18,28,36,37,41,45
Colza : limiter l'impact des repousses de céréales
Comme souvent, les repousses de céréales sont à redouter, en particulier le long des anciens andains de récolte, après déchaumages. Examinez et mesurez le risque rapidement pour éviter une concurrence préjudiciable durant la phase d’installation.
Nuisibilité potentielle dès 5-10 repousses de céréales/m²
A partir de 5 à 10 repousses/m² une intervention spécifique est souvent nécessaire. Les repousses d’orge d’hiver sont plus concurrentielles que celles de blé.
Quand intervenir, et avec quelle solution, pour gérer les repousses ?
En cas de concurrence forte et précoce, il faut intervenir rapidement, dès le stade cotylédon du colza si c’est urgent et à partir d’1-2 feuilles des céréales, même si généralement on patiente jusqu’à 2-3 feuilles au moins.
Sur repousses, préférer les produits de la famille des « fops » pour leur rapidité d’action. Réserver les produits de type dimes, souvent plus onéreux et moins rapides d’actions, pour un usage anti-ray-grass ou anti-vulpin.
Le tableau suivant intègre des exemples de produits. Les doses sont à ajuster au stade des repousses (de 2-3 feuilles à 2 talles) :
En cas de risque vulpin ou ray-grass associé au risque repousses
Seules les parcelles avec présence de fortes populations de vulpin ou ray-grass (> 20 à 50 /m²) nécessitent précocement un anti-graminée de type « dime » pour réduire la concurrence jusqu’à l’antigraminée de type Kerb, Ielo.
Dans ces cas, l’application "une pierre deux coups” doit viser le meilleur compromis « stades / densité » au regard de la dynamique des infestations concomitantes. Dans le cas d’utilisation de cléthodim, le stade des colzas doit être d’au moins 2 feuilles.
Respecter les conditions d’application des antigraminées foliaires :
Le jour J (efficacité) - dans les 3-4 jours qui précédent ou qui suivent l’application (efficacité et sélectivité) :
- T°C >10° et < 25°C le jour de l’application, conditions poussantes et plantes réceptives, c’est-à-dire non stressées par un à-coup climatique ;
- volume d’eau suffisant (> 150 L/ha) pour toucher correctement la cible ;
- temps calme et absence de pluie dans les 1-2 heures qui suivent.
- hygrométrie supérieure à 60-70 % ;
Dans les 3-4 jours qui précédent ou qui suivent l’application (efficacité et sélectivité) :
- pas de fortes amplitudes (plus de 15°C entre mini et maxi),
- pas de gel ou de fortes pluies de nature à stresser les plantes.
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre, Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear - t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Lupin d’hiver : réussir son implantation
Les semis de lupin d’hiver vont bientôt commencer. Après une préparation souvent anticipée du sol afin de limiter le risque mouche des semis, l’implantation doit être soignée pour donner à la culture toutes ses chances de réussite.
Choix de la parcelle

Le choix de la parcelle est un critère très important pour la réussite du lupin d'hiver.
Sont à éviter :
- Les parcelles hydromorphes – le lupin est très sensible aux excès d’eau, beaucoup plus que le pois ou la féverole ; les études récentes ont montré qu’il s’agit souvent du 1er facteur limitant le potentiel de rendement.
- Les parcelles présentant un taux de calcaire actif supérieur à 2.5% - le calcaire actif bloque le développement du lupin, qui jaunit, reste nain et finit par disparaitre ;
- Les parcelles présentant un fort risque de salissement – peu de solutions sont homologuées sur lupin, la gestion de l’enherbement est un point sensible de l’itinéraire technique de la culture.
Choisir une parcelle saine, à pH à tendance acide (pH<7), afin de favoriser le bon développement de la culture.
► Comment choisir sa parcelle
Limiter le risque mouche des semis
La mouche des semis est un des principaux ravageurs du lupin. Attirée par les gaz émis par les pailles fraiches en décomposition, la femelle y pond plusieurs centaines d’œufs. Durant les 3 semaines qui suivent, la larve, très attirée par les graines en germination, peut s’attaquer aux jeunes pousses de lupin. Elle creuse ainsi des galeries dans les cotylédons, les tigelles et les jeunes pousses, détruisant le germe et provoquant le pourrissement des tissus.
La période de risque pour le lupin se situe avant le stade 4 feuilles ; au-delà, les tissus sont assez durs pour résister.
Au-delà du travail du sol en amont (idéalement 3 semaines avant le semis) permettant de limiter le risque, l’implantation va également jouer un rôle dans l’atténuation du risque :
- Semer en bougeant au minimum le sol, dans des conditions ressuyées, à 3 cm maximum de profondeur, afin de favoriser une levée dynamique et atteindre rapidement le stade 4 feuilles.
- Semer aux périodes conseillées, un semis trop tôt peut exposer un peu plus le lupin au cycle de la mouche des semis. A l’inverse, un semis trop tardif va limiter la vigueur du début de cycle avant l’hiver.
► Travail du sol pour limiter le risque « mouche des semis »
Variétés
Quatre variétés de lupin d’hiver sont inscrites – ORUS, MAGNUS, ULYSSE et ANGUS. Ce sont principalement ORUS et MAGNUS qui sont multipliées aujourd’hui.
Votre choix doit se faire en fonction du débouché (couleur des graines, teneur en protéines...), et de la localisation de votre parcelle (résistance au froid, précocité à floraison ...).
► Déterminer son choix variétal
Penser à l’inoculum !
Contrairement au pois ou à la féverole, Bradyrhizobium lupini, le rhizobium spécifique au lupin, n'est pas naturellement présent dans tous les sols français. Il est donc fortement conseillé d’inoculer une parcelle portant pour la première fois du lupin, afin d’assurer son autonomie azotée.
Date et densité de semis
Semer le lupin entre le 10 et le 30 septembre. Dans le Sud-Ouest, les semis peuvent être retardés jusqu’à la mi-octobre.
Semer dans de bonnes conditions de ressuyage afin de favoriser la mise en place d’un système racinaire solide.
Ne semer ni trop dense (risque maladie) ni trop profond (perte de vigueur face à la mouche des semis) : semer 25-30 graines/m², à 2-3cm de profondeur – objectif 20 à 25 plantes par m² en sortie d’hiver. L’écartement idéal est de 35-40 cm voire plus si vous souhaiter introduire le binage.
► Dates, densités et profondeur de semis
Désherbage
La gestion de l’enherbement reste l’un des points les plus délicats de l’itinéraire technique de la culture. En effet, peu de produits sont homologués sur lupin, limitant parfois le spectre d’action du désherbage chimique.
La stratégie antidicots reposera sur une prélevée via la pendiméthaline et la clomazone, complété en pré+post par l’isoxaben (CENT 7)
La stratégie antigraminée reposera essentiellement sur la propyzamide (KERB FLO), ainsi que quelques antigraminées foliaires de la famille des FOP.
► Désherbage de prélevée et post-levée sur lupin
Le désherbage mécanique permet un bon complément aux interventions chimiques, l’utilisation quand cela est possible de la herse étrille et surtout de la bineuse permet de maintenir les parcelles dans un meilleur état de propreté.

► Désherbage mécanique du lupin
Périodes d’intervention des différentes techniques de désherbage sur le lupin d’hiver
Association : En conduite biologique, l’association apportera une meilleure maitrise du salissement par la couverture d’une plante associée. Le triticale se prête généralement bien à l’association avec le lupin d’hiver
Attention aux limaces
La limace est, avec la mouche des semis, l’un des principaux ravageurs des jeunes lupins : elle s’attaque aux cotylédons, aux jeunes feuilles, mais également aux racines, sur lesquelles des morsures arrondies peuvent être observées. Ces morsures fragilisent les jeunes plantes et les rendent plus sensibles aux aléas hivernaux (humidité des sols, gels…).
Il est donc important de surveiller ce ravageur dès le semis et de protéger les lupins en cas de présence importante.
►Les ravageurs du lupin : limaces et taupins
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent protéagineux zone Centre & Ouest
Tournesol : récolter au bon moment
Les récoltes de tournesol s’annoncent particulièrement précoces pour la campagne 2025. Les premières parcelles sont même récoltées en Charente depuis une dizaine de jours ! Dans le Berry certaines parcelles sont aussi à maturité et attendent la récolte. Cette avance s’explique par des semis réalisés dès le début du mois d’avril, associés à des températures supérieures aux normales saisonnières. Dans ce contexte, quelques recommandations pour récolter au bon stade s’imposent.
Comment reconnaitre le bon stade de récolte ?
Récolter au stade optimal demande une observation attentive du champ. Ce moment clé intervient lorsque la majorité de la parcelle présente les signes suivants :
- Le dos des capitules vire du jaune au brun,
- Toutes les feuilles sont sénescentes,
- La tige se dessèche et passe du vert au beige clair,
- Les graines affichent un taux d’humidité compris entre 9 et 11 %.
Un bon réglage de la moissonneuse-batteuse est essentiel pour réduire les pertes et garantir la qualité des graines
Récolter à l’humidité optimale permet de maximiser la marge économique
Une récolte en surmaturité, avec un taux d’humidité des graines réduit à 5 %, peut entraîner une baisse de marge de 55 €/ha — car souvent en dehors des seuils de sans remise aux normes d’humidité. Ces pertes sont à comparer à une récolte effectuée au stade optimal, soit à 9 % d’humidité.
Une récolte avec une teneur en eau élevée des graines entraîne également une baisse de marge. Par rapport à une récolte au stade optimal (9 % d’humidité), la marge diminue de 105 €/ha à 13 % d’humidité.
Lire aussi :
Colza : Bilan de campagne 2024-2025 - Centre-Val de Loire
Après la campagne dernière que l’on peut classer parmi les années compliquées, marquées par de nombreux défis, la campagne qui s’achève avec un rendement régional qui pourrait approcher les 35 q/ha, se place parmi les années positives. Cette moyenne convenable cache comme tous les ans, une certaine hétérogénéité avec des déceptions comme des parcelles à potentiel ayant du mal à atteindre les 30 q/ha et à contrario des parcelles à potentiel limité fleurtant les 50 q/ha.
Quelques pistes peuvent être évoquées en préambule comme, les deux dernières campagnes très humides impactant les préparations de sols de l’été 2024 et donc la qualité de l’enracinement, la variabilité des pluies au cours de la campagne à la fois en quantité et selon la période.
Les autres éléments abiotiques étant relativement similaires à l’échelle régionale. Coté facteur biotique, sauf cas particulier, l’année peut être classée parmi les années à faible pression ravageurs et maladies. Certains secteurs ont été malheureusement concernés par des averses de grêle avec des dégâts pouvant atteindre les 100 %.
► Bilan de campagne Colza 2024-2025 Centre-Val de Loire
Pour ce bilan de campagne 2025, une sélection de stations météorologiques et d’illustrations a été réalisée. Vous pouvez retrouver plus d’éléments dans les diaporamas Bilan Colza et Bilan BSV accessibles avec les liens ci-joints :
- Bilan de campagne colza 2024-2025 Centre-Val de Loire en illustrations
- Bilan BSV campagne colza 2024-2025 Centre-Val de Loire
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Région Centre-Val de Loire
Travail du sol avant implantation des colzas : observer et s’adapter aux conditions sécheresse des sols
Des récoltes de céréales très précoces dans des contextes de sécheresse globale voire extrême des sols
En région Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes, les récoltes se terminent, tandis qu’elles sont en cours en Ile de France et en Normandie et déjà bien entamées en Pays de la Loire et Bretagne.
Comme il est coutume de le dire, « les années se suivent mais ne se ressemblent pas… » Cette phrase pourrait parfaitement résumer les conditions de récolte de cette année 2025, complètement opposées à l’année précédente, mais non sans conséquences sur les travaux de sols des futures implantations de colza. Dans un contexte de structures de sols pouvant avoir été dégradées lors des implantations des céréales de l’automne dernier, les conditions sèches et chaudes depuis plusieurs mois ont rendu les sols dans un état de sécheresse pouvant être extrême dans certains secteurs. Les perturbations et orages de ces dernières semaines ont été très hétérogènes selon les secteurs, dont nombre d’entre eux ont été très peu arrosés par la perturbation des derniers jours, comme le montre la carte ci-dessous.
Ainsi, il devient très difficile de réaliser à la fois des observations des structures des sols, mais également de pouvoir anticiper les travaux de sols qui peuvent éventuellement s’envisager dans des secteurs où le sol se trouve à des états d’humidité favorables. Au-delà de la capacité à démarrer les travaux de sol, l’état d’humidité des sols va donc être l’élément clé permettant d’obtenir ou non un travail du sol de qualité, c’est-à-dire qui répond aux objectifs de correction de la structure de sol et de préparation du futur lit de semence.
Comment observer la structure des sols ? Quels sont les objectifs et les enjeux du travail du sol avant les semis de colza ? Quels peuvent être les impacts sur la réussite de la culture du colza ?
Voici quelques éléments pour vous permettre de répondre de la meilleure manière possible à ces interrogations.
Les enjeux de l’implantation pour obtenir un colza robuste
La réussite de l’implantation du colza est devenue une phase cruciale pour obtenir une culture robuste, à même d’exprimer son potentiel et peu sensible aux insectes d’automne. Pour parvenir à ces objectifs, la qualité de la structure du sol et du semis sont des éléments essentiels à l’atteinte de la robustesse du colza. La gestion du travail du sol avant le semis du colza doit permettre d’assurer la porosité verticale de la parcelle, et de répondre à deux objectifs majeurs :
- Obtenir une structure du sol favorable à un bon enracinement du colza : il est donc préférable avant le semis de restaurer une qualité structurale optimale à l’enracinement du colza sur 15 à 20 cm de profondeur. Il est important de déterminer à quelle profondeur se situe l’éventuelle compaction. Aucune obligation de travailler à 20 cm, si le souci est seulement à 8 cm. En l’absence de pluies significatives dans les prochaines semaines permettant de réhumecter l’ensemble de la profondeur de sol nécessitant un travail de sol, une question risque de se poser : l’enracinement du colza peut- il se mettre en place de manière optimale si l’on réalise uniquement un travail de sol de surface pour préparer le lit de semence ? L’expérimentation en bandes mise en place dans le Berry l’été dernier visant à comparer la réussite du colza dans des contextes de structures de sol favorables ou défavorables montre bien que, malgré un semis précoce et une croissance optimale durant tout l’automne, l’état structural aura un impact sur l’homogénéité et la profondeur de l’enracinement, et plus particulièrement la capacité que pourra avoir le colza à avoir une majorité de pivots atteignant au moins 15cm de profondeur (voir graphique ci-dessous).
Plateforme implantation colza Syppre Berry 2025 : répartition des longueurs des pivots en entrée d’hiver
selon l’état structural du sol en situation de semis précoce (08/08)
- Préserver et/ou favoriser l’humidité en profondeur pour permettre une germination des graines et un développement rapide des plantes à l’automne : il faut veiller à ne pas faire de travail superflu pour limiter la profondeur et le nombre d’interventions au strict nécessaire.
- Préparer un lit de semence permettant un positionnement optimal de la graine : l’ensemble des opérations de travail du sol doit permettre d’obtenir une bonne proportion de terre fine et de paille pour favoriser le contact « terre – graine » lors du semis du colza.
Observer la structure du sol avant toute intervention
Avant de décider de toute intervention mécanique, il est important et nécessaire d’observer la structure de sol dans la globalité de la parcelle, c’est-à-dire dans les zones les plus représentatives, mais également dans les zones de textures de sol différentes.
Dans un contexte d’implantations délicates des céréales à l’automne dernier en conditions humides, l’objectif est de pouvoir caractériser l’état structural du sol, et de déterminer la profondeur et le choix des outils pour les interventions de travail du sol.
L’observation de la structure du sol peut se faire grâce à un test bêche sur l’horizon de travail du sol habituel (en général entre 0 et 20 à 25 cm de profondeur), ou par un profil 3D que l’on réalise à l’aide d’un télescopique.
Les photos ci-dessous ont été prises sur la plateforme SYPPRE Berry après les récoltes d’orge d’hiver et de blé tendre en contexte de sol argileux. Elles présentent des situations de qualités structurales différentes, conduisant à différentes gestions des interventions de travail du sol.
1ère situation : absence complète de zone de compaction sur l’horizon 0-20cm
Comme le montrent les deux photos ci-dessous, on ne retrouve aucune délimitation d’horizons présentant différents niveaux de friabilité ou de compaction des mottes. Dans cette situation, aucun travail profond ne sera nécessaire pour garantir un bon enracinement du colza. Seuls des travaux de sol sur l’horizon de surface pourront être envisagées dans le cadre de la gestion de la paille, des repousses de céréales et de la gestion du lit de semence. En cas de répartition homogène de la paille, le semis direct au semoir à dents pourra également parfaitement s’envisager.
Photos 1ère situation : absence de zone de compaction (Crédit photo : M. Loos)
2ème situation : présence de zones de compaction sur l’horizon 0-20cm avec des mottes poreuses et friables
Dans ces situations, comme le montrent les photos de la page suivante, une ou plusieurs zones peuvent se délimiter, montrant des niveaux de friabilité ou de compaction des mottes différentes. L’objectif est de bien identifier les différentes profondeurs de ces zones, et de vérifier le niveau de compaction par une observation plus fine de la taille et de la fissuration des mottes. L’enjeu est de vérifier si l’enracinement du colza peut être compromis, et si une intervention mécanique doit se justifier afin de permettre la descente des racines. La photo prise de l’état de fissuration des mottes, et de bonne friabilité par la présence d’une bonne porosité racinaire, indique que le niveau de compaction reste léger, et ne présente pas un frein au développement racinaire du colza.
Dans ces situations, les travaux de sols et de préparation du semis pourront être équivalents à la situation décrite précédemment.
Photos 2ème situation : présence de zones de compaction légères mais friables friables (Crédit photo : M. Loos)
3ème situation : présence de zones de compaction sur l’horizon 0-20cm avec des mottes dures, très peu friables et sans trace de porosité
Il s’agit de situations pouvant résulter de tassements par les moissonneuses après les forts cumuls de pluie précédemment aux récoltes, ou de la présence de zones de compaction plus anciennes n’ayant pas été gérées avant l’implantation de la culture précédente. Comme le montrent les photos ci-dessous, les mottes qui composent les différents horizons de compaction présentent de fortes difficultés à leur émiettement en restant grossières. L’absence de porosité racinaire ne permet pas d’obtenir une certaine friabilité des mottes, notamment sur l’horizon 8-13cm. Le niveau de compaction ne permettra pas un développement optimal des racines du colza, risquant ainsi de limiter la profondeur d’enracinement du colza ainsi que son développement automnal. Dans ces situations, un travail du sol sera donc nécessaire pour corriger les défauts de la structure du sol et permettre un bon enracinement du colza.
Photos 3ème situation : présence de zones de compaction fortes difficilement friables (Crédit photo : M. Loos)
Adapter le travail du sol et le choix de l’outil au diagnostic de la structure du sol
Après l’observation de la structure du sol et la nécessité ou non de réaliser un passage d’outil, il est primordial de se projeter sur l’implantation des colzas.
- Si l’humidité du sol le permet, réaliser les différents passages le plus tôt possible après la récolte et en amont du semis, et rouler. Le premier passage doit avoir lieu au plus près de la récolte du précédent, ce qui permet de bénéficier de l’humidité résiduelle et de maintenir les remontées capillaires, et donc de limiter le dessèchement des horizons plus profonds.
- En cas de conditions sèches sur l’ensemble du profil de sol, mieux vaut ne rien faire et patienter que de travailler le sol coûte que coûte avec un outil dont le résultat ne permettra pas d’obtenir l’objectif initial. L’amélioration de l’état structural par le travail du sol peut ne pas être atteinte lors d’un travail en conditions humides (risque de lissage et de tassement), mais également en conditions sèches (création de mottes grossières ne permettant pas d’obtenir un état de porosité optimal).
- Vérifier le travail réalisé par l’outil lors du travail du sol : au-delà du fait que chaque outil de travail du sol doit être utilisé à sa bonne profondeur d’utilisation (en fonction de son dégagement sou bâti et de son écartement entre dents), il doit également répondre à l’objectif de l’intervention. De même, réduire la profondeur de travail pour passer coûte que coûte en conditions sèches avec un outil qui n’est pas adapté ne permettra pas d’obtenir une structure de sol. Il ne suffit pas de seulement observer le travail de l’outil par son résultat depuis la cabine du tracteur…
Effet du travail du sol en conditions d’humidité non optimale au regard de l’état de surface ou en profondeur : si l’état de surface semble satisfaisant (gestion de la paille et des mottes), le passage des dents en profondeur ne parvient pas à créer une porosité mécanique optimale et homogène sur l’ensemble de la largeur de l’outil (Crédit photo : M. Geleon).
Adapter la gestion des repousses de céréales en fonction de leur dynamique de levées :
si l’humidité du sol le permet, le travail du sol, qu’il soit superficiel ou plus profond, risque de favoriser les levées d’adventices et plus particulièrement des repousses de céréales de la culture précédente. Plus ces levées seront précoces, et plus ces dernières risquent d’assécher le sol en profondeur. Leur destruction doit donc être anticipée afin de maintenir le plus d’humidité dans le sol. En cas de sol sec, et de décalage du travail du sol, veiller à ce qu’un maximum de repousses de céréales puisse lever et être détruite à un stade jeune en amont du semis, afin que ces dernières ne puissent pas entrer en concurrence avec le colza par un assèchement du sol lors de sa levée.
En cas d’implantation en semis direct, il est primordial d’avoir des outils performants pour gérer les résidus pailleux (chasses- paille et herse à paille pour répartir les résidus). Les semoirs à dents offrent dans la plupart des situations une meilleure réussite du semis, en positionnant la graine sous le mulch de paille, en contact avec la terre fine. Le mulch protège le sol et limite l’évaporation. L’absence de travail évite la germination des adventices, surtout des dicots, à condition de semer à vitesse réduite (<6 km/h). Dans ces situations, la croissance précoce est souvent plus lente, ce qui milite pour un semis plus précoce.
En résumé
Les pratiques d’implantation permettent de préparer les conditions essentielles d’un colza robuste : une levée précoce et homogène, des pieds vigoureux avec une profondeur d’enracinement homogène comprise entre 15 et 20cm, une croissance dynamique et continue à l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
- Observer l’état structural et les conditions d’humidité de sons sol pour décider de travailler ou non, choisir le type d’intervention avec le bon outil et optimiser la profondeur de travail du sol.
- Anticiper les travaux de sol pour préserver au mieux l’humidité du sol ou favoriser l’effet des pluies potentielles avant le semis.
- Optimiser le travail du sol : limiter le nombre de passages et de profondeur de travail au strict nécessaire pour gérer la structure du sol, les résidus du précédent ou les bioagresseurs.
- Adapter la gestion des repousses de céréales (levée et destruction) afin de maintenir la fraicheur au semis et éviter la concurrence par un assèchement du sol à la levée du colza.
Matthieu Loos - m.loos@terres.inovia.fr - Chargé de développement Centre & Ouest
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Face à la hernie des crucifères : protéger son colza, c’est possible !
La hernie des crucifères est une maladie racinaire qui prend de l’ampleur ces dernières années. Les dégâts causés par la hernie peuvent engendrer jusqu’à 100% de pertes de rendement. Face à cette maladie, aucun levier seul ne suffit : la clé, c’est la combinaison.
Une maladie qui s’exprime davantage avec le changement climatique
Ces dernières années, les températures douces et des précipitations importantes à l’automne ont créé des conditions idéales au développement de cette maladie racinaire. Des conditions qui risquent de se réitérer plus souvent avec l’évolution du climat. La hernie des crucifères est causée par le parasite obligatoire Plasmodiophora brassicae. La maladie se traduit dès l’automne, au niveau racinaire, par des boursouflures hypertrophiées sur les racines aussi appelées galles. Des flétrissements peuvent également être visibles sur la partie aérienne, souvent répartis en foyer, pouvant aller jusqu’à la perte de pieds. La conséquence est la perte de rendement.
Un fois installée dans la parcelle, la maladie s’accroche, et peut y rester plus de 10 ans. Mieux vaut donc anticiper.
Galle de hernie sur colza - Crédit photo : L. Jung
Des conditions à risque bien identifiées
La hernie se développe préférentiellement dans les sols limoneux à pH acide, hydromorphe et battant. Les abats d’eau sur des sols chauds au début de l’automne créent des conditions favorables à l’expression de la maladie.
D’autre facteurs sont également favorables à son développement :
- Retour fréquent de crucifères sur la parcelle (colza ou crucifères dans les couverts d’interculture type CIPAN)
- Mauvais désherbage, notamment des crucifères ou des repousses de colza
- Mauvais drainage de la parcelle
- Absence de chaulage pour les sols acides
Si vous cochez plusieurs de ces cases, la vigilance est de mise.
En savoir + sur la localisation de la maladie : Carte de recensement des parcelles avec de la hernie des crucifères
Des leviers à combiner pour limiter l’impact
La combinaison de leviers vise à réduire la dissémination de l’agent pathogène, mais aussi réduire l’expression de la maladie et sa nuisibilité, tout en maximisant la durabilité de l’efficacité du levier génétique.
La lutte variétale : premier rempart
L’utilisation d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour contenir la maladie. Le profil des variétés est souvent caractérisé lors de l’inscription des variétés au catalogue français (symbolisée par une étoile sur le tableau suivant), à la demande de l’obtenteur sur un panel de pathotypes (P1, P1*, P2*) de hernie représentatifs en France. Cette caractérisation est gage de confiance. Le profil étant similaire, il y a peu d’erreurs à choisir l’une ou l’autre de ces variétés.
Nouveauté pour la campagne : des variétés avec un nouveau profil, résistance à P1*, arrivent sur le marché. Elles présentent un intérêt pour les cas de contournement déjà observés, avec la présence de P1* dans la parcelle.
Effet de la variété sur la hernie des crucifères – Crédit photo : L. Jung
Y’a-t-il un intérêt à mélanger des variétés résistantes et sensibles ?L’intérêt est nuancé à faire des mélanges uniquement pour réduire la perte de rendement engendrée par l’utilisation seule de variétés résistantes. Ces dernières peuvent présenter un déficit de rendement comparé à des variétés sensibles (-9% en 2017 et de -6% en 2023 en moyenne, sur un réseau de parcelles sans hernie), mais ce n’est pas toujours le cas. Le gain de rendement du mélange par rapport au colza résistant seul est aussi difficile à prédire (variabilité inter-annuelle, phénomène de compensation selon le type de sol…). Bon à savoir : un mélange de variétés R+S peut augmenter l’inoculum dans le sol, mais aucun élément ne permet de dire si cela va favoriser ou limiter l’apparition de pathotypes contournants. Ainsi avant de réaliser un mélange, il est important de prendre en compte les différentes contraintes de production et de leur importance. |
Associer les pratiques agronomiques : vos alliées de fond
Pour réduire le potentiel infectieux de la parcelle, on évite le retour fréquent de crucifères (en culture principale ou intermédiaire comme les CIPAN). Le désherbage de la parcelle doit être soigné, notamment si la flore adventice est composée de crucifères. Les repousses de colzas doivent être détruites.
Les sols acides créent des conditions favorables au développement de la maladie. Si le pH de la parcelle est inférieur à 7,2, réaliser un chaulage.
En cas de sols hydromorphes, mettre en place du drainage pour éviter l’accumulation de l’eau dans la parcelle.
Prévention, des réflexes à adopter
En cas de suspicion de hernie dans la parcelle, notamment en sol acide et hydromorphe et dans des régions où la présence de hernie est confirmée, il est possible un réaliser dépistage. Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie.
En savoir + : Réussir un colza sous pression de hernie
On veille à éviter les contaminations entre parcelles (transport de sols, équipements, fumier, etc.)
Enfin, on n’hésite pas à saisir l’enquête en ligne « hernie des crucifères » pour nous aider à lutter collectivement contre cette maladie : Déclarer en ligne une parcelle avec de la hernie
Comportement des variétés de colza face à l'orobanche rameuse - Résultats 2025
Terres Inovia a maintenu son réseau avec 4 essais variétés sur le territoire impacté par l’orobanche rameuse. Avec des années qui ne se ressemblent pas, le parasite était au rendez-vous cette année, avec des émergences plus échelonnées. Retrouvez les résultats d'évaluation du comportement des variétés en pression orobanche rameuse.
Le cycle de l’orobanche rameuse
Le cycle de l’orobanche rameuse est réalisé en deux phases : une souterraine avec des accroches sur le système racinaire du colza dès l’automne, puis une aérienne avec émergence des hampes florales de la plante parasite au printemps. Ces hampes vont produire des graines pour se multiplier et se disséminer. La nuisibilité va dépendre notamment du génotype de colza, du degré d’infestation, de la précocité/cinétique d’attaque et des conditions environnementales. La flore microbienne dans le sol peut aussi participer à l’interaction entre le colza et l’orobanche.
Cette année, les conditions ont été mitigées pour le développement de l’orobanche sur le territoire, avec des dynamiques d’accroches parfois observées dès l’automne sur certains essais avec un impact sur le témoin sensible dès la sortie hiver qui s’est poursuivi tout le long de la campagne. De nouvelles fixations semblent avoir lieu également au printemps, plus tardivement, expliquant sur certains lieux la présence d’orobanche plus « chétive » sur des variétés à bon comportement. Encore cette année, des orobanches nécrosées ont été observées sur certaines parcelles, probablement en lien avec les conditions pluvieuses automnales/hivernales.
Des inconnues persistent toujours sur la dynamique du parasitisme car pour des secteurs très proches, l’orobanche s’est comportée différemment comme observé sur notre réseau d’essais.
| Pensez à renseigner l’enquête de surveillance en ligne (zoom à l’échelle communale uniquement, coordonnées GPS de la parcelle confidentielles) pour nous aider à identifier les nouveaux secteurs et lutter contre l’orobanche rameuse. La Vienne est concernée par de fortes attaques sur de nouvelles parcelles : merci de renseigner l’enquête. |
Les dispositifs d’évaluation
Pour évaluer les différences de comportement entre variétés de colza, Terres Inovia a mis en place un réseau composé cette année de 4 essais répartis sur le territoire impacté par l’orobanche rameuse :
- Fontenay-le-Comte (85), essai visité le 6 juin, en collaboration avec la CRA PDL (Territoire Vendée Sud),
- Essouvert au nord de Saint-Jean-d’Angély (17), en collaboration avec LG Semences,
- Villiers-en-Plaine (79), en collaboration avec LG Semences,
- Sainte-Ouenne (79),
Dans chaque dispositif, le témoin sensible est régulièrement répété pour appréhender la pression de l’infestation et son éventuelle hétérogénéité.
Fontenay-le-Comte, est le seul site, où l’infestation et l’impact observés en fin de cycle se sont révélés suffisants pour évaluer les performances variétales.
Le suivi des essais
Pour évaluer le comportement variétal du colza face à l’orobanche rameuse, plusieurs critères sont pris en compte : le nombre de hampes florales de la plante parasite présentes au pied du colza, mais aussi l’impact sur la vigueur du colza.
Dès l’automne, les premières accroches de l’orobanche ont été observées sur le témoin sensible, notamment sur les sites de Fontenay-le-Comte et Sainte-Ouenne (rares accroches qui n’ont pas été plus loin). Sur le site de Fontenay-le-Comte, un premier effet négatif sur la vigueur du colza a été constaté dès l’entrée en hiver. Les premières émergences d’orobanche, limitées à ce même site, ont été notées vers la mi-avril.
Des notations régulières ont ensuite été conduites de mai à juin. Les résultats soulignent un impact très fort de la plante parasite sur le témoin sensible, dès les stades souterrains, avant même l’émergence des hampes florales. Fait notable : le nombre d’orobanches effectivement émergées sur le témoin sensible s’est avéré inférieur aux attentes dans un 1er temps, en raison d’un phénomène de nécrose ayant conduit à la mort des plantes parasites avant leur floraison.
Une seconde vague d’infestation semble avoir eu lieu au printemps touchant toutes les variétés. Cela pourrait expliquer la présence tardive de hampes florales d’orobanches chétives, notamment sur certaines variétés à bon comportement. Chez ces dernières, le système racinaire bien encore présent et les réserves nutritives plus importantes auraient permis à l’orobanche de se fixer et de compléter son cycle. À l’inverse, les variétés sensibles, déjà affaiblies (les plantes avaient parfois disparu !), semblaient moins propices à une nouvelle vague d’infestation (moins de ressources pour l’orobanche).
La pression d’orobanche s’est révélée plus marquée qu’en 2024. À la dernière date de notation, le témoin sensible affichait une note de gravité moyenne de 8,8 sur 9 (échelle de présence d’orobanche aux pieds du colza). En comparaison, ce même témoin avait été noté entre 6 et 6,9 en 2024.
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Photo 1 & 2 : Observations fin mai à Fontenay-le-Comte (85) ; à gauche, hampes florales aux pieds du colza sur une variété de colza ; à droite le témoin sensible fortement impacté par l’orobanche, entouré de 2 variétés de colza à bon comportement.
Résultats d'évaluation du comportement des variétés en 2025 en situation de pression orobanche rameuse
Les résultats ne constituent qu’une évaluation comparative. Ils doivent être interprétés avec prudence notamment en raison de la variation interannuelle de comportement pour certaines variétés.
La classification repose sur l’importance du parasitisme aux pieds des variétés de colza et sur les notations de vigueur qui permettent également de moduler notre classification. Les notations présentées en 2025 sont obtenues sur un site en situation d’infestation forte, avec des phénomènes de nécrose sur l’orobanche et potentiellement 2 vagues d’infestation. Cette dynamique d’infestation particulière cette année peut entrainer un biais dans l’évaluation variétale en particulier pour les variétés testées une 1ère fois.
Des ajustements ont pu être réalisées grâce aux précieuses observations menées sur 3 essais conduits par nos partenaires : Oxagri - Sèvre et belle (79) et Soufflet Agriculture (17 et 85).
Ils nous ont permis de valoriser leurs dispositifs d’évaluation variétale et nous les remercions.
Merci aux partenaires et semenciers pour les visites communes sur leurs sites. Le partage est essentiel pour réaliser un classement au plus juste et accessible aux colzaiculteurs de la région.
*à confirmer : résultat incertain soit au regard de l’année en cours soit au regard des résultats interannuels.
Photo 3 : Visite de l’essai localisé à Fontenay-le-Comte (85), le 6 juin 2025. 28 personnes étaient au rendez-vous.
En complément
► Enquête de surveillance orobanche rameuse : participer et visualiser les zones à risque
► Classement des variétés de colza commercialisées vis-à-vis de l'orobanche rameuse (2006 à 2025)
► Réussir un colza sous pression orobanche
► En savoir plus sur l’orobanche rameuse
► Orobanche : des interactions entre l’hôte, le parasite et le sol, Phytoma n°765, juin-juillet 2023, Valérie VIDRIL
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Ingénieur Régional de Développement Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Céline Motard - Responsable adjointe variétés
Christophe Jestin - Chargé d'études spécialiste orobanches
EGES - Bilan énergie et gaz à effet de serre
ARVALIS-Institut du végétal, Terres Inovia et l'ITB vous proposent l'outil EGES® pour évaluer les performances énergie et effet de serre de vos rotations.
A partir de la saisie de votre itinéraire technique, l'outil calcule les bilans suivants :
- Émissions de gaz à effet de serre par poste et par opération culturale
- Solde énergétique : énergie produite et consommée sur la rotation
EGES® vous apporte aussi des éléments de comparaison :
- Comparaison possible avec des références ou entre différentes rotations
- Plusieurs unités pour changer de points de vue
Une méthodologie validée par les instituts techniques
- EGES® se base sur la méthode d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) intègrant :
- les impacts directs de la conduite des cultures,
- les impacts liés à la production des intrants et des énergies finales (gazole, électricité, gaz, etc.) mobilisés.
Pour se faire, EGES® s’appuie sur des références récentes et adaptées au contexte de production agricole français.
Suite au Grenelle de l’environnement, la France veut concilier développement économique, réduction des émissions de gaz à effet de serre et économie d’énergie.
Bien qu’elle consomme à peine plus de 4 % de l’énergie nationale (source : ADEME), l’agriculture a un rôle important à jouer !
N-Pilot (Boréalis LAT)
L’utilisation du N-Pilot® sur la culture du colza vous permet d’estimer la biomasse sortie hiver par une simple mesure dans la parcelle.
Grâce au N-Pilot® proposé par Borealis L.A.T, il n’est plus nécessaire de faire une pesée manuelle de la biomasse. Développé en collaboration avec Terres Inovia pour la culture du colza, l’outil intègre la Réglette azote colza® permettant un conseil direct de dose totale en sortie hiver.
En mesurant la réflectance du couvert végétal ajusté par la hauteur de végétation, le N-Pilot® détermine avec précision la biomasse réelle de vos colzas.
Une mesure du N-Pilot® se réalise en 20 secondes tout en se déplaçant dans la parcelle. L’utilisation possède l’autonomie d’effectuer autant de mesures que nécessaires dans la parcelle.
L'outil a été validé sur 94 essais du réseau Terres Inovia, avec un très bon niveau de précision et de fiabilité.
R-sim - Risque de résistance
Un simulateur pour évaluer le risque d'apparition de résistances selon ses pratiques herbicides.
Terres Inovia, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA proposent l'outil en ligne R-sim, qui permet d'évaluer le risque d'apparition d'adventices résistantes selon les pratiques herbicides envisagées sur la parcelle.
Mode d'emploi
Après avoir choisi une rotation parmi les 9 proposées, et une à trois adventices présentes dans la parcelle, l'utilisateur saisit les pratiques herbicides pour chaque culture et quelques données de pratiques agronomiques.
En résultat R-sim fournit un niveau de risque pour chaque culture, et globalement pour la rotation. Il indique également si les pratiques agronomiques augmentent ce risque ou au contraire le diminuent.
Enfin, R-sim propose des stratégies herbicides pour chaque rotation, permettant de limiter le risque d'apparition d'adventices résistantesR-sim est aussi l’OAD (outil d’aide à la décision) du plan d’accompagnement des variétés tolérantes aux herbicides (VTH, variétés colza ou tournesol Clearfield® et tournesol ExpressSun) qui réunit les signataires de la charte : Instituts techniques, Coop de France, Fédération nationale du négoce, UFS (semenciers) et UIPP (industriels de la protection des plantes). Il répond à deux objectifs : appuyer le conseil à la vente de ses variétés afin d’évaluer le risque et alimenter un suivi des pratiques (enregistrement pour enquête sur un compte utilisateur) afin d’évaluer si l’utilisation de ces variétés est un facteur d’augmentation du risque.
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