Installation des colzas
A fin septembre, la majorité des colzas a atteint au moins le stade 4 feuilles après une installation plutôt chaotique. La sécheresse estivale a compliqué la préparation des sols. Malgré une météo favorable sur la période des semis, les fenêtres disponibles et les pluies annoncées effectives, la culture est moins réussie qu’on pouvait l’espérer.
Contexte d'implantation
Les intentions de semis étaient égales à la campagne passée, voire à la hausse pour certains. La préparation des sols est réalisée cet été au gré de quelques pluies, les faux semis sont peu efficaces. Les semis sont groupés fin août juste avant les précipitations du dernier weekend. Parfois les herbicides racinaires sont reportés en post-levée précoce. Les limaces ont localement fait des dégâts et provoqué des resemis, ainsi que la punaise des céréales sur des secteurs très limités. Les températures fraîches de septembre ralentissent le développement des colzas, ils poussent moins vite que d’habitude. Les cumuls de pluie localement importants entrainent des phytotoxicités des herbicides : colzas rougeâtres bloqués ou bordures des cotylédons blanchies.
Retour sur les punaises de céréales
Les mois de juin et juillet chauds et secs ont favorisés les multiplications de punaises des céréales. Les infestations ont dans un premier temps étaient signalées dans les habitations ou les bâtiments communaux courant juillet, puis ont touché les parcelles de colzas en cours de levée courant août. Les sources identifiées sont des repousses de colzas et des parcelles de tournesols, les cibles sont les cultures rayonnantes : jeunes colzas ou repousses de céréales. A l’image des petites altises, afin de limiter les infestations, nous pourrions conseiller de ne pas déchaumer les repousses de colzas sources. Ces foyers de punaises des céréales, alors dérangés par le travail du sol, sont encouragés à se déplacer. Insectes polyphages, elles visent donc les jeunes cultures à proximité. Aucun lien n’est établi entre le type de travail du sol réalisé pour le colza (labour, travail plus ou moins profond, dents ou disques, SD) et l’infestation. Les dégâts en colzas ont été ponctuellement signalés en Vienne et en Deux-Sèvres.
Arrivée des grosses altises adultes
Quelques captures sont relevées courant septembre, artéfact dû à la température maximale qui oscille autour de 20°C (ligne en pointillés rouges). La chute des températures maximales à partir du 20 septembre (courbe rouge) provoque une colonisation massive des colzas par les grosses altises.
Le weekend des 20-21 septembre sera à prendre comme début d’activité pour les simulations des stades larvaires en région.
Les plantules issues des semis de septembre ont dû être protégées contre les attaques foliaires, elles n’étaient pas assez développées pour supporter les prélèvements (courbes noire et verte). Pour rappel le stade 4 feuilles est atteint à 400°Cj (base 0°C) soit à la date de l’interception entre la courbe et la ligne en pointillés noirs. Par exemple, pour une levée du 1er septembre sur le secteur de Niort, le stade 4 feuilles est calculé le 22 septembre.
Actuellement, tous les colzas n’ont pas atteint le stade 4 feuilles et l’activité des grosses altises se maintient. Il pourrait être tentant d’employer le MINECTO GOLD. Récente dérogation de 120 jours, l’application n’est autorisée qu’à partir de 6 feuilles du colza : stade où la lutte contre les adultes n’est plus justifiée. Attention : une application unique est autorisée. Autant mettre à profit l’alternance des matières actives lors de la lutte contre les larves si elle est nécessaire.
De plus, en l’absence de résistance forte (notre région n’est pas skdr généralisée), l’efficacité de MINECTO GOLD sur adultes n’est pas supérieure à la référence pyréthrinoïde à base de lamda-cyhalothrine (ex : KARATE ZEON, etc,.). Cette efficacité est comprise entre 50 et 70%. L’application unique de Karaté Zéon ou Minecto Gold dans cette synthèse de 3 ou 6 essais a été réalisée sur des colzas peu développés entre le stade cotylédons et 2 feuilles ; 55% de plantes présentaient des morsures en moyenne lors de l’application.
Articles à consulter :
- MINECTO GOLD : autorisation dérogatoire pour le colza
- Des infestations de punaises possibles localement en phase d’installation des colzas
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Charançon du bourgeon terminal : évaluer le risque avant d’intervenir
La gestion du charançon du bourgeon terminal repose en premier lieu sur la combinaison de leviers agronomiques car les solutions phytosanitaires sont limitées. Terres Inovia fait le point sur l’évaluation du risque à la parcelle et les insecticides à utiliser, lorsque la situation l’exigera. Deux OAD sont proposés pour accompagner agriculteurs et techniciens.
La cuvette jaune pour détecter l’arrivée
Il est important de suivre, en plus des pièges dans les parcelles, un réseau de piégeage comme celui du BSV qui permet d’établir une dynamique de vol à l’échelle d’un territoire et de positionner au mieux la protection insecticide, si elle est nécessaire.
Pour autant, il n’existe pas de relation entre le nombre d’individus capturés et les dégâts.
Les toutes premières captures ont été signalées en région Centre-Val de Loire il y a une dizaine de jours. Ce début de semaine, d’autres piégeages ont été confirmés en région Centre, dans le sud Ile-de-France et dans de rares situations ailleurs sur la partie Ouest de la France (voir cartes issues des données BSV ci-dessus).
Un outil de prédiction des arrivées de charançons du bourgeon terminal
La dynamique de croissance durant l’automne jusqu’en entrée hiver est déterminante
Le risque charançon du bourgeon terminal est réduit pour les colzas levés précocement qui poussent régulièrement au cours de l’automne et jusqu’à l’entrée de l’hiver. Evaluer l’état de la parcelle de colza (mesurer la biomasse aérienne en kg/m² ou g/plante et en observer l’état des pivots) permet de savoir si le colza sera capable de faire face à une attaque de charançons. C’est la combinaison de cet état agronomique et de la présence du ravageur qui permet d’évaluer le risque à la parcelle.
Faut-il intervenir ? Et avec quoi ?
Terres Inovia a développé un outil d’aide à la décision « Colza Risques Charançons du bourgeon terminal » (outil en cours de mise à jour). L’estimation du risque global à la parcelle est associée, si elle est nécessaire, à une recommandation de lutte insecticide. Cet outil permet de classer une parcelle dans un niveau de risque global. Le risque global combine un risque agronomique et un risque lié à la nuisibilité historique du charançon dans le département. L'OAD s’utilise en complément des infos fournies par les BSV, les réseaux de cuvettes jaunes et le modèle de prédiction des vols. A l’automne 2024, les captures en Poitou-Charentes ont augmenté sur l’ensemble du territoire. Dans cette région, la nuisibilité historique est plutôt faible, mais elle pourrait évoluer si cette dynamique de piégeage se poursuit.
La résistance du charançon du bourgeon terminal aux pyréthrinoïdes (mutation KDR), bien que détectée dans les principaux bassins de production reste d’un niveau assez faible. Les pyréthrinoïdes demeurent donc relativement efficaces. En cas de besoin, utiliser un pyréthrinoïde autorisé comme la lambda-cyhalothrine, la deltaméthrine ou la cyperméthrine. L’étofenprox affiche un niveau d’efficacité inférieur.
Un coléoptère discret
|
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Région Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Gestion des grosses altises adultes en production de semences de colza
La récente dérogation 120 jours (art53-REG1107/2009) de Minecto Gold questionne sur le type de solution à employer en production de semences. En effet, Cette dérogation bénéficie aussi d’un usage spécifique porte-graine et moutarde
MINECTO GOLD est autorisé en 2 applications maximales par an à la dose maximale d’emploi de 100 g/ha UNIQUEMENT sur colza PORTE GRAINE et MOUTARDE
Intervalle entre 2 applications : 14 jours
Première application : du stade BBCH 00 (levée) au stade BBCH 14 (4 feuilles)
Deuxième application : du stade BBCH16 (6 feuilles) à BBCH19 (9 feuilles ou plus)
Contre les adultes, spécificité du
colza porte graine
Cette application avec Minecto Gold est la seule solution pour lutter contre les altises adultes lorsque la résistance forte SKDR est généralisée comme cela peut être le cas sur les moutardes en Bourgogne.
Sur colza porte graine qui peut nécessiter plusieurs applications, dans les secteurs où la résistance forte a été identifiée mais pas encore développée, Minecto Gold en alternance avec les pyréthrinoïdes est une solution pour freiner la progression de cette résistance forte et cela peut permettre de façon durable, de contrôler l’altise avec plusieurs solutions.
Sur adultes en l’absence de résistance forte, l’efficacité de Minecto Gold n’est pas supérieure à la référence pyréthrinoïde à base de lamda-cyhalothrine (ex : KARATE ZEON, etc,.). Cette efficacité est comprise entre 50 et 70%. L’application unique de Karaté Zéon ou Minecto Gold dans cette synthèse de 3 ou 6 essais a été réalisée sur des colzas peu développés entre le stade cotylédons et 2 feuilles ; 55% de plantes présentaient des morsures en moyenne lors de l’application.
Le colza semé tôt, en aout dans des conditions favorisant un développement rapide des plantules, permet généralement d’atteindre le stade 3-4 feuilles à l’arrivée des grosses altises, seuil au-delà duquel les plantes supportent les prélèvements foliaires. Pour les régions à fortes résistances généralisées aux pyréthrinoïdes, les pyréthrinoïdes étant inefficaces, la seule solution passe par ce semis et cette levée précoce.
Larves d’altises : colza et colza porte graine, même remède
L’intervention sur larves doit être limitée aux seules situations qui le justifient. La nuisibilité des larves est moindre sur des colzas développés et poussants à l’automne. Le risque larves d’altise à la parcelle combine un risque agronomique (biomasse du colza, croissance continue, arrêt de croissance hivernale et précocité de reprise au printemps) et un nombre de larves dans les plantes (méthode Berlèse ou dissection).
En l’absence de risque agronomique, le seuil d’intervention est de 5 larves par pied. En cas de risque agronomique identifié, ce seuil est abaissé à 3 larves. En l’absence de risque global, renouvelez la méthode Berlèse 3 à 4 semaines plus tard.
Consulter l’OAD de Terres InoviaEn quelques clics, cet outil estime le risque parcellaire lié aux prélèvements foliaires par les altises lors de la phase levée du colza. Il a été construit en intégrant des résultats d'essais et l'expertise des agents de Terres Inovia. Lien vers l'outil : Estimation du risque lié aux altises adultes |
Si une intervention est justifiée contre les larves, le choix de l’insecticide va dépendre des résistances présentes et du risque charançon.
Le tableau ci-dessous permet de prendre en compte le risque charançon et larves d’altise
Altises Charançon Bourgeon Terminal | Risque altise Absence de résistance forte | Risque altise Résistance forte |
| Risque charançon bourgeon terminal | Pyréthrinoïde (1) contre charançon bourgeon terminal puis (2) Minecto Gold (3) ou lambdacyhalothrine (3) | Pyréthrinoïde (1) contre charançon bourgeon terminal) puis Minecto Gold |
| Pas de risque charançon du bourgeon terminal | lambdacyhalothrine ou Minecto Gold (larve altise) | Minecto Gold (larve altise) |
(1) : cyperméthrine, deltaméthrine ou lambda-cyhalothrine. La lambdacyhalothrine est supérieure aux autres sur larves d’altises.
(2) Évaluer l’efficacité du traitement charançon sur larves altises avant une nouvelle intervention (au moins 2 semaines avant évaluation)
(3) Minecto Gold permet d’alterner les modes d'action
L.RUCK, F.DUROUEIX Terres Inovia
JC CONJEAUD, ANAMSO
L’Arrivée de l’automne est synonyme de vigilance sur les altises - Sud-Ouest
Les conditions climatiques dans le Sud-Ouest ont été favorables aux semis précoces des colzas. Les tout premiers semis ont été réalisés dès le 10/08 (avant les premières pluies du 13/08) puis la majorité des semis sont effectués fin août, alors que les pluies sont régulières. Depuis, la croissance est soutenue mais des derniers semis ont pu avoir lieu encore récemment. Les stades de développement s’étalent donc de cotylédon à 7 feuilles avec des parcelles en majorité à 4 feuilles (au 24/09). La semaine dernière a été marqué par un rafraîchissement des températures, notamment sur le matin. Cette semaine, les températures sont plus douces et sont donc potentiellement favorables au vol de grosses altises adultes. Dans ce contexte, un rappel du seuil, de la période de risque et des solutions disponibles est nécessaire.
Au vu des conditions météo, une surveillance est de mise
Le déclenchement du vol de grosses altises est conditionné par une variation de températures. Nous sortons d’une semaine plutôt froide et les températures se sont maintenant adoucies. Cela pourrait être favorable au vol d’autant que les premiers retours du réseau BSV la semaine passée montre quelques premières captures via les cuvettes jaunes.
Par conséquent, il est indispensable de surveiller les parcelles dès aujourd’hui, et plus précisément celles qui n’ont pas atteint 4 feuilles, et suivre l’évolution de la situation au travers du BSV (Bulletin de Santé des Végétaux).
Consulter l’OAD de Terres InoviaEn quelques clics, cet outil estime le risque parcellaire lié aux prélèvements foliaires par les altises lors de la phase levée du colza. Il a été construit en intégrant des résultats d'essais et l'expertise des agents de Terres Inovia. Lien vers l'outil : Estimation du risque lié aux altises adultes |
L’insecte migre sur la parcelle depuis divers abris, où il réalise sa diapause estivale. Peu active le jour, l’altise est active en début de nuit pour s'alimenter au détriment du colza. Quelques jours seulement après l’arrivée sur la parcelle, la ponte a lieu dans le sol, à proximité du collet du colza. Les dégâts causés par les adultes se manifestent par la destruction de surface foliaire, sous forme de morsures circulaires. Concernant les dégâts, ils sont potentiellement préjudiciables et d’autant plus importants que le colza est peu poussant et à un stade peu développé avant 4 feuilles. Grâce au semis précoces pour la région cette année, une grande partie des colzas ne sont plus concernés par le risque grosses altises adultes.
Les interventions ne sont pas systématiques !
De la levée à 3 feuilles, le colza pousse relativement lentement et sa biomasse est faible. Les destructions de feuilles (voire des cotylédons) par les adultes de la grosse altise sont d’autant plus préjudiciables sur des colzas peu développés et peu poussants. L’application d’une protection est conseillée si 80% des plantes présente au moins une morsure et 25% de la surface foliaire est consommée.
Intervention inutile à partir de 4 feuilles
A partir de 4 feuilles, le colza entre en phase de croissance active. La production de biomasse par la plante est alors plus rapide que les destructions par morsures de l’altise. A partir de ce stade, une intervention contre la grosse altise adulte est inutile. Intervenir sur les adultes se raisonne au regard du risque qu’elles font peser sur les plantules de colza jusqu’à 3 feuilles inclues. Cette intervention n'aura que peu d'impact sur les infestations larvaires qui elles seront visibles à l'entrée de l'hiver et qui devront être gérées spécifiquement.
Avec la seule famille des pyréthrinoïdes à disposition pour lutter contre ce ravageur au stade adulte, l’efficacité sur adultes comme sur les larves de la grosse altise est directement liée au niveau de résistance des populations. Il est par conséquent essentiel d’intervenir uniquement en cas de risque avéré sur adultes ou sur larves et de limiter l’utilisation de ces insecticides (stratégie d’esquive, en semant tôt).
Si une intervention est nécessaire :
- Dans les secteurs où les résistances fortes ne sont pas généralisées (en jaune ou hachuré) comme le Sud-Ouest, intervenir avec un pyréthrinoïde en soirée (adulte actif en début de nuit).
- Pour les régions à forte résistance généralisée aux pyréthrinoïdes (secteur rouge sur la carte), non encore détecté dans le Sud-Ouest, la seule stratégie de gestion passe par un semis et une levée précoce.
Toutes les pyréthrinoïdes n’ont pas la même efficacité
- 3-4 jours après le traitement, les pyréthrinoïdes lambda-cyhalothrine, cyperméthrine (on peut y associer la deltaméthrine) et l’étofenprox sont comparables.
- 7 jours après le traitement, on observe des différences. Lambda-cyhalothrine, cyperméthrine et deltaméthrine conservent leur efficacité (50 à 60 %). L’étofenprox est en retrait.
- L’esfenvalérate est en retrait à 3-4 jours ou 7 jours.
|
Pour la première fois, la dérogation Minecto Gold est en vigueur sur l’ensemble du territoire, dont le Sud-Ouest. Attention cette dérogation d’utilisation ne porte que sur les larves de grosses altises (puisque utilisable seulement à partir du stade 6 feuilles), qui sont différentes des grosses altises adultes qui vont nous concerner dans les prochains jours. Voir l’article ci-dessous Voir l'article sur la dérogation Minecto Gold 2025 Cette même dérogation permet toutefois l’utilisation du Minecto Gold en colza semence (porte-graines) sur la cible grosse altise adulte (stade cotylédons à 4 feuilles). En effet, la dynamique de croissance entre un hybride (majoritairement utilisé en colza conso) et une lignée (utilisée en colza semence) mais aussi la date de semis (les colzas semences sont généralement implantés plus tardivement) explique l’ouverture de cet usage précoce avec une solution supplémentaires aux pyréthrinoïdes. |
Votre contact régional
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
- Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) - Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
Herbi1&NoPhy
OFB
1 200 000€
60 mois Oui NationalLes enjeux
Les différentes crises (Covid, guerre en Ukraine) ont posé la question de la nécessité d’accroître la souveraineté de la France en protéines et de réduire sa dépendance aux importations. Les consommateurs réclament, en outre, des productions plus locales et respectueuses de l’environnement. Or, la France dispose d’une filière colza structurée.
L’enjeu du projet Decoproze est donc de tester et déployer à l’échelle territoriale une solution de « colza avancé », qui doit permettre de contribuer à la souveraineté protéique de la France. Elle pourra constituer un levier de la transition agricole et de la souveraineté protéique de la France grâce à création de valeur à l’aval et à son partage à tous les maillons de la chaîne de production.
Les objectifs
Le projet vise à développer un démonstrateur de filière « colza avancé » permettant d' :
• Améliorer de 20 % la teneur en protéines des tourteaux de colza et de réduire de 25 % leur teneur en fibres.
• Accélérer le déploiement de nouveaux modes de production à grande échelle grâce à des outils numériques facilitant la combinaison de leviers agronomiques.
• Mettre en œuvre un modèle économique viable rémunérant les pratiques durables de produire un colza durable riche en protéines à travers des modes de culture agroécologiques.
Les résultats attendus
• Permettre à la filière colza française d’accroître significativement l’autonomie protéique de la France et de réduire la dépendance aux importations de soja;
• Diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et l’usage d’intrants chimiques et minéraux tout en améliorant la teneur en protéines;
• Permettre le développement de marchés valorisant la qualité et la durabilité.
Le rôle de Terres Inovia
Partenaire
• Accompagnement de la SCAEL et de SAIPOL dans la co-construction aux côtés des agriculteurs du cahier des charges colza avancé, notamment au travers d’animations et de formations.
• Mise en place et suivi des essais d’évaluation sur la modalité de fertilisation et son pilotage.
• Mise à disposition de l’expertise de l’institut sur le colza à tous les partenaires.
• Développement d’une calibration infrarouge facilitant l’analyse des graines.
• Réalisation de publications scientifiques et professionnelles tout au long du projet.
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Aurore Baillet - a.baillet@terresinovia.fr
01 janvier 2025 S'adapter au changement climatique Chambre régionale d’agriculture Grand Est En cours NonDecoproze
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7 800 000€
54 mois Oui NationalLes enjeux
Les différentes crises (Covid, guerre en Ukraine) ont posé la question de la nécessité d’accroître la souveraineté de la France en protéines et de réduire sa dépendance aux importations. Les consommateurs réclament, en outre, des productions plus locales et respectueuses de l’environnement. Or, la France dispose d’une filière colza structurée.
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13 juin 2022 S'adapter au changement climatique Saipol En cours NonARPEGE
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17 700 000€
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Le projet ARPEGE s’inscrit dans un contexte sociétal et environnemental visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des pratiques agricoles, leur impact sur la biodiversité et l’utilisation de produits phytosanitaires, ainsi qu’à fournir une traçabilité de ces pratiques.
Les objectifs
Le projet ARPEGE vise à structurer et développer des filières agricoles durables en s’appuyant sur les principes de l’agriculture régénérative. À travers une démarche collective réunissant coopératives, industriels, instituts techniques et startups, le projet cherche à expérimenter, co-construire et diffuser des solutions innovantes pour renforcer la résilience des filières agricoles, valoriser les producteurs engagés et offrir des produits à haute valeur ajoutée.
Les résultats attendus
• La création de filières agricoles répondant au cahier de charges de l'agriculture régénérative d’Axereal et structurées, notamment autour du pois.
• L’augmentation des volumes produits selon un cahier des charges durable (jusqu’à 30 000 t en 2026).
• L’amélioration des pratiques agricoles : rendements stables, qualité des récoltes, rotations résilientes.
• Le développement d’outils techniques pour accompagner les agriculteurs (protocoles, diagnostics, suivis).
• La réduction de l’empreinte carbone des industriels grâce à des approvisionnements durables.
• La valorisation des producteurs engagés dans la démarche et des produits issus de l’agriculture régénérative selon Axereal.
Le rôle de Terres Inovia
Partenaire
L’institut est engagé dans plusieurs volets du projet, notamment la caractérisation des filières, la gestion des stress (biotiques et abiotiques), la construction de rotations culturales résilientes et l’évaluation de la qualité des récoltes. Terres Inovia va également contribuer à la formation des techniciens, agriculteurs et étudiants à l’intégration des légumineuses dans les rotations et aux leviers de diversifications des pratiques agricoles, par exemple via la démarche Cap Agronomie®.
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Carolina Orellana Torrejon - c.orellana@terresinovia.fr
01 janvier 2024 S'adapter au changement climatique Axereal En cours NonSoutenir la croissance du colza pour limiter la nuisibilité des insectes
Limiter l’impact des ravageurs d’automne du colza passe en premier lieu par l’installation d’un colza robuste. Une culture bien implantée avec une croissance continue tout au long de l’automne et une reprise dynamique limite la nuisibilité des larves. Dans les situations où la fourniture en azote serait insuffisante pour soutenir la croissance, il est possible – sous conditions réglementaires – d’apporter 30 unités d’azote à l’automne.
Le soutien de la croissance s’inscrit dans une stratégie de lutte intégrée
La lutte contre la grosse altise et le charançon du bourgeon terminal nécessite de faire appel à des techniques de protection intégrée pour que la culture soit plus tolérante aux infestations larvaires. Il est aujourd’hui démontré qu’un colza bien implanté avec une biomasse par pied importante et une croissance continue limite la nuisibilité des larves.
Les semis précoces avec une densité maitrisée, les apports de produits organiques ou les engrais starter au semis contribuent à cet objectif. Néanmoins dans certains contextes de production (semis précoce et faible minéralisation), la fourniture en azote peut être insuffisante pour accompagner la croissance du colza tout au long de l’automne. Dans ces situations strictement définies par les arrêtés régionaux, un apport en végétation de 30 unités d’azote maximum sous forme minérale est possible à partir du stade 4 feuilles entre le 1er septembre et le 15 octobre.
Les conditions d’application régionales sont précisées dans les articles ci-dessous : |
Un bénéfice validé par les travaux de l’institut
Pour valider l’intérêt de l’apport en végétation et soutenir cette évolution de la réglementation Directive Nitrates (PAR 7), Terres Inovia et ses partenaires en région ont conduit de nombreuses expérimentations sur les apports d’azote à l’automne. La synthèse produite par l’institut en 2024 confirme que l’azote minéral apporté à l’automne est bien valorisé par la culture et n’aggrave pas les fuites de nitrates dans l’eau. Le gain de biomasse moyen est de l’ordre de 500 g/m² comparativement au témoin non fertilisé et le coefficient apparent d’utilisation est de l’ordre de 1. Nous notons également l’intérêt de l’apport en végétation pour soutenir la croissance sur la fin de l’automne lorsque les larves colonisent les plantes (figure). Cela se traduit par un léger bénéfice sur la réduction du nombre de plantes déformées par les insectes.
Dans notre référentiel avec une pression larvaire limitée, l’apport d’azote en végétation permet de réduire de 40% le pourcentage de plantes déformées par les larves par rapport au témoin non fertilisé ; alors que l’apport d’azote au semis permet de le réduire de 30 % (écart significatif avec le témoin mais non significatif entre l’apport au semis et l’apport en végétation).
Figure : Effet de l’apport d’azote au semis ou en végétation sur la dynamique de croissance automnale (Terres Inovia, 2024, 56 essais)
Plateforme Syppre Picardie : stratégie innovante pour un colza multiperformant
Le colza joue un rôle central dans le système innovant de la plateforme picarde, en particulier pour l’amélioration de la fertilité des sols : de cycle long, il permet une bonne couverture du sol, et il contribue fortement au stockage de carbone dans le sol. Cet essai a permis de développer une stratégie globale, combinant différents leviers à l’échelle système, pour maximiser la robustesse du colza et viser ainsi le déplafonnement du rendement tout en réduisant la dépendance aux intrants.
L'intégralité des résultats est présentée sur le site de Syppre.
L’arrivée de l’automne est synonyme de vigilance sur les Altises
Consécutivement aux précipitations parfois très importantes de fin août, qui ont globalement permis une bonne avancée des semis, on observe cette année en Auvergne-Rhône-Alpes des situations contrastées. Dans certains cas extrêmes, notamment en Auvergne où les pluies ont été particulièrement abondantes, des re-semis ont été nécessaires. Les stades de développement des colzas apparaissent relativement hétérogènes, allant de la levée jusqu’à 6 feuilles selon les secteurs et les dates de semis. Cette variabilité est renforcée par des conditions climatiques changeantes : un rafraîchissement ponctuel fin août - début septembre, suivi d’un retour de la chaleur ces dernières semaines. Les prévisions annoncent désormais une baisse des températures à partir de la semaine prochaine. Dans ce contexte, les colzas les plus jeunes restent particulièrement exposés au risque d’attaques précoces de grosses altises.
Au vu des conditions météo, une surveillance est de mise
Le déclenchement du vol de grosses altises est conditionné par une variation de températures. Ces dernières années en Auvergne Rhône-Alpes, le début du vol est enregistré entre le 20 et le 25 septembre. Les premiers retours des réseaux BSV, confirment une arrivée des grosses altises plus précoce que l’année dernière avec des captures en cuvettes significatives sur certains secteurs.
Par conséquent, il est indispensable de surveiller les parcelles dès aujourd’hui, et suivre l’évolution de la situation au travers du BSV (Bulletin de Santé des Végétaux). de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Consulter l’OAD de Terres InoviaEn quelques clics, cet outil estime le risque parcellaire lié aux prélèvements foliaires par les altises lors de la phase levée du colza. Il a été construit en intégrant des résultats d'essais et l'expertise des agents de Terres Inovia. Lien vers l'outil : Estimation du risque lié aux altises adultes |
L’insecte migre sur la parcelle depuis divers abris, où il réalise sa diapause estivale. Peu active le jour, l’altise est active en début de nuit pour s'alimenter au détriment du colza. Quelques jours seulement après l’arrivée sur la parcelle, la ponte a lieu dans le sol, à proximité du collet du colza. Les dégâts causés par les adultes se manifestent par la destruction de surface foliaire, sous forme de morsures circulaires. Concernant les dégâts, ils sont potentiellement préjudiciables et d’autant plus importants que le colza est à un stade peu développé avant 4 feuilles.
Les interventions ne sont pas systématiques !
Avec la seule famille des pyréthrinoïdes à disposition pour lutter contre ce ravageur, l’efficacité sur adultes comme sur les larves de la grosse altise est directement liée au niveau de résistance des populations. Il est par conséquent essentiel d’intervenir uniquement en cas de risque avéré sur adultes ou sur larves et de limiter l’utilisation de ces insecticides (stratégie d’esquive, en semant tôt).
Un danger pour les colzas de la levée à 3 feuilles
De la levée à 3 feuilles, le colza pousse relativement lentement et sa biomasse est faible. Les destructions de feuilles (voire des cotylédons) par les adultes de la grosse altise sont d’autant plus préjudiciables sur des colzas peu développés.
Intervention inutile à partir de 4 feuilles
A partir de 4 feuilles, le colza entre en phase de croissance active. La production de biomasse par la plante est alors plus rapide que les destructions par morsures de l’altise. A partir de ce stade, une intervention contre la grosse altise adulte est inutile. Intervenir sur les adultes se raisonne au regard du risque qu’elles font peser sur les plantules de colza jusqu’à 3 feuilles inclues. Cette intervention n'aura que peu d'impact sur les infestations larvaires qui elles seront visibles à l'entrée de l'hiver et qui devront être gérées spécifiquement.
Si une intervention est nécessaire :
- Pour les régions à forte résistance généralisée aux pyréthrinoïdes (secteur rouge sur la carte), la seule stratégie de gestion passe par un semis et une levée précoce.
- Dans les secteurs où les résistances fortes ne sont pas généralisées (en jaune ou hachuré), intervenir avec un pyréthrinoïde en soirée (adulte actif en début de nuit).
Toutes les pyréthrinoïdes n’ont pas la même efficacité
- 3-4 jours après le traitement, les pyréthrinoïdes lambda-cyhalothrine, cyperméthrine (on peut y associer la deltaméthrine) et l’étofenprox sont comparables.
- 7 jours après le traitement, on observe des différences. Lambda-cyhalothrine, cyperméthrine et deltaméthrine conservent leur efficacité (50 à 60 %). L’étofenprox est en retrait.
- L’esfenvalérate est en retrait à 3-4 jours ou 7 jours.
Votre contact régional
- Alexandra DENOYELLE (a.denoyelle@terresinovia.fr) - Auvergne Rhône-Alpes PACA