Adaptation au changement climatique : le point avec l’Académie de l’Agriculture
Comment rester compétitif dans le secteur des grandes cultures malgré le changement climatique ? Une conférence au Salon International de l’Agriculture a été organisée sur le stand de l’Acta par l’Académie de l’Agriculture. Xavier Pinochet, expert stratégique scientifique de Terres Inovia, et Philippe Gate, ex-directeur scientifique d’Arvalis, ont fait le point sur les connaissances actuelles.
Les aléas et les excès climatiques peuvent affecter la compétitivité des cultures. « La variabilité des rendements est principalement une affaire de climat, avec de grandes proportions, par exemple pour le blé, selon le niveau de stress hydrique », confirme Xavier Pinochet. De même, le rendement peut varier selon les réserves utiles d’eau et la capacité d’irrigation des bassins de production.
Xavier Pinochet et Philippe Gate lors de la conférence sur l'adaptation au changement climatique, sur le stand de l'Acta, au Salon international de l'Agriculture.
Une combinaison de leviers à explorer
Lors de cette conférence, qui a détaillé les aspects variétaux et la physiologie des plantes, Xavier Pinochet et Philippe Gate ont mis en avant les différents leviers agronomiques pour s’adapter au changement climatique, et donc rester compétitif :
• L’amélioration génétique des variétés
• Ajuster le choix des espèces d’hiver et de printemps selon les conditions pédoclimatiques
• Un semis précoce
• Une diversification des cultures
• Une mise en place de couverts
• Des associations d’espèces
Les nouvelles technologies, un support pour rester compétitif
Les outils de phénotypage modernes qui permettent des mesures plus fréquentes et précises, associés à des capacités de modélisation et aux outils moléculaires , offrent des gains d’efficacité dans la recherche de meilleures résistances à la sécheresse. « Par exemple, sur la plateforme Heliaphen, à l’INRAE de Toulouse, un robot permet, pour le tournesol et le soja, aussi bien des travaux de recherche que de l’évaluation variétale sur des critères nouveaux pour s’adapter au changement climatique ».
Variétés précoces et diversification des cultures parmi les solutions
Parmi les adaptions possibles, Xavier Pinochet mentionne également la précocité des variétés : « pour le soja, des variétés très précoces ont pu voir leur rendement et des teneurs en protéines s’améliorer, ce qui a permis de développer des surfaces dans l’Est de la France ».
La diversification des cultures est également un des leviers phares pour mieux s’adapter à ces aléas climatiques. « Certaines légumineuses ont des marchés qui permettent une belle valorisation économique et compenser un rendement inférieur, c’est intéressant pour l’agriculteur ». Pour continuer à rester compétitif, la solution passe par une combinaison de leviers, génétiques et agronomiques, pour limiter la variabilité des rendements. « Nous devons concilier toutes ces solutions dans un cadre agroécologique », conclut Xavier Pinochet.
Pour visionner la conférence (à partir de 13’03)
Thrips, sitones et pucerons, les ravageurs à surveiller dès la levée sur légumineuses de printemps
Les semis des légumineuses à graines de printemps – pois, féverole, lupin et lentille – se préparent ou sont en cours. La surveillance débute dès la levée pour certains ravageurs. Retour sur les méthodes d’observations, les seuils et les interventions possibles. Le pois chiche n’est pas affecté par ces insectes de début de cycle.
Le sitone, le ravageur toujours ponctuel
Les sitones sont des charançons de grande taille, de couleur gris verdâtre à brun-rouge. Actif à partir de 12°C, leur présence dans les parcelles se traduit par des encoches semi-circulaires sur le bord des feuilles qui présentent alors un aspect dentelé. Cette activité d’alimentation n’est pas nuisible. En revanche, les larves le sont en détruisant les nodosités compromettant l’alimentation en azote des légumineuses. Les larves étant non atteignables, la lutte vise les adultes.
Larve de sitone dans nodosité - Encoches sur feuilles - Sitone adulte (photos L.jung - Terres Inovia)
Une observation simple : surveiller les encoches semi-circulaires sur les feuilles à partir de la levée.
Pois protéagineux : surveillez les parcelles de la levée jusqu'au stade 5-6 feuilles du pois de printemps et jusqu’à 8-10 feuilles du pois d’hiver. Intervenir à partir de 5 à 10 encoches par plante sur les 1ères feuilles émises. Maintenir ensuite la surveillance et réintervenir si le seuil est à nouveau dépassé sur les jeunes feuilles émises avant 6 feuilles du pois de printemps et 10 feuilles du pois d’hiver.
Féverole, lentille et lupin : la présence de nombreuses encoches sur l’ensemble des étages foliaires avant 6 feuilles peut justifier une intervention. Pour la lentille, les feuilles sont particulièrement petites et peuvent facilement tomber, n’hésitez pas à surveiller également les racines avec les attaques des larves sur les nodosités.
Si les seuils sont atteints, un traitement à base d’un pyréthrinoïde homologué est recommandé. L’intervention sera d’autant plus efficace que les sitones sont actifs (temps ensoleillé, sans vent). Ne plus intervenir au-delà de 6 feuilles (10 feuilles du pois d’hiver) : passer ce stade, l’essentiel des pontes a déjà eu lieu. Si les adultes sont observables tout au long de la campagne, la nuisibilité des larves devient négligeable au-delà de ce stade.
Le thrips, le ravageur discret
Le thrips est un insecte minuscule de 1 mm brun foncé et de forme allongée, difficilement observable directement sur les plantes. Il est actif dès que la température atteint les 7-8°C. Il pique les plantes pour se nourrir et injecte alors une salive toxique, provoquant des réactions physiologiques tels que le nanisme des plantes, la crispation des feuilles avec des tâches jaunes et brunes et développant de nombreuses ramifications. La nuisibilité des thrips est accentuée si la plante est jeune et peu poussante.
Les pois, les lupins et les lentilles sont concernés par cet insecte, par contre la nuisibilité est faible sur les féveroles.
Une astuce pour l’observation : les thrips étant très petits, il est recommandé pour les dénombrer de prélever des plantes et les mettant dans un sac transparent laissé au soleil. Au bout d’une dizaine de minutes, les thrips vont s’agglutiner sur la paroi du sac, permettant de relever leur nombre par rapport au nombre de plantes dans le sac.
Pois protéagineux : la surveillance se fait de la levée au stade 3 feuilles du pois de printemps. Une intervention est recommandée si l’on dénombre 1 thrips par plante en moyenne. Il n’a jamais été observé de dégâts de thrips en pois d’hiver.
Lupin : Surveillance de la levée à 3 feuilles. Intervention recommandée si forte présence.
Lentille : Surveillance de la levée à 4 feuilles. Intervention recommandée si forte présence. Comme pour les sitones si un traitement est nécessaire, utiliser un pyréthrinoïde homologué.
Le puceron, attention en cas d’hiver doux
Le pois et la lentille sont généralement colonisés par des pucerons verts du pois (Acyrthosiphon pisum). Celui-ci présente une couleur verte à rose et se cache souvent sous les feuilles et dans les nouvelles feuilles émergentes et plus tard dans les boutons floraux.
La féverole est préférentiellement colonisée par le puceron noir de la fève (Aphis fabae) qui s’agglutine en manchons de plusieurs centimètres sur les tiges et est bien visible. Le puceron vert du pois Acyrthosiphon pisum peut également être observé en fin de cycle sur féverole.
Le lupin peut être colonisé par Macrosiphon albifrons, gros puceron bleu-vert-gris spécifique des plantes du genre Lupinus, mais dont la présence en parcelle est très rare.
Les pucerons arrivent habituellement vers la floraison. Cependant, certaines années, les populations peuvent arriver plus tôt en végétation comme en 2020. Les pucerons, en plus de ponctionner la sève, peuvent transmettre des virus. Ces viroses sont d’autant plus nuisibles qu’ils infectent les plantes à des stades jeunes sur des plantes stressées. A partir de la floraison, le risque viroses diminue mais il faut prendre en compte les dégâts directs liés aux piqures : avortements de boutons floraux et de jeunes gousses.
Le test de la feuille blanche pour observer le puceron vert : le puceron vert est souvent caché et peu visible par sa couleur verte. Pour mieux l’observer, il suffit de prélever des plantes et de les secouer au-dessus d’une feuille blanche. Les pucerons verts du pois ont une faible adhérence à la plante et tombent facilement.
Les seuils d’intervention varient selon la culture, le stade et le type de puceron. Les produits à appliquer varient selon le stade et la culture mais avant toute intervention, rester attentif à la présence d’auxiliaires (coccinelles, syrphes…) qui permettent de réguler les populations de pucerons :
| Stades | Pois | Féverole | Lentille |
| Levée – 6 feuilles (1) | ≥ 10% plantes avec pucerons Préférentiellement Pyréthrinoïde autorisé ou KARATE K | ≥ 10% plantes avec pucerons Pyréthrinoïde autorisé | |
| 6 feuilles – avant début floraison (2) | ≥ 10-20 pucerons/plante KARATE K, MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 10-20% plantes avec pucerons KARATE K, MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 10% plantes avec pucerons TEPPEKI |
| Floraison (3) | ≥ 20-30 pucerons/plante MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 20% plantes avec manchons (4) MAVRIK JET, TEPPEKI | ≥ 2-3 pucerons/plante TEPPEKI |
Tenir compte du pourcentage de plantes avec pucerons aux stades précoces, avec un seuil d’intervention à 10%
(1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
(2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois ou féverole (absence de mention abeille). Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables selon la culture mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
(3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois ou de la féverole car il ne bénéficie pas de mention “abeille”. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application.
(4) Lorsque les pucerons se développent et forment une colonie de plusieurs dizaines ou centaines d’individus accolés sur les tiges et forment une tache noire d’au moins 1 cm de long, on parle de manchon.
Nouvelles recommandations d’emploi pour Teppeki/Afinto Il est recommandé de ne plus utiliser d’adjuvant ou d’huile pour les cultures suivantes : pois protéagineux et fourragers, féverole, lupin, pois écossés frais, fève sèche, haricots secs, pois secs, pois chiche, et lentille sèche. Les autres conditions d’emploi restent inchangées. |
Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison La phrase SPe 8 définit les conditions suivantes : dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les AMM (autorisation de mise en marché) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions "emploi possible ", "emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d'abeilles" ou pour les anciennes AMM, les mentions F, PE et FPE. L’arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application durant la floraison : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil. Cette obligation est étendue aux fongicides et aux herbicides. A terme (renouvellement des AMM), l’autorisation d’application en floraison sera conditionnée par l’AMM, toujours dans le respect des horaires. Lorsque des interdictions supplémentaires sont mentionnées sur l’étiquette des produits, elles doivent s’appliquer.
Mélanges |
Arpège : un projet novateur pour l’agriculture régénérative
Au Salon International de l’Agriculture, une conférence de presse a permis de présenter ce projet, dont Terres Inovia est partenaire, et qui ambitionne de développer l’agriculture régénérative et les légumineuses dans le Centre Val-de Loire à grande échelle.
La présentation d'Arpège lors de la conférence de presse organisée au Salon International de l'Agriculture
Comment adopter des pratiques vertueuses pour façonner l’agriculture de demain ? C’est l’objectif d’Arpège, un projet piloté par Axereal et porté par un consortium comprenant Terres Inovia, Unilasalle, Axa Climate, Genesis et Fertiberry semences.
Développer des filières agricoles vertueuses
Financé par BPI France dans le cadre du plan d’investissement France 2030, il vise à déployer l’agriculture régénérative à grande échelle avec le développement de productions de légumineuses sur le territoire Centre-Val de Loire.
Concrètement, le projet vise à développer des filières agricoles vertueuses afin de renforcer la résilience des exploitations, améliorer la santé des sols, réduire l’impact environnemental et assurer la viabilité économique des producteurs.
Arpège souhaite en particulier rendre concrètes les solutions d’allongement de la rotation à échelle des exploitations, en optimisant le potentiel de production et les bienfaits environnementaux des cultures bas carbone et bas intrants.
Les 4 axes du projet
• Mesurer pour agir : évaluation de l’impact des pratiques régénératives sur la santé des sols;
• Innover pour produire mieux : expérimentations pour déplafonner et améliorer la productivité des cultures bas-intrants;
• Anticiper le futur : concevoir des rotations adaptées aux défis climatiques de demain;
• Former et transformer : accompagner les agriculteurs, moderniser et adapter les infrastructures de stockage des grains.
Les différentes étapes
Le projet Arpege a démarré en 2024 pour quatre ans, avec trois étapes clés :
• Expérimentations de cultures de bas-intrants, avec un suivi sur toute la durée du projet, basée sur les pratiques existantes
• Etat des lieux de la santé du sol : une première évaluation sera faite en juin 2025
• Mesure des impacts : en 2027, analyse de la santé des sols suite aux changements de pratiques
Des essais auront lieu chez des agriculteurs de toute la région Centre-Val de Loire. Ils sont également déployés dans les différentes stations expérimentales agronomiques des partenaires (notamment le réseau Syppre). Objectif ? Avoir, fin 2026, 2 000 agriculteurs qui cultivent en agriculture régénérative.
Gilles Robillard, président de Terres Inovia
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SIA 2025 : l’évaluation des variétés en bio
Quelle place pour le bio dans les variétés proposées aux agriculteurs ? Lors du Salon International de l’Agriculture, Terres Inovia a expliqué comment l’agriculture biologique était intégrée dans ses réseaux d’évaluation.
Pour améliorer la compétitivité des cultures, le choix variétal est un critère déterminant. Quelle est alors la place du bio ? Lors de la « séquence innovation » du Village Semences organisée par l’Interprofession des semences et plants (Semae), Cécile le Gall, chargée d’études en environnement et agriculture biologique de Terres Inovia, a expliqué, le 28 février, comment l’institut technique intégrait le bio dans les réseaux d’évaluation variétale.
Des réseaux d’essais pour mettre les variétés à l’épreuve du terrain
Cécile Le Gall lors de la "séquence innovation" au Salon International de l'Agriculture
« Il existe peu de variétés exclusivement dédiées au bio. Pour permettre aux agriculteurs de disposer d’un panel de variétés à utiliser en agriculture biologique, nous sélectionnons certaines variétés d’agriculture conventionnelle utilisables pour la conduite en bio », explique Cécile Le Gall.
Le rôle de l’institut technique est alors de voir quelles variétés sont les plus adaptées à l’agriculture biologique. « Nous travaillons avec les semenciers pour savoir les variétés les plus adaptées et, ensuite, nous allons tester ces variétés sur le terrain, chez des agriculteurs, pour qu’elles soient caractérisées pour le bio, en prenant soin particulièrement de certains critères, comme la hauteur et la vigueur ».
Ce dispositif d’essais spécifique pour le bio, qui existe actuellement pour le soja et le tournesol, permet de tester chaque année 10 à 20 variétés selon l'espèce. Et pour les autres cultures ? « Pour le moment, des essais bio sont inclus dans les réseaux essais variétaux mixtes (avec des essais bio et conventionnels) avec, pour chaque culture, deux à trois essais disponibles ». L’institut technique réalise aussi des tests d’itinéraires techniques sur diverses thématiques, comme la précocification de la date de semis pour s'adapter à la problématique montante du changement climatique.
Visionner la "séquence innovation" avec Cécile Le Gall
SIA 2025 : la parole des partenaires de Protei’sol
Au Salon International de l’Agriculture, une table-ronde organisée sur le stand de l’Acta a permis de rassembler tous les partenaires du projet Protei’sol, qui vise à structurer une filière de légumineuses dans les Hauts-de-France.
Comment substituer des légumineuses produites localement au soja importé sud-américain ? C’est tout l’enjeu de Protei’sol, qui vise à structurer une filière de légumineuses locales dans les Hauts-de-France.
Ce projet mobilise six partenaires, de l’amont à l’aval : Earthworm Foundation, NORIAP, Terres Inovia, Purina-Nestlé, Lidl et Auchan.
Terres Inovia : « donner des perspectives aux agriculteurs »
Afsaneh Lellahi, directrice adjointe de Terres Inovia
Lors du Salon International de l’Agriculture, une conférence a été organisée sur le stand de l’Acta, vendredi 28 février, pour donner la parole à tous les partenaires du projet. Terres Inovia en est l’un des acteurs centraux.
« Il est possible de développer des cultures de protéagineux en France. Pour y parvenir, il faut donner des perspectives aux agriculteurs. C’est pourquoi Terres Inovia travaille, dans ces projets et programmes, à améliorer la recherche variétale, optimiser les itinéraires techniques, chercher une valorisation de ces cultures, par exemple au travers des services environnementaux », précise Afsaneh Lellahi, directrice adjointe de l’institut technique.
En plus des travaux R&D, Terres Inovia s’efforce d’être présent sur le terrain. C’est tout l’enjeu du programme Cap Agronomie ® : « accompagner les agriculteurs sur des temps forts et à des étapes clés de la culture, en petit groupe, sur la parcelle, en travaillant systématiquement la fertilité des sols. L’objectif est de sécuriser les revenus des agriculteurs en accompagnant les changements de pratiques », explique Afsaneh Lellahi.
La parole aux autres partenaires
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Marie-Pierre Albouy (Earthworm)
« Ce projet répond à un double enjeu : contribuer à l’autonomie protéique des territoires et lutter contre la déforestation. Notre rôle sur le projet est d’animer le collectif. Earthworm est une association qui est le chef d’orchestre du projet, avec une mission de diffusion des connaissances pour que ce projet puisse en inspirer d’autres ».
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Maelys Viguier (Lidl)
« Chez Lidl, nous avons eu conscience, dès 2021, des effets du soja importé sur les écosystèmes. Nous avons engagé un travail sur la transparence en cartographiant nos approvisionnements sur le principe de zéro déforestation et de la substitution du soja d’importation par des protéines végétales locales. A travers de Protei’sol, nous avons voulu aller plus loin en participant à la structuration d’une filière de légumineuses locales dans les Hauts-de-France pour avoir un impact positif sur les filières et permettre, au final, d’avoir des produits issus de cette alimentation animale à base de légumineuses dans nos magasins ».
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Mathilde Dubocage ( NORIAP)
« Il est important, chez NORIAP, de responsabiliser nos approvisionnements. Or, il est possible de substituer le soja par des légumineuses, mais la valeur doit être analysée et partagée car cette substitution représente un coût plus important. Pour sécuriser les approvisionnements, l’enjeu du projet est de faire des essais locaux avec des itinéraires techniques motivants pour les producteurs. Des formations de petits groupes d’agriculteurs, en partenariat avec Terres Inovia, et des réseaux d’essais dans notre coopérative, permettront d’engager cette dynamique ».
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Cécile Doiniel (Purina- Nestlé)
« Ce projet nous tient particulièrement à cœur. Purina ambitionne de ressourcer la moitié de ses ingrédients en agriculture régénératrice. Or, la production de légumineuses constituent l’une des pratiques phares pour réussir à mener cette transition. L’objectif est de substituer, dans nos recettes pour les animaux, les protéines animales avec des protéines végétales, mais il y a encore beaucoup de travail de recherche pour y parvenir ».
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Matthieu Trenchand et Gaëlle Jau (Auchan)
« Nous avons identifié un fournisseur partenaire dans les Hauts-de-France, éleveur de bovins pour produire de la viande. L’objectif est de proposer à cet élevage une alimentation qui substitue le soja aux légumineuses, puis de tester les produits finis ensuite sur quelques magasins. La réussite du projet passe par le fait de bien informer les consommateurs finaux ».
Plus d'informations sur Protei'sol
Plus d'informations sur Cap Agronomie ®
SIA 2025 : zoom sur les avancées de FILEG
Au Salon International de l’Agriculture, sur le stand de l’Acta, Terres Inovia a présenté FILEG, animé par l’institut et qui structure une filière de légumineuses à graines en Occitanie. L’occasion de faire un point sur les avancées du projet.
Débuté en 2017, le projet FILEG s’est constitué avec un objectif ambitieux : créer la première filière de légumineuses à graines en Occitanie, première région productrice de ces espèces. « Ce projet est né de la volonté de développer plus de productions locales, en lien avec la demande croissante des consommateurs en protéines végétales, d’autant qu’elles constituent une clé de voûte pour l’agroécologie et la santé unique », a précisé Christophe Vogrincic, animateur de FILEG pour Terres Inovia.
L’objectif : disposer en 2030 d’une filière de légumineuse à graines territorialisée structurée et durable, créatrice de valeur ajoutée répartie équitablement sur tous les acteurs de la filière : producteurs, collecteurs et transformateurs, avec une dynamique de R&D financée collectivement.
Une structure organisée
FILEG, qui revêt une forme associative loi 1901, est doté d’un conseil d’administration et de coordinateurs qui déploient le projet.
Au total, 62 structures ont rejoint l’association, dont huit pour la seule année 2024 : coopératives, chambres d’agriculture, négoces, semenciers, collectivités territoriales, entreprises de la restauration collective… de nombreux acteurs occitans ont été séduits par ce projet multipartenarial pour développer la production et l’utilisation des légumineuses à graines. 21 membres associés appuient également le déploiement de la stratégie de l’association.
Cinq axes d’une feuille de route en cours de déploiement
• Production : différentes actions ont été menées pour encourager les agriculteurs à cultiver des légumineuses à graines, comme la création d’un comité technique pour réaliser des bilans de campagne et définir les priorités techniques à travailler, des formations annuelles ou encore la constitution de deux Groupes Techniques sur les légumes secs et le soja animé par Terres Inovia afin de tester et trouver des solutions contre les bioagresseurs en soja et pois chiche.
• Restauration collective : afin d’intégrer davantage de légumineuses à graines dans ce segment de marché, , FILEG a constitué un groupe de travail avec les chefs cuisiniers et les gestionnaires de distributeurs en restauration collective et de collectivités, qui a par exemple réalisé des tests de produits, expérimenté des outils ludo-pédagogiques. Une étude territoriale pour comprendre ce marché est en cours.
• Restauration commerciale : FILEG a lancé un événement de marque en Occitanie chaque année autour du 10 février, la Semaine des légumineuses®,pour les mettre en lumière grâce à des chefs ambassadeurs en restauration commerciale. Un relai de cet événement est également réalisé en restauration collective. Les recettes sont diffusées sur le site internet www.fileg.org et sur YouTube. « En 2025, 150 acteurs de la restauration se sont engagés dans cette Semaine des légumineuses », précise Christophe Vogrincic.
• Farines : le projet souhaite aussi aboutir à la création de farines mixtes de céréales et de légumineuses. L’objectif est de tester et créer de nouvelles gammes de farine, mais également de mesurer la faisabilité et la pérennité de la filière. Ce travail, qui entre dans le cadre de Cap Protéines+, a débuté au printemps 2025.
• Appertisation : porté par le CTCPA, le projet Pulse process a permis la mise en place de deux protocoles standardisés pour qualifier l’aptitude des légumineuses régionales à l’appertisation.
• De manière transversale, en lien avec la production et la consommation, FILEG appuie les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) désireux de structurer des filières locales de légumineuses : un plan d’actions a été validé pour diffuser les enseignements acquis par FILEG auprès des acteurs des PAT tel que par exemple des formations sur les légumineuses pour un public institutionnel.
• Dans l’axe alimentation animale, une étude a été initiéee pour identifier, grâce à des bouchers et des acteurs de l’aval, en quoi l’autonomie protéique des élevages, avec l’intégration de légumineuses dans les rations des animaux, est créatrice de valeurs.
• L’observatoire économique de FILEG offre l’accès à des outils tels que la publication annuelle de brochures macroéconomique et microéconomique, une cartographie interactive pour identifier des outils de stockage, de tri et de transformation présents en Occitanie ou encore une étude sur les mécanismes de fixation d’un prix d’intérêt partagé dans la filière.
FILEG : ce qu’en disent les partenaires« Une démarche systémique qui permet de travailler sur la quantité et la qualité des ressources en eau dans le cadre des enjeux sur le changement climatique. C’est un projet de résilience, d’avenir et de projet partenarial » (Pauline Rattez, Agence de l’eau Adour-Garonne) « FILEG, c’est un collectif qui porte une réussite évidente. L’enjeu est de développer des protéines végétales pour la consommation humaine et, en même temps, de trouver des ressources locales pour les élevages » (Vincent Labarthe, Région Occitanie) « Cette association permet de porter d’une même voix une démarche collective et de mettre sur pied de vraies solutions » (Benoît Frayssine, L’Isle aux Grains)
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SIA 2025 : « Anticiper les impacts du changement climatique »
Lors du Salon international de l’agriculture, qui vient d’ouvrir ses portes à Paris, Gilles Robillard, le président de l’institut technique, est intervenu lors d’une conférence organisée par SEMAE sur le changement climatique.
Face au changement climatique, quelles évolutions des pratiques sont nécessaires, pour répondre aux attentes et demandes des agriculteurs aujourd’hui et demain ? Lors d’une table-ronde organisée par SEMAE, au Village Semences, dimanche 23 février, le président de Terres Inovia a mis en avant la mobilisation de l’institut technique « pour anticiper ces impacts et travailler sur les opportunités induites par le dérèglement climatique ».
Une dynamique partenariale indispensable
Comment Terres Inovia accompagne les agriculteurs pour limiter les effets du changement climatique ? « Sur le colza, nous travaillons sur la rotation des cultures et les implantations mais aussi sur la façon de créer des colzas robustes. Nous insérons maintenant la cameline dans les rotations en intercultures ».
Pour donner aux agriculteurs des leviers pour s’adapter à ces dérèglements climatiques, « la recherche semencière est indispensable car nous avons besoin d'espèces plus résilientes face au climat et des variétés capables de réponses aux enjeux de la transition écologique. La dynamique partenariale est indispensable et le rôle de l’institut technique est justement de tester les nouvelles variétés avant qu’elles soient déployées ».
Lancement du projet Protei'sol
Earthworm Foundation, en partenariat avec le Groupe NORIAP, l’institut technique Terres Inovia, Purina-Nestlé, Lidl et Auchan, est fière d’annoncer le lancement du projet Protéi’Sol.
Cette initiative collaborative ambitieuse vise à structurer la filière des légumineuses locales, tout en renforçant la résilience agricole et en promouvant des pratiques durables dans les Hauts-de-France. Le projet bénéficie du soutien financier de l'Union européenne et de la Région Hauts-de-France.
Ce projet incarne aussi le lien entre les deux missions fondamentales d’Earthworm Foundation : lutter contre la déforestation et régénérer et améliorer la santé des sols.
Une initiative en réponse aux défis agricoles actuels
Avec 45 000 hectares dédiés à la culture des légumineuses à graines, les Hauts-de-France se hissent parmi les leaders sur le marché des protéines végétales et ont à relever des défis critiques pour l’avenir :
- Le changement climatique et son impact sur la production agricole
- La dépendance aux importations de soja pour l’alimentation du bétail, principale cause de déforestation en Amérique latine,
- La dégradation des sols.
Protéi’Sol répond à ces enjeux en favorisant l’intégration des légumineuses dans les rotations agricoles, contribuant ainsi à la restauration des sols, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et au renforcement de la souveraineté protéique.
Le projet Protéisol s’articule autours de trois axes structurants
- Former et accompagner les agriculteurs et leurs techniciens : intégrer durablement les légumineuses dans les exploitations grâce à des formations adaptées et un accompagnement technique ciblé.
- Sécuriser des débouchés rémunérateurs pour les agriculteurs : collaborer avec des industriels et distributeurs(Purina, Lidl, Auchan) pour valoriser les protéines végétales locales dans les aliments pour animaux.
- Évaluer et partager les résultats : diffuser les enseignements du projet pour inspirer d’autres territoires en France eten Europe.
Des résultats concrets attendus
- 30 agriculteurs et 6 techniciens formés et accompagnés avec le programme Cap Agronomie® d'ici à 2026.
- Diagnostic de chaque exploitation grâce à l’outil Agriboussol, permettant aux agriculteurs de piloter leur transitionagroécologique.
- Réduction des intrants azotés grâce à l’introduction des légumineuses (pois et féveroles).
- Commercialisation de produits animaux (notamment des oeufs) nourris avec des protéines locales, valorisés par les distributeurs partenaires.
- Réduction des importations de soja dans le secteur des productions animales
Perspectives régionales et internationales
Protéi’Sol s’inscrit dans une vision ambitieuse d’un avenir agricole durable. En partageant ses enseignements et ses résultats, le projet ambitionne d’inspirer d’autres régions en France et en Europe, contribuant ainsi à une transition agroécologique à grande échelle.
Ce projet représente une collaboration exemplaire entre agriculteurs, industriel, coopérative, institut technique et distributeurs. Il illustre comment des partenariats solides peuvent transformer les défis climatiques et agricoles en opportunités pour bâtir des systèmes alimentaires résilients et durables.
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Le projet Protéi’sol sera présenté au Salon International de l’Agriculture, le 28/02/2025 à 10h, au stand de l’Acta,Hall 4 (Réseau des instituts techniques agricoles) dans lecadre d'une collaboration avec Terres Inovia. Ce moment sera l’occasion d’échanger avec les acteurs clés du projet et de découvrir comment Protéi’sol contribue à une agriculture plus durable et résiliente via la structuration de filières territoriales. |
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Combiner les moyens pour désherber ses pois et féveroles de printemps
Avec les semis en cours ou bientôt réalisés pour les pois et féveroles de printemps, il est temps de prévoir votre stratégie de désherbage en fonction de la flore connue sur la parcelle.
Une application en prélevée : une solution sécurisante
Dans les situations de fortes infestations en dicotylédones concurrentielles (gaillet, renouées, matricaire) ou difficiles à maîtriser uniquement en post-levée (éthuse, arroche, renouée des oiseaux), une stratégie « tout en prélevée » offre un choix de produits plus large pour sécuriser la culture, mais reste plus onéreux.
La prélevée doit s’effectuer au plus près du semis, sur des semences recouvertes de terre et un sol rappuyé, afin de limiter les risques de phytotoxicité. Excepté dans les sols battants, un roulage est conseillé afin de bien recouvrir la graine avant toute intervention.
Un sol frais au moment du traitement et une légère pluviométrie dans les jours qui suivent sont les conditions idéales pour une bonne efficacité. Dans le cas de relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec), un rattrapage en post-levée est possible.
Pour rappel, la féverole possédant moins de solutions de rattrapage en post-levée que le pois, la prélevée est importante pour assurer une bonne maitrise des adventices.
Une application en post-levée seule
Dans le cas de parcelles à faible infestation et/ou de flore connue, le choix d’une intervention unique en post-levée peut être suffisante. Veiller à intervenir sur des adventices jeunes (stade cotylédon à 2-3 feuilles), dans des conditions poussantes et en dehors de fortes amplitudes thermiques.
Certains programmes peuvent se fractionner afin d'augmenter l'efficacité contre certaines adventices. Espacer alors les deux interventions de 10-15 jours minimum.
Un programme de prélevée et post-levée
Un programme complet (pré+post) permet de maitriser de très fortes infestations ainsi que des levées échelonnées d’adventices tout en maitrisant le coût de son désherbage. Les adventices les plus difficiles à contrôler orientent le choix du ou des produits appliqués en prélevée.
Pour maîtriser les coûts, appliquer le produit de prélevée à une dose inférieure à la dose homologuée (3/4 de celle-ci), puis appliquer en post-levée sur des adventices jeunes des produits à faible dose.
Pour rappel, les différents produits à base de pendiméthaline, imazamox et bentazone ne sont plus mélangeables. Leur application dans un même programme en post-levée doit se faire en 2 applications – se référer aux délais de rentrée des différentes spécialités pour recomposer l’association initialement visée.
Pois de printemps :
Féverole de printemps :
Rappel des règles d’utilisation de l’aclonifen (CHALLENGE 600 ou COLT/PAPEL) en pré et post-levée à ce lien.
| Nouveauté ! Historiquement restreint en plages d’utilisation, BISMARK CS est désormais utilisable en prélevée (BBCH00 à BBCH07) des pois et féverole quelle que soit la date d’implantation de ces cultures. Retrouvez nos recommandations d’associations de cette spécialité et les flores visées en suivant les liens ci-dessus. |
Gestion des graminées
Problématique montante dans les parcelles de protéagineux de printemps, la gestion des graminées ne doit pas être négligée. Les bases de pendiméthaline en prélevée telles que le NIRVANA S et le PROWL 400 présentent une efficacité modérée et complèteront l’action d’un antigraminée à action foliaire.
Les antigraminées à action foliaire ont une bonne efficacité en l’absence de résistance aux FOP et DIME.
Désherbage mécanique : une solution efficace en conditions sèches
Avec des printemps parfois secs, le désherbage mécanique peut apporter une aussi bonne efficacité que certains programmes chimiques. Également, les stratégies mixtes associant prélevée chimique et post-levée mécanique sont des solutions efficaces si la météo est favorable. Elles sont moins onéreuses et faciles à mettre en œuvre, d’autant plus pour la féverole qui présente peu de solutions chimiques de rattrapage. Pour rappel, les interventions mécaniques gagnent en efficacité si elles s’effectuent avec 2 journées de beau temps avant et après.
Pois de printemps : Le désherbage en plein et la bineuse céréales sont possibles tant que les vrilles ne sont pas trop développées (4-5 feuilles max).
- Avant la levée : un passage de herse étrille est possible, à l’aveugle, dès que la portance du sol est suffisante, sur des adventices jeunes et donc faciles à détruire.
- A la levée : la houe rotative est la plus sélective sur les pois à ce stade. Elle est particulièrement adaptée aux sols limoneux. Son efficacité est liée au stade des adventices (fil blanc à 2 feuilles maximum).
- Après la levée : effectuer un passage avec la herse étrille avant le stade 5 feuilles. Ne plus intervenir dès que les vrilles du pois sont développées ; les risques de pertes de plantes par arrachage sont élevés.
► Stratégies de désherbage mécanique ou mixte du pois
Féverole de printemps : Les passages mécaniques peuvent s’opérer jusqu’à tard, notamment pour la bineuse, tant que la hauteur du couvert le permet. Généralement, passé 6 feuilles, le risque de casse de tige augmente. Les interventions sont donc à bien raisonner passé ce stade. Aux stades antérieurs, la herse étrille peut présenter de bons résultats sur des adventices jeunes. La houe rotative ayant une efficacité moindre, est à réserver plutôt aux sols limoneux qui valoriseront sa fonction d’écroûteuse. L’intérêt de la bineuse est de pouvoir intervenir sur des adventices plus développées.
Pour les féveroles semées à grand écartement (>45cm), la combinaison d’un herbicide localisé sur le rang avec un binage réalisé en différé quand les pédoclimatiques sont idéales présentera une très bonne efficacité pour une charge maitrisée.
► Stratégies de désherbage mécanique ou mixte de la féverole
Auteurs :
Agathe Penant – a.penant@terresinovia.fr - Référente protéagineux zone Centre & Ouest
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent protéagineux zone Nord & Est
Fanny Vuillemin - f.vuillemin@terresinovia. fr - Chargée d'étude Gestion intégrée des adventices
Gwénola Riquet - g.riquet@terresinovia.fr - Ingénieure développement Gestion des maladies Intrants et Biocontrôle
Cap Protéines+ : 117 partenaires des filières végétales et animales unis pour notre souveraineté protéique
Cap Protéines+, le nouveau programme pour renforcer la souveraineté protéique française, a débuté. Ce projet d’envergure de 3 ans (2024-2027) est coordonné par Terres Inovia avec les autres instituts techniques agricoles, Arvalis, Idele, Ifip et Itavi, et l’interprofession Terres Univia. Il s’appuie sur un consortium de 117 partenaires des filières végétales et animales, avec notamment les Chambres d’agriculture, La Coopération Agricole et les lycées agricoles. Cap Protéines+ a pour ambition d’acquérir des références technico-économiques, d’accompagner les acteurs des filières et de favoriser une appropriation massive des innovations et des connaissances existantes sur les légumineuses à graines et fourragères.
Le projet Cap Protéines+ s’inscrit dans la continuité du programme Cap Protéines (2020-2022) et se positionne au coeur de la Stratégie Nationale en faveur des Protéines Végétales (SNPV). Il est doté d’un budget de 9,7 millions d’euros composé de fonds interprofessionnels, de fonds propres des membres du consortium et de financements du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Dans un contexte où l’agroécologie et les légumineuses utilisées tant en alimentation animale qu’humaine sont plus que jamais cruciales pour l’avenir de l’agriculture et de notre alimentation, Cap Protéines+ a la particularité de reposer sur un partenariat fort et diversifié d’acteurs des filières végétales et animales, portés par une volonté commune : mettre les légumineuses au coeur de notre souveraineté protéique. Ce tissu partenarial sans précédent permettra non seulement de créer une culture collective sur la production et l'usage des légumineuses mais aussi d’insuffler une dynamique dans les territoires.
Le projet fait la part belle à la production de connaissances en lien avec les problématiques de fond des légumineuses - changement climatique et baisse des intrants - mais aussi à la diffusion et à l’appropriation des connaissances, des innovations et des initiatives sur les légumineuses. Cap Protéines+ vise ainsi à répondre à cinq objectifs principaux qui dynamiseront l’amont et l’aval des filières :
- Sécuriser la capacité à produire des légumineuses à graines et fourragères, en production biologique et conventionnelle, par l’évaluation et le transfert de leviers de robustesse,
- Favoriser une utilisation des protéines végétales françaises par les transformateurs de l’alimentation animale et humaine,
- Renforcer la structuration des filières de production et de transformation de protéines végétales sur le territoire national, dont l’Outre-Mer,
- Mobiliser les acteurs des territoires pour la mise en oeuvre de stratégie d’accroissement de la souveraineté protéique,
- Favoriser le transfert des résultats déjà déployables auprès des agriculteurs et des apprenants.
Cap Protéines+ repose sur quatre actions de recherche, d’innovation et de transfert complémentaires pilotés par les cinq instituts techniques agricoles, Terres Inovia, Arvalis, Idele, Ifip, Itavi, et par l’interprofession Terres Univia : sécuriser la capacité à produire des légumineuses à graines et fourragères, trouver des solutions pour l’alimentation animale, développer des ressources pour l’alimentation humaine et la structuration de filières, et assurer le transfert des solutions aux agriculteurs et aux apprenants. Les enseignements acquis seront communiqués tout au long du programme.
Un webinaire de présentation de Cap Protéines+ a été organisé dans le cadre des sessions 2025 des Jeudis de TI, le 27 février :
Pour découvrir plus de détails sur Cap Protéines+ : téléchargez la plaquette de présentation du projet.
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