Adapter la fumure phospho-potassique
Le soja est une culture moyennement exigeante en potasse et peu exigeante en phosphore.
Carence en potasse.
Les analyses de terre permettent de situer le niveau de disponibilité en potasse et en acide phosphorique. Les apports doivent également tenir compte du passé récent de la fertilisation.
Veiller à ne pas apporter de fortes doses de phosphore dans les sols très acides (pH inférieur à 5,5) ou alcalins (pH supérieur à 7,5). Eviter également les fortes doses de potasse dans les sols sableux
Gestion de la fumure phosphatée et potassique
| Objectif de rendement | P2O5 | K2O | ||||
| sol pauvre | sol bien pourvu | sol très bien pourvu | sol pauvre | sol bien pourvu | sol très bien pourvu | |
| 25 q/ha | 40 u | 30 u | 0 u | 40 u | 30 u | 0 u |
| 35 q/ha | 60 u | 40 u | 0 u | 60 u | 40 u | 0 u |
Si absence d'apport en année n-1 ou n-2, alors les quantités peuvent être augmentées de 10 u de P2O5 et de 20 u de K2O.
En cas d'exportations des pailles de céréales avant la culture, rajouter à ces chiffres, et seulement en sols pauvres, 10 à 20 u de P2O5 et 40 u de K2O.
Acariens favorisés par un climat chaud et sec
Biologie et symptômes
Description
Deux espèces d’acariens sont principalement rencontrés sur soja, en particulier dans le Sud de la France : Tetranychus urticae et T. turkestani.
Ces acariens sont de très petite teille (0.3 à 0.5 mm), de forme globuleuse et présentent 3 à 4 paires de pattes selon les stades. Ils sont principalement localisés à la face inférieure des feuilles.
Cycle de vie
Les acariens migrent emportés par le vent vers les cultures de soja depuis les bords de route, fossés, haies, cultures voisines … Ils pondent à la face inférieure des feuilles. T. urticae tisse des toiles soyeuses qui constituent à la face inférieure des feuilles une forme de protection. Plusieurs générations se succèdent dans la culture (nombre dépendant de la température). Ces acariens passent l’hiver dans des infractuosités (écorce des arbres, sol…).
Dégâts
Les acariens se nourrissent en vidant les cellules végétales. Ces blessures engendrent une déshydratation des feuilles. De petites tâches jaunes ou blanches apparaissent sur les deux faces des feuilles, en particulier sur les plus jeunes. Si la plante supporte sans dommage la présence des acariens, les feuilles ne fonctionnent plus efficacement lorsqu’ils deviennent trop nombreux : elles jaunissent, se déforment, peuvent se dessécher et tomber.
Nuisibilité
Les acariens plus fréquents dans le Sud qu’en Bourgogne sont ces dernières années plus discrets.
Lorsque la température est élevée et l’humidité réduite, ils peuvent pulluler, d’abord en foyers dans le pourtour de la parcelle, avant de se disperser et de l'envahir.
Feuilles attaquées par les acariens
Gros plan d'un acarien
Gestion
Dès mi-juin, observer soigneusement les bordures de parcelles
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Être particulièrement vigilant en soja non irrigué ou les années chaudes et sèches.
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Surveiller l’apparition des premiers symptômes de jaunissement liés à la présence des acariens à la face inférieure des feuilles ou la présence de toiles soyeuses.
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Aucun produit insecticide n'est autorisé contre les acariens sur soja.
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Une bonne irrigation limite fortement les risques.
Jamais d’engrais azoté avant le semis
En brefEn zone vulnérable, la règle générale des arrêtés préfectoraux est de ne pas apporter d'azote sur légumineuses. |
Pendant son cycle, le soja absorbe l'azote du sol et fixe l’azote de l’air contenu dans le sol, grâce aux bactéries situées dans les nodosités de ses racines.
Cette double activité permet à la culture de s’alimenter en azote sans qu’il soit nécessaire d’apporter des engrais azotés.
Attention ! Un apport d’engrais azoté aux alentours du semis est nuisible car il empêche les nodosités de s’installer et de fonctionner, ce qui pénalise la culture durant tout son cycle.
Couvert végétal avant soja
Le choix de l’espèce
Choisir une espèce ou un mélange de 2-3 espèces en fonction du contexte parcellaire et des objectifs agronomiques et/ou réglementaires*.
Privilégier toujours des espèces non-hôtes de pathogènes rencontrés dans le soja et dans les cultures de la rotation. Parce qu’elles sont notamment hôtes du sclérotinia, éviter les légumineuses (vesce, trèfles, pois, etc.), les crucifères (moutardes, radis, etc.) et les composées (tournesol, nyger) en interculture avant un soja. Privilégier les associations de graminées (avoine, seigle, moha, sorgho, etc.), et/ou la phacélie.
La mise en place du couvert
Dès la récolte de la céréale, réaliser un à deux déchaumages superficiels (disques, dents).
En sol argileux ou en non-labour, compléter par une fissuration du sol en profondeur pour faciliter ultérieurement la croissance racinaire du soja.
Semer entre mi-juillet et mi-septembre* selon l’espèce et le contexte pédoclimatique. Dans les régions sèches du Sud, saisir les opportunités d’orage pour semer dans les jours qui suivent. Rouler de préférence sitôt le semis réalisé.
* S'informer des règles de la directive nitrates en vigueur dans la région.
La destruction du couvert
Détruire les couverts présentant une forte croissance au plus tard dès leur entrée en floraison. Les couverts à base de graminées doivent être éliminés au plus tard avant la mi-février*.
Privilégier la destruction mécanique : broyage, roulage, déchaumages superficiels et labour. Pour limiter tout risque de lissage ou de tassement de sol, intervenir sur un sol bien ressuyé et sec. La voie chimique ne doit s’envisager qu’en cas de nécessité absolue*. Tenir compte de la sensibilité au gel des couverts.
* S'informer des règles de la directive nitrates en vigueur dans la région.
Le soja, une légumineuse à inoculer
Le soja est une légumineuse qui possède la particularité de pouvoir fixer l’azote de l’air lorsqu’elle forme une symbiose avec une bactérie du genre Bradyrhizobium. Se forment alors des nodosités sur le système racinaire.
La bactérie apporte l’équipement enzymatique nécessaire à la fixation biologique de l’azote, et la plante, via la photosynthèse, les substrats carbonés nécessaires au fonctionnement de l’association. Lorsque l’association fonctionne bien la plante peut assurer jusqu’à 80 ou 90% de ses besoins en azote par la fixation biologique. Le soja est une plante originaire d’Asie. Son exploitation agricole en Europe occidentale n’a été envisagée que très récemment (fin des années 1930). C’est à cette période qu’il a été constaté l’absence de la bactérie symbiotique dans les sols français et donc la nécessité d’apporter la bactérie par inoculation.
Parcelle de soja présentant un défaut d’inoculation
C’est à partir des années 60 que l’INRA, avec l’appui de Terres Inovia, a réalisé l’ensemble des travaux permettant de choisir une souche de Bradyrhizobium japonicum et de définir les critères de qualité des inocula (concentration, absence de contaminant, identité de la souche, absence d’interactions variétés x souche). Depuis 1980, c’est la souche G49 qui est utilisée dans les inocula vendus en France et sur lesquels figure la mention « contrôlé par l’INRA ».
Lors d’une première culture de soja sur la parcelle, l’inoculation est donc indispensable. Différents produits commerciaux et méthodes d’inoculation sont disponibles.
Une fois introduit par une 1ere inoculation, les Bradyrhizobium survivent en général très bien à des niveaux qui ne nécessitent pas une ré-inoculation ultérieure. Néanmoins, dans une étude réalisée par l’INRA et Terres Inovia dans les années 90 (* renvoi possible à Revellin et al 1996) il a été montré que certaines situations nécessitaient une ré-inoculation. Il s’agit des cas suivants :
- Sols calcaires avec présence de calcaire actif
- Sols sableux pauvres en matière organique
- Et par sécurité, les parcelles n’ayant pas portée de soja depuis de nombreuses années (> 5 ans)
Les inocula sont des produits contenant des bactéries vivantes, qui nécessitent quelques précautions. Les Bradyrhizobium sont sensibles aux températures trop élevées et aux UV solaires. Les inocula ainsi que les semences inoculées avant semis doivent donc être conservés au frais et à l’ombre.
Inoculer le soja : produits et méthodes
La bactérie symbiotique du soja étant absente naturellement des sols français, une 1ère culture de soja doit être inoculée. Par ailleurs, certaines situations peuvent nécessiter des ré-inoculations de précaution.
Soja inoculé (à gauche) et non inoculé (à droite)
L’offre commerciale d’inocula est aujourd’hui assez large. Elle fait appel à plusieurs méthodes d’inoculation.
On trouve d’abord, les inocula les plus anciens en sachets de tourbe neutralisée et stérilisée avant introduction des bactéries. Ces sachets de 400g contiennent au moins 4 x 1011 bactéries et correspondent à une dose pour un hectare. L’application peut se faire soit sur graine (106 bactéries / graine) soit sur micro-granulés d’argile (10 kg pour un hectare).
L’inoculation sur graine consiste à mélanger les semences avec le contenu du sachet de tourbe et environ un litre d’eau non javélisée ou de lait. Les semences sont ensuite mises dans le semoir en minimisant l’exposition à la lumière.
L’inoculation sur micro-granulés est possible avec un semoir de précision équipé d’un micro-granulateur. Le mélange avec la tourbe se fait à sec. Les micro-granulés sont distribués dans la raie de semis par le micro-granulateur du semoir.
Mélange de la tourbe sur les semences
A partir des années 90 sont apparus sur le marché des adjuvants collants permettant soit une meilleure tenue de la tourbe sur la graine, soit une inoculation liquide directement sur la graine en s’affranchissant de la tourbe. Ces produits permettent également de donner un peu de souplesse à l’agriculteur dans le délai à respecter entre l’inoculation et le semis. Selon les produits, ce délai va de 6 à 48 heures.
Plus récemment, en 2017 un produit associant inoculum liquide et adjuvant carboné permet de porter ce délais inoculation / semis jusqu’à 15 jours, sous réserve de garder alors les semences pré-inoculées au frais et à l’abri de la lumière.
La même année, sont arrivées sur le marché français des semences pré-inoculées en usine. Ce procédé présente l’avantage d’affranchir l’agriculteur des opérations d’inoculation. Néanmoins, ce nouveau produit introduit quelques spécificités méritant vérification. Sa première spécificité est d’introduire une nouvelle souche de Bradyrhizobium dont il convient de préciser quelques propriétés par rapport à la souche historique G49. Par ailleurs, la chaine logistique allant de l’usine à l’agriculteur doit garantir le maintien d’une concentration suffisante sur la graine, alors que le délai inoculation / semis peut aller jusqu’à 2 mois, et que les semences sont exposées à des facteurs de milieu pouvant affecter la survie de la bactérie.
A retenir
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Documents à télécharger
Le soja en double culture (dérobé)
Si on dispose d'eau d'irrigation au cours de l'été et que l'on souhaite augmenter ses revenus par ha cultivé, le soja en double culture est une très bonne opportunité, pour les débouchés en alimentation humaine comme en alimentation animale.
Bien maîtrisé et pour un prix de graine compris entre 300 et 600 €/t, il permet de dégager une marge brute de 300 à 1000 €/ha.
Pas de soja en double culture sans irrigation
Irriguer immédiatement après le semis (15 mm en boulbène, 20 mm en sol argileux) pour assurer un démarrage rapide de la culture. Cet apport est à renouveler si besoin.
Après la levée, réaliser un tour d’eau de 30 à 40 mm tous les 8 à 10 jours. Poursuivre l’irrigation jusqu’à fin septembre (environ un mois avant récolte) en ajustant selon les précipitations de l’année.
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Besoins en eau d’irrigation pour un soja dérobé dans le Sud de la France (rendement visé : 28 à 30 q/ha) |
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| Région | Apports d'eau totaux | Nombre de tours d'eau | |
| Sols superficiels | Midi-Pyrénées et Aude* | 200 à 250 mm | 7 à 8 |
| Bordure méditerranéenne | 250 à 300 mm | 8 à 10 | |
| Sols profonds | Midi-Pyrénées et Aude* | 100 à 150 mm | 3 à 4 |
| Bordure méditerranéenne | 150 à 250 mm | 4 à 6 | |
* nord 09, ouest 11, 31, est 32, sud 47, 81 et 82
Réussir l’implantation
Intervenir le plus rapidement possible après la moisson ; retirer les pailles ou les broyer en les répartissant sur la largeur de travail. Le soja en double culture ne se cultive qu'après une culture récoltée tôt (avant fin juin), orge, pois, ail.
Réaliser soit une préparation de sol superficielle (deux déchaumages croisés), soit un semis direct (à condition de disposer d’un équipement adapté), soit un travail du sol localisé sur le rang (type "strip-till"). Il est important d'obtenir un lit de semence très régulier.
En effet, les premières gousses en dérobé sont plus basses qu'en culture principale : un sol irrégulier peut provoquer des pertes conséquentes à la récolte.
Semer le plus tôt possible : les semis les plus précoces sont les plus productifs et permettent une récolte plus précoce dans de bonnes conditions en limitant les frais de séchage
Adapter la précocité à la date de semis et veiller à une densité de semis suffisante.
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Les éléments à double disque de type «planteur» sont bien adaptés pour implanter un soja dérobé. Des équipements annexes comme les chasse-débris rotatifs permettent de semer en présence de résidus en surface (cas du semis direct). 1 : disque d'ouverture 2 : chasse-débris rotatif 3 : roue de jauge 4 : roue de fermeture |
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La technique du travail du sol localisé sur la ligne de semis, "strip-till" permet une implantation rapide en un passage combiné strip-till + semoir monograine ou 2 passages (strip-till puis semoir monograine) du soja en double culture.
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La précocité, premier critère de choix variétal
Pour assurer une récolte courant octobre, la précocité de la variété doit être adaptée aux conditions pédoclimatiques de la région et à la date de semis.
Choisir des variétés qui offrent un bon compromis entre rendement et teneur en protéines. Si le débouché visé est l'alimentation humaine, accorder une attention particulière à la teneur en protéines.
Privilégier les variétés avec la première gousse haute, ce qui facilitera la récolte (le port du soja en dérobé est bas)
| Groupe de précocité |
Date de semis conseillée | Objectif de peuplement en irrigué (pieds/ha) |
Densité de semis (graines/ha) | |||
| Nord Rhône Alpes Sud Bourgogne | Sud-ouest Sud Rhône Alpes | Bordure méditérranéenne | Pertes d'environ 10% | Pertes d'environ 20% | ||
| I | inadapté en dérobé | inadapté en dérobé | avant le 1er juillet | 400 000 | 450 000 | 500 000 |
| 0 | inadapté en dérobé | avant le 20 juin | avant le 5 juillet | 450 000 | 500 000 | 550 000 |
| 00 | aléatoire en dérobé | avant le 5 juillet | avant le 10 juillet | 500 000 | 550 000 | 625 000 |
| 000 | avant le 1er juillet | 550 000 | 600 000 | 700 000 | ||
En large écartement entre rangs (supérieur à 40 cm), l'objectif de peuplement peut-être réduit de 10 %.
¹ Possible uniquement les années où les cultures d'hiver libèrent le sol très tôt.
² pour un développement végétatif optimal, ne pas dépasser un écartement de 40 cm.
Surveiller les limaces
Intervenir si besoin en cas de présence.
Désherber soigneusement
Moins haut et moins ramifié qu'en culture principale, le soja dérobé est moins concurrentiel vis à vis des mauvaises herbes. Préférer le désherbage de post-levée (PULSAR 40, BASAGRAN SG, CORUM, divers antigraminées à action foliaire). La croissance rapide du soja et des adventices sur le mois de juillet implique très souvent un 1er passage de postlevée dès trois semaines après le semis. Eviter les heures chaudes et les temps très secs. Intervenir sur des adventices jeunes (dicoltylédones de 2 à 6 feuilles ; antigraminées d'une feuille à un talle maximum).
Le soja dérobé en mode biologique est possible, le contrôle des adventices y est néanmoins plus délicat qu'en culture principale car la culture est moins concurrentielle.
Conduites de culture optimales
| Préparation superficielle Semis direct | |
| Moisson avec retrait rapide des pailles ou broyage avec répartition des pailles sur la largeur de travail | |
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• Deux déchaumages croisés • Semis au semoir à céréales ou au semoir monograine • 1er tour d'eau juste après : 20 mm en sol argileux ; 15 mm sur boulbène ( à renouveler si besoin)
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• Semis direct avec un semoir adapté • 1er tour d'eau juste après : 20 mm en sol argileux ; 15 mm sur boulbène ( à renouveler si besoin) • A partir de la 1ère feuille trifoliée du soja et selon les levées d'adventices, désherbage de postlevée en évitant les heures chaudes de la journée et les hygrométries trop faibles. |
Marges brutes indicatives en soja double culture, selon le prix de la graine
Dans le sud de la France, le soja en double culture est compétitif dans les situations où il peut recevoir 150 à 250 mm d’eau d’irrigation. (Pour des doses totales d’irrigation inférieures à 100 mm, la double culture de tournesol est plus appropriée).
Dans le sud de la Bourgogne et dans le nord de Rhône-Alpes, avec des variétés de groupe de précocité 000 semées avant le 1er juillet, le soja en double culture est possible y compris dans les situations peu irriguées (dose totale < 100 mm).
| Poste | €/ha | Commentaires |
| Variété | 180 | Densité de semis = 600 000 graines/ha (6 doses achetées/ha) |
| Inocumum | 32 | Inoculation sur semences ou microgranulés |
| Herbicide | 90 | PULSAR 40 en 1 ou 2 passages puis antigraminées |
| Irrigation (220 mm à 0.07 €/m³ | 155 | 5 à 6 apports de 40 mm chacun |
| Charges opérationnelles | 456 | |
| Rendement indicatif | 27 q/ha | |
| Marge brute |
85 €/ha pour un prix de la graine de 200 €/t 625 €/ha pour un prix de la graine de 400 €/t 1030 €/ha pour un prix de la graine de 550 €/t |
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Soja : qualité des graines 2024
L’Observatoire de la qualité des graines de soja collectées en France est piloté par Terres Univia qui en confie la mise en oeuvre à Terres Inovia. Il a pour but d’appréhender annuellement les principaux critères qualitatifs de la récolte.
Contexte de la campagne 2024
En 2024, la surface cultivée en soja en France est estimée à 152 000 ha, marquant une baisse de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale 2019-2023. Le rendement moyen national atteindrait 26,1 q/ha, en légère progression par rapport à la moyenne quinquennale de 25,2 q/ha, portant la production totale à environ 398 000 t selon les estimations de février 2025 (source : Agreste). Cependant, on s’attend à une révision à la hausse des rendements qui permettrait à la production de s’approcher d’un point haut historique. Bien que les opérations de semis et de récolte aient été compliquées par des précipitations récurrentes, ces dernières ont néanmoins permis de répondre aux besoins en eau de la culture, favorisant de bons rendements dans les principaux bassins de production. Par ailleurs, même si les conditions climatiques globalement favorables ont permis d’atteindre une qualité des graines plutôt correcte, l'année se distingue par des difficultés à atteindre la maturité dans certaines zones de production, en raison des températures fraîches enregistrées à l'automne. Cette année, en raison des difficultés de récolte très tardives, le nombre d’échantillons analysés est en dessous des années précédentes, rendant ainsi la représentativité des résultats moins solide.
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Conservation et Qualité : les bonnes pratiques du stockage du soja
Les bonnes pratiques
De bonnes pratiques de stockage de votre soja vous permettront de le conserver sur la durée en préservant sa qualité. Voici quelques règles à respecter :
Nettoyer avant la mise en stockage : nettoyage des locaux avant remplissage et des circuits de manutention
Attention aux graines cassées : le soja étant une graine fragile, il est conseillé de minimiser les impacts (réduire les hauteurs de chute, chocs directs sur les parois et dans les circuits de manutention) et le taux de graines cassées est un critère de qualité, en particulier pour l’alimentation humaine.
Nettoyage des graines à réception : selon les conditions de récolte, ce point peut se révéler important. Ce nettoyage permet un meilleur refroidissement par ventilation, contribue à réduire les risques d’attaques d’insectes et permet de respecter la norme de 2% d’impuretés.
Contrôler l’humidité des graines, et sécher si nécessaire : il est recommandé de stabiliser les graines de soja à une humidité comprise entre 12 et 13%, pour une conservation de longue durée en évitant de dégrader la qualité des graines (risque de développement de moisissures et insectes, risque d’acidification de l’huile). Si les graines sont trop humides, un séchage sera nécessaire : ventilation séchante possible entre 14 et 18% d’humidité, séchage immédiat au-dessus de 18%. A la norme commerciale d’humidité qui est de 14% pour le soja, les graines ne peuvent être conservées que pour une durée limitée.
Contrôler la température des graines avec la ventilation de refroidissement : Il est impératif de refroidir les graines pour les conserver sur la durée en bonnes conditions, par la ventilation en profitant de températures extérieures basses (inférieures d’environ 10°C par rapport à la température des graines). Cette ventilation se fait par étapes, et doit démarrer dès la mise en cellule, en ramenant le plus tôt possible les graines à 18-20°C. Si le stock est conservé jusqu’au printemps, réaliser 2 à 3 autres ventilations pour stabiliser la température en-dessous de 10°C.
L’air de refroidissement est généralement pulsé dans les cellules par des ventilateurs. Veiller à ce que ceux-ci travaillent dans la zone normale de leur diagramme débit-pression, soit à une pression au plus égale à 80 % de la pression maximale
Le stockage à la ferme
La conservation à la ferme ne peut s’envisager que si l’on dispose de moyens de mesure de l’humidité des graines et de matériel de ventilation ou de séchage. Attention, le soja est particulièrement cassant : il faut réduire les hauteurs de chute, chocs directs sur les parois et dans les divers circuits de manutention. Pour être stockées sur une longue durée, les graines doivent être refroidies en dessous de 10°C, ce qui peut se faire graduellement.
Réduire le risque sclérotinia pour les cultures suivantes
Dans les sojas ayant subi de fortes attaques de sclérotinia, l’utilisation du LALSTOP CONTANS® WG (1 à 2 kg/ha) juste après la récolte par application sur les tiges broyées permet de détruire les sclérotes de l'année et ainsi de réduire le stock de sclérotes du sol, limitant le risque sclérotinia pour les cultures suivantes et les parcelles voisines.
Respecter les précautions de stockage et d'emploi : la germination des spores du champignon contenu dans LALSTOP CONTANS® WG est optimale entre 7 et 24 °C et les conditions au-delà de 30 °C lui sont défavorables.
LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80.