Nématodes des tiges : des symptômes parfois visibles sur les graines récoltées
Détecter la présence de nématodes des tiges dans les semences de féverole infestées n’est pas systématiquement possible. Deux types de situations se présentent : soit les graines sont plus sombres, plus petites et tachées, soit elles ne présentent aucun symptôme.
Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.
Récolte et gestion des résidus et pailles
Si la récolte du lin doit être menée avec précaution, elle peut être pleinement réussie à condition de mettre en place quelques leviers techniques.
Quelles sont les pratiques éprouvées sur le terrain ?
Conseils techniques pour réussir la récolte du lin
- Le lin est peu sensible à l’égrenage. Récolter lorsque les graines sont libres dans les capsules, dans la mesure du possible par temps sec, chaud et ensoleillé. A contrario, éviter les très fortes chaleurs en journée (> 35 °C). Avancer à 6-8 km/h dans le sens du semis.
- Utiliser une lame de barre de coupe affutée et ajuster les contre-lames. La récolte est facilitée avec l’utilisation des machines à vis à gros diamètre. Placer des plaques d’ébarbage sur le contre-batteur pour augmenter la friction et faciliter l’égrenage.
- Veiller au réglage de la moissonneuse-batteuse :
Fermer la grille inférieure ;
Grille supérieure à ¾ fermée ;
Fermeture de la pré-grille à la sortie du batteur.
- Adopter une ventilation adaptée (proche de celle du blé) pour effectuer un bon nettoyage.
- Limiter la hauteur des tiges de lin
Normes et conditions de commercialisation des graines
Le lin oléagineux est une production majoritairement contractualisée auprès des producteurs. Afin d’être commercialisées, les graines de lin doivent satisfaire des normes de commercialisation qui peuvent dépendre, selon les contrats, de la richesse en huile (38 % selon les normes minimum) et en acide alpha-linolénique. Pour ce dernier, certains contrats entre l’organisme collecteur et l’agriculteur fixent un prix de référence pour un lot de teneur comprise entre 54 et 56 % avec une grille de bonification-réfaction selon la teneur réelle des lots de graines livrés.
Les normes à la récolte
Humidité à 9% et impuretés à 2%
Gestion des résidus de lin
Le lin est une plante très fibreuse. La bonne gestion des résidus post-récolte est primordiale. La paille peut ainsi être exportée ou broyée.
Si les résidus sont laissés ou enfouis, un broyage des pailles de lin est indispensable. Les résidus de paille de lin se dégraderont d’autant plus facilement qu’ils sont laissés en surface, au soleil et à la pluie. Le lin laisse une bonne structure de sol pour la culture suivante.
La paille de lin oléagineux peut être exportée et valorisée sur la ferme (isolation de bâtiments, paillage -haies, élevage- par exemple), les débouchés industriels sont rares (se renseigner localement).
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Récolte du lin : récolter au soleil
La récolte du lin demande une attention toute particulière, mais pas de matériel spécifique.
Le lin est peu sensible à l’égrenage.
Récolter quand les graines sont libres dans les capsules, dans la mesure du possible par temps sec, chaud et ensoleillé. A contrario, éviter les très fortes chaleurs en journée (> 35 °C). Avancer à 6-8 km/h dans le sens du semis.
Utiliser une lame de barre de coupe affutée et ajuster les contre-lames. La récolte est facilitée avec l’utilisation des machines à vis à gros diamètre. Placer des plaques d’ébarbage sur le contre-batteur.
Veiller au réglage de votre moissonneuse-batteuse :
- fermer la grille inférieure ;
- grille supérieure à ¾ fermée ;
- fermeture de la pré-grille à la sortie du batteur.
Adopter une ventilation adaptée (proche de celle du blé) pour effectuer un bon nettoyage.
Les normes à la récolte : humidité 9 % – impuretés 2 %.
Normes et conditions de commercialisation des graines
Le lin oléagineux est une production majoritairement contractualisée auprès des producteurs. Afin d’être commercialisées, les graines de lin doivent satisfaire des normes de commercialisation qui peuvent dépendre, selon les contrats, de la richesse en huile (38 % selon les normes minimum) et en acide alpha-linolénique. Pour ce dernier, certains contrats entre l’organisme collecteur et l’agriculteur fixent un prix de référence pour un lot de teneur comprise entre 54 et 56 % avec une grille de bonification-réfaction selon la teneur réelle des lots de graines livrés.
Qualité des graines de féverole 2024
Terres Univia confie chaque année à Terres Inovia la réalisation d’une enquête sur la qualité des graines de féverole à la collecte, avec la collaboration d’organismes collecteurs qui fournissent des échantillons.
Les surfaces de féverole en France en 2024 sont du même niveau qu’en 2023, de l’ordre de 80 000 ha. Le rendement moyen national, estimé en décembre 2024, est également proche de celui de l’an dernier (26,9 q/ha contre 27,5 q/ha). Il pourrait cependant évoluer à la hausse compte tenu des bons rendements enregistrés dans plusieurs zones de culture. Il en résulte une production chiffrée à 215 000 t contre 220 000 t en 2023 qui pourrait être aussi revue à la hausse.
Teneur en protéines : 28,3%
Teneur en eau : 13,7%
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Qualité des graines de pois - récolte 2024
Après avoir atteint 150 000 ha en 2023, les surfaces de pois s’établissent à 123 000 ha
en 2024. De nombreux semis de pois d’hiver n’ont en effet pas été réalisés, en raison de
la pluviométrie abondante et quasi-ininterrompue, de mi-octobre à fin décembre. En pois
de printemps, les semis ont également été difficiles et tardifs, du fait des précipitations qui
ont perduré. Les conditions d’implantation ont été mauvaises pour les deux types de pois.
Les pluies permanentes ont favorisé les maladies (colletotrichum en particulier) et la verse
en fin de cycle, ce qui a conduit à des rendements faibles et même à des retournements en
pois d’hiver. Dans ce contexte, le rendement national s’établit à 28,2 q/ha, inférieur à celui
de l’an dernier (32,0 q/ha). Il en résulte une production en forte baisse à 356 000 t (contre
481 000 t en 2023).
La qualité des graines de pois en 2024 s’avère en revanche très satisfaisante, avec une
teneur moyenne en protéines élevée, à 24,1 % de la matière sèche (MS) et une bonne
qualité visuelle : peu de graines cassées/splittées, peu de graines tachées, malgré la forte
pression des maladies et peu de graines attaquées par les insectes. Près de 80 % des lots
présentent de bons résultats pour l’ensemble de ces critères et sont utilisables en
alimentation humaine. La totalité des lots peut convenir pour l’alimentation animale.
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Récolte du pois destiné à l'alimentation humaine
Récolter en fonction des variétés et des débouchés
Agir avec précaution
Lorsqu’elles sont sèches, les graines de pois se cassent facilement lors du battage et de la manutention. La récolte doit être menée avec précaution afin de ne pas dépasser le seuil de 10% de graines fissurées ou cassées. Au-delà, le lot ne peut plus être valorisé en alimentation humaine.
Procéder par étape
1 - Récolter le pois dès que possible à partir de 16-17 % d'humidité, puis ventiler pour le ramener à 14-15 % d’humidité. A partir de 15 % d’humidité, les graines deviennent très fragiles.
L’intérêt aussi de ne pas attendre une maturité trop avancée des graines est que la paille de pois est plus facile à récolter et de bonne qualité : 1,5 à 3 t/ha de paille de qualité. Si un défanage chimique a été réalisé, les pailles ne doivent pas être récoltées pour les animaux. Attention également à l’exclusion de cette technique dans des contrats spécifiques.
2 - Intervenir tôt le matin et arrêter quand il fait très chaud et que l’humidité du pois est basse.
3 - Viser une vitesse maximale du batteur de 10-15 mètres linéaires par seconde, soit 300 à 500 tours/min pour un diamètre de batteur de 60 cm.
Ajuster l’écartement du contre-batteur : 20 mm à l’avant et 10 mm à l’arrière pour un batteur conventionnel, minimum 10 à 15 mm pour un batteur axial.
4 - Manipuler les graines avec précaution pour éviter tout choc préjudiciable.
Conditions de récolte du pois
Récolter en fonction des variétés et des débouchés
Avant de récolter le pois, s’assurer que son taux d’humidité est proche de 14 %. Il est cependant possible de commencer à récolter dès 16-17 % d’humidité, ce qui limite la casse des graines. Intervenir tôt le matin et arrêter quand il fait très chaud et que l'humidité du pois baisse. En revanche, si les pois sont trop humides, ils « ne veulent pas monter » dans la moissonneuse-batteuse, car les tiges sont trop humides. Arrêter et revenir ultérieurement.
Pour les pois non versés
Dans le cas des variétés résistantes à la verse, il est inutile de poser la barre de coupe sur le sol (éviter de ramasser de la terre ou des cailloux). Si nécessaire, remplacer les diviseurs par une scie à colza pour bien séparer la végétation en bordure de coupe.
Pour les pois versés
Pour faciliter la montée de la végétation dans la machine, veiller à ce que :
- le sol soit bien nivelé,
- le sol et la végétation soient secs,
- les rabatteurs soient parfaitement positionnés et réglés au niveau des peignes.
Bien que les variétés de pois sensibles à la verse soient devenues rares, il arrive que des zones soient ponctuellement couchées dans la parcelle. Si toutefois le pois a versé, équiper la moissonneuse-batteuse de doigts releveurs et d’une barre anti-cailloux. Lorsque la végétation est complètement plaquée au sol, utiliser un pick-up. Des peignes à dents souples balayent le sol et cassent les tiges, le pois est amené sur des tapis vers la vis d’alimentation et le convoyeur de l’engin.
Les doigts releveurs facilitent la montée de la récolte dans la machine en redressant le pois versé. Pour que la lame passe à 8-10 cm du sol, les releveurs doivent être montés tous les 3 doigts (22 cm d'écartement).
Il existe 2 catégories :
- les releveurs souples, les plus utilisés. Ils pénètrent bien dans la végétation, mais sont assez fragiles. Ils sont polyvalents et économiques : 230 € pour une largeur de coupe de 4,50 m ;
- les releveurs articulés, les plus robustes. Les articulations doivent être bien entretenues pour que les pointes suivent le sol et ne se bloquent pas au-dessus de la végétation. Ils sont plus onéreux : 450 € pour une coupe de 4,50 m.
Récolter du soja avec une coupe flexible
Charlotte Chambert (Terres Inovia) et Stéphane Pavan (agriculteur dans le 32) présentent la coupe flexible en soja qui permet de diminuer les pertes à la récolte.
Les barres de coupes dites" flexibles" permettent de récolter au plus près du sol (jusqu’à 5 cm du sol environ) sur toute la largeur de coupe : elles sont particulièrement adaptées aux parcelles peu nivelées, sol meubles et aux sojas dont les premières gousses sont très basses. Un lamier en inox assure la déformation de la lame de coupe. Les doigts des rabatteurs sont en plastique afin d’être moins agressifs envers la plante. Plusieurs constructeurs proposent des coupes dans leur gamme européenne ou par import des Etats Unis avec des largeurs variant de 5 à 12 m. Les barres de coupe de très grande largeur ne sont pas toujours les mieux adaptées, différents types de flexibilité existent. Elles peuvent être moins propices à suivre les micro-dénivelés dans la parcelle. Ces barres de coupe peuvent être rigidifiées et permettent de récolter également les céréales à paille (versées ou non). Certaines de ces coupes seulement laissent la possibilité d’adapter une rallonge de coupe pour récolter les colzas.
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Récolte du soja : bonnes pratiques et réglages de la machine
Soigner la récolte pour ramasser tous les quintaux
Gousses basses restées sur chaume après récolte
Un seul mot d’ordre pour la récolte du soja : récolter ni trop vite, ni trop haut.
Une récolte insuffisamment soignée peut conduire à des pertes de rendement de l’ordre de 3 à 5 quintaux/ha.
La qualité de la récolte sera conditionnée par plusieurs facteurs :
- Conduite de la culture sur la parcelle choisie : nivellement du sol, choix variétal, peuplement, désherbage
- Date de récolte : bonne observation de la maturité et passage sans attendre
- Conduite et réglages de la moissonneuse-batteuse
Adapter les réglages de la machine aux conditions de culture
Coupe classique et flexible sont possibles pour la récolte du soja
Il convient d’adapter les réglages des éléments de la moissonneuse-batteuse aux conditions de récolte : régime batteur, ouverture du contre-batteur, grilles de nettoyage, ventilation.
Pour le soja, les réglages recommandés sont :
- Rabatteurs à griffes : vitesse égale à la vitesse linéaire machine ou jusqu’à 10 à 25% supérieure.
- Batteur : vitesse la plus faible possible – 400 t/min
- Contre -batteur : ouverture maximale
- Ventilateur : puissance maximale
- Grilles inférieure et supérieure : ouverture maximale
De plus, régler au plus bas la hauteur de la coupe et modérer la vitesse d'avancement de la moissonneuse-batteuse pour optimiser la performance du chantier de récolte.
Chantier de récolte du soja
Il faut récolter ni trop vite, ni trop haut
Plusieurs quintaux peuvent être perdus si le sol est mal nivelé et si la conduite de la récolte est insuffisamment soignée.
Les pertes peuvent aller jusqu’à 3 à 4 quintaux/ha.