désirée.
Vous pourrez ainsi visualiser les différentes caractéristiques comme la précocité, les résistances aux maladies et ravageurs ou encore le rendement de celle-ci.
Vous pourrez ainsi conforter votre choix variétal pour vos prochains semis.
Choisissez
Vous souhaitez choisir une variété pour la prochaine campagne ?
Obtenez la liste des variétés évaluées par Terres Inovia en sélectionnant la culture qui vous intéresse ainsi que votre département dans l’onglet « choisir ».
Vous pourrez ensuite sélectionner certains critères pour filtrer les variétés par rapport à votre contexte parcellaire.

Outil d'aide au choix variétal
Selon votre contexte pédoclimatique, le rendement d'une variété variera plus ou moins fortement.
Par conséquent, la prise en compte des caractéristiques agronomiques d'une variété est à prendre en compte au même titre que le rendement.
Grâce à notre outil trouvez les variétés les mieux adaptées à votre situation !
*cet outil n'est disponible pour le moment que pour la culture du tournesol oléique et linoléique

Comparez
Vous hésitez entre différentes variétés et vous n'arrivez pas à savoir laquelle sera la plus adaptée à votre situation ?
Tout au long de votre parcours, cliquez sur "comparer" pour ajouter des variétés au comparateur.
Accédez ensuite à la liste que vous avez créée pour visualiser plus facilement les différences entre chacune d'entre elles.

Actualités
Retrouvez les derniers résultats d'essais, variétés inscrites, activités, mais aussi la liste des variétés recommandées par espèce.
Irrigation du pois d'hiver à floraison
Des besoins en eau peu élevés et décalés
Le pois d’hiver valorise bien l’irrigation. Il nécessite en général un tour d’eau (30 mm) en moins que le pois de printemps. De plus, il ne concurrence pas les cultures estivales (maïs), du fait de l’avance de 2 à 3 semaines de son cycle par rapport au pois de printemps. Pour chaque type de sols, procédez à un tour d’eau de moins sur pois d’hiver par rapport au pois de printemps.
Sensibilité du pois au stress hydrique
Attention ! Aucun symptôme visuel évident ne traduit un manque d’eau chez le pois. Grâce à l’irrigation, la floraison est prolongée et le pois est moins sensible aux fortes températures. En revanche, le stress hydrique arrête prématurément la floraison et diminue ainsi le nombre de graines.
Raisonner l’irrigation en fonction du type de sol
L’irrigation permet de prolonger la durée de la floraison et de favoriser la mise en place d’étages fructifères supplémentaires.
- En sols à faibles réserves hydriques : 1 à 2 passages de 30 mm chacun, sur 4 à 5 semaines sont souvent nécessaires. Les apports d’eau sont bien valorisés du début de la floraison jusqu’à ce que les dernières gousses aient formé leurs graines.
- En sols profonds (limons ou bonnes groies) : 1 tour de 30 mm doit être apporté suivant l’intensité du déficit hydrique, sur 2 semaines. Irriguer de début à mi-floraison jusqu’à fin floraison + 8 à 10 jours.
L’irrigation peut augmenter le risque ascochytose et oïdium.
| Stade du pois | 8 feuilles | Début floraison | FSLA | Maturité |
| Sensibilité au stress hydrique | Moyenne | Forte à très forte | Faible | |
| Sols superficiels | Irrigation | |||
| Sols profonds | Irrigation | |||
FSLA : fin du stade limite d’avortement
Attention à l’enrouleur !Prenez des précautions avec l'enrouleur. Laissez des passages sans végétation pour le polyéthylène de l'enrouleur, car le pois est rugueux et freine l'avancée du canon d'où des étirements. Il est aussi possible de tirer le canon de façon à se caler dans une trace de roue de tracteur. |
Une bonne valorisation de l'eau
L’irrigation bien maitrisée c’est un gain de 5 à 8 q/ha en sols profonds et de 10 à 15 q/ha en sols séchants avec 1 ou 2 tours d’eau bien positionnés, soit une valorisation de l’ordre de 5 à 8 q / ha par tour de 30 mm d’eau apportée.
Irrigation du pois de printemps à floraison
Des besoins en eau peu élevés et décalés
Le pois de printemps a des besoins en eau décalés dans le temps (entre avril et juin) par rapport aux cultures d’été (soja ou maïs) et moins élevés car son cycle est court. Sa consommation est de 300 mm sur la totalité du cycle : 70 mm du stade 7 feuilles à début floraison + 80 mm pendant la floraison + 150 mm après la floraison jusqu’à maturité.
Sensibilité du pois au stress hydrique
Attention ! Aucun symptôme visuel évident ne traduit un manque d’eau chez le pois. Grâce à l’irrigation, la floraison est prolongée et le pois est moins sensible aux fortes températures. En revanche, le stress hydrique arrête prématurément la floraison et diminue ainsi le nombre de graines.
Raisonner l’irrigation en fonction du type de sol
L’irrigation permet de prolonger la durée de la floraison et de favoriser la mise en place d’étages fructifères supplémentaires.
- En sols à faibles réserves hydriques : 2 à 3 passages de 30 mm chacun, sur 5 à 6 semaines sont souvent nécessaires. Les apports d’eau sont bien valorisés du début de la floraison jusqu’à ce que les dernières gousses aient formé leurs graines.
- En sols profonds (limons ou bonnes groies) : 1 à 2 tours de 30 mm chacun doivent être apportés suivant l’intensité du déficit hydrique, sur 3 semaines. Irriguer de début à mi-floraison jusqu’à fin floraison + 8 à 10 jours.
L’irrigation peut augmenter le risque aphanomyces et ascochytose mais aussi oïdium.
| Stade du pois | 8 feuilles | Début floraison | FSLA | Maturité |
| Sensibilité au stress hydrique | Moyenne | Forte à très forte | Faible | |
| Sols superficiels | Irrigation | |||
| Sols profonds | Irrigation | |||
FSLA : fin du stade limite d’avortement
Attention à l’enrouleur !Prendre des précautions avec l'enrouleur. Laisser des passages sans végétation pour le polyéthylène de l'enrouleur, car le pois est rugueux et freine l'avancée du canon d'où des étirements. Il est aussi possible de tirer le canon de façon à se caler dans une trace de roue de tracteur. |
Une bonne valorisation de l'eau
L’irrigation bien maitrisée c’est un gain de 5 à 10 q/ha en sols profonds et de 15 à 20 q/ha en sols séchants avec 2 ou 3 tours d’eau bien positionnés, soit une valorisation de l’ordre de 5 à 8 q / ha par tour de 30 mm d’eau apportée.
Accidents climatiques du pois : sécheresse et températures élevées
Sur le pois, les contraintes thermiques et hydriques sont généralement concomitantes, sauf en situation irriguée. La chaleur favorise l’évaporation de l’eau et le manque d’eau augmente la température du couvert. Le rendement du pois est fortement réduit.
Températures > 25°C
Situations à risque
Chez le pois, les températures maximales supérieures à 25°C affectent la photosynthèse. Dans les conditions habituelles de culture, il est rare de rencontrer ce niveau de température pendant la phase végétative. Il y a donc peu d’incidence durant cette période.
En revanche, pendant la floraison, les fortes chaleurs pénalisent le nombre de graines mises en place. Plus la période chaude est longue (plusieurs jours consécutifs), plus la situation est difficile à supporter pour la plante et aura des conséquences fortes sur le rendement.
Les symptômes observés
Un couvert clairsemé. Les températures élevées entre la levée et l’initiation florale (3-5 feuilles) diminuent la surface foliaire des premiers nœuds. L’efficience d’absorption du rayonnement est réduite ; la croissance est limitée. Mais cela reste rare sous nos latitudes.
Réduction possible du nombre de graines. L’équilibre organes végétatifs/organes reproducteurs est perturbé par les températures élevées avant début floraison. L’émission de nouveaux étages reproducteurs est stoppée. Cela peut affecter la production de graines. Ce problème est compensé si le pois produit plus de gousses et de graines sur ses premiers étages.
Des gousses mal remplies. Durant la floraison, les fortes températures limitent la photosynthèse. Les graines n’ayant pas franchi le stade limite d’avortement (SLA) ne se développent pas. Les gousses sont alors mal remplies (observable par transparence).
Des graines plus petites et de moindre qualité. Un pic de chaleur (> 30°C) prolongé, du stade début remplissage des graines à la maturité physiologique, a un effet négatif sur la taille des graines. La durée du remplissage étant réduite, le poids de mille graines (PMG) est affecté. La qualité germinative des graines est aussi amoindrie. L’irrigation ne contrecarre pas ce phénomène.
Stress hydrique
Situations à risque
Le rendement en pois (lien article rendement) est fortement pénalisé par le manque d’eau sur l’ensemble de son cycle, dans les sols peu profonds (RU < 150 mm) et séchants. Les températures élevées accentuent le problème.
Les symptômes observés
Un peuplement épars. Le manque d’eau affecte le pois à la levée. La graine ne germe pas ou donne naissance à une plantule qui dessèche rapidement. La levée est altérée partiellement ou en totalité. Pour pallier les risques de sécheresse, respecter la préconisation de semer à 3-4 cm de profondeur.
Des plantes chétives. La croissance du pois est fortement limitée en cas de manque d’eau entre la levée et le début floraison. La surface foliaire est touchée : la taille des feuilles est réduite. Le fonctionnement des nodosités est perturbé : le pois subit une carence en azote, le nombre d’étages fructifères diminue, moins de graines sont produites.
Une floraison stoppée. Un manque d’eau durant la floraison du pois a pour conséquence d’arrêter cette phase du cycle. Le nombre d’étages fructifères est réduit. Fleurs et gousses avortent : le nombre de graines/m² est limité. En fin de cycle, le stress hydrique peut limiter le remplissage des graines et aboutir à des PMG faibles. Le rendement est donc réduit. Visuellement, un couvert de pois stressé apparaît plus blanc qu’une parcelle bien alimentée en eau, car les fleurs sont positionnées au-dessus du feuillage.
Si l’alimentation hydrique est favorable durant le remplissage des graines, leur faible nombre est parfois compensé par un PMG plus élevé.