Publié le 27 février 2025 | Modifié le 16 décembre 2025

Colza : une reprise satisfaisante malgré les aléas climatiques

La reprise de végétation est maintenant bien engagée grâce à la hausse des températures et à l’allongement de la durée du jour. Bien que les infestations larvaires restent souvent modérées et que les biomasses soient satisfaisantes, des disparités locales persistent, notamment liées à des problèmes d’implantation et d’hydromorphie. Les premières captures de charançons de la tige du colza imposent également une vigilance accrue afin d’accompagner les colzas dans cette reprise.

Même si localement, des infestations importantes de larves de grosse altise ont pu être observées, la pression larvaire est bien moins forte que les années passées avec des moyennes se situant autour de 2,5 larves par plante sur les berlèses réalisés en sortie d’hiver dans les BSV régionaux.  

 

Des infestations larvaires faibles et des biomasses importantes 

Les conditions climatiques douces de l’automne et de l’hiver ont généralement permis un bon développement des colzas. Les pesées de biomasses sont parmi les plus importantes enregistrées en entrée comme en sortie d’hiver. Ce bon état général ne doit toutefois pas faire oublier les parcelles hétérogènes ou faiblement développées en lien avec des problèmes de structure et de stagnation de l’eau. 

Dans les réseaux BSV de la zone Nord & Est, les biomasses moyennes mesurées en entrée hiver se situent autour de 1,8 kg/m² et de 1,2 kg/m² en sortie d’hiver. Les pertes de biomasses varient de 15% pour le nord à 40% pour l’est de la zone avec en moyenne des défoliations entre 20 et 30% (données consolidées par le réseau Farmstar et Terres Inovia).  

 

 

La pluviométrie excessive synonyme de difficulté d’implantation et d’hydromorphie 

Malgré des biomasses moyennes confortables, dans certaines situations, des ajustements d’objectif de rendement (pour le raisonnement de la fertilisation azotée) ou des retournements peuvent être à prévoir sur tout ou partie de la parcelle. Les pluies continues ont rendu la préparation des sols difficile pendant l’interculture, créant par exemple des lissages dans les sols limoneux et des lits de semence grossiers dans les sols argileux. Ces conditions défavorables ont impacté négativement le développement racinaire de la culture mais ont aussi souvent favorisé les problèmes d’hydromorphie rencontrés au cours de la période hivernale.  

 

Premiers charançons capturés dans les parcelles abritées 

Les premiers charançons de la tige du colza ont été observés le week-end dernier dans le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté à la faveur des conditions climatiques douces. La colonisation des parcelles a débuté dans les parcelles abritées du vent, c’est d’ailleurs ce qui explique les faibles captures dans les Hauts-de-France.

 

Le vol débute et n’est pas encore généralisé mais il est important de suivre l’arrivée du ravageur en parcelle afin de considérer une protection au moment du pic de vol en parcelle (se référer aux BSV).  

 

Plus d’information : Lutte contre le charançon de la tige du colza : surveillez son arrivée pour un positionnement insecticide optimal

 

(Crédit photo : C. Guiziou-Jaouen)