Optimisation de la trituration et de l’extraction mécanique des graines oléo protéagineuses
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Découvrez toutes les formations en grandes cultures proposées par Arvalis et Terres Inovia.
Approfondissez votre maîtrise des procédés de trituration et de l'extraction mécanique des graines oléo protéagineuses.
Cette formation vous permettra d'analyser finement les impacts des paramètres de procédés sur la composition chimique des huiles (acides gras, phospholipides, indésirables) et sur la qualité nutritionnelle des tourteaux (digestibilité, facteurs antinutritionnels). Elle intègre les dernières avancées en extraction mécanique et propose une approche appliquée pour optimiser les performances de déshuilage et répondre aux exigences techniques des filières industrielles.
Au programme :
Jour 1 : Fondamentaux et pratiques de l'extraction mécanique des graines oléagineuses
- La Chimie des huiles : acides gras, les triglycérides, les phospholipides, les stérols et phytostérols, les cires. Propriétés, risques d'altération
- Généralité sur les graines & décorticage avec un focus tournesol : décorticage, variabilité de la qualité des huiles liées aux conditions de culture et aux variétés
- Mécanique de l'extraction : compression, filtration, viscosité, géométrie des presses
- Visite atelier : étude de presse, outils d'analyse, cas pratique
- Retours d'expérience & étude de cas
Jour 2 : Traitements thermiques, qualité des produits et optimisation industrielle
- Mécanique de la cuisson
- Importance de la cuisson
- Traitements thermiques & Qualité de l'huile et des tourteaux
- Retours d'expérience & étude de cas
- Outils d‘optimisation du procédé
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier les principales caractéristiques chimiques et nutritionnelles des huiles issues des graines oléagineuses
- Analyser les effets des procédés de trituration sur la qualité des huiles et des tourteaux
- Expliquer le fonctionnement des procédés d'extraction mécanique et leurs paramètres critiques
- Évaluer l'adéquation des produits transformés aux besoins des utilisateurs finaux (nutrition animale, industrie)
- Utiliser des outils numériques pour simuler, prévoir et optimiser les performances de production
Apports théoriques et techniques en salle : présentations détaillées des fondamentaux (chimie des huiles, mécanismes d'extraction, paramètres critiques), illustrées par des schémas et données scientifiques.
Études de cas concrets et retours d'expérience : analyse de situations industrielles réelles, partage de bonnes pratiques et discussion des solutions.
Visite d'atelier pratique : observation des équipements (presses, outils d'analyse), démonstration des procédés, manipulation des paramètres et analyse des résultats en temps réel.
Échanges interactifs : sessions de questions-réponses, quiz pour valider les acquis, débats entre participants et formateur.
Supports d'exposés remises aux participants : documents papier ou numériques : présentations, schémas, données clés, bibliographie.
Outils numériques d'optimisation : utilisation de logiciels (Excel, solveur) pour simuler et optimiser les procédés.
Cas pratiques : mise en situation sur des problèmes industriels, analyse collective des solutions.
Visite atelier : possibilité de faire une demi-journée d'atelier pour voir les effets des paramètres pilotables sur les performances de déshuilage.
Responsables techniques, opérateurs ou responsables d'unités de trituration, professionnels de la transformation agro-industrielle, ingénieurs R&D, techniciens procédés. Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnementPour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/3r5dg5tsgb2wc7dcgrgAqns5krxvAA5A3vAvql5v4zrts86jlj62q9ty48lf2mty3qxx4pj5hj6A4rrwmnmxql6t48Ag3ztAfnhx4mdygb52cpj8 2 Jours Patrick CARRE 48 Inter-entreprise et intra-entrepriseLes bases de la culture du colza
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Le colza évolue, vos connaissances aussi !
Avec l'évolution rapide des variétés, des itinéraires techniques et des outils d'aide à la décision, cette formation propose une mise à jour complète pour optimiser la culture du colza. Que vous soyez technicien expérimenté ou débutant, vous découvrirez les clés de la réussite : innovations génétiques, leviers agronomiques performants et repères pour prendre les bonnes décisions à chaque étape de la campagne.
Programme de la journée :
- Schéma d'élaboration du rendement et composantes du rendement
- Influence des différentes techniques culturales
- Résultats d'essais et d'enquêtes
- Principales décisions en culture et règles de décision
A l'issue de la formation, les participants seront capables :
- Identifier les composantes du rendement du colza et leur mode d'élaboration
- Analyser l'impact des pratiques culturales sur les performances de la culture
- Sélectionner les variétés et intrants les plus adaptés à leurs conditions pédoclimatiques et aux objectifs de production
- Adapter les itinéraires techniques en fonction des stades de développement et des conditions rencontrées
- Prendre des décisions éclairées tout au long de la campagne, basées sur des données technico-économiques et agronomiques
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, Alternance entre apports théoriques et retours d'expériences terrain
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remisés aux participants.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience et débats entre participants et formateurs
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
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Aucun 480€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m8h2g66skn8g5r5fm8ctm5ck3fcxc6k5fnwvA8kAnm5w2mttjj6Awmsnnjx2k9ckmr2xgpj5h36w2tdskfsd4zcy3rvh4vzqkntds9cwnbwfcpj8 1 Jour 40 Inter-entreprise et intra-entrepriseCOLZA’Live : Comprendre la conduite de la culture du colza en 7 séquences
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Que vous soyez débutant ou souhaitiez actualiser vos connaissances, la formation COLZA Live vous offre une compréhension complète de la culture du colza. Grâce à 7 séquences courtes et interactives, animées par des experts, vous pourrez acquérir les compétences essentielles pour optimiser vos pratiques agricoles, le tout en format digital.
Séquence 1 : Présentation de la culture et implantation
- Contexte global de la culture du colza et enjeux agricoles associés
- Identification des étapes du cycle cultural du colza et des stades phénologiques.
- Les enjeux de l'implantation du colza, les bénéfices d'un colza robuste et les états clés à obtenir, les clés pour choisir les techniques d'implantation optimales en fonction du contexte
Séquence 2 : Fertilisation
- Spécificités du colza vis-à-vis de l'alimentation azotée
- Calcul de la dose d'azote à apporter au printemps (Réglette azote colza®) et choix de la stratégie de fractionnement
- Raisonnement de la fertilisation phosphatée, potassique et soufrée
- Les besoins du colza en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 3 : Ravageurs de printemps
- Présentation des différents ravageurs de printemps : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion
- Présentation des mesures préventives (leviers agronomiques) pour limiter l'impact des ravageurs
- Nuisibilité, estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la Décision et des règles de décision) et prise de décision
- Choix des insecticides
- Perspectives de solutions de biocontrôle
- Présentation des principaux ennemis naturels.
Séquence 4 : Maladies de printemps
- Rappel des principales maladies de printemps Sclérotinia, Oïdium, Alternaria, Mycosphaerella, Phoma ...
- Étude du cycle biologique et de la nuisibilité de ces maladies.
- Méthodes de lutte disponibles dans le cadre d'une protection intégrée des cultures.
Séquence 5 : Désherbage
- Description des principaux leviers de lutte agronomiques
- Elaboration des stratégies de lutte herbicides adaptées à la flore adventice.
- Maitrise des graminées : Ray-Grass & Vulpin
- Présentations des moyens de lutte mécaniques et des stratégies de désherbage mixte
Séquence 6 : Récolte et Composantes de rendements et aspect écophysiologiques
- Stratégies visant à limiter les pertes lors de la récolte.
- Présentation de la technique de l'andainage pour optimiser la récolte du colza.
- Explication des rendements de l'année : composantes de rendement du colza et facteurs favorables.
Séquence 7 : Ravageurs d'automne
- Présentation des différents ravageurs d'automne : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion.
- Les mesures préventives : leviers à mobiliser en amont pour limiter le risque en cours de campagne.
- Nuisibilité et estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la décision et des règles de décision).
- Choix des insecticides et anti limaces.
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre et maîtriser les techniques de culture du colza
- Prendre des décisions éclairées pour optimiser la culture
- Évaluer la réussite de la culture du colza
- Optimiser l'implantation du colza
- Appliquer des stratégies de désherbage efficaces
- Gérer les ravageurs d'automne et de printemps
- Optimiser la fertilisation du colza
- Lutter contre les maladies de printemps
- Minimiser les pertes à la récolte
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations, documents techniques, propositions d'OAD
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
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Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/jzmc9vtrj7yx25d3mmxwqv6vfnjf1mkqmr6Amztbmvrw2552nbvAmqtt4vl254lnnq6Acpj5hjh247kqjyzx3wbwkjwxszsbf8sgg9l3j37Acpj8 7 Jours 28 Inter-entreprise et intra-entrepriseComment gérer la fertilisation minérale du colza et du tournesol ?
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Optimisez la fertilisation minérale du colza et du tournesol !
Cette formation vous permettra de mieux connaître les besoins nutritionnels de ces cultures, de raisonner vos apports en fertilisants et d'utiliser les bons outils d'aide à la décision. Une journée pour intégrer la fertilisation dans une gestion durable et performante, en phase avec les enjeux agro-environnementaux.
Au programme :
- Rappels sur les fonctions des éléments minéraux (N, P, K, S, oligo-éléments) dans la croissance du colza et du tournesol
- Spécificités nutritionnelles de chaque culture
- Principes de décision pour la fertilisation : raisonnement des apports, calendrier d'intervention
- Méthodes de calcul des doses d'éléments fertilisants et facteurs de variabilité à prendre en compte
- Présentation d'outils d'aide à la décision pour le pilotage de la fertilisation azotée
- Intégration de la fertilisation dans une stratégie de protection intégrée des cultures
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier les besoins nutritionnels spécifiques du colza et du tournesol
- Appliquer les règles de décision pour la fertilisation minérale des cultures
- Mobiliser des outils d'aide à la décision pour adapter les apports en fertilisants aux besoins réels
- Intégrer la fertilisation dans une approche de gestion intégrée de la culture, notamment dans une perspective agro-environnementale
Format présentiel (1 jour)
-
Apports techniques en salle : rappels agronomiques, méthodes de calcul, outils de décision.
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Échanges : discussions autour des retours d'expérience terrain.
Méthodes actives : Exposés, échanges interactifs, études de cas, auto-évaluation des connaissances.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, test d'auto-positionnement, enquête individuelle de satisfaction.
Supports théoriques : Présentations, exposés en salle, supports pédagogiques remis aux participants.
Outils de pilotage : Introduction et utilisation d'outils d'aide à la décision pour ajuster les apports azotés.
Études de cas : Exercices de raisonnement de la fertilisation en fonction de contextes réels.
Échanges de pratiques : Partages d'expérience entre participants et formateur, discussion sur les enjeux agro-environnementaux.
Techniciens du développement, acteurs des organismes économiques de l'agrofourniture et de la distribution, enseignants, agriculteurs. Quiz, questions-réponses, test d'auto-positionnement, enquête individuelle de satisfaction.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 480€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/pfmv48dh3n7wks5An8lf2l6lgvgg2z5lpjqtgl62pb7xAr6cmryhmmsw4ntgqAjwn88d3pj5hjbAs9lrfmxw2l6m4rrhkm5ln35wsvrs3rAw4pj8 1 Jour Emile LEREBOUR 26 Inter-entreprise et intra-entrepriseUne délégation de producteurs chiliens sur le site de Terres Inovia à En Crambade
Début octobre, l'institut a accueilli des agriculteurs sud-américains pour une visite d'acquisition de références sur la culture du colza. Le début d'une collaboration transatlantique.
Crédit : Terres Inovia.
Terres Inovia a récemment été sollicité par un groupe de producteurs chiliens en quête d'informations sur la culture du colza. A En Crambade (31), les agriculteurs venus accompagnés d'un ingénieur agronome local et d'une traductrice, les agriculteurs ont pu avoir des échanges avec l'équipe d'experts de l'institut.
11 000 km, et pourtant...
En effet, les conditions pédoclimatiques (notamment les sols argileux) sur le site de Haute-Garonne présentes des similitudes avec celles au sud de Santiago, à quelque 11 000 km, où les producteurs chiliens sont installés.
"Nous les avons reçus sur le terrain pour une demi-journée afin de leur montrer la station, les essais, de leur présenter les références techniques puisqu'ils étaient intéressés par l'itinéraire technique du colza ainsi que le cycle cultural", résume Quentin Lambert, ingénieur régional de développement Centre-Est Occitanie pour Terres Inovia.
Plus de diversification
Comme dans le Sud-Ouest où le colza est peu présent, les agriculteurs au sud de Santiago ne cultivent pas l'oléagineux. L'objectif des visiteurs était donc d'acquérir suffisamment de connaissances pour diversifier leurs rotations.
Après des échanges constructifs et une première idée de webinaire, la collaboration transatlantique s'oriente davantage vers une formation in situ au printemps 2026. Manténganse al tanto !
Contact : Quentin Lambert, q.lambert@terresinovia.fr
En savoir plus sur le Mycosphaerella du colza
Agent pathogène et hôte
Mycosphaerella brassicola (Duby) Lindau, agent pathogène responsable de la mycosphaerellose, est un ascomycète homothallique. Mycosphaerella a été décrit pour la première fois en France en 1826. Depuis, cet agent pathogène a été observée dans tous les autres pays d'Europe occidentale causant également des pertes de rendement dans des pays au climat principalement tempéré et humide, comme la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Pérou et l'Equateur. Le champignon a été le plus souvent signalé sur chou-fleur et chou, mais il peut attaquer de nombreuses espèces de Brassica, y compris le colza oléagineux (Brassica napus L. ssp. oleifera).
Symptômes
Les premiers symptômes seront observés sur les feuilles situées en parties basses du colza. Cette maladie se manifeste sous la forme de taches brunes, portant de très nombreuses petites fructifications noires (pycnide et périthèces), entourées d’un halo jaune assez marqué. Ces fructifications ne sont pas réparties de manière homogène dans les taches, en effet, celles-ci forment une alternance de zone avec une présence dense (anneau foncé) et peu abondante (anneau clair) de pycnides et périthèces.
Sur la tige, Mycosphaerella entraine la formation de taches ovales gris foncé, possédant un centre plus clair. Enfin sur siliques, les symptômes se manifestent sous la forme de taches brunes/grises, arrondies, pouvant devenir coalescente en cas de forte attaque, couvertes de fructifications denses plus ou moins arrangées en cernes concentriques.
Importance
En France, l'occurrence et la sévérité de cette maladie ont augmenté depuis le milieu des années 2000. En Bretagne et en Poitou-Charentes, Mycosphaerella est aujourd'hui la première maladie du colza, avant Sclérotinia. Cette maladie peut entraîner une perte de rendement de 0,2 t/ha à 0,7 t/ha en fonction de l'intensité de la maladie. Néanmoins, les pertes peuvent être beaucoup plus élevés si la maladie touche les siliques, en moyenne 2 à 4 q/ha mais pouvant atteindre 10 q/ha en cas de forte attaque. Cette perte est directement liée à une diminution de l'activité photosynthétique des gousses, ce qui affecte le poids de mille grains. Quelques questions subsistent quant à l'impact précoce sur l'activité photosynthétique des feuilles.
Des feuilles infectées en hiver ne veulent pas dire que la maladie se développera au printemps, mais cela reste à surveiller, en effet cette maladie est virulente et peu se développer rapidement, en passant directement des feuilles aux siliques, sans passé par la tige, si les conditions climatiques sont favorables. Sa progression est donc difficile à appréhender.
L’année 2024 a connu une explosion de la maladie sur le territoire, des régions jusqu’alors épargnée se sont vues fortement attaquée par Mycosphaerella. Dans de nombreux cas, la maladie s’est développée sur les siliques, ce qui n’avait jamais été vu dans certaines régions. Les conditions météorologiques très pluvieuses et douces du printemps 2024 ont été idéales pour le développement de la maladie ce qui peut expliquer la fréquence du Mycosphaerella cette année-là.
Cycle de vie
En général, la maladie provient de débris végétaux infectés dans et sur le sol, ou de cultures matures infectées qui poussent à proximité de cultures plus jeunes. Néanmoins, cette maladie peut également provenir de semences contaminées. Lorsque les températures sont supérieures à 0°C, les périthèces se trouvant sur la débris végétaux, stimulés par la pluie pendant 24-48h, vont expulser des ascospores (spores sexuées) qui seront disséminées par le vent. Les premières infections se produisent pendant l’hiver et touche les feuilles basses du colza. Environ 3 semaines après l’infection, si les conditions environnementales ont été suffisamment humide, les pycnides et périthèces vont se développer sur la feuille et former des lésions concentriques, alternant des zones sombres et claires, caractéristiques de la maladie. Les périthèces présents sur les feuilles vont émettre des ascospores qui, se déplaçant sous l’effet du vent, vont permettre la propagation de la maladie sur la tige, puis parfois sur les siliques. A la fin de la saison, les débris de culture contaminés vont se retrouvez sur de sol et le cycle pourra ainsi recommencer.
Facteurs favorables
Une haute humidité (90%) sur feuille pendant 3-4 jours successifs et des températures entre 5-20°c, sont les conditions nécessaires à une infection réussie du champignon. Mycosphaerella est une maladie des d’automnes/hivers doux et humides, c’est pourquoi elle se développe principalement dans l’Ouest de la France, sur la façade océanique.
Certaines pratiques agronomiques peuvent également avoir un impact sur le développement de Mycosphaerella. Laisser les débris de culture en surface ainsi que les rotations courtes avec le colza ou d’autres brassicacées sont des facteurs qui favorisent la maladie. L’utilisation de semences de ferme issues de parcelles contaminée peut aussi jouer un rôle favorable dans le développement cette maladie.
Leviers de lutte
La gestion de Mycosphaerella passe par une protection intégrée où tous les leviers de lutte doivent être raisonnés à la parcelle, dans la rotation, et pour le long terme.
A ce jour, il n’existe pas de variétés résistantes vis-à-vis de cet agent pathogène, le recours à un levier génétique n’est donc pas possible.
D’un point de vue agronomique, l’enfouissement des résidus de culture, la rotation, ainsi que l’utilisation de semences certifiées, sont des leviers qui peuvent permettre de lutter contre Mycosphaerella. Néanmoins, ces leviers se révèlent peu efficients.
La gestion de cette maladie se fait surtout via l’intervention de fongicides contre le sclérotinia au stade G1 du colza. Cependant, l’année 2024 a connue de fortes attaques qui n’ont pas été contenues via le traitement sclérotinia G1, il convient donc de réévaluer le choix de la stratégie de traitement à appliquer ainsi que les solutions (substance active).
Gestion en post-levée des dicotylédones : Des solutions efficientes à adapter à la flore présente
Les pluies de ce début de campagne, réparties entre la fin-août et la mi-septembre, ont quelque peu perturbé les semis, aboutissant à des écarts de dates d’implantation et donc de stade entre les parcelles de colza. Malgré cela, il est aujourd’hui temps de repérer la présence de dicotylédones pour décider d’une éventuelle intervention pour la majorité d’entre-elles.
De nombreuses solutions sont aujourd’hui disponibles pour contrôler les dicotylédones en post-levée. Appliqués seuls, en séquence ou en association, ces produits permettent de maîtriser efficacement la majeure partie des adventices fréquemment présentes dans les soles de colza. Tout l’enjeu à présent est de bien maîtriser le spectre d’efficacité et le mode d’action de chacun d’entre eux afin d’optimiser les interventions, que ce soit en termes de choix de produit(s), de dose(s) et de positionnement(s).
MOZZAR / BELKAR : pour viser un spectre large de dicotylédones
Ce produit est également applicable plus tardivement, en association avec une spécialité à base de propyzamide (IELO, KERB FLO, etc.), tout en gardant une efficacité sur alchémille, lamier, coquelicot, chardon-marie, fumeterre, gaillet, géraniums en pression faible à moyenne. En revanche, l'efficacité peut décroître sur capselle, véronique, laiteron, sisymbre, bleuet, matricaire et mercuriale si le stade est déjà bien avancé.
Attention, le mode d’action de ce produit est uniquement foliaire. Il ne peut donc s’employer que sur des adventices levées et atteignables par la pulvérisation. Il conviendra donc d’éviter d’intervenir sur des colzas très couvrant, afin d’éviter les effets « parapluie », et reporter l’application au retour des premiers froids, sur une culture plus éclaircie. De plus, ce produit n’est pas sélectif des légumineuses dans les parcelles de colza associées. Il conviendra alors de retarder son utilisation en entrée d’hiver, période où la plante compagne est habituellement détruite.
LADIVA ou pack MIZIS (MIZIK + NERIS) : pour élargir le spectre de MOZZAR
En complément de l’Halauxifène-méthyl présente dans le MOZZAR (ou MIZIK), l’Aminopyralide, contenue seule dans le NERIS ou associée au MOZZAR dans le LADIVA, renforce la persistance d’action et l’efficacité sur pensées et composées (matricaires, laiterons, séneçons, chrysanthèmes des moissons, etc.). Ces produits sont à positionner idéalement autour du stade 4 feuilles du colza, en une seule application non-fractionnable.
En plus des informations précédentes, voici quelques compléments à connaître sur ces solutions :
- Les produits sont compatibles avec de nombreux insecticides ou antigraminées foliaires associés avec une huile végétale de type ACTIROB. Ne pas mélanger avec les fongicides/régulateurs.
- En application tardive (au-delà du 10 novembre) de MOZZAR, LADIVA ou du pack MIZIS, le mélange avec un produit type KERB FLO est possible avec adjuvant non-ionique de type PHYDEAL, PIXIES, GONDOR, SILWET, etc. LADIVA existe aussi en pack LADIVA FLO (LADIVA + KERB FLO)
Des solutions davantage spécifiques pour lutter contre une flore plus ciblée
Le recours à d'autres produits peut s'envisager, seul ou en complément des spécialités mentionnées précédemment, pour cibler certaines flores en particulier. Par soucis de sélectivité vis-à-vis du colza, le respect du stade d'application et des conditions d'emploi de ces produits est important.
- FOX 1 L/ha est un herbicide de contact positionnable à 4-5 feuilles du colza, impérativement sur feuillage sec pour des raisons de sélectivité. Employé en complément d’autres produits, il peut apporter un gain d’efficacité sur jeunes mercuriales, chénopodes, lamiers, pourpier, sisymbres, véroniques, ainsi que sur jeunes pensées, morelles, ravenelles ou coquelicots. Il est sélectif des principales légumineuses associées au colza si ces dernières sont bien développées.
- CALLISTO 0,15 L/ha est applicable à partir de 6 feuilles sur des colzas en bon état végétatif et légèrement endurcis (après les premiers froids, mi-octobre ou petites gelées matinales, maximales inférieures à 15-18°C). Il permet de lutter seul contre les crucifères adventices du colza (sanve, moutardes et calépine) ou en association avec du CENT 7 à 0,2 l/ha contre ravenelle, barbarée, sisymbre, et repousses de betterave. Son utilisation est renouvelable 2 à 3 semaines plus tard pour les plus fortes infestations. Il détruit les légumineuses associées au colza.
- IELO / YAGO / BIWIX 1,5 L/ha est efficace sur graminées, bleuets, chardons, matricaires, laiterons, séneçons, coquelicots et dans une moindre mesure sur pensées et véroniques. Il a une légère action contre géranium disséqué. Ce produit détruit les légumineuses associées au colza. Un sol froid et de la pluie après l’application sont nécessaires pour optimiser l’efficacité de la propyzamide.
Quelques trous dans la raquette…
Certaines flores restent toutefois très complexes pour ne pas dire impossibles à contrôler avec les produits de post-levée en colza : citons par exemple les renouées (persicaires, des oiseaux, liseron), rumex, liserons ou encore morelles et amarantes très développées.
Attention aux conditions d’application
Les conditions météorologiques actuelles (début octobre) se caractérisent par des matinées fraiches, humides et des milieux de journées chauds et secs, avec des amplitudes thermiques parfois importantes. Afin de maximiser l’efficacité des solutions présentées précédemment, il est important de se référer aux préconisations d’usage mentionnées sur l’étiquetage de chaque produit afin de positionner au mieux ses interventions. Voici quelques repères simples à connaître pour les produits mentionnés précédemment :
| Produits | Stade d’application | Conditions d’applications | Période en journée |
|
MOZZAR/NERIS LADIVA |
A partir de 4 feuilles jusqu’à stade « rosette » | Hygrométrie > 80% Températures comprises entre 12 et 20°C au moment de l’application Amplitudes thermiques <15°C |
04h00 à 09h00 du matin |
| CALLISTO | A partir de 6 feuilles jusqu’à stade « rosette » | Colza en bon état végétatif et légèrement endurcis Hygrométrie > 80% Températures comprises entre 5 et 14°C Amplitudes thermiques < 15°C |
04h00 à 09h00 du matin |
| FOX | A 4-6 feuilles pour un bon compromis efficacité/bonne sélectivité | Feuillage sec (sélectivité) Bon état végétatif Hygrométrie > 80% Températures comprises entre 4 et 14°C au moment de l’application |
Dans la nuit, avant tombée de la rosée ! |
Pour aller plus loin
► Conditions d'application des herbicides
► Tableau d'efficacité des herbicides en colza (Juillet 2025)
► Consultez l'outil 'Mélange des produits phytosanitaires'
Votre contact en région
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) – Centre et Est Occitanie
- Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) – Sud Nouvelle-Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
- Alexandra Denoyelle - Auvergne-Rhône-Alpes, PACA
Colza : limiter l'impact des repousses de céréales
La présence de petits grains à la récolte des céréales l’été dernier a favorisé la présence de repousses dans les colzas. Si elles ont bien été maîtrisées dans les premiers colzas semés, la décision d’intervenir ou non se pose encore pour les parcelles implantées plus tardivement. Il est important d’évaluer et de prendre en compte le risque rapidement pour éviter une concurrence préjudiciable.
Les repousses de céréales deviennent préjudiciables à partir de 5-10 pieds/m²
Le pouvoir concurrentiel des repousses de céréales vis-à-vis des colzas augmente avec leur densité, et peut se traduire par une diminution du gain de biomasse de la culture à l’automne, limitant sa robustesse, et par extension des pertes de rendement. C’est notamment le cas pour les repousses d’orge d’hiver, davantage préjudiciables que celles du blé.
Pour favoriser une bonne implantation des colzas, une intervention spécifique peut être généralement déclenchée à partir de 5-10 pieds/m² présents en parcelle.
Adapter le positionnement et le choix de produit au salissement de la parcelle
En présence de repousses uniquement, et en cas de concurrence précoce et intense, il est nécessaire d’intervenir rapidement avec des solutions antigraminées foliaires, de préférence de la famille des « Fop » (Cf. tableau ci-dessous). Elles ont l’avantage d’être peu onéreuses et efficaces, contrairement aux herbicides à mode d’action racinaire employés en pré-levée ou post-levée précoce qui n’ont pas ou peu d’effet sur les repousses.
| Produit type fop (liste non exhaustive) |
Dose/ha (dose la plus faible : repousses de céréales avant tallage - dose la plus élevée : ray-grass, vulpin) |
|
Spécialités à base de quizalofop-P-éthyl 50 g/l |
0,6 à 1,2 l/ha + huile 1 l/ha |
| Spécialités à base de fluazifop-P-butyl 125 g/l (FUSILADE MAX…) |
0,75 à 1 l/ha |
| Spécialités à base de propaquizafop 100 g/l (AGIL, AMBITION...) |
0,4 à 0,8 l/ha + huile 1 l/ha |
Les conditions d’application sont déterminantes dans le bon fonctionnement des produits
Intervenez dans des conditions poussantes sur des plantes réceptives, c’est-à-dire non-stressées (stress thermique ou hydrique), à des températures douces, des amplitudes thermiques faibles (entre 5 et 15-20°C) et par une hygrométrie supérieure à 80 %. Attention à garder un volume d’eau suffisant pour toucher correctement une cible relativement verticale avec une faible surface foliaire.
En présence de repousses accompagnées de ray-grass et/ou de vulpins,
en conditions d’infestation moyenne à importante (> 20 graminées/m²), il faudra privilégier le recours à une spécialité herbicide à base de cléthodime, seule matière active à mode d’action foliaire encore partiellement efficace contre graminées. Ici, l’objectif est de limiter la concurrence et faciliter l’action de la propyzamide (Kerb Flo, Ielo, etc.) appliquée ultérieurement en entrée d’hiver.
Pour maximiser l’efficacité de l’intervention, l’application doit être positionnée à un stade plus avancé (3-4 feuilles des graminées), tout en veillant à bien respecter les conditions d’applications et les doses recommandées.
| Produit type dim (liste non exhaustive) |
Dose/ha (dose la plus faible : repousses de céréales avant tallage - dose la plus élevée : ray-grass, vulpin) |
|
Spécialités à base de cléthodime 240 g/l |
0,4 à 0,5 l/ha + huile 1 l/ha |
|
Spécialités à base de cléthodime 120 g/L(CENTURION R, FOLY R, BALISTIK…) |
0,9 à 1 L/ha + huile 1 L/ha |
Votre contact en région :
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) – Centre et Est Occitanie
- Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) – Sud Nouvelle-Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
- Alexandra Denoyelle - Auvergne-Rhône-Alpes, PACA
Colza - Désherbage en post-levée sur dicotylédones : misez toujours sur un bon diagnostic !
C'est le moment, si ce n’est pas déjà fait, de repérer la présence de dicotylédones pour décider d’une éventuelle intervention.
Certaines flores restent toutefois très complexes pour ne pas dire impossibles à contrôler avec les produits de post-levée en colza : citons par exemple les renouées (persicaires, des oiseaux, liseron), rumex, liserons ou encore morelles et amarantes très développées.
MOZZAR / BELKAR : pour viser un spectre large de dicotylédones
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D’une façon générale, les applications de MOZZAR / BELKAR 0.25 l/ha restent possibles pour les parcelles où l'on observe à ce jour des adventices au stade 2 à 4 feuilles telles que : géraniums, gaillets, alchémille, ammi-majus, bleuet, coquelicot, fumeterre, mercuriale, chardon-marie, chénopode, lamier, laiteron, helminthie, myosotis, repousses de lin. Le colza doit avoir atteint ou dépassé le stade 4 feuilles.
- En application tardive (courant novembre), MOZZAR / BELKAR 0.25 l/ha garde une efficacité sur alchémille, lamier, coquelicot, chardon-marie, fumeterre, gaillet, géraniums en pression faible à moyenne. En revanche, l'efficacité peut décrocher sur capselle, véronique, laiteron, sisymbre, bleuet, matricaire et mercuriale si le stade est déjà bien avancé.
- Attention, dans les cas où le colza couvre déjà fortement voire intégralement l’inter-rang, mieux vaut reporter la décision (attendre les premiers froids, tassement du colza) au risque de ne pas rentabiliser le produit limité par un certain « effet parapluie ».
LADIVA ou pack MIZIS (MIZIK + NERIS) : pour élargir le spectre de MOZZAR
A base d’halauxifen-méthyl, de piclorame et d’aminopyralide, ces solutions renforcent le spectre dicots de MOZZAR, notamment sur pensée et composées (matricaires, laiterons, séneçon, bleuet, chrysanthèmes des moissons…), et ont une meilleure persistance d’action. Les conseils de périodes d’application sont les mêmes que pour MOZZAR : à partir de 4 feuilles du colza. Une seule application par campagne est possible.
Nota Bene :
- MOZZAR, LADIVA, pack MIZIS détruisent les légumineuses associées au colza.
- Les produits sont compatibles avec de nombreux insecticides ou antigraminées foliaires associés avec une huile végétale de type ACTIROB. Ne pas mélanger avec les fongicides/régulateurs.
- En application tardive de MOZZAR, LADIVA ou du pack MIZIS, le mélange avec un produit type KERB FLO est possible avec adjuvant non-ionique de type PHYDEAL, PIXIES, GONDOR, SILWET, etc. LADIVA existe aussi en pack LADIVA FLO (LADIVA + KERB FLO)
Qu’apportent les autres produits de post-levée ?
Le recours à d'autres produits peut s'envisager soit en complément soit pour cibler certaines flores en particulier. Par soucis de sélectivité vis-à-vis du colza, le respect du stade d'application et des conditions d'emploi de ces produits est important.
- FOX 1 l/ha est un herbicide de contact utilisable à partir de 4-6 feuilles (feuillage sec impératif) surtout pour compléter le spectre des autres produits. Points forts sur jeune mercuriale, morelle, chénopode, sanve, sisymbre, véroniques, pensée, lamier, myosotis. Efficacité également sur de jeunes coquelicots. Sélectif des principales légumineuses associées au colza si ces dernières sont bien développées.
- CALLISTO 0,15 l/ha à partir de 4-6 feuilles du colza. Utilisé seul (sanve et autres moutardes, calépine) ou en association avec CENT 7 0,2 l/ha (ravenelle, barbarée, sisymbre, repousses de betterave) avec possibilité de renouveler 2 à 3 semaines plus tard pour les plus fortes infestations. Il détruit les légumineuses associées au colza.
- IELO / YAGO / BIWIX 1,5 l/ha efficacité sur graminées, bleuets, chardons, matricaires, laiterons, séneçons, coquelicots et dans une moindre mesure sur pensées et véroniques. Il a une légère action contre géranium disséqué. Ce produit détruit les légumineuses associées au colza. Un sol froid et de la pluie après l’application est nécessaire pour optimiser l’efficacité de la propyzamide.
Pour aller plus loin
► Conditions d'application des herbicides
► Tableau d'efficacité des herbicides en colza (Juillet 2025)
► Consultez l'outil 'Mélange des produits phytosanitaires'
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr – Bretagne, Pays-de-la-Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Farmstar : 25 ans d’agriculture de précision au service des agriculteurs
Le 30 septembre, Farmstar a soufflé ses 25 ans, à Colomiers, en périphérie de Toulouse. Ce service d’agriculture de précision transforme les images satellitaires en conseils agronomiques concrets pour optimiser la fertilisation azotée du colza. Il est surtout le fruit d’un partenariat réussi de longue date entre Airbus, Terres Inovia et Arvalis.

Gilles Robillard, à Colomiers, lors de la journée anniversaire des 25 ans de Farmstar (crédit Terres Inovia)
Suivi de l’état des cultures et du développement des parcelles en temps réel, optimisation des intrants… la télédétection est un outil clé pour les agriculteurs.
Conscient de cet enjeu, Farmstar a été créé en 2000 : un Outil d’Aide à la Décision (OAD), proposé aux producteurs via les coopératives, permet de suivre la croissance des cultures et d’optimiser la fertilisation grâce à l’imagerie satellite et des modèles de culture.
Chiffres clés• 14 000 agriculteurs utilisent Farmstar chaque année |
Accompagner les exploitations vers une agriculture de précision

Farmstar est le fruit d’une belle collaboration entre deux instituts techniques, Terres Inovia et Arvalis, et le géant de l’aéronautique Airbus.
Objectif ? Accompagner les producteurs vers une agriculture de précision en leur donnant des conseils adaptés à chaque parcelle pour ajuster les apports d’engrais azotés. En optimisant la fertilisation azotée, Farmstar contribue aussi à réduire les impacts environnementaux en limitant les pertes d’azote.
Terres Inovia : un rôle clé d’expert agronomique
La mobilisation de l’institut est centrale. « Nous fournissons toute l’expertise agronomique sur le colza en mettant d’abord à disposition la Réglette azote colza, conçue par l’institut, et les données terrain du réseau RCA qui permet un contrôle qualité de l’estimation de la biomasse en entrée et en sortie d’hiver sur les parcelles de référence », explique Frédéric Fine, directeur de la valorisation de l’institut.
Une journée anniversaire autour d’un serious game

Des ateliers autour d'un serious game sur les fonctionnalités de l'OAD de Farmstar (crédit : Terres Inovia)
Lors de la journée anniversaire, les présidents des deux instituts techniques et d’Airbus se sont félicités de cette collaboration réussie autour de Farmstar. Des représentants des coopératives partenaires ont été aussi mis à l’honneur.
Enfin, des ateliers ont été organisés pour prendre en main le serious game développé par Farmstar pour expliquer aux techniciens des organismes stockeurs l’intérêt d’utiliser l’OAD à tous les stades de l’itinéraire technique.
Gilles Robillard, président de Terres Inovia"Farmstar a permis de démultiplier les surfaces avec un conseil azoté"
Gilles Robillard, le 30 septembre 2025, à Colomiers, lors des 25 ans de Farmstar (crédit : Terres Inovia) " Cet outil pionnier d’aide à la décision, que nous avons conçu et fait grandir avec Airbus sur son volet colza est devenu au fil des années un symbole de l’innovation au service de l’agriculture. Lorsque notre collaboration avec Airbus a démarré, au début des années 2000, peu de gens auraient imaginé à quel point l’alliance entre des instituts techniques agricoles et un acteur majeur de l’aéronautique et du spatial allait transformer la façon d’accompagner les agriculteurs dans leurs choix. Farmstar a permis de démultiplier les surfaces de colza faisant l’objet d’un conseil de dose d’azote avec la Réglette azote colza. Celle-ci avait été diffusée en 1998 : elle repose sur une règle de décision simple, avec des variables d’entrée visibles par l’agriculteur lui-même dans ses champs. Mais ce succès repose aussi, et surtout, sur un formidable travail de terrain. Chaque année, grâce au réseau de parcelles d’agriculteurs, ce sont entre 150 parcelles qui sont suivies avec rigueur par les techniciens des stations d’expérimentation de Terres Inovia. C’est un engagement collectif considérable des techniciens, des ingénieurs régionaux de développement et des charges d’études de Terres Inovia et des équipes Farmstar d’Airbus qui garantit la robustesse des résultats et leur pertinence sur le terrain." |
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