Terres Inovia, coach de projets innovants avec l’EM Lyon
Terres Inovia se mobilise pour l’innovation. L’institut technique a sponsorisé le concours PCE (Projet de Création d’Entreprise) lancé par l’EM Lyon Business School et a participé au jury de la finale, le 4 décembre 2024.
Pour diffuser largement son expertise, Terres Inovia participe à des concours d’idéation. Objectif : accompagner le développement de nouveaux débouchés prometteurs pour nos cultures oléo-protéagineuses et contribuer à l’alimentation de demain. C’est pourquoi l’institut vient de nouer un nouveau partenariat avec l’EM Lyon. Il a ainsi sponsorisé leur concours PCE (Projet de Création d’Entreprise).
« Le futur de nos assiettes grâce aux légumineuses »
Chaque année, ce concours, né en 1998, mobilise 1200 étudiants, répartis en équipes de six. Il s’appuie sur des entreprises partenaires, qui coachent les étudiants dans leur projet entrepreneurial, à commencer par le choix des thématiques de travail relatives à leur secteur d’activité. L’institut technique a alors choisi : « Le futur de nos assiettes grâce aux légumineuses ».
Un accompagnement des étudiants dans leur processus d’innovation
Frédéric Fine, directeur de la valorisation de Terres Inovia, et Maria Malkoun, chargée de mission, ont accompagné les étudiants dans leur apprentissage entrepreneurial et ont participé au jury de la finale qui a eu lieu à Lyon, le 4 décembre 2024. « Être partenaire de ce concours est une belle opportunité de partager notre expertise, notamment en lien avec la filière des légumineuses et l’alimentation de demain, de découvrir des idées innovantes et de renforcer notre engagement auprès des talents de demain », tient à préciser Maria Malkoun.
De beaux projets sélectionnés
La thématique des légumineuses a particulièrement inspiré ces futurs créateurs d’entreprise !Parmi les équipes récompensées , trois ont, en effet, travaillé sur la thématique de Terres Inovia :
• Biosmose : des madeleines valorisant les productions locales, 100% Auvergnate et 100% biologique, à base de Lentilles du Puy (AOP) et avec très peu d’ingrédients, riche en fibres, protéines et vitamines (1er prix).
• La Perle : flocons de différents légumineuses (pois chiche, lentilles, soja...) pouvant être incorporer dans des plats variés (purée, soupe, plats en sauce, gratins, gâteaux ou autres) (3ème prix).
• Tranchette : un fromage à raclette végan à base de lait de soja, farine de lupin à destination de personnes intolérantes au lactose (prix de la meilleure présentation).
Plan d’action de sortie du phosmet : où en est-on ?
Depuis 2022, le Plan d’action de sortie du phosmet travaille à identifier et déployer des stratégies de protection pour réduire durablement l’impact des ravageurs d’automne sur le colza. Animé par Terres Inovia et INRAE, et soutenu par les pouvoirs publics et la filière colza, ce programme soutient 11 projets innovants portés par des acteurs de la recherche publique et privée, et du développement agricole.
Retrouvez toutes les informations sur le Plan d'action de sortie du phosmet
Pour partager les avancées de ces travaux, le Plan d’action de sortie du phosmet a organisé un événement, les 5 et 6 novembre 2024, à Rennes. Il a réuni 50 représentants de la recherche publique (INRAE) et privée (firmes phytosanitaires, entreprises de l’Agtech et semenciers), ainsi que du développement agricole avec des organismes de conseils et des distributeurs.
Objectif ? Faire un point d’étape sur les solutions développées dans les projets du Plan et renforcer le partage d’expériences. Une demi-journée était, en outre, consacrée à visiter les expérimentations en cours au laboratoire et au champ pour favoriser les échanges techniques et scientifiques sur les travaux conduits.
Approfondir les connaissances des ravageurs et de leurs auxiliaires
- Le projet AltisOR accélère la découverte des médiateurs chimiques chez l'altise d’hiver pour perturber sa communication olfactive. En analysant le transcriptome des antennes de l’altise, 74 récepteurs olfactifs ont été identifiés, dont 8 se sont fortement exprimés. Ces récepteurs vont être criblés avec un vaste panel de composés volatils, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la manipulation du comportement de l’altise (attraction, répulsion, etc.).
- La montée en puissance des élevages d’altises, notamment au sein des projets LEGO et RESALT, contribuent à fournir - en nombre et au bon stade physiologique- les projets de recherche sur l’altise d’hiver, et également d’acquérir des connaissances sur la biologie de cet insecte.
Des solutions à l’échelle de la plante
Sur le volet génétique, le projet Adaptacol² a permis de classer les variétés commercialisées avec un indicateur de meilleur comportement vis-à-vis des insectes accessibles pour les agriculteurs sur MyVar . En complément, le projet RESALT explore les résistances à l’altise sur plus de 300 génotypes élites en pré-inscription et près de 200 accessions des espèces parentales du colza.
Sur le volet biocontrôle, plusieurs produits sont développés dans des projets portés par des firmes phytosanitaires pour cibler différentes phases du cycle de l’altise d’hiver, et ainsi limiter :
- La colonisation avec l’identification de composés volatils attractifs pour détourner l’altise du colza (projet Ctrl-Alt) ou encore le développement d’un champignon entomopathogène pour réduire la pression à l’échelle du territoire (projet VELCO-A).
- La consommation des altises adultes avec le développement d’un produit dissuasif de contact (projet Colzactise) ou encore d’un produit associé à des outils technologiques (projet Nap-guard ).
- La pression larvaire, avec l’utilisation de micro et macro-organismes tels que les acariens prédateurs du sol (projet MOPLAH)
En parallèle de ces projets de recherche appliquée, Terres Inovia évalue au champs les conditions de réussite des solutions les plus prometteuses. Bien que certains de ces produits développés puissent espérer une homologation d’ici la fin du Plan sortie phosmet, la majorité nécessiteront encore plusieurs années d’expérimentation.
Des résultats à l’échelle de la parcelle et du paysage
Les résultats sont prometteurs sur la compréhension et l’utilisation de plantes de services et de leurs odorants pour détourner l’altise d’hiver à différentes phases de son cycle.
• Le projet Ctrl-Alt montre que diverses espèces de brassicacées sont plus attractives que le colza. Les composés volatils qu’elles émettent sont en cours d’identification. Ils font actuellement l’objet de tests au laboratoire et sur le terrain en parcelles expérimentales pour affiner les stratégies de détournement des altises à l’échelle de la parcelle avec l’utilisation de bandes-pièges.
• Ces stratégies de détournement sont également travaillées à l’échelle territoriale, initiées par un groupe d’agriculteurs (R2D2) et évaluées à grande échelle dans le projet Adaptacol². Le principe ? Attirer les ravageurs d’automne vers des parcelles d’intercultures « pièges » en y implantant des crucifères (radis chinois) plus attractives que le colza, puis détruire les intercultures en entrée d’hiver pour éliminer les larves et ainsi réduire les populations d’altises pour l’année suivante.
Plan de sortie du Phosmet : les partenaires témoignent de la réussite du plan
Le Plan de sortie du phosmet, de part la diversité des stratégies étudiées et les expertises mobilisées, constitue un programme de Recherche & Développement unique, qui contribue à fédérer les acteurs de la filière autour d’un même enjeu : réussir à continuer de produire du colza en utilisant des stratégies de protection durables et accessibles pour les agriculteurs.
Le rapport d’activité 2023 est disponible
L’année 2023 a été riche en travaux et projets de R&D pour Terres Inovia.
L’institut technique des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre a d’abord poursuivi la dynamique enclenchée par le programme Cap protéines, achevé en 2022, avec le lancement de plusieurs projets de recherche et de développement sur les légumineuses. « Ils accompagnent les initiatives de structuration des filières locales dans les territoires et permettront via une meilleure valorisation des graines de créer de la valeur ajoutée pour les agriculteurs », précise Gilles Robillard, le président de Terres Inovia.
Une mobilisation forte sur la protection intégrée des cultures
2023 a également été marqué par l’engagement de l’institut pour anticiper le retrait potentiel de certaines substances actives et développer des techniques alternatives innovantes de protection des cultures, en particulier par l’animation du Plan d'action de sortie du phosmet avec Inrae. « L’institut s’est également fortement engagé dans le Parsada aux côtés des autres instituts techniques, un plan initié par les pouvoirs publics, pour apporter aux agriculteurs des solutions opérationnelles en matière de protection intégrée des cultures dans les cinq prochaines années », ajoute Gilles Robillard.
Accompagner les agriculteurs vers des systèmes de culture plus robustes
L’année a aussi été marquée par le lancement, à grande échelle, de la démarche Cap Agronomie® qui permet d’accompagner les agriculteurs dans leur transition vers des systèmes agroécologiques, multiperformants et robustes.
Enfin, l'institut s’est mobilisé également sur le sujet du changement climatique : « des adaptations sont nécessaires à l'échelle des itinéraires techniques comme à celle des systèmes de culture pour maintenir et augmenter la compétitivité de nos cultures », confirme le président de Terres Inovia.
Au fil de son rapport d’activité, Terres Inovia passe en revue les événements marquants de l’année, en mettant en avant son important tissu de partenariats, ses implantations ou encore sa stratégie de communication à 360°. Le rapport d’activité dresse un panorama des différents projets et travaux autour de douze thématiques, par exemple « innover autour du colza de demain », « démontrer les bénéfices des légumineuses à graines » ou « rendre les cultures plus résilientes face aux aléas climatiques ».
Télécharger le rapport d'activité
Innovation et créativité au Cap Protéines Challenge 3
Le 14 mai, la finale de la 3éme édition du Cap Protéines Challenge, soutenu par Terres Inovia, a eu lieu, à Angers, au sein de l’Ecole Supérieure des Agricultures (ESA). C’est Arsène et sa boisson au café à base de lupin et les kits de pâtisserie de Pulse Pastry qui ont remporté l’adhésion du jury.
Un concours soutenu par Terres Inovia
Initié dans le cadre du Plan Protéines il y a trois ans, Cap Protéines Challenge vise à repérer les produits innovants de demain à base de protéines végétales destinés à la consommation humaine. Il est organisé en partenariat entre Terres Univia, Terres Inovia, ITERG, CTCPA, Fondation Avril, Manger du sens et l’ESA.
Chaque année, ce concours d’innovation repère des projets d’étudiants entrepreneurs qui, s’ils sont sélectionnés, pourront être accompagnés pour voir aboutir leurs idées.
Pour cette troisième édition, Cap Protéines Challenge avait sélectionné cinq équipes en finale. Celles-ci ont présenté leurs projets devant un jury d’experts, qui a pu déguster ces produits avec une belle dégustation en prime.
Un jury d’experts reconnusLe jury de Cap Protéines Challenge est varié, issu du monde agricole et agroalimentaire. Il était composé de Laurent Rosso (directeur général de Terres Inovia et directeur de Terres Univia), Jean-Pierre Paillot (directeur général de la Fondation Avril), Rémi Verstraete ( directeur de l’incubateur/accélérateur Euralimentaire), Irina Iouanou (enseignante-chercheuse manager àl’ESA), Julie Anthoni (responsable scientifique et marchés innovants chez Vivescia), Nadia Sekher (responsable sectorielle agriculture et agroalimentaire de BPI), Anthony Routhiau (chef de cuisine et de production chez Papillote et compagnie) et Cécile Abalain (directrice innovation chez Vegepolys Valley). |
Pour initier la journée, Laurent Rosso et René Siret, directeur général de l’ESA, ont évoqué le contexte global du concours, ses objectifs ainsi que leur volonté de soutenir des initiatives qui favorisent l’émergence de start-up dans la filière des protéines végétales.
Laurent Rosso et René Siret, lors de leur discours introductif
Retour sur l’édition 2023 : le témoignage de Madame Beans
Avant de laisser la place aux cinq finalistes 2024, Charlotte Blin, co-fondatrice de Mme Beans et gagnante de la 2ème édition du Cap Protéines Challenge, est venue présenter l’avancement de son projet de création d’aides culinaires à base de légumes secs à destination de la restauration collective. Elle a pu ainsi témoigner de son expérience d’accompagnement à la suite du concours grâce à Euralimentaire. La start-up est d’ailleurs hébergée par l’incubateur de l’ESA.
Charlotte Blin, co-fondatrice de Madame Beans, lauréate 2023 du Cap Protéines Challenge
Cinq projets en lice
Qui sont les cinq équipes finalistes ?
1.Lupille
Ce projet, issu de l’esprit de deux étudiantes de l’ESA, consiste à commercialiser des granolas à base de lentilles et de lupins fermentés. Un produit d’autant plus original et novateur que les légumineuses sont peu utilisées pour des produits de petit-déjeuner.
2.Vitabar
Quatre étudiantes en master d’ingénierie de la production alimentaire à l'Université d'Avignon ont développé des barres à base de légumineuses et de légumes au goût provençal.
3.Pulse Pastry
Ce projet a été créé par un groupe de quatre étudiants de 2ème année de bachelor en arts culinaires à l’Institut Lyfe (ex-Institut Paul Bocuse). Ils proposent un kit de préparation de pâtisserie, notamment des cookies à base de farine de lupin. L’équipe a même sollicité une personne du public pour démontrer la facilité de préparation des cookies en temps réel !
4.Arsène
Deux ingénieures en agroalimentaire, diplômées de l'école ONIRIS, ont présenté cette alternative au café, à base de lupin français, tout en conservant le goût et l'usage d'un vrai café. Le produit est composé à 100% de lupin torréfié, sous forme de capsule biodégradable compatible Nespresso.
5.Pulse&Seeds
Pour remettre au goût du jour les légumineuses et les oléagineux, l’équipe de quatre étudiants de l’Institut Lyfe propose une gamme de crèmes glacées artisanales avec quatre parfums (chocolat-pois chiche, haricot azuki, vanille-lentille et fraise-amande).
Et les gagnants sont…
Arsène a remporté le grand prix Cap Protéines Challenge. Les entrepreneuses sont reparties avec un chèque de 3000 € et seront accompagnées par l’incubateur de start-up Euralimentaire, en particulier pour concevoir l’image de marque du produit, démarcher les futurs clients et créer juridiquement l’entreprise.
Pulse Pastry a gagné, de son côté, le Prix de l’idée créative : l’équipe remporte un chèque de 1000 euros. Mais les créateurs, qui n’ont pas terminé leurs études, mettent le projet en stand-by.
Et, pour clôturer cette journée riche en idées créatives, Jean-Pierre Paillot, directeur général de la fondation Avril, a souligné son admiration vis-à-vis des projets finalistes et a encouragé toutes les équipes à aller encore plus loin dans le développement de leurs idées.
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