Accidents climatiques

SUN’Live : Connaitre l'essentiel sur la conduite du tournesol en 7 séquences

Maîtrisez la culture du tournesol de l’implantation à la récolte en 7 sessions en ligne. Experts Terres Inovia vous guident sur fertilisation, désherbage, maladies et efficience de l’eau pour optimiser rendement et rentabilité.

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Accidents climatiques Biodiversité Débouchés Désherbage Fertilisation Implantation Irrigation Préparation du sol Ravageurs Maladies Atouts de la culture Récolte Orobanche Choix variétal Tournesol A distance Compatible Sur devis

Vous souhaitez acquérir ou approfondir vos connaissances sur la culture du tournesol ? La formation SUN live, proposée en distanciel, aborde au fil de 7 séquences animées par les experts de Terres Inovia les pratiques et moments clés essentielles à la réussite du tournesol. Elle est conçue pour vous permettre de maîtriser les aspects fondamentaux de la culture, qu'il s'agisse d'une première découverte ou d'une mise à jour de vos compétences.

 

Séquence 1 : Implantation et ravageurs

  • Gestion de l'interculture (y compris couverts végétaux) précédant la culture du tournesol.
  • Techniques pour réussir l'implantation d'un tournesol robuste face aux contraintes estivales.
  • Favoriser un peuplement homogène et un enracinement profond.
  • Identification des ravageurs de début de cycle, évaluation de leur nuisibilité, et présentation des moyens de lutte possibles.

 

Séquence 2 : Positionnement dans l'assolement et bilan économique

  • Caractéristiques agroéconomiques de l'espèce tournesol : une robustesse conditionnée par une conduite culturale soignée et optimisée
  • Optimisation de la place du tournesol dans les rotations
  • Quels impacts économiques du tournesol à l'échelle des systèmes de culture ?

 

Séquence 3 : Désherbage

  • Complémentarité entre les solutions agronomiques, chimiques et mécaniques
  • Présentation des solutions et programmes herbicides
  • Cibles, spectre, efficacité, sélectivité et conditions d'utilisation des principaux herbicides du tournesol

 

Séquence 4 : Fertilisation

  • Spécificités du tournesol vis-à-vis de l'alimentation azotée et calcul de la dose à apporter
  • Raisonnement de la fertilisation phospho-potassique
  • Les besoins du tournesol en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène

 

Séquence 5 : Récolte et qualité des productions

  • Choix du bon moment pour récolter.
  • Présentation des équipements de récolte adaptés.
  • Bonnes pratiques de conservation et de stockage des productions.

 

Séquence 6 : Ecophysiologie et efficience de l'eau

  • Répartition des besoins en eau au cours du cycle.
  • Importance de l'indice foliaire début floraison et de la durée de surface foliaire.
  • Irriguer le tournesol : une opportunité à saisir.
  • Identification des périodes clés du cycle et des exigences climatiques par stade de croissance.
  • Facteurs influençant le rendement et la teneur en huile.

 

Séquence 7 : Maladies et orobanche cumana

  • Reconnaissance des principales maladies, cycle biologique, nuisibilité, méthodes de protection, outils d'alerte et de décision
  • Orobanche cumana : reconnaissance, nuisibilité, suivi et gestion des zones touchées en France

A l'issue de la formation, les participants seront capables de :

  • Identifier les étapes clés de la culture, de l'implantation à la récolte, et d'évaluer leur réussite.
  • Diagnostiquer les principales problématiques pouvant affecter la culture du tournesol.
  • Connaître et utiliser les outils d'aide à la décision pour favoriser l'expression du potentiel de la culture, et maximiser sa rentabilité.

Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.

Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, analyse de situations réelles.

Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.

Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.

Supports théoriques : Présentations techniques, documents synthétiques, outils d'aide à la décision (ex : calculs de fertilisation, grilles d'identification des maladies et ravageurs).

Interactivité : Quiz, questions-réponses en direct, échanges avec les formateurs et les participants.

Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.

Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement

Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :

Christel CARO

Tél : 01 30 79 95 09

Mail : c.caro@terresinovia.fr 

Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m8zxc7kjnnfc95jq3vl2y9rsn8qtkAdkl1ygy9shfndg3wl5pjmfc8ljkjyAA7snpj3g4pj5hjwvs7dsjn5wkz6nk3z2wndzgfrdcwrznntfcpj8 7 Jours 29 Inter-entreprise et intra-entreprise

COLZA’Live : Comprendre la conduite de la culture du colza en 7 séquences

Maîtrisez la culture du colza de l’implantation à la récolte en 7 sessions interactives en ligne. Experts Terres Inovia vous guident sur fertilisation, ravageurs, maladies et désherbage pour optimiser vos rendements. Formation digitale, adaptée à tous

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Implantation Désherbage Fertilisation Récolte Ravageurs Maladies Colza associé Biodiversité Atouts de la culture Accidents climatiques Stockage Régulateurs Préparation du sol Choix variétal Débouchés Colza A distance Non Sur devis

Que vous soyez débutant ou souhaitiez actualiser vos connaissances, la formation COLZA Live vous offre une compréhension complète de la culture du colza. Grâce à 7 séquences courtes et interactives, animées par des experts, vous pourrez acquérir les compétences essentielles pour optimiser vos pratiques agricoles, le tout en format digital.

 

Séquence 1 : Présentation de la culture et implantation

  • Contexte global de la culture du colza et enjeux agricoles associés 
  • Identification des étapes du cycle cultural du colza et des stades phénologiques.
  • Les enjeux de l'implantation du colza, les bénéfices d'un colza robuste et les états clés à obtenir, les clés pour choisir les techniques d'implantation optimales en fonction du contexte

 

Séquence 2 : Fertilisation

  • Spécificités du colza vis-à-vis de l'alimentation azotée
  • Calcul de la dose d'azote à apporter au printemps (Réglette azote colza®) et choix de la stratégie de fractionnement
  • Raisonnement de la fertilisation phosphatée, potassique et soufrée
  • Les besoins du colza en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène

 

Séquence 3 : Ravageurs de printemps

  • Présentation des différents ravageurs de printemps : description et cycle de développement.
  • Présentation des principales stratégies de gestion
  • Présentation des mesures préventives (leviers agronomiques) pour limiter l'impact des ravageurs
  • Nuisibilité, estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la Décision et des règles de décision) et prise de décision
  • Choix des insecticides
  • Perspectives de solutions de biocontrôle
  • Présentation des principaux ennemis naturels.

 

Séquence 4 :  Maladies de printemps

  • Rappel des principales maladies de printemps Sclérotinia, Oïdium, Alternaria, Mycosphaerella, Phoma ...
  • Étude du cycle biologique et de la nuisibilité de ces maladies.
  • Méthodes de lutte disponibles dans le cadre d'une protection intégrée des cultures.

 

Séquence 5 : Désherbage

  • Description des principaux leviers de lutte agronomiques
  • Elaboration des stratégies de lutte herbicides adaptées à la flore adventice.
  • Maitrise des graminées : Ray-Grass & Vulpin
  • Présentations des moyens de lutte mécaniques et des stratégies de désherbage mixte

 

Séquence 6 : Récolte et Composantes de rendements et aspect écophysiologiques

  • Stratégies visant à limiter les pertes lors de la récolte.
  • Présentation de la technique de l'andainage pour optimiser la récolte du colza.
  • Explication des rendements de l'année : composantes de rendement du colza et facteurs favorables.

 

Séquence 7 : Ravageurs d'automne

  • Présentation des différents ravageurs d'automne : description et cycle de développement.
  • Présentation des principales stratégies de gestion.
  • Les mesures préventives : leviers à mobiliser en amont pour limiter le risque en cours de campagne.
  • Nuisibilité et estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la décision et des règles de décision).
  • Choix des insecticides et anti limaces.

A l'issue de la formation, les participants seront capables de :

  • Comprendre et maîtriser les techniques de culture du colza
  • Prendre des décisions éclairées pour optimiser la culture
  • Évaluer la réussite de la culture du colza
  • Optimiser l'implantation du colza
  • Appliquer des stratégies de désherbage efficaces
  • Gérer les ravageurs d'automne et de printemps
  • Optimiser la fertilisation du colza
  • Lutter contre les maladies de printemps
  • Minimiser les pertes à la récolte 

Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.

Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience.

Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.

Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.

Supports théoriques : Présentations, documents techniques, propositions d'OAD

Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.

Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.

Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.

Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :

Christel CARO

Tél : 01 30 79 95 09

Mail : c.caro@terresinovia.fr 

Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/jzmc9vtrj7yx25d3mmxwqv6vfnjf1mkqmr6Amztbmvrw2552nbvAmqtt4vl254lnnq6Acpj5hjh247kqjyzx3wbwkjwxszsbf8sgg9l3j37Acpj8 7 Jours 28 Inter-entreprise et intra-entreprise

CLIMODIF

Développement d’une méthodologie de stratégies d’adaptation au changement climatique garantissant la multiperformance durable des systèmes de cultures pour les filières blé, colza, pois et orge Accidents climatiques
French
Colza Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche

FranceAgriMer – AAP CASDAR Connaissances

515 051€

36 mois Non National

Les enjeux

Face aux contraintes liées au changement climatique, les systèmes agricoles vont devoir s’adapter et évoluer pour assurer leur pérennité ainsi que celle de leur environnement. Il apparaît comme essentiel que ce secteur développe davantage de pratiques durables, économes en eau et réduise les pollutions qu’il peut engendrer. Cette adaptation des systèmes agricoles ne pourra se faire sans la connaissance des évolutions du climat dans le futur et les conséquences de ces évolutions, ainsi que sans une recherche accrue d’innovations adaptées à chaque territoire.

Dans le projet CLIMODIF, le territoire d’étude choisi, le barrois lorrain et champenois, situé en zone intermédiaire, est déjà très impacté par le changement climatique actuel (sécheresse, excès d’eau, fortes températures), auquel s’ajoute des problèmes sévères d’enherbement. L’enjeu, pour les agriculteurs de ce secteur, est de trouver des solutions agronomiques à court, moyen et long terme pour la pérennité de leur exploitation. 

Les objectifs

Ce projet a pour ambition de proposer une méthodologie robuste et générique permettant l’évaluation de stratégies d’adaptation au changement climatique, traduites en leviers techniques à actionner à l’échelle de l’itinéraire technique ou de la rotation, garantissant la durabilité et la multiperformance des systèmes de culture associés.

Cette méthodologie, déjà initiée sur blé tendre, consiste à quantifier les impacts économiques, environnementaux, sociaux de combinaisons de leviers d’adaptation au changement climatique afin d’identifier, par analyse multicritère, les plus pertinentes à moyen et long terme. Les travaux seront conduits sur la base d’une rotation colza, blé, orge, avec présence possible de pois et de tournesol.

Cette méthode pourra ensuite être étendue à n’importe quel site en France ainsi qu’à une vaste gamme de cultures, de types de sol et de leviers agronomiques, sous réserve de disposer des modèles et référentiels associés.

Les résultats attendus

  • Inventaire des facteurs limitants et indicateurs associés pour les cultures étudiées.  
  • Recherche de leviers agronomiques en co-construction avec un groupe d’agriculteurs adhérents de VIVESCIA.
  • Impacts du climat futur sur le potentiel de rendement dans les systèmes actuels via la modélisation et des tests des leviers pour atténuer les effets du changement climatique.
  • Guide méthodologique pour faciliter le déploiement de la démarche à d’autres territoires et systèmes.
  • Création d’un simulateur et son cahier des charges pour faciliter la visualisation des résultats du projet, une notice d’utilisation ainsi qu’un accord cadre pour encadrer son usage dans le cadre du projet. 

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Sébastien Gervois - s.gervois@terresinovia.fr

01 novembre 2023 S'adapter au changement climatique Arvalis En cours Non

Soja : stratégies techniques pour une gestion efficace de l’eau

Au cours des dernières évaluations ce sont 10 à 15 q/ha supplémentaires permis par 100 mm d’irrigation. L’enjeu : maîtriser au mieux ces apports selon le contexte de l’année.

La campagne soja 2025 a débuté dans un contexte météorologique contrasté. Alors que les semis s’effectuent habituellement autour du 5 mai, ils ont été cette année retardés d’une dizaine de jours en moyenne, en raison des conditions humides d’avril et mai qui ont fortement limité les fenêtres d’intervention. La plupart des semis ont ainsi été réalisés autour du 15 mai. 

Malgré ce décalage, les conditions chaudes et humides qui ont suivi ont permis des levées rapides et homogènes. La floraison a débuté autour du 20 au 25 juin, stade R1 qui marque également le début de la période de sensibilité du soja au déficit hydrique. C’est à ce moment que les premiers apports d’eau ont pu être réalisés sur les parcelles équipées.
Mais cette floraison a coïncidé avec un épisode de chaleur particulièrement intense. Le mois de juin 2025 s’est en effet révélé le plus chaud et le plus sec de ces dix dernières années, avec des écarts de température atteignant jusqu’à +7°C.

Les deux cartes (cf Figure 1 et Figure 2)confirment un déficit pluviométrique marqué et durable sur la région Sud, avec des cumuls de pluie largement inférieurs aux normales depuis début juin. Sur une large moitié sud-est du territoire, moins de 50 % des précipitations habituelles ont été enregistrées voire localement en dessous de 25 %, traduisant un stress hydrique installé dès la floraison et aggravé au fil des semaines. 
Dans ce contexte, les sojas sont entrés en stress hydrique dès l’entrée en floraison, une situation qui risque de peser fortement sur le potentiel de rendement si l’irrigation n’est pas finement pilotée. Il est donc essentiel d’avoir en tête les bonnes pratiques d’irrigation, pour positionner les tours d’eau au bon moment et optimiser chaque apport.
 

Figure 1 : Cumul de pluie du 01-06 et 30-06-2025 exprimé en pourcentages p-r à la normale des 10 dernières années (2015-2024)Figure 2 : Cumul de pluie du 01-06 au 30-07-2025

 

Rappel des fondamentaux de l’irrigation du soja

En condition de disponibilité en eau limitée, apporter 3 à 4 tours d’eau de 40 mm bien placés dans le cycle et tenir compte du type de sol. 

  • Sols superficiels : privilégier la phase début floraison à début grossissement du grain.
  • Sols profonds : privilégier la phase mi-floraison à fin formation des gousses
  • En condition de disponibilité en eau non limitante, répartir les apports sur la période de sensibilité du soja au stress hydrique. Il convient cependant de bien connaitre la réserve hydrique de son sol et prendre en compte la pluviométrie.  

Les apports tardifs assureront un bénéfice sur le poids de mille graines (PMG), la teneur en huile et la teneur en protéines. En l’absence de pluie, réaliser le dernier arrosage au stade R7 (premières gousses mûres, de couleur marron-beige, avec des graines arrondies à l’intérieur). Ce stade se situe environ trois semaines avant la récolte, vers le 10-15 septembre pour un semis de mi-avril à début mai. 

Attention : Mal maitrisée, l’irrigation peut cependant parfois favoriser voire occasionner des accidents en culture comme la verse, le sclérotinia ou des avortements de fleurs.  Dans les situations à risque sclérotinia, il est recommandé de faire des apports d’eau conséquents et les plus espacés possible dans le temps. 

 

Quelles conséquences du manque d’eau pour le soja ? 

En condition d’eau non limitante, on estime les besoins du soja proches de 500 mm pour atteindre un rendement de l’ordre de 35 q/ha. Ce même potentiel est atteignable avec une efficience optimum de l’eau obtenue à 87% de la satisfaction totale des besoins, soit environ 430 mm (pluie+ irrigation + réserve en eau du sol à l’implantation).

Un système racinaire bien installé pour une exploitation maximale de l’eau du sol

Le soja présente des capacités d’extraction d’eau du sol intéressantes, son système racinaire est en effet capable d’extraire l’eau du sol à plus d’un mètre de profondeur (si le sol le permet). Néanmoins au-delà de 50 cm, la masse racinaire est cinq fois moins importante. Ainsi 70% de la Réserve Utile (RU) des de l’horizon 0-70cm est utilisée et tout de même 25% au-delà d’un mètre. On peut noter une variation du comportement du soja selon qu’il soit irrigué ou en sec, avec une profondeur d’enracinement et une masse racinaire par dm3 à l’avantage du soja en sec. Par conséquent, l’utilisation de l’eau du sol décroche à partir de 50-60 cm en soja irrigué, alors qu’elle ne décroche qu’à partir de 90 cm en sec.
Rappelons que c’est sur cet horizon 0-50 cm que se concentre également les nodosités à l’origine de la fixation de l’azote atmosphérique. Par conséquent, le niveau d’humectation sur cet horizon présente un double impact, à la fois sur l’alimentation hydrique et sur l’alimentation azotée. 

De l’apparition des fleurs à la formation des graines : une phase critique face au stress hydrique

L’essentiel de pertes de gousses et des graines, est dû à un déficit en eau entre les stades R1 et R5 (graines d’au moins 3 mm sur l’un des 4 derniers nœud). Les travaux antérieurs ont indiqué un faible effet de l’eau sur le nombre de grain par gousse. Le déficit hydrique impacterait donc davantage la floraison et la nouaison que le nombre de graines à l’intérieur des gousses. Toutefois, l’avortement des graines peut être accentué par un déficit hydrique, avant le stade limite d’avortement correspondant à un grain frais de 11 mm, soit le stade R6+. 

On identifie donc chez le soja une période de sensibilité maximale au stress hydrique compris entre les stades R1 (début floraison) et R6+ (grossissement des graines dans les gousses du dernier étage). 

Les pertes de rendement associées à un stress hydrique

Si un stress modéré en début floraison peut parfois s’avérer bénéfique en favorisant la mise en place de ramifications, il peut rapidement devenir préjudiciable s’il est trop marqué. Les pertes associées peuvent rapidement atteindre 30% du potentiel. Le graphique ci-contre illustrent les estimations de perte de rendement lié à un stress hydrique, à partir d’essais où un stress de 10 jours est appliqué selon différents stades. Il est à noter, qu’un stress subit par la plante dès R1, et plus encore à partir de R2-R3, jusqu’à R6- R6+, est irrémédiable.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quels impacts du stress hydrique sur la teneur en protéines ?

Un déficit hydrique important en fin de cycle, dès le stade R5, impacte le fonctionnement des nodosités et donc la fixation de l’azote atmosphérique, ainsi que la remobilisation des éléments carbone et azote vers les graines. Une disponibilité en eau suffisante sur cette période permettra de ralentir le processus de sénescence et par conséquent l’allongement de la durée du remplissage des grains, favorables à la teneur en protéine.

Lorsque c’est possible, pour les productions où l’on cherche à maximiser la protéine, la poursuite de l’irrigation jusqu’au stade R7 est conseillée.

Attention, les conditions séchantes dès le début floraison, peuvent potentiellement déjà impacter la teneur en protéine, en particulier dans les situations avec des reliquats azotés élevés au démarrage.

Vos contacts régionaux 

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
  • Laura Cipolla (l.cipolladenoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA 
Floraison Maturité/récolte Sud Aquitaine Ouest Occitanie Est Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Accidents climatiques Soja A. Micheneau & L. Cipolla - Terres Inovia

Fortes températures dès le mois de juin. Quels risques pour le tournesol ?

La France a connu une vague de chaleur survenue tôt dans la saison. Dès la mi-juin et jusqu’aux 1er jours de juillet, les cultures ont été exposées à des températures maximales ayant régulièrement dépassé les 35 degrés, souvent combinées à des précipitations insuffisantes.

Après un début de campagne particulièrement bien accompagné par une offre climatique clémente, le tournesol a dû faire face à un changement brutal de contexte météorologique alors que les plantes n’avaient pas encore atteint la floraison, où qu’elles l’atteignaient à peine dans les secteurs méridionaux.

Le stress thermique exacerbe les effets du stress hydrique

Premier effet redouté des fortes températures, elles contribuent à l’augmentation de l'évapotranspiration, et à l’assèchement du sol. Lorsqu’elles connaissent une situation de déficit hydrique, les plantes ferment leurs stomates, ce qui limite les échanges gazeux, la photosynthèse, ainsi que la production de biomasse.
La phase de sensibilité maximale du tournesol au stress hydrique correspond à la floraison. Cependant, on n'observe pas, comme chez le maïs par exemple, un effondrement des rendements. Il existe plutôt un effet modéré s'étalant sur une longue période. Ainsi, une contrainte exercée avant ou après floraison conduit également à une réduction du rendement, mais dans de moindres proportions (voir graphique).

Le stress thermique préjudiciable surtout durant la floraison

Les effets du stress hydrique dépendent fortement du stade de développement du tournesol. Jusqu’au début de la floraison, un manque d’eau peut limiter la croissance foliaire, réduisant le potentiel photosynthétique. Pendant la floraison, un stress hydrique sévère (satisfaction en eau autour de 40 %) perturbe la nouaison (formation des graines) et peut amener à la réduction du nombre de graines, jusqu’à -30 % - 40%. En revanche, si le stress reste modéré (satisfaction en eau au-delà de 70 % des besoins de la plante), le nombre de graines n’est pas affecté.
Enfin, de début floraison à maturité, le stress hydrique peut affecter le remplissage des akènes, altérant le potentiel de rendement de façon proportionnelle à la durée du stress.

Les impacts directs du stress thermique sont moins documentés que ceux du stress hydrique. Il est toutefois admis que les températures élevées impactent directement la physiologie du tournesol, avec des effets majeurs en période de floraison. Ainsi des températures supérieures à 33 - 35°C peuvent altérer la quantité de pollen produit, la fertilité des fleurs, par conséquent perturber la fécondation et provoquer des avortements de grains. Cela peut générer une augmentation du nombre d’akènes vides, avec une proportion corrélée à l’intensité et la durée du stress thermique, tous les fleurons ne s’ouvrant pas en même temps.

Les fortes températures agissent également sur l’activité des abeilles. Au-delà de 35°C, leur activité diminue fortement. Cependant, cet effet semble limité sur le rendement du tournesol, car les abeilles restent actives le matin, lorsque les températures sont encore relativement fraîches, et quelques visites suffisent à assurer la part de fécondation entomophile nécessaire.

Après la floraison, la poursuite des fortes chaleurs va accélérer la sénescence foliaire, réduire la surface photosynthétique active et écourter la phase de remplissage des grains. Moins de feuilles fonctionnelles signifie moins d'énergie produite pour alimenter la formation et le remplissage des graines, avec un impact direct sur le rendement ainsi que sur la teneur en huile.

Quel impact de cet épisode de chaleur précoce sur la production de tournesol ?

En résumé, la combinaison de fortes températures et de déficits hydriques marqués réduit l'efficacité photosynthétique, impacte la fertilité des fleurs et limite la formation des graines, particulièrement autour de la floraison et au moment du remplissage des akènes, deux phases clés pour le rendement du tournesol. 

À ce stade, il est encore trop tôt pour estimer les pertes en rendement, et encore davantage pour évaluer les effets sur la qualité des graines, car cela dépendra fortement de l’évolution des conditions climatiques dans les semaines à venir.

  • Pour les tournesols ayant subi cette 1ère vague de chaleur avant floraison, les impacts devraient rester limités, hormis pour les parcelles semées tardivement et sur sols superficiels, sur lesquelles la surface foliaire des plantes pourra être limitante.
  • Pour les tournesols soumis aux fortes températures en pleine floraison, on peut craindre une réduction du nombre d’akènes, surtout en cas de stress marqué (hydrique et/ou thermique). Toutefois, il faudra attendre le début de la maturité pour observer les capitules et évaluer le taux de fécondation des graines.

Selon l’intensité des stress rencontrés et le stade précis des cultures, tous les scénarios restent possibles : d’une absence d’impact significatif à des pertes localisées pouvant être importantes, surtout en l’absence de précipitations au cours des prochaines semaines. Le régime de pluie de juillet sera par conséquent décisif.

Auteurs :

  • Hélène Tribouillois (h.tribouillois@terresinovia.fr) - Chargée d’études écophysiologie colza, tournesol, soja
  • Matthieu Abella (m.abella@terresinovia.fr) - Ingénieur de développement Zone Sud - Responsable Programme Tournesol


 

Remplissage des gousses Sud Aquitaine Ouest Occitanie Est Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Accidents climatiques Tournesol Matthieu Abella (m.abella@terresinovia.fr) & Hélène Tribouillois (h.tribouillois@terresinovia.fr)

Gestion des repousses de colza grêlé : que faire (et ne pas faire) ?

Devant l'ampleur des dégâts provoqués par les deux orages violents du 13 et 25 juin en Normandie tout particulièrement, la gestion des repousses de colza mérite une attention particulière. Le conseil de base est de laisser germer le maximum de graines tombées au sol avant toute opération de travail du sol post-moisson.

Quel que soit le niveau de gravité des orages de grêle, il convient de prendre toutes les dispositions possibles pour limiter dès à présent le salissement ultérieur des cultures par des repousses de colza indésirables.

Recommandations après récolte de colza grêlé :  

  • ​​​​​Important : proscrire tout enfouissement profond de graines de colza sitôt la moisson, et ce même dans le mois qui suit ! Pas de labour et déchaumage profond ! La graine de colza est d’autant plus dormante et persistante dans le temps (jusqu’à 9-10 ans) que son enfouissement se fait profondément.
  • Laisser germer naturellement le maximum de graines présentes au sol avant toute opération de travail du sol. Les pluies de juin / juillet et les températures sont favorables à une germination rapide des graines mûres ou quasi mûres (jusqu’à 70 % de taux de germination, voire plus, on peut déjà l’observer en ce moment). Cette étape est la plus importante car de loin la plus efficace pour agir sur le stock de graines fâcheusement tombé à la surface du sol ;
  • Environ 4-5 semaines après la première levée et/ou après la moisson, un travail du sol très superficiel (strictement inférieur à 5 cm) permettra la destruction des levées et générera simultanément une potentielle seconde levée (ceci est d’autant plus vrai que les graines tombées au sol ont déjà été humectées) ;
  • Cette démarche d’épuisement du stock de graines peut être réitérée plusieurs fois si les conditions météorologiques durant l’été s’y prêtent.


​​​​​​​Penser à bien référencer, à l’échelle du parcellaire, les ilots concernés par du colza grêlé. Ceci vaut encore plus pour les agriculteurs producteurs de colza éruciques désireux de basculer vers du non-éruciques à l’avenir (et inversement).

Une ampleur et une intensité insolites des intempéries en juin 2025


Les parcelles impactées, pour certaines anéanties, se situent essentiellement dans les régions suivantes : Pays d’Ouche (environs de Bernay tout particulièrement), Lieuvin, Roumois, entre Caux et Vexin, pointe du Caux, plateau du Neubourg, sud de l’Eure (Nonancourt, Verneuil), Pays de Lyons, pays d’Argentan et d’Alençon, Caen-Sud, bocage Ornais, sud des Yvelines. La surface globale touchée pourrait atteindre 4 000 à 7 000 ha de colza dont au moins 1 500 à 2 000 sévèrement dégradés.

Les pertes de rendement seront très variables, jusqu’à 50-80 % en règle générale pour des colzas très grêlés. Certaines parcelles sont totalement ruinées, c’est insolite. En cas de grêle à 100 %, pour un potentiel de 30 à 45 q/ha, le nombre de graines/m² tombant au sol fluctue entre 50 000 et 90 000 graines/m² ! Une part non négligeable de graines sera non viable en raison de leur immaturité ou des prédateurs, maladies, conditions de sol en surface, etc. 

Message Terres Inovia co-signé par : 

 


Cotylédons de colza après l’orage du 13/06/2025 – Lignerolles (27) - photo du 27/06/2025
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Après l’orage du 25/06/2025 – Le Plessis- Sainte-Opportune (27) photo du 27/06/2025 ​​​​


​​​​​​​Après l’orage du 25/06/2025, destruction totale – Valailles (27) photo du 27/06/2025

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​​​​​​​Jean LIEVEN - j.lieven@terresinovia.fr  - Normandie, Ouest Ile-de-France

Maturité/récolte Normandie et Ouest Ile-de-France Accidents climatiques Colza Jean LIEVEN (j.lieven@terresinovia.fr)

ARSENE

Accroître et diversifier l'offre en protéines végétales par le développement de la filière de lupin blanc Accidents climatiques
French
Lupin d'hiver Lupin de printemps

Banque des territoires

(BPI France).

3 197 526€

60 mois Non National

Les enjeux

Dans un contexte de transition agroécologique et alimentaire favorable à l’émergence d’une nouvelle filière protéique, la culture du lupin blanc a de nombreux atouts à faire valoir. Cette culture légumineuse, fixatrice d’azote atmosphérique, apporte des bénéfices tangibles dans les systèmes agricoles et présente des avantages dans l’utilisation de sa graine sur le plan nutritionnel et technologique. Néanmoins, les surfaces cultivées en France et en Europe restent marginales, en raison du manque d’attractivité économique de la culture et de débouchés plutôt limités.  

En augmentant et fiabilisant le rendement de la culture pour atteindre les 30 quintaux/ha de moyenne, la production de lupin blanc deviendrait plus attractive pour les agriculteurs et la matière première plus compétitive pour les industriels de l’alimentation animale et humaine. 

Les objectifs

ARSENE ambitionne de créer en France une filière de lupin blanc, une légumineuse locale, riche en protéines. L’objectif est d’atteindre 25 000 ha, soit 75 000 tonnes produites annuellement, avec un objectif de rendement moyen de 30 q/ha. Pour cela, le projet s’attachera à faire progresser la création variétale et les connaissances en conduite agronomique et à accompagner la possibilité d’atteindre trois grands marchés rémunérateurs innovants : la nutrition animale, l’alimentation humaine et la cosmétique. 

Les résultats attendus

  • Développer un nouveau programme de sélection et des nouveaux outils d’aide à la sélection.  
  • Comprendre et co-construire avec les agriculteurs un itinéraire cultural optimisé.
  • Développer de nouveaux ingrédients riches en protéines par différents modes de traitements industriels de la graine de lupin en vue de les incorporer dans des aliments destinés aux monogastriques et aux ovins.
  • Créer un modèle d’extraction protéique pour la production de concentrés protéiques et ses co-produits associés.
  • Développer des nouveaux ingrédients et actifs cosmétiques aqueux et fibreux. 

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Bastien REMURIER - b.remurier@terresinovia.fr

01 février 2024 Renforcer la souveraineté en huiles et protéines Terrena En cours

Colza en Normandie et Ouest Ile-de-France : des intempéries bousculent la dernière ligne droite avant récolte

Les orages violents du 13 juin ont localement saccagé les cultures. La campagne colza s’était déroulée sans grande difficulté en Normandie et Ouest-Ile-de-France. Retours sur les points marquants de l’année.

Les dégâts considérables causés par la grêle après ce vendredi 13 apocalyptique sont sporadiques (voir encadré). Plus largement, les rafales de vent et les fortes pluies laisseront des traces et des incertitudes… alors que les espoirs d’une bonne récolte de colza étaient ancrés dans les esprits. Retour sur les derniers mois écoulés avant le verdict de la future moisson.

Une fin d’hiver et un printemps 2025 plutôt calmes et tranquilles


Les nerfs étaient parfois un peu à vif en début de campagne en raison des limaces, des pluies abondantes en septembre / octobre, ou à cause de problématiques telles que la hernie. L’arrière-saison était plus favorable, la croissance en biomasse avant hiver atteignait en moyenne 1.2 kg/m². La reprise du colza après les pluies abondantes en janvier s’est réalisée « normalement », ni trop lentement, ni trop rapidement. A quelques exceptions près, les larves d’altises – moins abondantes qu’à l’accoutumée- ont épargné la culture. Même constat pour les charançons du bourgeon terminal puis les charançons de la tige. La fertilisation azotée a quant à elle été bien valorisée en mars / avril.

Des indicateurs physiologiques très corrects dans l’ensemble…


Photo 12/06/2025 secteur Tôte (76)

Jusqu’à début floraison, la culture a fait bonne figure, menée par un temps sec, assez ensoleillé et légèrement plus doux que la normale, sans excès. Pas de déferlante de méligèthes à déplorer en 2025. Seuls les charançons des siliques ont fait douter, compte tenu de leur arrivée précoce avant même l’apparition des siliques. Des températures douces et un très bon cumul de rayonnement entre avril et début juin (le plus haut depuis 2021) ont contribué à la bonne mise en place des fleurs, siliques et graines. Les faibles pluies et le vent d’Est ont écarté tout risque de maladies dans notre région. Le potentiel à la mi-juin semble donc prometteur.​​​​​​

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​.…à nuancer dans certains secteurs ​​​​​​​

Dans certains sols du Pays d’Ouche, du Pays d’Auge, de Falaise, Verneuil et Saint-André, le manque d’eau du 20 avril au 20 mai aura sans doute altéré un peu le potentiel. Dans le Sud-Est de l’Ile-de-France, l’impact a davantage concerné la fin du remplissage des graines, à compter de début juin. Des pucerons cendrés ont par ailleurs colonisé les parcelles, à un moment où il était déjà tard pour intervenir. Dans ces secteurs, les chaleurs actuelles ont d’ores-et-déjà sonné le début imminent ou très prochain des moissons.​

Orages​​​​​​​ du 13 juin, bourrasques de pluies, de vent et localement averses de gros grêlons

Les intempéries ont été impressionnantes : grêlons de 2-3 cm, rafales de vent de plus de 100 km/h, pluies jusqu’à 40-50 mm en quelques heures... Des parcelles dévastées sont signalées dans le Sud de l’Eure (secteurs Nonancourt, Breteuil, Verneuil, Lignerolles), l’Orne (secteurs Flers, La Ferté-Macé, Alençon), le Calvados (secteurs Vire, Condé-en-Normandie, Douvres-la-Délivrande) et le sud des Yvelines (secteur Ablis). Les coups de vent associés à de fortes pluies ont également pu abîmer les cultures dans de nombreux autres secteurs avec des niveaux de sévérité très variables : tiges brisées, pliées, versées ou juste meurtries, siliques éclatées ou juste endommagées. Quasiment toute la région a été balayée par les caprices de la météo.

​​​​​​​


Photo 18/06/2025 secteur La Madeleine de Nonancourt (27)

 

​​​​​​​Jean LIEVEN - j.lieven@terresinovia.fr  - Normandie, Ouest Ile-de-France

Préparation de campagne Maturité/récolte Normandie et Ouest Ile-de-France Accidents climatiques Récolte Colza Jean LIEVEN (j.lieven@terresinovia.fr)

Colza : une reprise satisfaisante malgré les aléas climatiques

La reprise de végétation est maintenant bien engagée grâce à la hausse des températures et à l’allongement de la durée du jour. Bien que les infestations larvaires restent souvent modérées et que les biomasses soient satisfaisantes, des disparités locales persistent, notamment liées à des problèmes d’implantation et d’hydromorphie. Les premières captures de charançons de la tige du colza imposent également une vigilance accrue afin d’accompagner les colzas dans cette reprise.

Même si localement, des infestations importantes de larves de grosse altise ont pu être observées, la pression larvaire est bien moins forte que les années passées avec des moyennes se situant autour de 2,5 larves par plante sur les berlèses réalisés en sortie d’hiver dans les BSV régionaux.  

 

Des infestations larvaires faibles et des biomasses importantes 

Les conditions climatiques douces de l’automne et de l’hiver ont généralement permis un bon développement des colzas. Les pesées de biomasses sont parmi les plus importantes enregistrées en entrée comme en sortie d’hiver. Ce bon état général ne doit toutefois pas faire oublier les parcelles hétérogènes ou faiblement développées en lien avec des problèmes de structure et de stagnation de l’eau. 

Dans les réseaux BSV de la zone Nord & Est, les biomasses moyennes mesurées en entrée hiver se situent autour de 1,8 kg/m² et de 1,2 kg/m² en sortie d’hiver. Les pertes de biomasses varient de 15% pour le nord à 40% pour l’est de la zone avec en moyenne des défoliations entre 20 et 30% (données consolidées par le réseau Farmstar et Terres Inovia).  

 

 

La pluviométrie excessive synonyme de difficulté d’implantation et d’hydromorphie 

Malgré des biomasses moyennes confortables, dans certaines situations, des ajustements d’objectif de rendement (pour le raisonnement de la fertilisation azotée) ou des retournements peuvent être à prévoir sur tout ou partie de la parcelle. Les pluies continues ont rendu la préparation des sols difficile pendant l’interculture, créant par exemple des lissages dans les sols limoneux et des lits de semence grossiers dans les sols argileux. Ces conditions défavorables ont impacté négativement le développement racinaire de la culture mais ont aussi souvent favorisé les problèmes d’hydromorphie rencontrés au cours de la période hivernale.  

 

Premiers charançons capturés dans les parcelles abritées 

Les premiers charançons de la tige du colza ont été observés le week-end dernier dans le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté à la faveur des conditions climatiques douces. La colonisation des parcelles a débuté dans les parcelles abritées du vent, c’est d’ailleurs ce qui explique les faibles captures dans les Hauts-de-France.

 

Le vol débute et n’est pas encore généralisé mais il est important de suivre l’arrivée du ravageur en parcelle afin de considérer une protection au moment du pic de vol en parcelle (se référer aux BSV).  

 

Plus d’information : Lutte contre le charançon de la tige du colza : surveillez son arrivée pour un positionnement insecticide optimal

 

(Crédit photo : C. Guiziou-Jaouen)

Montaison Hauts-de-France Accidents climatiques Colza Nicolas Latraye (n.latraye@terresinovia.fr)

Accidents climatiques de la féverole : resemis, destruction, remplacement

Resemis de la féverole

problème de levée de la féverole peut se traduire par un peuplement hétérogène en-dessous de l’optimum. Cette situation est propice au salissement de la parcelle à la fin du printemps. Un resemis peut être envisagé si les pertes sont élevées.

 

Destruction de la féverole

Observer les parcelles et le peuplement

Avant de s’interroger sur un éventuel retournement de la culture de féverole, observer les parcelles et le peuplement est incontournable. L’émission de nouvelles feuilles sur la tige principale et/ou de nouvelles ramifications partant des deux premières écailles est encourageante. Les plantes deviennent noires quand elles gèlent.

Seuils de retournement

En féverole d’hiver, les références sont moins nombreuses qu’en pois. Compter sur 8 à 10 plantes/m² étant donné la forte capacité à ramifier. Mais un faible peuplement implique un salissement de la parcelle. L’utilisation d’un dessicant (RÉGLONE 2) avant la récolte risque de s’imposer.

 

Remplacement de la féverole

Après une féverole accidentée, comme après un pois ayant subi des dégâts, il est envisageable de procéder à une culture de remplacement sous certaines conditions.

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