Sclérotinia du colza : une protection préventive

Le sclérotinia est historiquement la maladie la plus préjudiciable sur colza au printemps. Néanmoins, les attaques sévères sont en net recul depuis plusieurs années. Des conditions climatiques moins favorables au développement du champignon au stade sensible de la culture pourraient expliquer cette baisse de la pression maladie, malgré une présence de l’inoculum dans les parcelles.

La lutte reste préventive

Il n’existe malheureusement aucune solution curative, une fois la maladie présente il est trop tard.  La protection est donc préventive. Il existe une variabilité du niveau de risque à la parcelle selon le nombre de cultures sensibles à la maladie dans la rotation, l’historique des attaques sur la parcelle, la densité du couvert et le climat (temps humide avant floraison). Malgré toutes les tentatives, aucune règle de décision ne permet de modifier la stratégie.

Le positionnement du traitement conditionne son efficacité

Le traitement à la chute des premiers pétales lorsque les 10premières siliques sont formées sur les hampes principales avec une longueur inférieure à 2 cm (stade G1) reste la seule solution efficace sur la maladie. Le stade G1 apparait, selon les températures, 6 à 12 jours après le début de la floraison du colza.

Des essais menés depuis plusieurs années par Terres Inovia démontrent que le positionnement du fongicide reste un élément majeur pour garantir une bonne efficacité : intervenir trop tôt ou trop tard par rapport au stade G1 réduit significativement l’efficacité sur sclérotinia.

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Attention à la variabilité inter et intra parcellaire !​​

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Pour une même date de semis, l’entrée en floraison peut différer entre les parcelles de l’exploitation. Cette variabilité s’explique d’une part par des différences de précocité entre variétés, par les conditions d’implantation mais également par des problématiques ravageurs (altises, charançon), et/ou le contexte pédoclimatique. Il est donc recommandé de piloter l’intervention fongicide sclérotinia au cas par cas.
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Au sein d’une même parcelle, l’utilisation d’une variété piège à méligèthes, précoce à floraison, entraine un décalage de stade. Il convient dans ces situations d’observer le stade de la variété d’intérêt pour positionner l’intervention au meilleur moment.

​​​​​Quelle solution utiliser selon le niveau de risque sclérotinia ?

Les solutions conventionnelles du marché, historiques comme plus récentes, sont des solutions performantes contre le pathogène et permettent une alternance des modes d’action. Cependant, le choix du fongicide doit tenir compte de l’évolution de la résistance du sclérotinia aux SDHI. La note commune publiée en 2024  par l’Anses, INRAE et Terres Inovia recommande d’éviter l’emploi seul d’un fongicide à base de SDHI, tel que le Pictor Pro (boscalid). Il convient de l’associer avec un autre mode d’action efficace (les solutions de biocontrôle restent insuffisantes) et de limiter son emploi à une seule application par campagne.

  • En cas de risque agronomique sclérotinia faible à modéré (pression historique modérée, retour colza 1 an/4-5), toutes les solutions fongicides employées à demi-dose présentent un niveau d’efficacité satisfaisant vis-à-vis du sclérotinia. Les triazoles (prothioconazole, mefentrifluconazole, difenoconazole, tébuconazole, metconazole) peuvent également être envisagés, ainsi que les biocontrôles utilisés en mélange avec une demi-dose de produit conventionnel.
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  • En cas de pression sclérotinia élevée (retour colza une année sur trois ou moins, historique d’attaques sévères 2 ans/10, climat favorable, etc.), le mode d’action SDHI doit être associé à un autre mode d’action dont l’efficacité est reconnue comme régulière (par exemple, prothioconazole,  mefentrifluconazole, metconazole, tébuconazole). Les produits à base de prothioconazole offrent également un haut niveau d’efficacité. L’utilisation de Treso (fludioxonil), au mode d’action unisite, devra quant à lui se faire en association avec un autre mode d’action (triazole (DMI) ou strobilurine (QuoI-P)).

Quel intérêt d’une stratégie à double traitement ?

L’application d’un fongicide relai 10-15 jours après le stade G1 ne montre pas de gain d’efficacité vis-à-vis du sclérotinia dans la très grande majorité des situations. Elle présente néanmoins un intérêt en cas d’entrée en floraison très hétérogène d’une parcelle en année humide et qui nécessite alors une protection étalée dans le temps.

Lors de fortes pressions en maladies de fin de cycle (mycosphaerella ou alternaria), ce fongicide relais permet de prolonger la protection des siliques qui conservent leur activité photosynthétique. Des tâches de mycosphaerella sont aujourd’hui observées dans certaines parcelles du Poitou-Charentes/Vendée ainsi qu’en Bretagne et Pays de la Loire, il faudra surveiller leur évolution et ajuster si besoin le programme fongicide prévu au stade G1. Sur 7 essais mycosphaerella menés par Terres Inovia entre 2022 et 2024 (départements 17, 35, 86), l’application d’une triazole à G1+15 jours apporte un gain de rendement pour 3 essais, n’a aucun effet pour 2 essais, accuse une légère perte de rendement pour 2 essais. De nouveaux essais sont reconduits en 2025 pour investiguer ces aspects de la protection fongicide notamment dans le cadre du projet MYCORISK.


​​​​​​​Mycosphaerella sur feuilles à Saint Sauveur d’Aunis (17), le 21 février 2025

Des solutions de biocontrôle existent :

  • En pré-semis incorporé, Lalstop Contans-WG (C. minitans) vise la destruction des sclérotes du sol. Il permet de réduire les attaques dès la première application (efficacité variable pouvant aller jusque 70%). Le risque de contamination est réduit mais une protection fongicide supplémentaire est souvent nécessaire car même un faible stock de sclérotes viables peut induire une contamination. La contamination de la parcelle peut également avoir pour source une parcelle avoisinante non protégée.
  • En traitement sur chaume, il permet de réduire le stock de l’année afin de limiter le risque pour les cultures suivantes.
  • Au stade G1, les traitements à base de Bacillus subtilis (Rhapsody) sont préconisés en association avec un traitement fongicide, a dose modulée. En cas d’attaque, le niveau d’efficacité sera déterminé par la demi-dose du fongicide choisi.


► Tableau des fongicides


Attaque de slérotinia sur tige - L.Jung Terres Inovia




Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin​​​​

Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
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​​​​​​​G​​​​wenola Riquet - g.riquet@terresinovia.fr​​​​​ - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines

Montaison Floraison Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Maitrise des maladies Maladies Colza Julien Charbonnaud, Elodie Tourton, Thomas Mear, Gwenola Riquet

Gestion des maladies aériennes de la féverole

Les premiers symptômes de botrytis sont observés sur féveroles d’hiver, et tendent à se développer. L’identification précoce de ces symptômes est indispensable dans le cadre de la gestion préventive du développement de la maladie.

Agir dès l’apparition des premiers symptômes de botrytis

Le botrytis est la principale maladie de la féverole, quelque soient les bassins de production. Il se développe en particulier dans les situations de semis précoce. Cette relation entre la surface nécrosée par le botrytis en fonction de la date de semis, est illustrée par le graphique ci-contre.

Figure 1 :  Relation entre la date de semis et la surface foliaire de la féverole nécrosée par le botrytis - données issues de l’observatoire maladies conduit entre 2016 et 2018
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​​​​​Ainsi, les attaques les plus marquées sont fortement influencées par des semis d’octobre jusqu’à début novembre. De ce constat découle la préconisation d’implantation à partir du 10 novembre. La maitrise de la densité constitue également un levier agronomique majeur pour freiner la progression de la maladie dans le couvert au printemps.

 


Photo 1 :  Symptômes de botrytis et d'ascochytose sur fèverole ​​​​​​​

Caractérisée par de petites tâches de 2-3 mm qui s’agrandissent pour former entre elles des tâches rondes ovales entourées d’un halo brun, la maladie conduit à la nécrose et à la chute prématurée des feuilles. Ces symptômes peuvent s’observer également sur tige avec des tâches plus allongées mais plus rarement sur gousses.
​​​​​Le botrytis ne doit pas être confondu avec l’ascochytose de la féverole qui se manifeste par des tâches moins nombreuses, diffuses, au centre plus clair (type brûlure de cigarette).

​​​​​La gestion du botrytis s’intègre dans une stratégie plus globale des maladies

​​​​​​​La rouille est une maladie pouvant également impacter la féverole ; elle apparait généralement plus tard dans le cycle de la culture, quand les conditions climatiques deviennent douces et humides. Des pustules orangées, caractéristiques de la rouille, peuvent apparaitre dès début mai, favorisées par des températures supérieures à 20°C en conditions humides. Comme le botrytis, elle provoque une sénescence accélérée des feuilles. 

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Photo 2 :  Symptômes de rouille sur fèverole

La stratégie de lutte doit prendre en compte le risque vis-à-vis de ces deux principales maladies : botrytis et rouille. Elle repose en particulier sur l’azoxystrobine et le pyriméthanil (SCALA). Le PROSARO (ou PIANO) et les solutions à base de metconazole (SUNORG PRO) peuvent aussi trouver un intérêt plus spécifiquement sur rouille.


Les attaques de botrytis sont d’autant plus difficiles à gérer, qu’elles ne sont pas prises aussitôt l’apparition des symptômes. Dès la mi-mars, si les symptômes apparaissent, une première intervention à base de SCALA 0.75 l/ha + AMISTAR 0.5 l/ha est à réaliser. Il s’agit de situations à forte pression. Une seconde intervention d’AMISTAR peut-être réalisée à partir du début floraison. Une troisième application pourra être réalisée entre floraison + 15 j et la fin floraison pour gérer les premières attaques de rouille et compléter le programme sur botrytis.

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​​​​​​​Photo 3 :  Symptômes de rouille et botrytis sur fèverole

Dans des conditions de pression moyenne, avec apparition des premiers symptômes de botrytis autour de la floraison, la première application d’azoxystrobine, associée ou non à du SCALA peut être réalisée début floraison, avant de revenir si besoin avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard selon l’évolution de la maladie. En cas d’une seconde application, et si de la rouille apparait par la suite, il sera toujours possible de réintervenir avec du metconazole (SUNORG PRO).

Sortie hiver Floraison Début de cycle / croissance Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Bretagne, Pays de la Loire Maladies Maitrise des maladies Féverole d'hiver Féverole de printemps Agathe Penant & Bastien Remurier

Entre hétérogénéité de stades et maladies : conseils pour optimiser la récolte du tournesol

Cette année les récoltes de tournesol vont être très étalées, et dans certaines parcelles encore en fleurs à la mi-septembre, elles pourraient même être compromises. En cause : les contraintes climatiques du printemps n’ayant pas toujours permis un semis dans des conditions optimales, retardant parfois l’entrée en parcelle à la fin mai. De plus, dans certains secteurs, la présence du sclérotinia (de la tige et du capitule) risque d’impacter négativement les récoltes avec un risque accru de perte de graines et de capitules, en particulier en cas de récolte à sur-maturité.

Déterminer le bon stade pour récolter


Il est important de récolter les tournesols au stade optimal et non à sur-maturité pour permettre de limiter les pertes de graines dues aux oiseaux et aux maladies de fin de cycle, mais également d’éviter une récolte trop tardive dans des conditions humides qui pourraient compliquer également les semis de la culture suivante.
L’observation des plantes est indispensable pour déterminer le stade optimal. Le dos du capitule vire du jaune au brun, les feuilles sont toutes sénescentes (quelques feuilles hautes peuvent encore être vertes), la tige se dessèche et prend une couleur beige clair. 
 

 

Cette année, certaines parcelles pourraient présenter une forte hétérogénéité de stades et de maturité (stades différents, gros capitules, etc.). Dès lors que la grande majorité de la parcelle est au stade optimal, il faut démarrer la récolte, même si la partie la plus tardive du champ n’a pas encore atteint la maturité idéale. Quand cela est possible, il ne faut pas hésiter à découper la parcelle pour laisser la zone la plus tardive et revenir quelques jours plus tard pour terminer la récolte.


Utiliser le matériel de récolte adéquat avec les bons réglages


Il faut proscrire la récolte du tournesol sans équipement spécifique à cette culture. La récolte avec une coupe céréales peut entrainer des pertes multipliées par 5, expliquées par l’éjection des tiges et capitules vers l’avant qu’il est difficile de retenir seulement avec le rabatteur. 

La récolte à l’aide d’une coupe équipée de plateaux simples peut être réalisée avec des pertes très réduites pour un investissement raisonnable. Il faut cependant suivre quelques recommandations : 
- Choisir des plateaux étroits pour permettre d’augmenter les nombres de sections disponibles et récupérer les tournesols pas forcément alignés. Le risque de tiges qui se coincent et qui font obstacle est diminué. Au final, l’alimentation de la moissonneuse-batteuse est plus performante. 
- Suivre les lignes de semis avec les plateaux pour éviter que la pointe des plateaux ne touche trop les capitules et entraine un risque de casse ou de verse des plantes touchées.
- Mettre en place un carénage enveloppant le côté de la coupe avec un diviseur assez haut (carénage à l’intérieur et l’extérieur de la coupe). Le demi-plateau attaché au diviseur doit également être suffisamment large pour repousser les cannes vers le rabatteur.  
- Mettre en place des plaques qui masquent les griffes du rabatteur. Cela évite que les capitules s’accrochent dans les griffes en acier puis soient éjectés ou que les capitules s’effacent devant les longues griffes en composites des rabatteurs actuels. Cela permet également de bien racler les plateaux lorsque certaines plantes font obstacle entre deux plateaux. Ceci est plus fréquent lorsqu’il reste des feuilles sur les tiges de tournesol.
- Être vigilant sur les capitules qui passent en-dessous des plateaux en cas de hauteurs de plantes hétérogènes dans la parcelle. Il est cependant important de monter la coupe le plus haut possible pour éviter de faire entrer dans la batteuse trop de tiges et augmenter les impuretés.

Pour valider vos réglages de battage, il est important d’observer comment ressortent les capitules à l’arrière de la batteuse, ainsi que les pertes de graines sur le sol. Les capitules doivent ressortir entiers ou au maximum en 2 ou 3 morceaux et sans graines. Dans le cas contraire, il faudra jouer sur la vitesse du batteur, l’ouverture du batteur/contre batteur et la ventilation.
 

 

Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Hauts-de-France Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Récolte Maitrise des maladies Tournesol Nicolas Latraye (n.latraye@terresinovia.fr)

Observations d’opportunité des symptômes de mycosphaerella sur colza

La maladie des tâches annelées s’est exprimée sur feuilles dès début mars en Bretagne, et plutôt à la fin du mois en Poitou-Charentes/Vendée. Entretenue par des pluies régulières, elle a poursuivi sa progression vers les siliques au cours du printemps. Les tiges sont plus ou moins marquées selon les situations. Certains essais variétés du réseau Terres Inovia ont également été touchés par le mycosphaerella offrant l’occasion de réaliser des notations de symptômes.

Le mycosphaerella est noté régulièrement dans 4 essais variétés colza :

  • ​​​​​​​Chambre d’agriculture des Pays de Loire – CA85 – Vendée sud : essai C24VCE85053 à Saint Hilaire des Loges (85), le plus précocement touché des 3 essais du Poitou-Charentes/Vendée, attaque violente, quelques émergences d’orobanches rameuses ;
  • ​​​​​​​Chambre d’agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres – CA17 – GDA de l’Aunis : essai C24VCE17054 à Puyravault (17), progression moins rapide et combinée à une infestation d’orobanches rameuses significative ;
  • Terres Inovia : essai C24VCE17096 à Chambon (17), attaque la plus lente, colza le moins développé, quelques émergences d’orobanches rameuses ;
  • Terres Inovia : essai C24VCE22034 à Dolo (22), seul site de Bretagne, essai le plus touché au moment des notations, également touché par la verse. La notation gravité mycosphaerella sur siliques est la plus tardive de l’ensemble des essais.

Pour ces 4 essais en micro-parcelles, un bloc entièrement Non Traité (NT) fongicide est préservé. Les observations sont réalisées sur ce bloc NT et un bloc voisin Traité (T). Les programmes fongicides appliqués sont :​​​​​​​


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A gauche, essai C24VCE17054 (Puyravault (17)), bloc NT au fond, 31 mai 2024
A droite, essai C24VCE22034 (Dolo (22)), bloc NT, 10 juin 2024


​​​La gravité des nécroses sur siliques est évaluée pour chaque micro parcelle grâce à une échelle de 1 à 9. La surface atteinte des siliques est estimée sans prélèvement. Les notes paires sont supprimées de l’échelle. La gravité est observée le 31 mai pour les essais C24VCE85053 et C24VCE17054, le 4 juin pour l’essai C24VCE17096 et le 10 juin pour l’essai C24VCE22034.

Nb : des notations sur feuilles sont également réalisées ; non exposées dans cette actualité.

​​​​​​​Quel effet du programme fongicide ?

Le bloc protégé a des siliques plus saines, la gravité d’attaque du mycosphaerella est inférieure au bloc NT. Les programmes fongicides sont efficaces, les variétés traitées sont moins touchées.

Quel effet des variétés ?

En conservant les 21 variétés présentes sur les 4 essais et l’ensemble des notations de gravité sur siliques, voici le bilan général :

Nb : Il ne s’agit pas d’une classification officielle des variétés sur le critère mycosphaerella.

  • Les notations réalisées en 2024 montrent une certaine hétérogénéité du comportement des variétés d’un essai à un autre, d’une région à une autre – ce qui ne nous permet pas de proposer de classement en 2024.
  • Suite à des notations sur feuilles (non détaillées ici), il n’y a pas de corrélation entre la gravité d’attaque sur feuilles (% de surface foliaire touchée) et la gravité d’attaque sur siliques. Par exemple, une variété comme LG ACADEMIC qui montre un faible taux d’attaque sur feuilles décroche fortement sur siliques et inversement une variété comme FELICIANO KWS montre un bon comportement sur silique tout en décrochant fortement sur feuilles.  Les variétés les plus saines sur feuilles sont LG AVENGER, HELYPSE et LG ACADEMIC tandis que les variétés les plus attaquées comprennent COGNAC et VALERIAN suivies par LID TEBO et DK EXDEKA.
  • Malgré l’idée reçue qui circule dans la plaine, il ne semble pas y avoir de lien entre précocité variétale et intensité d’attaque. Par exemple les 3 variétés précoces à floraison telles que COGNAC, VALERIAN et DK EXDEKA ne montrent pas un comportement identique, ce qui ne nous permet pas de faire un lien entre précocité floraison et expression des symptômes sur siliques.

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  • ​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Il semblerait que les variétés à bon comportement mycosphaerella et les variétés sensibles restent globalement à leur place avec ou sans traitement fongicide.
  • Les résultats de l’année 2024 viennent compléter des notations plus anciennes sur l’observation de différences de comportement. Pour rappel, les notations réalisées sur siliques en 2020 :

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​​​​​Entre 2024 et 2020, les tendances sont proches pour la variété FELICIANO KWS, en revanche LG AVIRON semble moins impacté cette année.

​​​​​​​D’autres analyses et résultats viendront compléter ces premières observations courant de l’automne pour aller plus loin.

 

​​​​Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire

 

Implantation Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Maitrise des maladies Maladies Colza Elodie Tourton - Thomas Mear

Gestion des maladies aériennes de la féverole

Ces derniers jours, les premiers symptômes de botrytis observés sur féveroles tendent à se développer. L’identification précoce de ces premiers symptômes est indispensable dans le cadre de la gestion préventive du développement de la maladie.

Agir dès l’apparition des premiers symptômes de botrytis

Le botrytis est très présent dans le sud-ouest. Il se développe en particulier dans les situations de semis précoce. Cette relation entre la surface nécrosée par le botrytis en fonction de la date de semis, est illustré par le graphique ci-contre.

Figure 1 :  Relation entre la date de semis et la surface foliaire de la féverole nécrosée par le botrytis.

Dans le sud-ouest (carrés oranges) les attaques les plus marquées sont fortement influencées par des semis d’octobre jusqu’à début novembre dans le sud-ouest (données issues de l’observatoire conduit entre 2016 et 2018). Ce constat est plus marqué encore sur le bassin ouest (carrés bleus) sous influence océanique. De ce constat, découle la préconisation d’implantation à partir du 10 novembre. La maitrise de la densité constitue également un levier agronomique majeur pour freiner la progression de la maladie dans le couvert au printemps.
Caractérisée par de petites tâches de 2-3 mm qui s’agrandissent pour former entre elles des tâches rondes ovales entourées d’un halo brun, la maladie conduit à la nécrose et à la chute prématurée des feuilles. Ces symptômes peuvent s’observer également sur tige avec des tâches plus allongées mais plus rarement sur gousses. 
Le botrytis ne doit pas être confondu avec l’ascochytose de la féverole qui se manifeste par rarement plus de 2 tâches par feuille. Il s’agit de tâches diffuses au centre plus clair (type brûlure de cigarette). Voir les photos ci-dessous.
 

Le graphique ci-contre; Figure 2 : Résultats d'efficacité fongicide et rendement de la féverole, à Condom (32) en 2023 

traduit les résultats obtenus en 2023. On y observe que la surface foliaire touchée par le botrytis sur le témoin est de 65% au 15/05 et de 92% au 06/06. 
Le T1 a été réalisé peu de temps après l’apparition des premiers symptômes correspondant au début floraison, le 11/04. Le T2 a été réalisé à T1+24 jours, soit le 05 mai.

 

Nous remarquons que les stratégies en 2 passages, soit avec l’AMISTAR solo soit associé au SCALA, ont permis de réduire très nettement l’attaque. Le contrôle précoce de l’attaque, à l’apparition des premiers symptômes se traduit par un gain de rendement important, passant de 15q/ha sur le témoin à environ 30 q/ha sur ces 2 modalités.

La stratégie consistant à faire une impasse sur le T1 puis un AMISTAR en T2 a tout de même permis une réduction significative des attaques et un gain de rendement de 8 q/ha par rapport au témoin, dans le contexte 2023. Elle présente donc tout de même un intérêt, mais reste en net retrait par rapport à la stratégie en 2 passages.

La gestion du botrytis s’intègre dans une stratégie plus globale des maladies

Autre maladie impactant la féverole, la rouille est une maladie également très présente dans le sud-ouest où elle est au moins autant, voire plus nuisible que le botrytis sur ces dernières campagnes. Des pustules orangées, caractéristiques de la rouille peuvent apparaitre dès début mai, favorisée par les températures supérieures à 20°C en conditions humides.

 

Figure 3 : Résultats d'efficacité fongicide et rendement de la féverole, à Condom en 2023 Figure 4 : symptôme d'ascochytose sur feuilles de féverole

 

La stratégie de lutte doit prendre en compte le risque vis-à-vis de ces deux principales maladies : botrytis et rouille. Elle repose en particulier sur l’azoxystrobine et le pyrimethanil (SCALA). Le PROSARO (ou PIANO) et les solutions à base de metconazole (SUNORG PRO) peuvent aussi trouver un intérêt plus spécifiquement sur rouille.

Les attaques de botrytis sont d’autant plus difficiles à gérer, qu’elles ne sont pas prises aussitôt l’apparition des symptômes. Dès la mi-mars, et même courant février cette année, si les symptômes apparaissent, une première intervention à base de SCALA 0.75 l/ha + AMISTAR 0.5 l/ha est à réaliser. Il s’agit de situations à forte pression. Une seconde intervention d’AMISTAR peut-être réalisée à partir du début floraison. Une troisième application pourra être réalisée entre floraison + 15 j et la fin floraison pour gérer les premières attaques de rouille et compléter le programme sur Botrytis.

Dans des conditions de pression moyenne, avec apparition des premiers symptômes de botrytis autour de la floraison, la première application d’azoxystrobine, associée ou non à du SCALA peut être réalisée début floraison, avant de revenir si besoin avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard selon l’évolution de la maladie. En cas d’une seconde application, et si de la rouille apparait par la suite, il sera toujours possible de réintervenir avec du metconazole (SUNORG PRO).

Vos contacts régionaux

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Ouest Occitanie
  • Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

 

 

Sortie hiver Floraison Début de cycle / croissance Sud Aquitaine Est Occitanie Normandie et Ouest Ile-de-France Auvergne Rhônes-Alpes Maitrise des maladies Maladies Féverole d'hiver Féverole de printemps Equipe Sud et AURA - Terres Inovia

Les principales maladies et leurs caractéristiques

Introduction

Tout au long de leur cycle, les cultures peuvent être soumises à différents agents pathogènes. Ces agents pathogènes, champignons, oomycètes, virus, bactéries ou encore plantes parasites, ont des cycles de vie plus ou moins complexes et des exigences qui leur sont spécifiques. En fonction de leurs modes de conservation, de dissémination, de leurs gammes d’hôtes ou encore de leurs exigences pédoclimatiques, les zones à risque ainsi que les méthodes de gestion diffèrent. On distingue notamment deux grandes catégories de maladies : les maladies telluriques et les maladies aériennes.

 

Les maladies telluriques

Les maladies telluriques sont causées par des agents pathogènes présents dans le sol, et pouvant s’y maintenir pendant de nombreuses années en l’absence de culture hôte grâce à des formes de conservation très résistantes. Elles sont inféodées à la parcelle car contrairement aux maladies aériennes, l’inoculum primaire, à l’origine des premières infections, ne peut pas se disperser sur de grandes distances. Les méthodes de gestion sont préventives. Le réservoir d’inoculum dans le sol étant une composante très importante de l’épidémie, la gestion à l’échelle de la succession culturale est par exemple primordiale.

D’une façon générale, afin de préserver le rendement de la culture et l’état sanitaire du sol, il est essentiel de respecter les fréquences de retour conseillées pour les espèces sensibles, de diversifier les espèces dans le système de culture et de soigner l’implantation. 
La gestion du risque a été particulièrement étudiée pour les principales maladies telluriques des légumineuses et des oléagineux (en termes de fréquence et de nuisibilité) ainsi que pour l’orobanche, plante parasite dont les graines se conservent dans le sol et qui peut être considérée comme un pathogène tellurique en termes de gestion.

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Les maladies aériennes

Contrairement aux maladies telluriques, les maladies aériennes ont généralement un fort pouvoir de dispersion, l’inoculum à l’origine des premières infections étant le plus souvent disséminé par le vent et/ou la pluie sur de plus ou moins longues distances. Leur gestion se réfléchit à différentes échelles d’espace et de temps, avec des mesures préventives et/ou curatives. 

La gestion du risque a été particulièrement étudiée pour les principales maladies aériennes des légumineuses et des oléagineux.

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France entière Maitrise des maladies Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr), Coralie BRIER (c.brier@terresinovia.fr), Anne MOUSSART (a.moussart@terresinovia.fr)

Les agents pathogènes communs à différentes cultures

Un agent pathogène peut attaquer spécifiquement une culture mais bien souvent les agents pathogènes présentent une gamme d’hôtes plus ou moins large, ce qui complexifie la gestion des assolements.

Il est en effet important d’éviter de cultiver plusieurs espèces sensibles à un même agent pathogène dans une parcelle, ou si cela est le cas, en tenir compte dans les fréquences de retour. Ceci est particulièrement important pour les agents pathogènes responsables de maladies telluriques, qui se conservent plusieurs années dans le sol grâce à des formes de conservation très résistantes et pour lesquels les méthodes de lutte sont essentiellement préventives.

Des outils sont déjà disponibles comme l’outil ‘Choix des couverts’ développé par Arvalis. Cet OAD a pour objectif d’aider à choisir les cultures intermédiaires qui correspondent au mieux à une situation, et prend notamment en compte la sensibilité des différentes espèces aux maladies. Un conseil est également apporté sur le choix des espèces et variétés de légumineuses qu’il est possible de cultiver dans une parcelle en fonction du risque aphanomyces. 

Afin de raisonner l’assolement pour limiter le risque maladies, un état des lieux des cultures sensibles aux agents pathogènes responsables de maladies sur légumineuses à graines et oléagineux a été dressé d’après les connaissances actuelles.

Un outil synthétique est en cours d’élaboration.

France entière Maitrise des maladies Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr), Coralie BRIER (c.brier@terresinovia.fr), Anne MOUSSART (a.moussart@terresinovia.fr)

Les différentes méthodes de lutte à actionner

La gestion des bioagresseurs s’appuie sur différents leviers agissant à différentes étapes du cycle du bioagresseur et/ou de la culture.

Introduction

Parmi ces leviers, des actions préventives et/ou curatives (Figure 1) peuvent être associées pour chaque couple hôte/bioagresseur. Le raisonnement de cette gestion doit s’inscrire à la fois dans une dimension temporelle et spatiale, en particulier lorsque le bioagresseur a la capacité de se dissséminer.

Ces actions curatives et préventives intègrent cinq grandes catégories de moyens de lutte contre les bioagresseurs : génétique, chimique, physique, biologique et agronomique. Ces leviers sont utilisés pour éviter ou limiter les symptômes et/ou les dommages en intervenant  à trois niveaux (Figure 1):

  • Eviter l’apparition du risque, par une bonne gestion des réservoirs d’inoculums
  • Empêcher le risque de se réaliser, par des mesures permettant de contercarrer la réussite des infections
  • Freiner l’apparition des symptômes et des dommages, par des pratiques culturales adaptées.

Figure 1. Illustration de leviers contrôle et de lutte sur le cycle de développement des bioagresseurs (d’après le Guide Stephy, 2011, https://geco.ecophytopic.fr/geco/Concept/Guides_De_Conception_Ecophyto).

 

Actions préventives

Les actions préventives sont positionnées en amont, dans la rotation, au moment de l’implantation de la culture ou pendant le cycle cultural. Elles ont pour objectif de réduire à terme la pression du bioagresseur et les dégâts sur la culture. Ces différents leviers peuvent être catégorisés en trois modes d’actions.


1) Réduire la quantité de l’agent pathogène dans la parcelle et en limiter son extension à d’autres parcelles avoisinantes. Cette gestion du stock d’inoculums fait appel à diverses méthodes selon les bioagresseurs, illustrées ci-dessous :

  • Le nettoyage du matériel, sur lequel les spores/graines peuvent être transmises d’une parcelle à une autre (exemple des maladies telluriques comme l’aphanomycès du pois ou la hernie des crucifères) 
  • L’utilisation de semences certifiées dont la qualité sanitaire réduit la probabilité d’introduire par le matériel végétal de nouveaux bioagresseurs.
  • La réduction d’espèces hôtes dans la rotation (culture principale ou interculture). Certains bioagresseurs sont polyphages.  Un outil d’aide en ligne existe sur le choix des intercultures favorables/défavorables à votre situation
  • L’utilisation de certaines cultures dites faux hôtes qui permet d’entrainer une germination suicide des spores ou des graines (cas des orobanches), qui ne sont alors plus viables pour initier la maladie. De telles cultures intégrées dans la rotation présentent un bénéfice pour les cultures hôtes sensibles.
  • La gestion des adventices au sein de la rotation. Des bioagresseurs tels que le sclérotinia ou l’orobanche rameuse peuvent se multiplier sur des adventices en absence de la culture principale, ce qui maintient/augmente la quantité d’inoculum dans le sol.  
  • Le travail du sol, qui dans certains cas permet d’enfouir des résidus contaminés et ainsi de détruire l’inoculum ou de limiter sa propagation aérienne (exemple des pailles de colza ou de tournesol contaminées par le phoma).
  • Le broyage peut accélérer la décomposition des résidus sur lesquels certains bioagresseurs et en particulier des champignons peuvent se maintenir dans le temps. C’est le cas pour les cannes de tournesol, dont le broyage permet de lutter contre le phomopsis.
  • La suppression des repousses constitue un autre moyen de gestion de l’inoculum. C’est notamment le cas pour la hernie des crucifères sur colza ou pour l’aphanomycès du pois qui se multiplient sur ces repousses. Toutefois dans certaines situations, le maintien des repousses sur plusieurs semaines peut permettre de réduire l’inoculum : les graines de l’orobanche rameuse vont par exemple germer en présence de repousses de colza et dépérir à la destruction de ces dernières.
  • La lutte biologique peut permettre de réduire la quantité d’inoculum. C’est le cas du Coniothyrium minitans pour lutter contre le sclérotinia.
  • L’utilisation de semences saines voire traitées, qui permettent de limiter le développement de certaines maladies telluriques ou transmises par la semence.

 

2) Réduire la probabilité de rencontre entre la culture et le bioagresseur (phénomène d’évitement). Cela concerne principalement :

  • Le choix de la parcelle. Il s’agit d’éviter les parcelles à risque. Dans certains cas, comme l’aphanomycès du pois, des outils sont disponibles pour évaluer ce risque
  • La date de semis. Ne pas semer un pois d’hiver ou une féverole d’hiver trop précocement, en octobre, permettra de réduire les risques de développement précoces de maladies aériennes comme l’ascochytose ou le botrytis. Un pois semé à l’automne échappera partiellement à l’aphanomycès contrairement à un pois semé au printemps. 
  • La densité de semis.   La dispersion d’un bioagresseur est d’autant plus facilitée que les plantes sont proches les unes des autres. Réduire la densité de semis permet de limiter cette dispersion. 
  • L’association de cultures. La culture associée agit comme une barrière pour les spores disséminées au sein du couvert. C’est par exemple le cas pour l’ascochytose du pois lorsque celui-ci est cultivé en association avec une céréale.

 

3) Minimiser les dégâts en végétation lorsque la culture et le bioagresseur se trouvent tous deux en contact. Plusieurs solutions existent : 

  • La date de semis. Avec une date de semis plus précoce, il est possible dans certains cas d’obtenir une culture qui soit plus robuste face aux attaques du bioagresseur. C’est le cas du colza face au Phoma. 
  • La densité de semis ou l’association de culture. Réduire la densité ou cultiver en association permet d’obtenir un couvert végétal plus aéré et donc moins propice au développement de certaines maladies aériennes.
  • La gestion de la fertilisation et de l’irrigation. Ces pratiques favorables au développement de la culture, le sont aussi parfois pour les bioagresseurs. L’irrigation est par exemple à éviter si le risque hernie des crucifères est avéré car les spores nécessitent de l’eau libre dans le sol pour se déplacer jusqu’aux racines du colza. 
  • L’utilisation de variétés à bon comportement permet de réduire voire d’éviter totalement les dégâts et les pertes à la récolte. Pour éviter le contournement des résistances, des stratégies d’alternance de résistance et/ou d’association avec d’autres leviers ont été mises en place (exemple : Phoma du colza). Pour choisir la bonne variété, rendez-vous sur myvar.
  • La protection fongicide peut également être un levier préventif complémentaire aux autres méthodes agronomiques. C’est le cas par exemple de la lutte fongicide contre le phomopsis du tournesol, à raisonner en fonction du niveau de risque et du Bulletin de Santé du Végétal (BSV).

 

Actions curatives

Les actions curatives sont des méthodes de lutte directe qui permettent d’agir même si le bioagresseur est déjà installé sur la parcelle. On retrouve généralement les solutions chimiques qui peuvent être complémentaires aux stratégies préventives décrites ci-dessus. Plusieurs outils peuvent aider au pilotage de ces applications, c’est le cas des BSV.

 

Combinaison de leviers

La combinaison de leviers est la clé pour maitriser efficacement et durablement les bioagresseurs des cultures. L’association de méthodes de lutte présente l’intérêt de préserver la durabilité de certains leviers de contrôle. Ainsi, des stratégies existent face au Phoma du colza pour éviter un contournement de la résistance variétale en quelques années. Cette complémentarité est également primordiale quand les leviers individuels ont une efficacité partielle pour réduire au maximum la nuisibilité sur la culture ; c’est le cas de la lutte contre de nombreux bioagresseurs. La synthèse de ces moyens est disponible ci-dessous par culture.

 

Tableaux méthodes de gestion par culture

France entière Maitrise des maladies Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr), Coralie BRIER (c.brier@terresinovia.fr), Anne MOUSSART (a.moussart@terresinovia.fr)