Stratégies de désherbage en pois protéagineux de printemps

Raisonner la lutte chimique en pois de printemps

L'application de prélevée pour un large spectre

Le traitement de prélevée offre le plus large choix de produits permettant de faire face à différents types d’adventices. Il constitue une solution sécurisante car la croissance de la culture est assez rapide. C’est une base nécessaire dans les parcelles sales en dicotylédones, ou avec des dicotylédones fortement concurrentielles (gaillet, renouées, matricaire, éthuse), ou difficiles à maîtriser uniquement en post-levée (éthuse, arroche, renouée des oiseaux). Dans le cas de relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec), un rattrapage en post-levée est possible.

Renouée liseron dans du pois

Renouée liseron dans du pois.

L'application de post-levée seule

L'application de post-levée seule. Cette stratégie de “tir à vue” est souvent plus économique, à condition de bien connaître la flore attendue.

Bien adaptée aux faibles pressions des mauvaises herbes, elle reste délicate : adventices jeunes (stade cotylédons à 2-3 feuilles), conditions poussantes et en dehors de fortes amplitudes thermiques (sélectivité). Parfois, le stade de l’adventice prime sur les meilleures conditions climatiques. En effet, il devient très difficile d’aboutir à un bon contrôle des adventices trop développées telles que renouée liseron ou chénopode.

Veiller au respect du délai avant récolte.

Programme de prélevée suivi d'une post-levée

Ce type de programme permet de contrôler les levées échelonnées en essayant de rester dans une stratégie avec un bon rapport qualité-prix. Appliquer un produit de prélevée à une dose inférieure à la dose homologuée (en général ¾ de celle-ci), puis appliquer en post-levée sur des adventices jeunes des produits à faible dose.

Ce programme est décidé à l’avance. Les adventices les plus difficiles à contrôler orientent le choix du ou des produits appliqués en prélevée. La post-levée est systématiquement réalisée sur des adventices à un stade jeune (cotylédons à 2-3 feuilles maximum).

Point règlementaire - Utilisation du Challenge 600 en post-levée

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Conditions d’efficacité et de sélectivité

Produits racinaires de prélevée

  • La dose doit être adaptée au type de sol : moduler cette dose en sols filtrants (sables, limons sableux). Nirvana S est déconseillé dans ces types de sols.
  • Traiter au plus tôt après le semis afin de limiter les risques de manque de sélectivité. Challenge 600 est le seul produit qui peut s’appliquer au plus près de la levée (stade crosse sous terre). Pas de roulage après application de l’herbicide.
  • Un sol frais au moment du traitement et une petite pluviométrie dans les jours suivants sont les conditions idéales pour une bonne efficacité.

Post-levée

  • Eviter le mélange d’un herbicide antidicotylédone de post-levée (Challenge 600, Basagran SG, etc.) avec les antigraminées foliaires. Respecter un délai de 8 jours entre les deux applications en commençant par l’antidicotylédone. Les antigraminées foliaires peuvent exacerber le manque de sélectivité d’une application de prélevée.
  • Traiter sur des adventices jeunes (2-3 feuilles) et avant que le pois ne recouvre le sol.
  • Le pois doit être en bon état végétatif. Eviter les fortes amplitudes thermiques (l’écart doit être inférieur à 15°C) et les périodes de nuit trop froides (températures inférieures à 5°C).
  • Respecter les conditions de nettoyage des herbicides de type sulfonylurées, qui ont été appliqués sur céréales.
  • Le mélange Challenge 600 + Basagran SG/Adagio SG est déconseillé en sol très superficiel, sable et cranette, ainsi qu’après une application de prélevée qui manque de sélectivité. Dans ce type de mélange, l’ajout de pendiméthaline (Prowl 400...) améliore l’efficacité sur renouées mais augmente le risque de phytotoxicité.
  • Dans les programmes Nirvana S en prélevée puis Corum en post-levée, BASF Agro recommande de ne pas dépasser la dose totale pour la culture (dose annuelle) de 75 g/ha d’imazamox (soit Nirvana S 3 l/ha maximum puis Corum 1 l/ha + adjuvant).
  • Pour les spécialités à base de bentazone (Basagran SG/Adagio SG, Corum) : afin de protéger les ressources en eau au-delà du respect des bonnes pratiques agricoles, BASF Agro et Phyteurop recommandent des préconisations spécifiques à l’utilisation de la bentazone :
  • ne pas dépasser la dose de 1000 g/ha/an lors de programmes ou de successions de cultures avec des solutions à base de bentazone,
  • ne pas l’appliquer avant le 15/03 quel que soit le stade de la culture,
  • sur les zones de captages, ne pas utiliser de bentazone sur les sols dont le taux de matière organique est < 1,7 %. Eviter l’application sur les sols sensibles aux transferts d’eau (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).

Adventices difficiles à contrôler

Gérer les adventices difficiles en pois

Bien choisir son herbicide sur pois

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Désherbage : stratégies en pois protéagineux d'hiver

Raisonner la lutte chimique en pois d'hiver

La maîtrise de l’ensemble de la flore après une application unique de prélevée est souvent insuffisante (relevées d’adventices en sortie hiver).

Opter pour une stratégie de programme prélevée à dose modulée puis post-levée dans les situations les plus complexes, ou pour une stratégie tout en post-levée dans le cas général avec des flores connues ou reconnues.

Exemples de stratégies à télécharger en fin d'article.

Renouée liseron dans du pois

Renouée liseron dans du pois.

Point règlementaire - Utilisation du Challenge 600 en post-levée

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Conditions d’efficacité et de sélectivité

Produits racinaires de prélevée

  • La dose doit être adaptée au type de sol : moduler cette dose en sols filtrants (sables, limons sableux). Nirvana S est déconseillé dans ces types de sols.
  • Traiter au plus tôt après le semis afin de limiter les risques de manque de sélectivité. Challenge 600 est le seul produit qui peut s’appliquer au plus près de la levée (stade crosse sous terre). Pas de roulage après application de l’herbicide.
  • Un sol frais au moment du traitement et une petite pluviométrie dans les jours suivants sont les conditions idéales pour une bonne efficacité.

Post-levée

Attention

BASAGRAN SG : usage retiré sur pois protéagineux d’hiver.
Sur pois de printemps, dose maximale autorisée = 1.1 kg/ha , application interdite durant l’automne et l’hiver.
Pour plus d’informations, se référer à l’actualité suivante

Voir l'actualité


BASAGRAN SG est substituable en partie par CORUM : se référer au tableau des programmes conseillés pour les correspondances.

 

  • Eviter le mélange d’un herbicide antidicotylédone de post-levée (Challenge 600, Basagran SG, etc.) avec les antigraminées foliaires. Respecter un délai de 8 jours entre les deux applications en commençant par l’antidicotylédone. Les antigraminées foliaires peuvent exacerber le manque de sélectivité d’une application de prélevée.
  • Traiter sur des adventices jeunes (2-3 feuilles) et avant que le pois ne recouvre le sol.
  • Le pois doit être en bon état végétatif. Eviter les fortes amplitudes thermiques (l’écart doit être inférieur à 15°C) et les périodes de nuit trop froides (températures inférieures à 5°C).
  • Respecter les conditions de nettoyage des herbicides de type sulfonylurées, qui ont été appliqués sur céréales.
  • Le mélange Challenge 600 + Basagran SG/Adagio SG est déconseillé en sol très superficiel, sable et cranette, ainsi qu’après une application de prélevée qui manque de sélectivité. Dans ce type de mélange, l’ajout de pendiméthaline (Prowl 400...) améliore l’efficacité sur renouées mais augmente le risque de phytotoxicité.
  • Dans les programmes Nirvana S en prélevée puis Corum en post-levée, BASF Agro recommande de ne pas dépasser la dose totale pour la culture (dose annuelle) de 75 g/ha d’imazamox (soit Nirvana S 3 l/ha maximum puis Corum 1 l/ha + adjuvant).
  • Pour les spécialités à base de bentazone (Basagran SG/Adagio SG, Corum) : afin de protéger les ressources en eau au-delà du respect des bonnes pratiques agricoles, BASF Agro et Phyteurop recommandent des préconisations spécifiques à l’utilisation de la bentazone :
  • ne pas dépasser la dose de 1000 g/ha/an lors de programmes ou de successions de cultures avec des solutions à base de bentazone,
  • ne pas l’appliquer avant le 15/03 quel que soit le stade de la culture,
  • sur les zones de captages, ne pas utiliser de bentazone sur les sols dont le taux de matière organique est < 1,7 %. Eviter l’application sur les sols sensibles aux transferts d’eau (sols superficiels ou sols avec nappes peu profondes).

Adventices difficiles à contrôler

Comment gérer les adventices difficiles sur pois

Bien choisir son herbicide sur pois

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Adventices difficiles à détruire

Graminées dans une parcelle de pois
 

1. Graminées dans une parcelle de pois / 2. Renouée liseron et vulpin dans une parcelle de pois

Les adventices sont difficiles à contrôler uniquement en post-levée. Traiter une première fois en prélevée puis une seconde en post-levée.

Attention

BASAGRAN SG : usage retiré sur pois protéagineux d’hiver.
Sur pois de printemps, dose maximale autorisée = 1.1 kg/ha , application interdite durant l’automne et l’hiver.
Pour plus d’informations, se référer à l’actualité suivante

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BASAGRAN SG est substituable en partie par CORUM : se référer au tableau des programmes conseillés pour les correspondances.

 

Ammi majus

L'ammi majus présente un développement végétatif exubérant qui peut le rendre très concurrentiel en fin de cycle. Il est capable de germer toute l'année avec un pic en sortie d'hiver, début de printemps. Les germinations s'estompent à l'approche des fortes températures estivales pour reprendre à l'automne. La fructification a lieu pendant l'été. En raison de ces caractéristiques biologiques et de son mode de levée plutôt échelonné, la rotation des cultures n’est pas un levier très efficace. Des faux-semis dans l’interculture de fin d’été peuvent contribuer à réduire le stock semencier superficiel. Le labour n’a pas d’effet.

En prélevée : CENTIUM 36 CS à 0,25 l/ha présente une efficacité moyenne.

En post-levée (sur adventices jeunes, stade cotylédons à 2-3 feuilles) : BASAGRAN SG à 1,1 kg/ha ou le mélange BASAGRAN SG 0.6 kg/ha + PROWL 400 1l/ha sont efficaces (attention : BASAGRAN SG interdit sur pois d’hiver). CORUM 1 à 1,25 l/ha + adjuvant est également envisageable.

Ambroisie

Les levées étant échelonnées, il est préférable d’adopter une stratégie reposant sur un programme de traitement. La prélevée ne présente pas d’efficacité satisfaisante. BASAGRAN SG 1,1 kg/ha (interdit sur pois d’hiver)  ou CORUM 1 à 1.25 l/ha + Dash. En forte infestation, privilégiez un programme à 2 applications : BASAGRAN SG à 1 kg/ha à 2-3 feuilles de l’ambroisie, puis CORUM 0,6 L/ha + DASH HC 10 jours plus tard.

Arroche (Atriplex)

Réaliser obligatoirement une prélevée avec NIRVANA S au minimum 3 l/ha ; si l’efficacité est moyenne réaliser un rattrapage en post-levée (2 possibilités : BASAGRAN SG 0,6 kg/ha ou CORUM 1 à 1,25 l/ha + adjuvant).

Repousses de tournesol

Elles sont contrôlées en prélevée avec NIRVANA S (sauf repousses de tournesol Clearfield et ExpressSun). En postlevée, elles sont contrôlées avec CORUM + DASH sauf pour les repousses de tournesol Clearfield et ExpressSun. Dans ce dernier cas, on utilisera BASAGRAN SG. Elles sont insensibles au stade cotylédons. Traiter entre les stades 1 et 2 feuilles à 1,1 kg/ha (interdit sur pois d’hiver).

Graminées (ray-grass, vulpin)

Le labour a fait ses preuves depuis longtemps sur graminées. Les faux-semis de fin d’été - automne sur ray-grass ou vulpin peuvent être également efficaces pour baisser le stock grainier à condition d’intervenir dans de bonnes conditions (travail du sol superficiel et rappuyé, avant une pluie significative et destruction appropriée). Dans les situations à risque de résistances (utilisation fréquente d’antigraminées foliaires de la famille des FOP, DIME, DEN ou inhibiteur de l’ALS type sulfonylurées) ou en cas de résistance déclarée, l’utilisation d’un herbicide à base propyzamide à 1,875 l/ha (KERB FLO, etc.) est fortement conseillée. Le délai avant récolte (DAR) limite la propyzamide au pois d’hiver. L'implantation d'un pois de printemps constitue un excellent levier de lutte contre les graminées dans la rotation. Néanmoins, en cas de risque de forte infestation en ray-grass au printemps, optez pour une solution de présemis : BONALAN 6 l/ha. Cette stratégie pourra ensuite intégrer un herbicide à base de cléthodime (CENTURION 240 EC, etc.).

 

Chardon

L’application en post-levée de TROPOTONE (2,4 MCPB) permet de freiner (3 l/ha) voire de détruire (4 l/ha) les ronds de chardons avant le stade apparition des boutons floraux (stade du chardon le plus sensible). En raison d’une sélectivité moyenne du produit, l’application restera localisée aux ronds de chardons.

Des pertes de rendement jusqu’à 50 %

Dans les systèmes n’ayant pas recours aux herbicides, les infestations d’adventices affectent le rendement en pois. Les pertes sont évaluées entre 20 et 50 %. Moins de graines sont produites par tige de pois en raison de la diminution de la nutrition azotée.

Les adventices sont plus compétitives que le pois pour prélever l’azote minéral du sol. Le pois doit se contenter de la fixation symbiotique de l’azote atmosphérique par les nodosités racinaires. Cette fonction devient insuffisante pour couvrir les besoins du pois en raison d’une limitation du potentiel de fixation : développement racinaire du pois lent et installation lente de sa couverture foliaire.

Infloweb : une mine d’informations et de conseils sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures

infloweb

Terres Inovia, l’ACTA, AgroSup Dijon, ARVALIS-Institut du végétal, la FNAMS, l’INRA, l’ITAB et l’ITB proposent Infloweb, un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures. Les contenus, rédigés par des experts du domaine, sont destinés à un large public d’agriculteurs, conseillers, enseignants et étudiants, pour aider au raisonnement des stratégies de désherbage.

Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies.

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Gestion agronomique des adventices en pois

Le pois est sensible à la concurrence des adventices. Par conséquent, il est conseillé de préférer les parcelles propres pour y cultiver du pois. Si une parcelle est laissée moyennement propre par le précédent, on privilégiera la mise en place d’une féverole sur cette parcelle.

pensée et coquelicot dans une parcelle de pois

Pensée et coquelicot dans une parcelle de pois.

Approche préventive

La maîtrise des adventices en pois passe avant tout par la prévention :

Varier les cultures dans les rotations (avec éventuellement des prairies, particulièrement pour l’AB) et utiliser des semences propres.

Le déchaumage précoce permet d’éviter la grenaison des adventices avant le pois : pour détruire des adventices à des stades bien avancés, privilégier les déchaumeurs à socs larges et plats ou les cultivateurs à dents rigides. Le déchaumage (avec rappuyage) peut permettre également de déstocker des graines d’adventices, en les faisant germer.

Le labour est envisageable avant le pois pour épuiser le stock semencier des graminées en particulier. Toutefois, un labour tous les 3 à 4 ans seulement permet d’éviter la répartition du stock de semences sur tous les horizons. Il est conseillé de labourer en terre ressuyée à 15-20 cm et avec des rasettes pour accroître l’efficacité du retournement de sol en projetant en fond de raie les plantules et les graines d’adventices.

Le faux-semis pour diminuer la pression des adventices : la technique du faux-semis permet de diminuer le stock des graines d’adventices dans le sol. Veiller à ne pas trop affiner un sol sensible à la battance. Effectuer les faux-semis sur sol ressuyé et en fonction de l’adventice visée.

Choix de la variété : une variété capable de couvrir rapidement le sol (hauteur, port, biomasse…) favorise l’étouffement des adventices.

Passages mécaniques à l’aveugle : La herse étrille ou la houe rotative passée en prélevée limite les risques d’infestation en début de cycle (pour en savoir plus, consulter l'article désherbage mécanique du pois)

Stratégies chimiques : Le désherbage se raisonne à la parcelle, en fonction de la flore connue. En pois de printemps, une application en prélevée offre un plus large spectre de produits ; une application en post levée uniquement est plus économique, à condition de bien connaitre sa flore. Un programme pré puis post levée permet de sécuriser la gestion des adventices et de levées échelonnées.

Les mesures préventives, mais également curatives (voir article désherbage mécanique du pois et voir article désherbage chimique du pois), sont importantes car le salissement de fin de cycle est fréquent dans le pois, lorsque sa biomasse végétale s’éclaircit. Or cette concurrence tardive impacte le rendement du pois.

Efficacité des leviers agronomiques sur pois

Adventices Rotation diversifiée Labour occasionnel Déchaumages/ déstockage d'été Faux-semis (avant semis de culture suivante)
Pois P et H Pois P et H Pois P et H Pois H
Bromes        
Folle avoine de printemps        
Folle avoine d'automne        
Ray-grass        
Vulpin        
Chénopode blanc        
Coquelicot        
Matricaires et Anthémis        
Mercuriale annuelle        
Moutarde des champs        
Stellaire intermédiaire        
Renouée liseron        
Renouée des oiseaux        

Renouée persicaire

       
Gaillet gratteron        
Ammi majus        
Ravenelle        
Laiteron rude        
Pensée des champs        
Véronique de Perse        
Véronique à feuille de lierre        
Morelle noire        
Chardon des champs        
Rumex à feuilles obtuses et Rumex crépu        
Liseron des champs        
Liseron des haies        
  Bonne efficacité
  Efficacité moyenne ou irrégulière
  Efficacité insuffisante ou très aléatoire
  Efficacité nulle ou technique non pertinente

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Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies.

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Désherbage mécanique ou mixte du pois

Intervenir avant et après la levée

Le désherbage mécanique est surtout pratiqué en bio ; il peut cependant être utilisé en conventionnel en complément du désherbage chimique.

Pour cela, il sera nécessaire de réaliser 2 à 3 passages avec la herse étrille ou la houe rotative :

Herse étrille sur pois de printemps (à gauche) et houe rotative (à droite).

De manière générale, intervenir sur sol ressuyé et par temps séchant sur adventices jeunes ; privilégier la herse étrille qui est sensiblement plus efficace que la houe rotative qui n’arrache que les adventices très jeunes (surtout stade fil blanc). En revanche, si le sol est plutôt battant préférer la houe rotative qui pénètrera mieux dans le sol que la herse étrille et jouera son rôle d’« écroûteuse ».

Avant la levée : un passage de herse étrille ou de houe rotative à l’aveugle, dès que la portance du sol est suffisante, est intéressant car les adventices sont très jeunes et donc faciles à détruire. Cependant, le stade germination étant très sensible à l’écrasement des roues, intervenir en prélevée que si nécessaire (levée d’adventices) et préférer des outils larges pour diminuer la surface des passages de roues.

Après la levée : un ou des passage(s) avec la herse étrille (ou la houe rotative) entre les stades 2 et 5 feuilles sont envisageables (et même nécessaires car souvent le passage à l’aveugle ne suffit pas). Il est conseillé de cibler l’intervention après et avant 2-3 jours de beau temps pour une meilleure efficacité. Il ne faut plus intervenir dès que le pois a des vrilles bien développées. Sinon, les risques d’arracher des pieds sont élevés. De plus, en créant un espace nu ces pertes de plantes peuvent favoriser le développement des adventices à cet endroit.

Stades de passage des outils de désherbage mécanique sur pois de printemps

 

Les pertes de pieds de pois sont plus faibles avec la houe rotative (qui est plus sélective de la culture) qu’avec la herse étrille. Cependant, ces pertes avec herse étrille sont raisonnables si on intervient sur un pois levé et pas trop développé, et aucun impact sur le rendement n’a été décelé dans nos essais. Pour plus de prudence, il est possible de semer le pois légèrement plus densément (pas plus de 10%). Pour trouver le bon compromis entre une bonne sélectivité pour la culture et une bonne efficacité sur les adventices, régler l’agressivité de la herse (inclinaison des dents et 3ème point) en faisant des tests sur un bout de champ.

Dans le passage de roues, les pertes de pieds dues à l’écrasement du tracteur sont estimées à 22% quelque soit l’outil et quel que soit le stade. A titre d’exemple, une herse de 3m entrainera donc 4,5 % de pertes sur toute la surface par écrasement des roues tandis qu’une herse de 12m engendrera 1% de pertes de pieds sur toute la surface à cause du passage de roues. C’est le 1er passage d’outils qui est le plus néfaste au pois dans le passage de roues ; le stade germination est particulièrement sensible.

Passage de roues marqué dans un pois de printemps désherbé mécaniquement en expérimentation

Passage de roues marqué dans un pois de printemps désherbé mécaniquement en expérimentation

Raisonner par stratégies

Il est bien entendu possible d’associer (voire d’alléger) les programmes herbicides aux interventions mécaniques. Les deux types de techniques sont complémentaires et facilitent la réduction de l’IFT. Par exemple, une application de Challenge + Basagran en post-levée peut être combinée à des passages mécaniques à l’aveugle ou de début de cycle (lorsque les adventices sont encore jeunes pour être sensibles à la herse étrille et à la houe rotative et que le pois n’a pas encore de vrilles bien développées risquant de s’accrocher aux outils). L’efficacité de ces itinéraires mixtes s’est révélée intéressante dans nos essais (meilleure qu’un désherbage mécanique seul et qu’un désherbage chimique seul), en particulier ceux avec la herse étrille réalisée entre 2 et 5 feuilles du pois suivie du traitement Challenge + Basagran.
Les années sèches, cette modalité mixte donne des efficacités intéressantes (de plus de à 90% sur renouée liseron 6 pl/m² dans le dernier essai réalisé dans le Berry et financé par cap protéines) et supérieures à la référence tout chimique.

 

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Accidents climatiques de la féverole : resemis, destruction, remplacement

Resemis de la féverole

problème de levée de la féverole peut se traduire par un peuplement hétérogène en-dessous de l’optimum. Cette situation est propice au salissement de la parcelle à la fin du printemps. Un resemis peut être envisagé si les pertes sont élevées.

 

Destruction de la féverole

Observer les parcelles et le peuplement

Avant de s’interroger sur un éventuel retournement de la culture de féverole, observer les parcelles et le peuplement est incontournable. L’émission de nouvelles feuilles sur la tige principale et/ou de nouvelles ramifications partant des deux premières écailles est encourageante. Les plantes deviennent noires quand elles gèlent.

Seuils de retournement

En féverole d’hiver, les références sont moins nombreuses qu’en pois. Compter sur 8 à 10 plantes/m² étant donné la forte capacité à ramifier. Mais un faible peuplement implique un salissement de la parcelle. L’utilisation d’un dessicant (RÉGLONE 2) avant la récolte risque de s’imposer.

 

Remplacement de la féverole

Après une féverole accidentée, comme après un pois ayant subi des dégâts, il est envisageable de procéder à une culture de remplacement sous certaines conditions.

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Accidents climatiques de la féverole : excès d'eau

Situations à risque

Si le sol est saturé en eau et qu’elle ne s’évacue pas rapidement, la féverole s’asphyxie. Elle est toutefois moins sensible que le pois à l’excès d’eau.

Les zones à risques sont : les parties basses des parcelles, les mouillères, les sols hydromorphes et sensibles à la battance.

 

Symptômes observés

Pourrissement des semences et absence de levée

Lorsque les semences se retrouvent dans un sol gorgé d’eau, elles s’asphyxient et pourrissent. La levée est impossible.

Levée hétérogène

Plus la phase semis-levée est longue, plus la féverole est exposée aux risques de battance dans les sols à risque. Dans les jours qui suivent le semis, des conditions humides sont à l’origine d’accidents de levée.

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Accidents climatiques de la féverole : sécheresse et températures élevées

Symptômes de coup de chaud sur féverole

Symptômes de "coup de chaud" sur féverole.

Températures > 25°C

L’effet des fortes températures sur le rendement en féverole de printemps devient significatif à partir de plusieurs jours au-delà de 25°C.

Lorsque la température maximale dépasse 25°C, pour chaque tranche de 10°C cumulés au-delà de ce seuil on observe une perte de rendement d’environ 2 q/ha en sol superficiel et 3 q/ha en sol profond (références acquises en situations bien alimentées en eau).

Stress hydrique

Le rendement de la féverole de printemps est corrélé à la consommation totale en eau du stade 2 feuilles à la récolte (résultats obtenus sur des plantes n’ayant pas subi de fortes températures). Un déficit hydrique de 100 mm peut faire perdre environ 20 q/ha.

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Accidents climatiques de la féverole : gel et basses températures

Les situations à risque

La résistance de la féverole – notamment d’hiver – au froid dépend de critères :

  • agronomiques : la variété, le niveau d’endurcissement, les stades de développement et la profondeur de semis ;
  • environnementaux : la rigueur des températures, la date d’arrivée du froid et les conditions du milieu (en particulier le taux d’humidité du sol) au moment du gel.

 

Variété et résistance au froid

Selon la région de culture, la variété de féverole choisie doit être résistante au froid et avoir une bonne aptitude à ramifier.

La résistance maximale au gel de la féverole d’hiver est inférieure à celle du pois d’hiver. Elle peut être estimée aux alentours de -12°C pour les variétés les plus résistantes. Les dégâts sur féverole sont importants lorsqu’une gelée arrive brutalement après une période de températures douces. La plante n’a alors pas eu le temps de s’acclimater.

 

Profondeur de semis

Féverole d’hiver : pour assurer une meilleure résistance au gel, il est préconisé de semer à 7-8 cm de profondeur.

Féverole de printemps : lorsqu’elle est semée début février, viser 6-7 cm de profondeur pour limiter le risque de gel en cours de germination. Après le 20 février, semer à 5 cm de profondeur est suffisant.

 

Date de semis et stades de développement

Le semis doit être réalisé durant la plage optimale. Les variétés de féverole d’hiver semées trop tôt atteignent un stade trop avancé à l’arrivée du froid. Les risques de dégâts de gel sont alors importants.

Avant la levée, les semences de féverole en phase d’imbibition (pénétration de l’eau dans les graines) sont sensibles au gel : les départs de germes sont faibles ou, pire, la levée est inexistante.

En cas d’hiver doux, la féverole d’hiver risque d’être très développée et peu endurcie au froid. Si les températures chutent brutalement en janvier/février, les dégâts pourront être importants (pertes de pieds voire retournement de la parcelle dans les situations extrêmes).

 

Les symptômes observés

Noircissement des plantules

Le gel provoque la formation de glace à l’intérieur et à l’extérieur des cellules de féverole. La plante présente des lésions et l’entrée des agents pathogènes est facilitée. La plantule noircit et meurt.

Émission de ramifications

En féverole d’hiver les ramifications peuvent prendre le relais et remplacer la destruction d’une tige principale.

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Stratégie de lutte contre les adventices pour le lin d’hiver – campagne 2023-2024

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​​​​​​​Lin d’hiver : le programme de désherbage antidicotylédones

La lutte contre les dicotylédones pour le lin d’hiver se base désormais sur des produits à base de metsulfuron-methyl (ALLIE SX) et de bifénox (FOX). Le stade des adventices lors de l’intervention est primordial, il est conseillé de viser le stade jeune de l’adventice (stade cotylédons, à 4 feuilles).

FOX est utilisable sur lin oléagineux à l’entrée de l’hiver. A la dose de 1 l/ha, il est efficace sur véroniques sp., pensée des champs, fumeterre, ou encore coquelicot (dont résistant aux inhibiteurs de l’ALS, comme les sulfonylurées). La dose peut même être réduite à 0,5 l/ha sur véroniques et pensées lorsqu’il est associé à ALLIE SX. Il est important de respecter les conditions d’emploi.

FOX : Appliquer à partir du stade 5 cm du lin ET 50 jours après semis. Efficacité conditionnée par le stade des adventices. Doit être appliqué sans adjuvant et sur feuillage sec. Ne pas mélanger avec un anti-graminées foliaire. Eviter les périodes où un gel peut suivre l'application de quelques jours (4-6 jours). Eviter des amplitudes thermiques supérieures à 15°C dans les 3 jours qui suivent. Ne pas utiliser en sortie d'hiver.


ALLIE SX 15g/ha, offre un spectre assez complet avec des bonnes efficacités sur crucifères, coquelicot, géraniums et matricaire. On note encore une efficacité moyenne à bonne sur laiteron et seneçon (LONTREL pourra compléter l’efficacité au printemps. Une telle application sera insuffisante sur gaillet, fumeterre et véroniques.

Terres Inovia a aussi expérimenté l’association ALLIE SX 15 g/ha + FOX 0,5 à 1 l/ha. Lorsque les conditions d’application de FOX sont respectées, l’addition d’ALLIE SX ne vient pas modifier la sélectivité de FOX. Cette association n’est pas couverte par les firmes mais peut se faire sous la responsabilité du producteur. Elle permet un spectre très complet à l’entrée de l’hiver. FOX renforce la faible dose d’ALLIE SX (à seulement 15 g/ha) sur crucifères, coquelicot (surtout en cas de résistance), fumeterre, géranium et jonc des crapauds. Cette association est également très efficace sur véronique et pensée (défaut d’ALLIE). L’association avec 1 l/ha de FOX apporte une légère efficacité sur gaillet (comparativement à ALLIE SX seul qui ne permet pas de limiter l’adventice). En forte infestation, le recours à GRATIL est nécessaire en sortie d’hiver, en complément de l’association ALLIE SX + FOX.

Il est possible, réglementairement, de monter la dose d’ALLIE SX à 25 g/ha pour des usages en sortie d’hiver, jusqu’à 20 cm du lin maximum. Mais en cas de fortes infestations de véroniques, préférez l’application d’entrée hiver avec l’association FOX + ALLIE SX.

L’association de FOX avec GRATIL, à 5 cm du lin, est possible (et cautionnée par la firme ADAMA), sur la base des doses maximales /ha suivantes : Fox 1 l/ha + Gratil 20 g/ha. Ce mélange permet de renforcer l’action de FOX sur gaillet et crucifères (capselle, repousses de colza, ravenelle, sanve). Sans être totalement efficace, GRATIL à 20 g/ha présente aussi un intérêt sur rumex dont les biomasses sont réduites. Si l’application de GRATIL peut être reportée en sortie hiver, ce n’est pas le cas de FOX.

Reste enfin l’option LONTREL (100 ou SG) en sortie d’hiver, pour gérer des chardons des champs, le chardon marie, des laiterons, des matricaires, des séneçons, en plein ou en tir à vue. C’est un complément intéressant sur bleuet. Enfin, c’est le seul herbicide capable de maîtriser des levées de printemps d’ambroisie.

Post-levée précoce
​​​​​​​Stade adventices juvéniles Stade 5 cm du lin et 50 jours après le semis
Cout en €/ha

Rattrapage sortie hiver
​​​​​​​Reprise de végétation de la culture des adventices
​​​​​​​
Si nécessaire

Cout en €/ha
ALLIE SX 15 g/ha + FOX 0.5 à 1 l/ha 35 à 41 € Gaillet GRATIL 0.04 kg/ha 18€
Chardons, laiterons, matricaires, séneçons LONTREL SG ou 100 pleine dose + huile (possible localisé sur ronds) 39€
Rattrapage antigraminées si nécessaire


En lin d’hiver : attention à la sensibilité au gel des antigraminées foliaires
En situation de forte infestation de graminées et/ou présence de graminées résistantes, réalisez un désherbage de pré-semis incorporé avec Avadex 480, dont l’efficacité avoisine 60-80 % lorsque l’application est réalisée sur sol frais. Cette base peut être complétée en végétation par un antigraminées foliaire, dans le cas où les ray-grass et/ou vulpins sont encore sensibles.
Noter que les efficacités fortement affectées par la résistance aux inhibiteurs de l’ACCase (“fop”, “dime” et “den”) sont parfois meilleures pour la cléthodime. Mais la fréquence de la résistance progresse, d’où l’intérêt de l’application en pré-semis, parfois la seule façon de contrôler les graminées.

Une autre donnée doit aussi être prise en compte, celle de l’augmentation de la sensibilité des lins au gel après passage d’un anti-graminée foliaire (AGF) à l’automne :

  • Dans les zones à hivers froids (Centre, Nord et Est), éviter autant que possible l’usage d’un AGF avant la sortie hiver.
  • Dans les zones à hivers plus doux (Sud-Ouest, Ouest), l’application d’un AGF à l’automne est envisageable, seulement en cas de concurrence précoce.
  • D’une manière générale : mieux vaut positionner l’AGF en sortie d’hiver.
 

Présemis
incorporé

Antigraminées foliaires de post-levée Commentaires Coût(€/ha)
Très forte infestation de ​​​​​​​graminées et/ou graminées résistantes Lin oléagineux d'hiver déconseillé
Moyenne à forte infestation de graminées

AVADEX 480
​​​​​​​3 l/ha

AGF si nécessaire
Ex : CENTURION 240 EC/OGIVE Vxt 0,5 l/ha + huile

En non-labour : faux semis. Ne pas travailler le sol au dernier moment, et glyphosate juste avant semis.

En zone à hiver froid : privilégier des applications d'AGF en sortie d'hiver. Sensibilité au gel accrue, d'autant plus avec l'emploi de produit antidicotylédones avant.

70-80 €/ha
Faible infestation de graminées - AGF si nécessaire 30 €/ha


​​​​​​​Les autres leviers de gestion de l’enherbement

Tous les leviers agronomiques doivent être mobilisés, autant que possible, pour mieux contrôler le salissement des lins : rotations longues et diversifiées, labour tous les 3 à 4 ans dans la rotation, déchaumages, semis en bonnes conditions.

Le désherbage mécanique est aussi une possibilité. En tendance, contrairement à ce que nous observons sur d’autres cultures, la herse étrille est moins agressive que la houe rotative sur lin oléagineux. Son efficacité reste limitée sur graminées.
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La principale difficulté dans la mise en œuvre du désherbage mécanique sur lin oléagineux réside dans le nombre de fenêtres climatiques disponibles, parfois très réduit à partir de la mi-octobre. Des travaux sont prévus pour les prochains semis afin d’évaluer l’intérêt de la herse étrille en aveugle, c’est-à-dire en prélevée de la culture, donc sur fin septembre-début octobre.

La mise en pratique de ces leviers est détaillée dans le guide lin édition 2022

Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente lin et lentilles zone Centre & Ouest
​​​​​​​Franck Duroueix - f.duroueix@terresinovia.fr - Responsable évaluation des intrants

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