SIA 2025 : « Anticiper les impacts du changement climatique »

Lors du Salon international de l’agriculture, qui vient d’ouvrir ses portes à Paris, Gilles Robillard, le président de l’institut technique, est intervenu lors d’une conférence organisée par SEMAE sur le changement climatique.

Face au changement climatique, quelles évolutions des pratiques sont nécessaires, pour répondre aux attentes et demandes des agriculteurs aujourd’hui et demain ? Lors d’une table-ronde organisée par SEMAE, au Village Semences, dimanche 23 février, le président de Terres Inovia a mis en avant la mobilisation de l’institut technique « pour anticiper ces impacts et travailler sur les opportunités induites par le dérèglement climatique ».  


Une dynamique partenariale indispensable

Comment Terres Inovia accompagne les agriculteurs pour limiter les effets du changement climatique ? « Sur le colza, nous travaillons sur la rotation des cultures et les implantations mais aussi sur la façon de créer des colzas robustes. Nous insérons maintenant la cameline dans les rotations en intercultures ».

Pour donner aux agriculteurs des leviers pour s’adapter à ces dérèglements climatiques, « la recherche semencière est indispensable car nous avons besoin d'espèces plus résilientes face au climat et des variétés capables de réponses aux enjeux de la transition écologique. La dynamique partenariale est indispensable et le rôle de l’institut technique est justement de tester les nouvelles variétés avant qu’elles soient déployées ».

Revoir la table-ronde

 

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Légumineuses : BELIS dévoile son programme d’actions

Démarré le 1er octobre 2023 et piloté par l’INRAE, BELIS (Breeding European Legumes for Increased Sustainability) rassemble un consortium de 34 partenaires (parmi lesquels Terres Inovia) dans 18 pays.

Réunis en septembre à Melle, en Belgique, tous les partenaires ont pu présenter les avancées du projet, planifier les prochaines activités et réfléchir à certaines des principales pistes d'amélioration et d'innovation dans le domaine de la sélection des légumineuses.

Rappel des objectifs du projet

Les légumineuses, tant pour la production de graines que de fourrage, jouent un rôle crucial dans l'agriculture en fournissant des protéines essentielles à la consommation humaine et animale et en offrant des avantages environnementaux principalement liés à la fixation symbiotique de l'azote. Malgré leur potentiel, la culture des légumineuses en Europe a été limitée en raison d'un manque de variétés à haut rendement et résilientes, ce qui a entraîné un taux d'importation élevé de légumineuses en Europe. BELIS vise à combler cette lacune en tirant parti de méthodologies de sélection avancées et en favorisant la collaboration entre les acteurs de la recherche et de l'industrie.

Les principaux objectifs du projet sont de développer des outils de sélection rentables, d'améliorer l'environnement économique et réglementaire de la sélection des légumineuses et d'assurer un transfert efficace de l'innovation par le biais d’un réseau d’acteurs rassemblant sélectionneurs, chercheurs, organismes d’inscription des variétés, instituts de transfert et entreprises de semences et de transformation (alimentation animale et alimentation humaine).

Au total, le projet se concentre sur sept espèces de légumineuses fourragères (trèfles rouge, blanc et annuel, luzerne, sainfoin, lotier corniculé et vesces) et sept espèces de légumineuses à graines (pois, féverole, soja, lupin blanc, lentille, pois chiche et haricot commun) représentant une part importante de la diversité des espèces de légumineuses cultivées en Europe.

Un large programme d’actions


•    Développement de techniques innovantes de sélection

BELIS est à l'avant-garde de l'intégration de technologies de pointe dans la sélection des légumineuses. Par exemple, le projet met en œuvre la technologie des drones dans les programmes de sélection du trèfle rouge car ils aident à prédire le nombre de capitules et la biomasse, essentiels pour le rendement des semences et du fourrage.

Dans une autre expérience, 300 accessions de féverole ont été phénotypées avec des caméras spectrales, ce qui a permis d’analyser diverses réactions aux stress et de développer indicateurs de santé des plantes, ouvrant la voie à une analyse à haut débit.

D'autres études comprennent l'identification et la validation de marqueurs génétiques associés à des caractères agronomiques. Ces marqueurs moléculaires seront utilisés dans des programmes de sélection expérimentaux afin de fournir une preuve de concept pour de nouveaux outils et méthodes qui aideront les sélectionneurs à progresser dans leurs propres activités.

Pour les légumineuses à grains, comme la féverole, BELIS travaille aussi sur des modèles d’étalonnage par spectroscopie proche infrarouge (NIR) pour les caractères de qualité et la validation de marqueurs liés à des caractères cibles importants tels que la sécheresse, le rendement et la résistance à l’orobanche. Pour le soja, des essais de sélection sont en cours de préparation, axés également sur des caractères tels que le rendement en grains, la qualité et la tolérance à la sécheresse. Les principaux essais de phénotypage devraient débuter en 2025.


•    Amélioration des essais d’inscription et d’évaluation variétale


BELIS apportera également des innovations et des idées sur d'autres aspects de l'adaptation des variétés de légumineuses et de leur disponibilité pour les agriculteurs, au-delà de la génétique, comme la conception d'essais transnationaux et l'unification des critères des systèmes officiels d'évaluation des variétés afin de fournir aux agriculteurs des informations plus robustes sur la valeur agronomique et technologique (VAT) des variétés.

Enfin, il est prévu que le projet propose des outils utiles et des améliorations aux systèmes officiels d'enregistrement des variétés pour les rendre plus efficaces et réduire leurs coûts et leurs délais. Terres Inovia participera aux essais transnationaux sur pois.


•    Organisation et coopération des acteurs de la sélection des légumineuses


De nouvelles idées visant à améliorer les modèles d'organisation et de coopération pour la recherche et la sélection des légumineuses seront proposées et analysées à travers des études de cas menées dans différents pays, en essayant de discerner des moyens de collaboration permettant aux différents acteurs de mieux réussir la mise sur le marché des variétés et d'améliorer la disponibilité de semences de légumineuses adaptées pour les agriculteurs. A noter : le projet FILEG, coordonné par Terres Inovia, sera l’un des 24 cas d’étude étudiés dans le projet.


•    Collaboration et transfert de l’innovation


Un réseau à l’échelle européenne d’acteurs externes au projet est en cours de développement. Il mettra en relation obtenteurs publics et privés, chercheurs, services de transfert et de vulgarisation, bureaux d'inscription et industries de semences et d’alimentation humaine et animale. Ce réseau servira de passerelle pour transférer les résultats du projet BELIS et permettra de faciliter les échanges et la collaboration entre les parties prenantes. Terres Inovia a la charge du développement et de l’animation de ce réseau.


•    Un avenir prometteur pour les légumineuses européennes


Le projet BELIS est une étape importante vers l'augmentation de l'autonomie protéique de l'Europe, la réduction de la dépendance aux protéines importées et la promotion de pratiques agricoles durables. En améliorant le progrès génétique et en mettant à la disposition des agriculteurs des variétés de légumineuses améliorées, BELIS ouvre la voie à un secteur agricole plus résilient et plus productif.

Les agriculteurs, les chercheurs et les décideurs politiques sont encouragés à rejoindre le réseau de BELIS, à se tenir informés des progrès du projet et à contribuer à façonner l'avenir de la sélection des légumineuses en Europe.

Contact Terres Inovia : Claire Barbet-Massin, c.bmassin@terresinovia.fr

Plus d'informations sur http://www.belisproject.eu/

 

 

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Légumineuses : un tour de plaine organisé avec l’ICARDA

Une convention pour favoriser le progrès génétique signée pour trois ans


Le développement des légumineuses dans les exploitations constitue l’un des leviers majeurs pour la transition agroécologique. Pour améliorer les variétés de ces espèces, Terres Inovia avait signé en décembre 2023, dans le cadre du programme Cap Protéines, une convention de recherche avec trois sélectionneurs français de lentilles et de pois chiches (Agri-Obtentions, Pro’Pulse et Semences de Provence) et le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA).

Cette organisation internationale de recherche propose, en effet, des solutions innovantes pour les communautés dans les zones sèches non tropicales, en partenariat avec des instituts de recherche, des ONG, des gouvernements et le secteur privé. Objectif de cette convention inédite signée pour trois ans ? Favoriser le progrès génétique sur ces espèces et pouvoir offrir une plus large gamme de variétés aux producteurs. Ces travaux permettront ainsi de répondre aux enjeux du réchauffement climatique et à une offre variétale réduite en lentilles et pois chiches.

Un tour de plaine de 3 000 kilomètres pour visiter les essais

Dans le cadre de cette convention, Terres Inovia teste des lignées marocaines avec ses partenaires semenciers sur toute la moitié Sud de la France. S’ils sont performants, leur génétique sera mise à profit des sélectionneurs français.

Ces premiers essais ont été l’occasion, pour les chercheurs de l’ICARDA de voir l’implantation du matériel qu’ils avaient fournis. Venus d’Inde et du Liban, deux représentants de l’institut de recherche international ont réalisé un tour de plaine de 3 000 km en France du 5 au 11 juin.

 

Le programme du tour de plaine de l'Icarda


Ce fut l’occasion pour les semenciers, ingénieurs, techniciens et agriculteurs d’échanger sur les critères de sélection, les impacts de ravageurs et des itinéraires techniques à adopter. Également, une ferme de multiplication de légumineuse a été présentée. Des visites culturelles ont été également organisées pour partager des moments de convivialité et d’échanges informels autour du terroir et de la culture française.  

 

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Le tour de plaine avec l'Icarda, du 5 au 11 juin, au milieu des parcelles d'essais

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Discover the regionalized recommended lists for winter rapeseed sowing 2024

Terres Inovia vous propose ses listes recommandées régionalisées de variétés de colza pour vous aider à réaliser ou à conforter votre choix variétal pour les semis 2024.

​​​​​​​Ces listes sont élaborées à partir des résultats d’essais de post-inscription conduits par Terres Inovia et ses partenaires en 2024 et antérieurement. Seules les variétés mises à disposition de Terres Inovia par leur représentant, dans le cadre de leur évaluation de post-inscription, sont prises en compte.

Les variétés retenues dans les listes répondent à un niveau de rendement minimum.
Au total, vous trouverez dans le document en ligne les variétés recommandées pour chaque région :

  • selon les principaux critères agronomiques d’intérêts (sensibilités au phoma, à l’élongation et à la verse)
  • avec des précautions agronomiques pour certaines variétés.

Les conseils spécifiques pour des contextes particuliers de production sont également proposés : variétés lignées, hernie des crucifères, orobanche rameuse, altises, plante piège méligèthes, virus TuYV.

Consulter les listes

Terres Inovia offers you its regionalized recommended lists of rapeseed varieties to help you make or confirm your choice of variety.

​​​​​​​These lists are based on the results of post-registration trials conducted by Terres Inovia and its partners in 2024 and earlier. Only varieties made available to Terres Inovia by their representatives, as part of their post-registration evaluation, are taken into account.

The varieties on the lists meet minimum yield requirements.
In total, you will find in the online document the recommended varieties for each region:

  • according to the main agronomic criteria of interest (sensitivity to phoma, elongation and lodging)
  • with agronomic precautions for certain varieties.

Specific advice for particular production contexts is also offered: line varieties, cruciferous clubroot, stunted broomrape, flea beetles, flea beetle trap plants, TuYV virus.

View lists

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Myvar : un choix variétal encore plus affiné pour le colza

Paris, le 19 juin 2024 – Terres Inovia a intégré dans Myvar, son outil gratuit d’aide au choix des variétés d’oléoprotéagineux et de chanvre, de nouvelles fonctionnalités pour accompagner les producteurs de colza dans la sélection des variétés les plus appropriées à leur contexte de production.

Afin de répondre au plus près à leurs besoins sur le terrain et de favoriser le rendement de la culture, la classification des variétés de colza disponibles dans Myvar prend désormais en compte la présence dans les parcelles de colza de larves d’altises et des symptômes. Ces deux paramètres ont ainsi été intégrés dans le calcul du mérite agronomique de l’outil. Avec Myvar®, les producteurs de colza disposent d’une approche globale qui prend en compte les critères agronomiques et identifie les variétés les mieux adaptées au contexte de la parcelle. L’outil d’aide à la décision est accessible sur www.myvar.fr.

Une première classification des variétés de colza quant à la présence de larves d’altises et de symptômes associés dans les parcelles a été intégrée dans Myvar. Ces deux paramètres deviennent de nouveaux critères de choix variétaux, s’ajoutant à la longue liste de caractérisations réalisées par Terres Inovia chaque année. Chaque utilisateur de l’outil peut choisir le niveau de « risque larvaire à l’automne » à prendre en compte lorsqu’il sélectionne les niveaux de risque associés à sa parcelle. Le groupe d’experts de Terres Inovia a programmé cet indicateur en prenant en compte 40% de la note « nombre de larves par plante » et 60% de la note « pourcentage de plantes avec symptômes », cette dernière variable ayant été jugée plus importante que la première.
 
Myvar permet de sélectionner les variétés les plus adaptées à chaque contexte de production via la mise en place d’un indice de mérite agronomique. Si le choix variétal repose encore fortement sur le critère rendement, celui-ci n’est autre que le résultat du comportement de la variété tout au long de son cycle : les contraintes pédoclimatiques tout comme le contexte sanitaire peuvent avoir un fort impact sur la production. Choisir des variétés sur leur profil agronomique, autant que sur leur potentiel de rendement est donc essentiel. L’outil d’aide au choix des variétés facilite ce choix par l’agrégation d’informations.
 
Le mérite agronomique dans Myvar intègre aujourd’hui le tournesol et le colza. Il est prévu d’y ajouter l’ensemble des espèces travaillées au sein de l’Institut pour lesquelles Terres Inovia dispose de suffisamment de critères pour établir un indice agronomique.

 

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Terres Inovia actualise le conseil variétal en pois d'hiver et féverole d'hiver dans Myvar

Retrouvez les listes élaborées à partir des résultats du réseau fusionné d’essais en inscription ou en post-inscription Terres Inovia – Geves – partenaires sur le site Myvar.

Pour vous aider à réaliser ou conforter un choix variétal adapté à vos objectifs et à votre contexte de production, Terres Inovia vous propose des listes de variétés recommandées pour les semis de pois d'hiver et de féverole d’hiver pour l’automne 2024, sur la base de critères complémentaires au rendement, permettant de prendre en compte notamment les caractéristiques liées au sol et au climat.

Téléchargez les listes recommandées en pois d'hiver : cliquez ici.

Téléchargez les listes recommandées en féverole d'hiver : cliquez ici.

Contact : A. Van Boxsom, a.vanboxsom@terresinovia.fr et V. Biarnès, v.biarnes@terresinovia.fr

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Draft NBT regulation: a key step by the European Parliament to be welcomed

Le 24 avril 2024, le Parlement européen a examiné, en session plénière, la proposition de Règlement sur les techniques d’édition génomique (NGT). A l'approche de la fin de mandature, et en période de fortes revendications agricoles dans les différents Etats membres, les parlementaires européens ont fait le choix de l’innovation variétale en réaffirmant leur position favorable à ces nouvelles techniques de sélection.

Après plusieurs années de réflexions et de travaux, les membres du Collectif en faveur de l’innovation saluent une étape majeure pour la définition d’un cadre juridique européen adapté et clair sur les nouvelles techniques d’édition génomique (NGT). Le Parlement européen qui clôture cette semaine ses travaux de la mandature 2019-2024, a voté en réaffirmant sa volonté de mettre à disposition du monde agricole, un des outils nécessaires à sa transition. A l’heure où l’agriculture fait face à une crise sans précédent, il est primordial de donner un cap clair en faveur de l’innovation variétale, levier majeur de la transition agroécologique.

Alors que les attentes sont fortes et faute de consensus parmi les membres du Conseil de l’Union européenne, les trilogues, cycles de négociation entre les trois instances européennes, n’ont malheureusement pas pu débuter avant la fin de la mandature. Si le principe d’une réglementation adaptée est acquis, il reste quelques points de difficulté à corriger dans les prochains débats post élections.

Ainsi l’exigence de traçabilité et d’étiquetage des NGT1 jusqu’au produit final est inadaptée. En effet, le maintien d’une information claire auprès des agriculteurs au sein du catalogue officiel est pertinent afin de leur permettre de faire un choix éclairé. En revanche, prévoir un étiquetage jusqu’au consommateur final est disproportionné et entrainerait des coûts considérables pour les filières agricoles et agroalimentaires, ce qui n’est pas souhaitable dans un contexte inflationniste.

Par ailleurs, le Parlement européen a adopté l’interdiction de la brevetabilité pour les plantes NGT1. Le sujet de la propriété intellectuelle doit être traité au sein du corpus réglementaire dédié (droit de la propriété intellectuelle), pour mieux évaluer les améliorations potentielles du fonctionnement de la législation actuelle, garant de la coexistence brevets/COV (Certificat d’Obtention Végétale).

Pour relever les défis du changement climatique, de la diminution de l’usage des produits phytosanitaires et de la compétitivité, le monde agricole a plus que jamais besoin de l’innovation génétique. Le vote du Parlement est un engagement important pour l’avenir. Les membres du Collectif en faveur de l’innovation variétale soulignent cette avancée majeure. Cependant ils seront extrêmement attentifs à la décision du Conseil de l’Union européenne qui doit désormais trouver un accord afin que les négociations en trilogue puissent débuter et qu’une solution viable soit trouvée pour un développement des NGT.

On 24 April 2024, the plenary session of the European Parliament examined the proposal for a Regulation on genome-editing techniques (NBT). As the end of their term of office approaches, and at a time of strong agricultural demands in the various Member States, the MEPs have opted for varietal innovation by reaffirming their position in favour of these new breeding techniques.

After several years of reflection and work, the members of the Collectif en faveur de l'innovation welcome this major step towards the definition of an appropriate and clear European legal framework for new genome-editing techniques (NBT). The European Parliament, which this week concludes its work for the 2019-2024 term of office, has voted to reaffirm its desire to make available to the farming world one of the tools needed for its transition. At a time when agriculture is facing an unprecedented crisis, it is vital to set a clear course in favour of varietal innovation, a major lever for the agro-ecological transition.

While expectations are high, and in the absence of a consensus among the members of the Council of the European Union, the trilogues, cycles of negotiation between the three European bodies, were unfortunately unable to begin before the end of the mandate. While the principle of appropriate regulation has been accepted, there are still a few points of difficulty to be resolved in the forthcoming post-election debates.

The requirement for traceability and labelling of NBT1 up to the final product is therefore inappropriate. Maintaining clear information for farmers in the official catalogue is appropriate to enable them to make an informed choice. On the other hand, making provision for labelling up to the final consumer is disproportionate and would entail considerable costs for the agricultural and agri-food sectors, which is not desirable in an inflationary context.

Furthermore, the European Parliament has adopted a ban on the patentability of NBT1 plants. The subject of intellectual property needs to be addressed within the dedicated body of regulations (intellectual property law), to better assess the potential improvements to the operation of current legislation, which guarantees the coexistence of patents and PVP (Plant Variety Certificates).

To meet the challenges of climate change, reducing the use of plant protection products and improving competitiveness, the world of agriculture needs genetic innovation more than ever. Parliament's vote is an important commitment for the future. The members of the Collectif en faveur de l'innovation variétale welcome this major step forward. However, they will be paying close attention to the decision of the Council of the European Union, which must now reach an agreement so that the trialogue negotiations can begin and a viable solution can be found for the development of the European Union's agricultural sector.

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Lancement de l’appel à projets 2024 de SELEOPRO dédié à la recherche semencière du colza et du tournesol

Terres Inovia, Terres Univia, l'établissement financier Sofiprotéol ainsi que l’Union Française des Semenciers viennent de lancer l’appel à projets SELEOPRO 2024, dédié au soutien de la recherche semencière du colza et du tournesol. Il sera clôturé le 15 mai.
 

Le dispositif SELEOPRO vise à soutenir des projets de recherche portés par des équipes académiques et des projets de recherche collaboratifs pilotés par des entreprises semencières privées. Le but : développer les connaissances, les méthodes et les outils d’intérêt pour la sélection et accélérer la création de variétés de colza et de tournesol disponibles pour les agriculteurs français.

Le financement de l’appel à projets est assuré par Sofiprotéol, gestionnaire du Fonds d’Actions Stratégiques pour les Oléoprotéagineux (FASO), par Terres Univia et par Terres Inovia au travers des fonds interprofessionnels, issus des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) et également par l’UFS.

Quatre thématiques prioritaires de recherche identifiées

Pour que les travaux d’amélioration variétale puissent répondre au mieux aux intérêts de la filière et aux problématiques prioritaires de recherche identifiées au sein du comité scientifique SELEOPRO, les projets déposés devront s’inscrire dans au moins une des thématiques suivantes:


Lutte contre les bioagresseurs dans un objectif de réduction d’emploi des produits phytosanitaires, en ciblant en particulier les coléoptères ravageurs d’automne pour le colza et le mildiou pour le tournesol.
L’adaptation au changement climatique, en ciblant en particulier l’amélioration de l’implantation en conditions stressantes (rapidité de germination, développement du compartiment racinaire…).
• Spécifiquement pour le colza, l’adaptation de la sélection aux nouveaux itinéraires culturaux (conduites associés, bas niveau d’intrant…).
• Spécifiquement pour le tournesol, la prise en compte des critères de qualité des débouchés des huiles et protéines.
Ces thématiques ont vocation à orienter les efforts des sélectionneurs et organismes de recherche pour les années à venir, sans exclure pour autant toute autre thématique qui pourrait être jugée d’intérêt pour les cultures.
 
Les informations nécessaires au dépôt d’un projet, avant le 15 mai 2024, sont disponibles dans le document en pièce jointe.

Pour toutes questions relatives au dépôt d’un projets et pour l’envoi des dossiers de candidature, merci de vous adresser à :
Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com

 

 

Documents à télécharger

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Tournesol : le Carrefour de la sélection SELEOPRO fait le point sur les recherches

Le 35ème Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organisé par Terres Inovia avec le soutien de Sofiprotéol, s’est tenu le 6 février dernier. Il a permis d’échanger sur les travaux de recherche sur le tournesol qui présentent un intérêt pour la sélection et la filière.


Quelles avancées de la recherche permettent d’améliorer la sélection du tournesol ? Quels sont les enjeux à venir pour cette culture en France ? Tels étaient les sujets du Carrefour de la Sélection du Tournesol, qui s’est déroulé le 6 février sur le site de l’Inrae Auzeville (31).

Il a réuni 70 participants, parmi lesquels de nombreux représentants des sélectionneurs de tournesol opérant en France ainsi que des acteurs de la recherche publique et de la filière oléoprotéagineuse.

Il était animé cette année par Martine Leflon, responsable du département Génétique et Protection des cultures de Terres Inovia, et animatrice de la commission tournesol de SELEOPRO.

En savoir plus sur SELEOPRO

 

Gestion des bioagresseurs à l’honneur

Une large part des échanges a porté sur la présentation de travaux de recherche sur la gestion des maladies et de l’orobanche avec :
•    Une présentation du projet Optimildiou (Plant2Pro) et ses suites, par Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) portant sur le développement de marqueurs moléculaires pour identifier différentes races du mildiou, maladie majeure du tournesol. Cette équipe envisage de continuer d’exploiter le séquençage des génomes de ce champignon pour développer de nouveaux marqueurs.
•    La présentation de deux projets en cours sur l’interaction entre la plante parasite Orobanche cumana et le tournesol. L’une des présentations portait sur le décryptage du dialogue moléculaire de la germination des graines d’Orobanche cumana (Projet STIGO - ANR) par Elena Dangla (Inrae / Innolea). L’autre portait sur l’étude de l’effet des cultures intermédiaires multi-services (CIMS) pour lutter contre la plante parasite (Projet COTAGENE– PlantAlliance) par Thibault Roudaire (Inrae).

Claire Ortega (Terres Univia) et Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) ont dressé un état des lieux concernant la production, les marchés et le positionnement stratégique industriel dans la filière tournesol.

Des travaux sur l’impact du changement climatique et sur l’adaptation du tournesol

Plusieurs présentations ont également fait écho aux enjeux du changement climatique. Le sujet a été introduit par Raphaëlle Girerd avec la restitution d’une étude sur l’impact du changement climatique sur la culture du tournesol en France, et s’est poursuivi avec :


•    Une étude en cours portant sur l’impact potentiel des variétés de tournesol pour l’attractivité des pollinisateurs en conditions de stress hydrique (Projet Heliopollen – Seleopro) par Olivier Catrice (Inrae, ASTR)
•    La présentation par Nicolas Langlade du projet européen Hélex , coordonné par Inrae. Ce projet qui débute réunit 18 partenaires économiques et scientifiques, avec un financement Horizon Europe. Il a pour objectif principal d’employer des espèces extrêmophiles d'Helianthus sauvages, le genre regroupant le tournesol et le topinambour, pour accélérer la création de variétés de tournesol plus résistantes aux impacts du réchauffement climatique, notamment la sécheresse et les températures élevées.

Le Carrefour a enfin permis à Marie-Claude Boniface et Nicolas Langlade (Inrae) de faire un point d’étape sur le matériel généré et les actions à venir dans le projet HeliaWild, soutenu par SELEOPRO, et visant au développement et au maintien des ressources génétiques utiles pour la sélection du tournesol.

 

The 35th Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organised by Terres Inovia with the support of Sofiprotéol, was held on 6 February. It provided an opportunity to discuss sunflower research of interest to breeding and the industry.


What advances have been made in research to improve sunflower breeding? What are the future challenges for this crop in France? These were the topics of the Sunflower Breeding Forum, held on 6 February at the Inrae Auzeville site (31).

It was attended by 70 participants, including many representatives of sunflower breeders operating in France, as well as players from public research and the oilseed industry.

Martine Leflon, head of Terres Inovia's Genetics and Crop Protection department and chair of SELEOPRO's sunflower committee, was this year's moderator.

 

 

Spotlight on pest and disease management

Much of the discussion focused on research into disease and broomrape management:
- A presentation of the Optimildiou project  (Plant2Pro) and its follow-up, by Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) on the development of molecular markers to identify different races of downy mildew, a major sunflower disease. This team plans to continue exploiting the sequencing of the genomes of this fungus to develop new markers.
- The presentation of two ongoing projects on the interaction between the parasitic plant Orobanche cumana and sunflowers. One of the presentations concerned the deciphering of the molecular dialogue of Orobanche cumana seed germination ( STIGO project - ANR) by Elena Dangla (Inrae / Innolea). The other was a study of the effect of multiservice intermediate crops (MSICs) in controlling the parasitic plant ( COTAGENE-PlantAlliance project) by Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) and Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) gave an overview of production, markets and strategic industrial positioning in the sunflower sector.


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Work on the impact of climate change and sunflower adaptation

A number of presentations also focused on the challenges of climate change. The subject was introduced by Raphaëlle Girerd, who reported on a study into the impact of climate change on sunflower cultivation in France:

- An ongoing study into the potential impact of sunflower varieties on the attractiveness of pollinators under water stress conditions (Heliopollen - Seleopro project) by Olivier Catrice (Inrae, ASTR).
- Presentation by Nicolas Langlade of the European Hélex project, coordinated by Inrae. This project, which is just getting under way, brings together 18 economic and scientific partners with Horizon Europe funding. Its main aim is to use extremophilic species of wild Helianthus, the genus that includes sunflowers and Jerusalem artichokes, to speed up the creation of sunflower varieties that are more resistant to the impacts of global warming, particularly drought and high temperatures.
Lastly, Marie-Claude Boniface and Nicolas Langlade (Inrae) gave a progress report on the material generated and future actions in the HeliaWild project, supported by SELEOPRO and aimed at developing and maintaining genetic resources useful for sunflower breeding.

 

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The European Parliament opts for innovation and science with restricted access to NGTs

Le 7 février 2024, le Parlement européen a adopté, en séance plénière, sa position sur le projet de règlement visant à encadrer l’utilisation des nouvelles techniques d’amélioration des plantes (NGT). Le Collectif en faveur de l’innovation variétale, instauré en 2019 et représentant de nombreux acteurs des filières agricoles et alimentaires françaises, se félicite de cette étape importante après 4 années de travaux intenses menés par la Commission européenne. Ce vote reflète une prise en compte des moyens et potentiels que proposent la science et l’innovation pour relever les enjeux agricoles et environnementaux, grâce à un cadre juridique clair et adapté.

« Alors que de nombreuses régions du monde ont déjà autorisé ces techniques sur leur territoire, les eurodéputés ont voté de manière responsable et ont démontré leur écoute face aux attentes du monde agricole, de la chaine alimentaire ainsi que de la société civile. La proposition de règlement NGT est une opportunité pour l’avenir de l’agriculture européenne » réaffirment les présidents des organisations du Collectif en faveur de l’innovation variétale.

Dans un contexte de tensions agricoles inédites et révélatrices d’une véritable crise dans plusieurs pays européens, les députés européens ont pris en compte la réalité du terrain qui a besoin de solutions innovantes et d’alternatives pour relever les enjeux d’aujourd’hui et de demain : changement climatique, transition des pratiques agricoles, rémunération des agriculteurs, baisse des ressources et accès à une alimentation de qualité au juste prix pour les consommateurs ...

En affirmant ainsi leur volonté de changer de paradigme, les députés européens se donnent les moyens de garantir à l’Europe, une agriculture souveraine et contributrice à la conservation de l’environnement. Ce choix s’inscrit en droite ligne des engagements pris par la France et son Premier ministre en faveur d’une utilisation des NGT afin de concourir à la transition écologique.

Les prochains mois seront décisifs pour continuer à avancer sur le dossier en amont des élections européennes de juin prochain. Il convient désormais de regarder en détail le texte adopté ce jour en perspective de la prochaine étape qui aura lieu lors du Conseil de l’Union européenne de fin février. Nous appelons les Ministres à prendre leurs responsabilités en donnant des outils et des perspectives au secteur agricole et alimentaire européen par un texte équilibré et fonctionnel : à cette fin plusieurs points adoptés par le Parlement pourront nécessiter de réelles inflexions.
 

Lire le Communiqué de presse

On 7 February 2024, the plenary session of the European Parliament adopted its position on the draft regulation aimed at regulating the use of new plant breeding techniques (NGT). The Collectif en faveur de l'innovation variétale, which was set up in 2019 and represents a large number of players in the French agricultural and food sectors, welcomes this important step after 4 years of intense work by the European Commission. This vote reflects a recognition of the resources and potential offered by science and innovation to meet agricultural and environmental challenges, thanks to a clear and appropriate legal framework.

"At a time when many regions of the world have already authorised these techniques on their territory, MEPs have voted responsibly and shown that they are listening to the expectations of farmers, the food chain and civil society. The proposed NGT regulation is an opportunity for the future of European agriculture " reaffirmed the presidents of the organisations in the Collectif en faveur de l'innovation variétale.

Against a backdrop of unprecedented agricultural tensions, revealing a real crisis in several European countries, the MEPs have taken account of the reality on the ground, which needs innovative solutions and alternatives to meet the challenges of today and tomorrow: climate change, transition of agricultural practices, remuneration of farmers,

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By affirming their desire for a paradigm shift, the Members of the European Parliament are giving themselves the means to guarantee Europe a sovereign agriculture that contributes to environmental conservation. This choice is fully in line with the commitments made by France and its Prime Minister in favour of the use of NGTs to contribute to the ecological transition.
The next few months will be crucial for making further progress on this issue ahead of the European elections in June. The text adopted today must now be examined in detail with a view to the next stage, which will take place at the Council of the European Union at the end of February. We call on the Ministers to shoulder their responsibilities by giving the European agricultural and food sector tools and prospects through a balanced and workable text: to this end, several points adopted by the Parliament may require real changes.

 

 

 

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