Besoin en azote du lin de printemps
Ajuster la dose totale en fonction du type de sol et des reliquats. Les besoins du lin sont de 4,5 kg d’azote par quintal de graines produit.
Il est conseillé d’apporter la dose d’azote au semis en incorporé ou juste après le semis si les conditions sont favorables (pluies significatives annoncées).
En cas de fractionnement de la dose à apporter, le deuxième apport, peut être réalisé sous forme solide, avant l’apparition des boutons floraux.
Exemple de dose d’azote à apporter*
| Objectif de rendement | Sols superficiels (moins de 60 cm) | Sols profonds (90cm) |
| 20q/ha | 70 u | - |
| 25q/ha | 90 u | 80 u |
| >30q/ha | - | 100-110 u |
*En cas d’apports organiques réguliers, baisser la dose d’apport de 40 unités au moins (consulter son conseiller).
Verse d'une parcelle de lin due à un excès d'azote
Ravageurs du lin de printemps : vigilance vis-à-vis de l’altise
Surveiller la culture dès la germination des graines. Les altises peuvent être nombreuses très tôt et attaquer les cotylédons et les jeunes feuilles. La multiplication des morsures peut entraîner la mort des plantules. L'incidence des dégâts diminue avec le développement de la végétation. En cas d’attaque précoce, les larves peuvent également être nuisibles en s’attaquant au système racinaire.
Traiter contre l’altise
Il n’existe pas de seuil d’intervention. Les risques sont à apprécier en fonction de l’état des lins (peuplement, vigueur, stade), du nombre d’insectes et de morsures et des prévisions météorologiques. Intervenez, si nécessaire, de la levée jusqu’au stade 5 cm.
D'autres ravageurs (noctuelle, taupin, mineuse), peu fréquents, peuvent être ponctuellement nuisibles.
Insecticides utilisables sur lin : substance active, ZNT, DAR, doses, mentions "abeilles"...
*L’utilisation de HOREME V200 de la famille des néonicotinoïdes est interdite depuis le 1er septembre 2018.
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En début de cycle, la féverole n’est pas exigeante en eau
Féverole et pois ont les mêmes besoins totaux en eau durant leur cycle. Cependant, des différences existent entre les deux espèces selon les phases. En début de cycle, la féverole n’est pas très exigeante en eau, alors qu’après la fin de la floraison (voir l'article) et jusqu’à maturité physiologique, elle nécessite 180 mm d’eau (contre 150 mm pour le pois).
Consommation en eau de la féverole et du pois (en mm)
| Période | Féverole | Pois |
| 7 feuilles à début floraison | 40 | 70 |
| Début à fin floraison | 80 | 80 |
| Fin floraison à maturité | 180 | 150 |
| Total (7 feuilles à maturité) | 300 | 300 |
Vigilance vis-à-vis de l’altise
Le risque est à prendre en compte dès la levée des plantules. Le risque est moins soutenu en lin d’hiver qu’en lin de printemps.
Les dégâts d'altises sont d’autant plus préjudiciables que la densité des plantes est faible et leur croissance lente.
Traiter contre l’altise
Il n’existe pas de seuil d’intervention. Les risques sont à apprécier en fonction de l’état des lins (peuplement, vigueur, stade), du nombre d’insectes et de morsures et des prévisions météorologiques. Intervenir, si nécessaire, de la levée jusqu’au stade 5 cm.
D'autres ravageurs (noctuelle, taupin, mineuse), peu fréquents, peuvent être ponctuellement nuisibles.
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La fertilisation du lin à l’automne
Pas d’apport d’azote à l’automne
Un apport d’engrais azoté est inutile à l’automne. Il est déconseillé d'apporter des effluents d'élevage sur le lin.
Les apports d’effluents à l’automne sont déconseillés car l’objectif est de d’éviter une croissance excessive du lin qui le sensibiliserait au froid. La végétation ne doit pas dépasser les 10 cm à l’arrivée des premières gelées.
De faibles besoins en potasse et en phosphate
Le lin a des besoins faibles en P et K. Raisonner les apports de P et K en fonction de la teneur du sol, de l’historique des apports (minéral et organique) et des résidus du précédent.
Gestion de la fertilisation phosphatée et potassique pour un rendement de 25 q/ha
| Sol à faible teneur | Sol à teneur moyenne | Sol à teneur élevée | |
| P2O5 | 40-50 u* | 30-40 u | 0 |
| K2O | 30 u** | 30 u | 0 |
* En cas d’exportation des pailles du précédent, ajouter à ces chiffres 10 à 20 u de P2O5
** En cas d’exportation des pailles du précédent, ajouter à ces chiffres 30 à 40 u de K2O.
Besoins, exportations et restitutions du lin en N, P, K
Eviter les carences en zinc en l’absence d’enrobage
En absence d’enrobage procéder à l’application de sulfate ou du chélate de zinc (volume de bouillie conseillée = 400 l/ha) au stade cotylédons-premières feuilles apparentes (= 2 cm) de manière à combler les exportations.
En cas de situation à risque de carence (terre superficielle argilo-calcaire, sols sableux, pH supérieur à 7,5, apport de chaux et de résidus d’origine agroindustrielle), même si des semences enrobées ont été utilisées, prévoir l’application de sulfate de zinc ou du chélate de zinc (forme plus sélective en conditions gélives ou en présence de morsures d’altises) au stade cotylédons-premières feuilles apparentes (volume de bouillie conseillée = 400 l/ha).
Pas d’application en cas de risque de gelées nocturnes.
En cas de carence, la plante prend un aspect grisâtre. A partir du stade 5-10 cm, des tâches blanchâtres peuvent apparaître sur le bouquet terminal (photo ci-dessous).
Autres ravageurs du pois
Oiseaux
Pigeons (ramier, biset) et corbeaux (corbeaux freux, corbeille noire) sont à l’origine de dégâts importants sur pois. Ils se nourrissent de semences au semis et de jeunes plantules en début de cycle.
Lapins & lièvres
Les lapins et les lièvres sont à l’origine de dégâts sur pois. On observe généralement des plantes sectionnées entre le stade levée et 6 feuilles.
Puceron vert du pois : à surveiller dès le début du printemps en cas d'hiver doux
Le puceron vert du pois mesure de 3 à 6 mm et est de couleur vert clair, parfois rose. En s’installant sur les plantes pour y prélever de la sève, il provoque des dégâts directs (avortement des boutons floraux, gousses ouvertes, réduction du nombre de gousses et du PMG) et est également vecteur de virus. S’il colonise les parcelles en général au début de la floraison, il peut, comme en 2020, arriver de manière précoce sur des plantes à des stades jeunes, entraînant une pression importante parfois difficile à maitriser, et une transmission de virus, très impactante.
Puceron vert (Acyrthosiphon pisum) Fréquence : moyenne ; nuisibilité : forte
Règle de décision
Surveiller les parcelles de pois dès le début du printemps surtout en cas d’hiver doux.
Pour dénombrer les pucerons à partir de 6 feuilles, placer une feuille blanche rigide sous la végétation et secouer les tiges. Les pucerons se laissent tomber. Répéter l'opération plusieurs fois et dénombrer ainsi le nombre de pucerons par plante.
Avant d’intervenir évaluer la présence des auxiliaires
Si les pucerons arrivent au moment de la floraison, observer les auxiliaires. En effet coccinelles et syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| Avant 6 feuilles (1) | Observation directe sur plante | Hiver doux |
Plus de 10% des plantes portent des pucerons |
| De 6 feuilles à boutons floraux (2) | Observation sur plante : placer une feuille blanche rigide sous la végétation et secouer les tiges | Printemps chaud et sec |
Plus de 10 à 20 pucerons par plante |
| Floraison (3) |
Plus de 20 à 30 pucerons par plante. |
(1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
(2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois. Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
(3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer les insecticides durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
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Ravageurs du pois : le sitone
Sitone (Sitona lineatus) Fréquence : forte ; nuisibilité : faible
Le sitone est un charançon de 3,5 à 5 mm de long, de couleur gris brun, avec des yeux proéminents. Il arrive par vols échelonnés sur les parcelles de pois, depuis ses zones refuges (haies, bois, jachères, légumineuses). Sa larve, 6 mm de long, est bicolore : le corps est blanc et la tête, brun-jaune. Le sitone vit sur tout le territoire français avec une zone de prédilection au sud de la diagonale Rennes-Lyon : Auvergne-Rhône-Alpes, PACA, Occitanie, Nouvelle Aquitaine (Poitou-Charentes), Pays-de-la-Loire et Centre Val de Loire (Berry) sont les régions les plus attaquées.
En pois de printemps, les sitones entraînent des dégâts aériens et racinaires. Les adultes attaquent les bords des feuilles sous forme d’encoches semi-circulaires. Ces morsures n’ont pas d’impact sur le rendement. C’est la destruction des nodosités, puis des radicelles et des racines par les larves qui en perturbant l’alimentation azotée des cultures, engendre une nuisibilité. Les pertes de rendement peuvent atteindre 10-12 q/ha dans les cas extrêmes et une baisse du taux de protéine jusqu’à 30%. Cependant, quelques nodosités saines plus l’azote du sol peuvent suffire à nourrir la plante.
Le sitone est actif par temps ensoleillé et dès que la température dépasse 12 °C. Il reste caché quand la température baisse et que le ciel est nuageux.
Règle de décision
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| De la levée au stade 5-6 feuilles | Observations sur plante : encoches sur les feuilles | Temps ensoleillé sans vent | 5-10 encoches au total sur les dernières feuilles émises. |
Au-delà du stade 6 feuilles, les traitements deviennent inutiles, car les adultes ont déjà pondu. Les pyréthrinoïdes homologués protègent uniquement les feuilles présentes lors du traitement. Le sitone apparaît souvent après le thrips. Il est rare de pouvoir maîtriser ces deux ravageurs par une seule application en végétation.
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Ravageurs du pois de printemps : le thrips
Thrips (Thrips angusticeps) Fréquence : variable selon les régions ; nuisibilité : généralement faible
Le thrips qui attaque le pois est le thrips du lin et des céréales. Le thrips prolifère principalement dans les parcelles de pois de printemps, dans la moitié nord de la France et plus particulièrement dans les régions : Nord-Picardie, Normandie, Bassin parisien, Centre et Champagne crayeuse. Le thrips pique le végétal pour se nourrir et injecte une salive toxique dans la plante. Celle-ci initie de nombreuses ramifications (jusqu’à 8). Les plantes sont également naines et portent peu de gousses. Les feuilles sont gaufrées et se couvrent de taches jaunes ou brunes. Les pertes de rendement liées au thrips sur pois de printemps s’élèvent à 30 q/ha si la levée est lente (mauvaises conditions climatiques). Si elle est rapide, la nuisibilité de ces insectes est faible (impasse envisageable). Un précédent blé ou lin est favorable à la présence du thrips dans la parcelle de pois de printemps. La larve sort du sol vers 7-8 °C
Règle de décision
Pour observer les insectes, prélever une 10aine de plantes au hasard dans la parcelle. Les placer dans un sac transparent fermé et le laisser quelques minutes au soleil. Dénombrer le nombre de thrips et diviser par 10 pour obtenir le nombre d’insectes par plante.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| De la levée (80 % des plantes levées) au stade 2-3 feuilles | Observations sur plante | En conditions très poussantes, la nuisibilité est généralement faible. |
Intervenir si on dénombre 1 thrips/plante en moyenne En cas d’impossibilité de traiter tôt (période de mauvais temps…), intervenir dès que possible pour limiter les dégâts, car tant que les thrips sont présents, ils continuent à attaquer les plantes. Le thrips apparaît souvent avant le sitone. Il est rare de pouvoir maîtriser ces deux ravageurs par une seule application en végétation. |
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