Les légumineuses sont essentielles à la durabilité de l’agriculture et des systèmes alimentaires, en tant que source de protéines et d’autres nutriments pour les humains et les animaux, et en raison de leur capacité à fixer l’azote atmosphérique.

Leur culture en Europe est limitée par une faible rentabilité due à des rendements faibles ou instables, des contraintes agronomiques et la présence des ravageurs, ainsi que des qualités inadaptées à leur utilisation. L’ambition de BELIS est de mettre en place les conditions pour permettre un travail de sélection de légumineuses en Europe plus efficace et assurer une diffusion continue de variétés améliorées, afin de répondre aux besoins des agriculteurs, des consommateurs et des industriels de la transformation. 

Développer des outils et méthodes pour des programmes de sélection rentables et fournir des preuves de concept, avec et pour les obtenteurs : phénotypage, outils de sélection génomique, méthodes de sélection innovantes.  

• Faciliter l'environnement économique et réglementaire : enregistrement des variétés, évaluation et recommandations variétales, étude de nouveaux modèles commerciaux basés sur les tendances du marché et l’évolution du climat et intégrant différents modèles de financement et acteurs de la chaîne de valeur.
• Mettre en œuvre un transfert des résultats du projet efficace, ambitieux et durable à travers un réseau d'obtenteurs et d'acteurs de la recherche scientifique, des services de vulgarisation et des industries des semences, de l'alimentation humaine et animale, ainsi que par un portefeuille de formations. 

• Développement de technologies et protocoles pour la caractérisation de la diversité génétique et la sélection des variétés
• Une efficacité accrue du processus d'enregistrement des variétés
• Une meilleure adaptation de l'évaluation et des recommandations variétales aux contextes de culture.
• De nouveaux modèles commerciaux de sélection : mécanismes de financement, implication de tous les acteurs de la chaîne de valeur.  
• Une mise en réseau, consultation, formation et diffusion des connaissances, engagement auprès de multiples parties prenantes. 

Les agriculteurs doivent combiner performances économiques et environnementales en s’orientant vers des conduites moins consommatrices de pesticides. Cet enjeu questionne les pratiques de conseil : quelles références, à quelles échelles, et avec quelles données ?

MoCoRIBA se propose d’équiper le conseil stratégique avec de nouveaux outils, en mettant en relation des données produites par différents acteurs (épidémiosurveillance, réseau DEPHY, logiciels de traçabilité parcellaire). 

L’objectif est de proposer un service permettant aux agriculteurs de comparer leurs performances techniques économiques et environnementales par rapport à des groupes de références issues du réseau DEPHY, de manière à identifier des voies de progrès. Les fonctionnalités qui seront travaillées sont :

• Des informations aux échelles parcelles système de culture et exploitation ;
• La prise en compte des principales grandes cultures ;
• Des groupes de références établis sur une base géographique ou sur le potentiel de rendement ;  
• Des pressions des bioagresseurs estimées à partir de Vigicultures ;
• La possibilité d’évaluer des exploitations équipées d’un logiciel de traçabilité parcellaire (Wiuz) sans resaisie.
• Un accès par API

Le projet se propose en parallèle de modéliser les rendements des principales grandes cultures en fonction des conduites de protection phyto-sanitaire et des pressions en bioagresseurs. L’objectif est d’enrichir le service de conseil. 

• Un service d’aide au conseil stratégique – MoCoRIBA Viz -  à destination des agriculteurs et de leurs conseillers (APIs et webservice)
• Un modèle de prédiction des rendements 

Le développement des productions biologique dans l’Yonne s’est accéléré ces dernières années et le nombre de producteurs bios en recherche de références pour sécuriser leur production est importante. Afin d’assurer la robustesse des systèmes de cultures, il est nécessaire d’identifier et d’optimiser différents leviers pour lutter contre les stress biotiques (ravageurs, maladies, enherbement). L’une des solutions reconnues est la diversification des assolements et l’allongements des rotations, qu’il est nécessaire de travailler à l’échelle du territoire pour sécuriser l’itinéraire technique. Le projet vise à accompagner le changement d’échelle de l’agriculture biologique par la recherche de solutions agronomiques adaptées aux productions et au contexte pédoclimatique d’aujourd’hui et de demain de l’Yonne. 

• Produire des références en agriculture biologique pour permettre aux producteurs de trouver des leviers d’actions pour adapter les cultures et au changement climatique au travers des espèces cultivées, des choix variétaux, des associations de cultures, de la densité de semis…
• Faire connaître et partager les connaissances et références acquises aux agriculteurs bios et conventionnels 

• Augmenter la part des protéagineux et des cultures de diversifications dans les exploitations bios de la Bourgogne Franche-Comté.
• Accroître les références techniques sur les cultures de diversification.
• Augmenter la communication sur ces cultures pour leur développement régional. 

Maintenir et améliorer la qualité des eaux est un des enjeux prioritaires en France. Or, le développement de l’agriculture biologique, du fait de l’interdiction de produits phytosanitaires et le recours limité aux engrais, permet de réduire les pollutions diffuses d’origine agricole. Cependant, afin d’assurer la robustesse de ces systèmes de cultures, l’une des solutions reconnues est la diversification des assolements et l’allongement des rotations. Dans ce contexte, le tournesol ressort comme une culture d’intérêt, et plus précisément pour mieux gérer les ressources en eau.  

• Accompagner la structuration de la filière tournesol bio dans la région champenoise.
• Renforcer l’acquisition de références techniques locales sur le tournesol pour sécuriser sa production en agriculture biologique.
• Promouvoir la culture de tournesol et diffuser les résultats sur les AAC (aires d’alimentation de captages) de la région.  
• Assurer une valorisation de l’ensemble des produits (huile et tourteau) de cette filière. 

• Evaluation des leviers testés au champ pour réussir le tournesol bio
• Détermination des problématiques de terrain et accompagnement des producteurs impliqués
• Identification des facteurs de réussite et des freins à la culture et analyse des performances du tournesol bio  
• Identifier différents débouchés locaux et nationaux sur les graines de tournesol
• Diffuser les résultats des travaux pour partager les expériences autour du tournesol bio

Les surfaces en tournesol connaissent une forte croissance en Bourgogne-France-Comté. Sa capacité à s’implanter dans des terres superficielles ayant une réserve en eau limitée et son faible besoin azoté lui confère un atout majeur dans la diversification des systèmes de culture des zones intermédiaires mais également des milieux plus riches. La culture peut, en outre, s’accommoder d’un manque d’eau, ce qui est un atout pour s’adapter au changement climatique. De plus, par le faible nombre d’interventions techniques à réaliser, le tournesol a un bilan énergétique et gaz à effet de serre (GES) satisfaisant. La compétitivité de cette culture est donc un enjeu primordial pour le développement et le maintien des surfaces en Bourgogne-Franche-Comté. C’est pourquoi un ensemble d’acteurs agricoles ont choisi de trouver des pistes d’amélioration et d’innovation à adopter pour cette culture. L’une d’elles est de travailler sur la période souvent négligée qui précède la culture principale : l’interculture avant le tournesol. 

Trouver comment choisir, piloter et détruire les couverts végétaux implantés en interculture avant le tournesol pour bénéficier des services écosystémiques attendus en productions conventionnelle et biologique en Bourgogne-Franche-Comté.

• Déterminer les problématiques terrain et de la diversité des pratiques
• Evaluer l’impact des différentes cultures intermédiaires testées au champ avant tournesol
• Evaluer au niveau technico-économique la robustesse des leviers sur tournesol
• Capitaliser sur les connaissances acquises 

Culture dominante des assolements en France, le colza voit ses surfaces impactées en raison des difficultés rencontrées par les agriculteurs lors de l’implantation et en raison de dégâts d’insectes. Pour augmenter la compétitivité de la culture, l’amélioration de la vigueur de la plante -c’est-à-dire la capacité du colza de développer une biomasse importante dès l’automne-constitue un facteur important face aux bioagresseurs et dans le contexte du changement climatique.  Dans cet objectif, l’amélioration des variétés est un des leviers pour permettre une meilleure vigueur du colza. 

VIGO2 herche à décrire et comprendre les mécanismes impliqués dans la vigueur à l’automne, en lien avec la variabilité génétique et les pratiques, mais aussi à développer des outils et des méthodes de phénotypage pour caractériser la vigueur pour les processus de sélection, inscription et post-inscription.   

• Explorer et caractériser la variabilité variétale de la vigueur à l’automne.
• Identifier les déterminants de la vigueur.
• Développer des outils de phénotypage.
• Quantifier l’impact de la vigueur sur les caractères agronomiques.