Implantation du soja: Les points essentiels pour la réussite de la culture

La réussite d’une culture de soja commence bien avant la levée des premières plantules. À l’approche des semis, il est essentiel de garder en tête les étapes clés pour assurer une implantation optimale et poser les bases d’un rendement satisfaisant. Faisons le point sur les 6 points clés.

1. Choix de la parcelle

Tout d’abord, le choix de la parcelle est déterminant et se fera en prenant en compte le type de sol et les possibilités d’irrigation. Le soja peut se conduire en sec dans des sols profonds (RU>120mm) et intermédiaires mais avec une prise de risque sur l’atteinte du potentiel de rendement. Les sols superficiels (RU<80mm) pourront recevoir du soja à condition d’avoir accès à l’irrigation. Tout comme le maïs, le soja a des besoins en eau similaires estimés à 430 mm (mais pas au même moment) pour une production de 35 q/ha, la disponibilité en eau est donc cruciale dans le choix de la parcelle. 

Voir le tableau comparatif des performances technico-économiques des cultures d'été selon les types de sols et la disponibilité en eau

D’autres critères sont à prendre en compte pour le choix de la parcelle. Une attention particulière doit porter également sur les caractéristiques du sol, l’historique sanitaire, son historique soja et sa flore adventice.  

  • La capacité du sol à se réchauffer rapidement : un atout qui permettra un démarrage rapide du soja. Les risques liés aux attaques fongiques (Pithium, Rhizoctone et autres Fusarium) y sont réduits, contrairement aux sols froids ou battants où les attaques sont plus communes.  
  • L’historique de la parcelle en matière de sclérotinia est également en prendre en compte, pour limiter les risques.  

Avantage aux parcelles qui ont déjà porté du soja, car elles sont déjà colonisées par les bactéries spécifiques et indispensables à la fixation d’azote par les nodosités. Dans ces situations la nodulation est alors facilitée. 

2. Le travail du sol : clé de voûte d'une implantation réussie du soja 

La réussite du soja repose sur une préparation soignée du sol, adaptée aux conditions de la parcelle.  L’objectif est d’obtenir un lit de semences fin et nivelé, garantissant un bon contact entre la graine et le sol sans favoriser la formation de croûtes superficielles. Il est également essentiel de préserver une structure aérée dans les 15 premiers centimètres du sol afin de favoriser la symbiose entre le soja et les bactéries fixatrices d’azote. Une bonne porosité facilite l’installation de ces bactéries et assure une nodulation efficace, indispensable à la nutrition du soja et à son autonomie en azote. En sols argileux, une fissuration peut améliorer l’infiltration de l’eau. Enfin, toute intervention doit être réalisée sur un sol ressuyé afin d’éviter le tassement et préserver la structure. Un sol bien structuré permet d’envisager des techniques simplifiées, limitant le nombre de passage, tandis qu’un sol compacté nécessite un travail plus profond pour favoriser son aération et l’enracinement. Lorsque toutes les conditions sont réunies, le semis direct est possible. 

3. L’inoculation des graines : des précautions à prendre

Un inoculum est un produit biologique fragile, prenez des précautions : Après achat, le produit inoculant doit être conservé à température fraiche et à l’abri de la lumière, pour conserver sa qualité.  Semer dans le délai permis par la spécialité après l'ouverture du sachet d'inoculum .

Pas d’azote au semis !  Outre la qualité du produit, la nodulation est souvent soumise à deux facteurs limitants : le manque d’eau et l’excès d’azote minéral du sol, ce dernier ayant pour effet d’inhiber la nodulation. Ainsi, tout apport d’azote au semis est déconseillé car il empêche les nodosités de s’installer et de fonctionner.  

Pour aller plus loin:

 

4. Date de semis, précocité variétale et situation pédoclimatique : le trio décisif pour sécuriser la récolte

Il s’agit en effet d’assurer une récolte dans de bonnes conditions, en tenant compte des risques d’arrière-saison humide.

  • Sud-Ouest, Sud-Est :  Le choix de précocité est globalement libre sur ce secteur.  Privilégier des semis d’avril dans les secteurs les plus chauds d’Occitanie ou du Sud du Lot-et-Garonne où les arrière-saisons permettent d’envisager des récoltes sans trop de craintes. 
  • Pour les départements sous plus forte influence océanique, les secteurs de piémont pyrénéens ou les zones froides, des groupes I seront mieux adaptés sur les dates de semis classiques jusqu’à début mai. En cas de semis plus tardif sur ces zones, il sera plus sécurisant de recourir à un groupe 0, voire 00 pour la Dordogne et le nord Gironde, où le retour de conditions humides en fin de cycle peut perturber les chantiers de récolte à partir de fin septembre.  
  • Auvergne-Rhône-Alpes : Le groupe de précocité 00 s'avère le plus adapté à cette région, on ciblera des dates de semis classiques de début mai. Selon l'altitude, le climat et le type de sol, il est possible d'opter pour différents groupes de précocité. Dans les zones d'altitude ou sous des climats continentaux, les variétés doivent être précocifiées pour éviter des récoltes trop tardives, susceptibles d'être affectées par des épisodes pluvieux. Le long de la vallée du Rhône, le climat méditerranéen permet une plus grande diversité de précocité, avec des variétés provenant des groupes 0, voire du groupe I, au sud de la région (secteur Montélimar) où les arrière-saisons permettent d’envisager des récoltes sans trop de craintes.  

5. Densité de semis : tenir compte des pertes à la levée  

La densité de semis doit tenir compte du taux de faculté germinative et les conditions de semis, pour estimer les pertes, ainsi que la disponibilité en eau au cours du cycle.
Un test de germination est fortement recommandé pour un semis avec des graines de ferme. Si le taux de facultés  germinatives est inférieures à 80%, l’augmentation des densités de semis peut se retrouver incompatible avec un semis au semoir monograine. Dans ces situations, il est préférable de privilégier les semoirs céréales, en bouchant une descente sur 2, de façon à tendre vers un peuplement optimal.

D’autres facteurs influençant le taux de levée, comme le type de sol, le travail du sol, ou encore le risque d’attaques de ravageurs du sol, influencent le taux de levée et sont à prendre en compte pour ajuster la densité de semis.

6. Écartement et bonnes conditions de semis : des choix déterminants 

Le semis, moment clé de l’implantation, doit être réalisé dans de bonnes conditions. Pour garantir une levée rapide et homogène, la température du sol doit atteindre au moins 10°C sur les 5 premiers cm, dans les 24 à 48h après le semis. En dessous de cette température, la germination peut être affectée. Une profondeur de semis comprise entre 2 et 4 cm est idéale pour assurer une bonne émergence tout en limitant les risques de dessèchement des graines.  

L’écartement des rangs joue également un rôle important et doit être adapté à la variété et aux conditions hydriques. Les variétés des groupes 0, I et II supportent des espacements de 25 à 60 cm, avec une meilleure capacité de ramification pour les plus tardives. Un écartement de 80 cm est envisageable pour le groupe I, bien que moins optimal. 

Les essais de Terres Inovia (2014-2016) montrent que 60 cm est l’écartement le plus performant, notamment en conditions irriguées où le soja exprime mieux son potentiel. Cet avantage est encore plus marqué en sols profonds ou bien alimentés en eau. 

Enfin, pour limiter le risque de sclérotinia, il est conseillé de privilégier des écartements d’au moins 50 cm afin d’améliorer l’aération du couvert et réduire les conditions favorables à la maladie. 

Voir aussi : Optimiser le peuplement pour maximiser rendement et rentabilité

Vos contacts régionaux
Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Occitanie
Laura Cipolla - Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

Implantation Auvergne Rhônes-Alpes Implantation Soja Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)

Semer ses protéagineux de printemps en mars ?

Les pluies régulières de sortie d’hiver compliquent toujours l’accès à de nombreuses parcelles et retardent les chantiers de semis des protéagineux de printemps. Si Terres Inovia conseille des implantations précoces pour esquiver certains stress climatiques et améliorer son rendement, qu’en est-il cette année si la météo n’est pas propice ?

Toujours privilégier un sol ressuyé pour une bonne implantation

Il est essentiel de privilégier un semis dans un sol ressuyé. Les bénéfices d’une date de semis précoce sont annulés si le semis est effectué dans un sol peu portant. Semer dans de bonnes conditions sur sol ressuyé permet de garantir un meilleur enracinement, une bonne nodulation ce qui favorise la robustesse de la culture. Elle sera capable de s’alimenter même en cas de stress hydrique et thermique et de compenser si les conditions redeviennent favorables.

Liens vers l’article implantation pois de printemps et implantation féverole de printemps

Des semis tardifs mais des conditions optimales pour la nodulation cette année

A l’inverse d’autres années telles que 2020 et 2022 présentant un manque d’eau précoce dès le début du cycle des protéagineux, les fortes pluviométries de janvier et février 2024 assurent un début de cycle avec une réserve utile pleine et de bonnes conditions d’humidité dans le premier horizon. Cette humidité est un atout. Elle est essentielle pour le développement et le fonctionnement des nodosités, qui se mettent en place entre 2-3 feuilles et début floraison. Les nodosités assurent 60% à 80% de l’alimentation en azote des protéagineux ; leur activité impacte directement le rendement final ! (cf. graphique 1).
Pour illustrer la qualité de la nodulation et l’intérêt de conditions humides en début de cycle, on peut observer l’indice de nutrition azotée (INN) à début floraison. Cet indicateur traduit une alimentation azotée optimale si la valeur observée est ≥1. En dessous de 0.8, on considère que la plante est en carence azotée. Des mesures d’indice de nutrition azotée (INN) réalisées en 2021, 2023 (années à printemps humides) et 2022 (à printemps sec) montrent des INN plus élevés en faveur des printemps humides (cf. graphique 2).

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Les risques climatiques à semer tardivement

Les dates de semis précoces visent principalement à limiter l’exposition à des stress hydriques et thermiques tardifs durant la floraison et le début du remplissage. Lorsqu’il n’est pas possible de semer tôt dans de bonnes conditions, les risques de stress climatiques impactant pour le rendement augmentent. Ils sont estimés en simulant le cycle des pois de printemps selon la date de semis.

Le stress hydrique : les risques vont principalement dépendre de la réserve utile (RU) des sols. Si en fréquence les sols profonds s’en sortent bien dans la plupart des situations, cela est plus nuancé en sol intermédiaire. Pour des semis tardifs vigilance à s’orienter de préférence sur des sols profonds (RU ≥ 120mm) pour ne pas impacter le potentiel des pois et féveroles.

Le stress thermique : le potentiel commence à être affecté dès 20°C cumulés au-delà de 25°C en température maximale journalière durant la phase de floraison et le début remplissage. Les simulations sur le nord de la France montrent que des semis du 15 mars sont encore possibles en limitant le risque dans la plupart des secteurs. Seuls certains secteurs du Centre-Est présentent des risques plus importants de stress thermique. Dans ces secteurs à risque thermique élevé, un semis du 15 mars reste possible en pois sous réserve d’un sol à bonne réserve utile permettant de compenser les pertes d’eau par évapotranspiration.​​​​​​​​​​​​​​

Des semis au 25 mars (carte de droite) sont plus risqués, si ce n’est sur l’extrême nord de la France et les bordures maritimes. Dans ces cas, privilégier également une bonne réserve utile.

Quelles dates de semis limites pour le pois et la féverole ?

Le pois de printemps se sèmera de préférence avant le 15 mars dans la moitié Nord de la France, modulo le positionnement dans des terres profondes. Par la suite, le Nord-Ouest pourra pousser les semis avec les mêmes recommandations jusqu’à fin mars à moindre risque. Les semis tardifs dans le Centre-Est restent possibles jusqu’à fin mars en connaissance d’une possible réduction du potentiel final selon l’année climatique.
La féverole de printemps sera plus contrainte, liée à son cycle plus tardif que le pois l’exposant d’avantage aux risques climatiques. Si des semis début mars conviennent pour l’ensemble du territoire, seul le Nord-Ouest pourra pousser les dates de semis plus tardivement et uniquement en sols profonds sans contrainte majeur.​​​​​​​

Nord-Ouest : Hauts-de-France, Ile de France, Normandie, Bretagne, Nord des Pays de la Loire et du Centre
Centre-Est : Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Sud des Pays de la Loire et du Centre
Pour le Poitou-Charentes, les semis de protéagineux de printemps sont déconseillés en mars au regard de nos résultats d’essais dates de semis en pois et du risque de stress thermique et hydrique en périodes sensibles de floraison-remplissage.

Préparation de campagne Implantation Centre-Val de Loire Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Bretagne, Pays de la Loire Implantation Pois de printemps Féverole de printemps Bastien REMURIER (b.remurier@terresinovia.fr) et Agathe PENANT (a.penant@terresinovia.fr)

Travail du sol pour l'implantation du colza : les vrai-faux du colza robuste

La réussite de l’implantation du colza est devenue une phase cruciale pour obtenir une culture robuste, à même d’exprimer son potentiel et peu sensible aux insectes d’automne. Pour parvenir à ces objectifs, la qualité de la structure du sol et du semis sont des éléments essentiels à l’atteinte de la robustesse du colza. Avec l’impact du changement climatique sur l’hétérogénéité des précipitations estivales, certaines idées reçues peuvent circuler au sujet de la gestion du travail du sol, Terres Inovia fait le point.

Il ne faut plus travailler les sols en profondeur avant les semis de colza pour garder de la fraîcheur

 

Le travail du sol n’est pas un tabou : il doit permettre d’obtenir une structure du sol favorable à un bon enracinement du colza si le sol est tassé. Il est donc préférable avant le semis de restaurer une qualité structurale optimale à l’enracinement du colza pour garantir sa robustesse plutôt que de remettre cette opération plus tard.

Cependant, il faut veiller à ne pas faire de travail superflu pour préserver l’humidité : limiter la profondeur et le nombre d’interventions au strict nécessaire. Il faut donc bien diagnostiquer en amont pour décider et s’adapter aux conditions climatiques.

Si le sol est travaillé, réaliser les différents passages le plus tôt possible après la récolte et en amont du semis, si possible avant les pluies et rouler.
Le premier passage doit avoir lieu dans les 24h suivant la récolte du précédent, ce qui permet de bénéficier de l’humidité résiduelle et de maintenir les remontées capillaires, et donc de limiter le dessèchement des horizons plus profonds.

 

La réussite du semis de colza commence après la récolte du précédent

 

Oui toute anticipation est bonne mais l’anticipation des semis de colza commence dès l’implantation de la culture précédente. En effet, toute restauration/réparation de la qualité structurale entre 0 et 20 cm, si elle est anticipée dans l’interculture du précédent, laissera la possibilité de n’intervenir qu’en superficiel avant le colza, et de limiter les risques de pertes de fraicheur dans le sol. Il convient malgré tout de vérifier l’état structurale avant la récolte du précédent pour s’assurer du travail du sol à réaliser avant colza, notamment si les conditions d’implantation ou de récolte du précédent ont été faites en conditions humides.

 

Le dernier passage de travail du sol doit être anticipé bien avant le semis pour garder de la fraîcheur

  

Le travail du sol avant colza, qu’il soit superficiel ou plus profond, risque de favoriser les levées d’adventices et plus particulièrement des repousses de céréales de la culture précédente. Plus ces levées seront précoces, et plus ces dernières risquent d’assécher le sol en profondeur. Leur destruction doit donc être anticipée afin de maintenir le plus d’humidité dans le sol : éviter tout travail du sol dans les 15 jours avant semis pour favoriser la ré-humectation en cas de pluie. Le labour avant colza peut s’envisager dans de situations de sols plutôt légers à tendance limoneuse, qui limiteront la formation de mottes risquant de pénalisé la qualité de l’implantation du colza. Dans ces situations, selon les conditions d’humidité du sol, le labour peut être réalisé en anticipation après la récolte du précédent suivi d’un roulage, où juste avant le semis après une pluie significative.

 

Le colza en semis direct est une technique très risquée, avec une réussite très aléatoire

 

Le colza est adapté au semis direct :

  • s’il n’y a pas de risque limaces ou rongeurs,
  • si l’équipement permet un bon positionnement de la graine en présence de résidus,
  • si la structure du sol est poreuse et sans tassement sur profondeur d’enracinement du colza.

Il convient donc de vérifier l’état structural et d’avoir des outils performants pour gérer les résidus pailleux (chasses paille et herse à paille pour répartir les résidus). Les semoirs à dents offrent dans la plupart des situations une meilleure réussite du semis, en positionnant la graine sous le mulch de paille, en contact avec la terre fine. Le mulch protège le sol et limite l’évaporation. L’absence de travail évite la germination des adventices, surtout des dicots, à condition de semer à vitesse réduite (<6 km/h). La croissance précoce est souvent plus lente, ce qui milite pour un semis plus précoce.

 

Il ne faut pas semer une graine de colza à plus de 2 cm de profondeur pour réussir la levée 

 

La semence doit être placée là où elle a le plus de chances de germer, en fonction de là où se situe la fraîcheur. Déclencher le semis avant une pluie permet de maximiser les chances de réussir la levée. Le choix de la profondeur de semis dépend de l’état d’humectation du sol :

  • En condition optimale d’humidité avec un sol frais très superficiellement, semer à 2 cm.
  • En sol sec sur 3-4 cm et frais en dessous, semer plus profondément, jusqu’à 4 cm, pour positionner la graine sur la zone fraîche. La jeune racine pourra croître dans une zone restée fraîche.
  • En sol sec sur 5 cm et plus, la graine germera dès que le sol sera réhumecté. La profondeur de semis est donc fonction de la quantité de pluie potentiellement annoncée :
    • Pluie annoncée de 10 mm et plus : semer à 2 cm de profondeur pour profiter d'une germination rapide.
    • Pas de pluie annoncée : semer à 4 - 5 centimètres pour attendre une pluie significative pour favoriser la germination.

 

Même avec le risque de ne pas avoir assez d’eau, je ne modifie pas ma densité de semis 

 

Il ne faut pas semer plus dense pour compenser les éventuelles pertes à la levée. La densité de peuplement est un critère essentiel pour obtenir un colza robuste. Une sous densité ne permet pas d’atteindre le rendement potentiel, surtout en sols à faible potentiel mais une sur densité favorise l’élongation, l’obtention de pieds chétifs et peu robustes, vulnérables aux dégâts de ravageurs et pénalise le rendement, surtout en sols à bon potentiel. Semer très dense en espérant garantir un peuplement suffisant en cas de dégâts est une stratégie très risquée et souvent perdante.

 

En associant des plantes compagnes avec le colza, je limiterai les dégâts des insectes d’automne 

 

Le colza associé à des légumineuses permet une croissance dynamique et continue à l’automne qui atténue les dégâts durant l’hiver et au printemps par les larves d’insectes d’automne : plus la croissance est soutenue, moins les larves parviennent à progresser vers l’aisselle des feuilles et le cœur des plantes et donc à perturber la croissance du colza. MAIS, si le nombre de larves est plus souvent réduit avec un couvert associé au colza, ce couvert doit être relativement développé pour jouer ce rôle d’atténuation du risque larvaire : il faut viser 300 à 500g/m² de couvert associé. Afin de garantir un effet sur les larves, Il ne suffit donc pas de semer les espèces en association, mais il faut réussir leur implantation et leur levée avec le colza.

 

A RETENIR

  • Si elles sont optimisées, les pratiques d’implantation permettent de préparer les conditions essentielles d’un colza robuste : une levée précoce et homogène, des pieds vigoureux, une croissance dynamique et continue à l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
  • Anticiper pour assurer un bon état structural avant l’implantation du colza restructurer le sol si nécessaire avant l’implantation de la culture précédent le colza , puis préserver la structure jusqu’à la récolte = moins d’intervention en profondeur à faire dans l’interculture du colza pour préserver au mieux l’humidité du sol avant le semis !
  • Observer l’état structural de son sol avant la récolte du précédent pour décider de travailler ou non, choisir le type d’intervention et optimiser la profondeur de travail du sol.
  • Optimiser le travail du sol :
    • Limiter le nombre de passages et de profondeur de travail au strict nécessaire pour gérer la structure du sol, les résidus du précédent ou les bioagresseurs.
    • En sol argileux et à texture équilibrée, travailler le sol au plus près de la récolte du précédent et éviter tout travail dans les 15j avant le semis pour favoriser la ré-humectation par les éventuelles pluies.
  • Eviter les surdensités de semis.
  • Positionner la graine au plus près de la zone la plus fraîche et à 5cm maximum.
VRAI et FAUX

Le colza associé à des légumineuses permet une croissance dynamique et continue à l’automne qui atténue les dégâts durant l’hiver et au printemps par les larves d’insectes d’automne: plus la croissance est soutenue, moins les larves parviennent à progresser vers l’aisselle des feuilles et le cœur des plantes et donc à perturber la croissance du colza. MAIS, si le nombre de larves est plus souvent réduit avec un couvert associé au colza, ce couvert doit être relativement développé pour jouer ce rôle d’atténuation du risque larvaire : il faut viser 300 à 500g/m² de couvert associé. Afin de garantir un effet sur les larves, Il ne suffit donc pas de semer les espèces en association, mais il faut réussir leur implantation et leur levée avec le colza.

A RETENIR

  • Si elles sont optimisées, les pratiques d’implantation permettent de préparer les conditions essentielles d’un colza robuste : une levée précoce et homogène, des pieds vigoureux, une croissance dynamique et continue à l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
  • Anticiper pour assurer un bon état structural avant l’implantation du colza => restructurer le sol si nécessaire avant l’implantation de la culture précédent le colza , puis préserver la structure jusqu’à la récolte = moins d’intervention en profondeur à faire dans l’interculture du colza pour préserver au mieux l’humidité du sol avant le semis !
  • Observer l’état structural de son sol avant la récolte du précédent pour décider de travailler ou non, choisir le type d’intervention et optimiser la profondeur de travail du sol.
  • Optimiser le travail du sol :
    • Limiter le nombre de passages et de profondeur de travail au strict nécessaire pour gérer la structure du sol, les résidus du précédent ou les bioagresseurs.
    • En sol argileux et à texture équilibrée, travailler le sol au plus près de la récolte du précédent et éviter tout travail dans les 15j avant le semis pour favoriser la ré-humectation par les éventuelles pluies.
  • Eviter les surdensités de semis.
  • Positionner la graine au plus près de la zone la plus fraîche et à 5cm maximum.

 

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N'hésitez pas à rouler vos semis

Implantation Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Hauts-de-France Implantation Pois de printemps Michael GELOEN (m.geloen@terresinovia.fr)

Biostimulants en enrobage de semences sur tournesol : quels bénéfices en attendre ?

 

Le tournesol est une culture dont la phase de début de cycle est particulièrement sensible car sa levée est soumise aux conditions de semis (sol réchauffé et frais, levée irrégulière) mais également aux attaques de différents ravageurs (lièvres, limaces, oiseaux…). Dans ce contexte, un tournesol avec une bonne vigueur au démarrage et semé dans de bonnes conditions, passera d’autant plus vite les stades sensibles (levée --> B4) et les dégâts de ces ravageurs seront limités. Ainsi Terres Inovia vous propose un retour sur les biostimulants testés sur leurs essais et leur intérêt sur les critères de productivité et de vigueur à la levée.

 

Fonctionnement des biostimulants

Il arrive que, malgré toutes les précautions prises, le début de cycle du tournesol soit impacté. Dans ces situations, l’utilisation de produits permettant de booster la plante au démarrage peut l’aider à surmonter cette phase critique : c’est le cas notamment des biostimulants. Pour rappel, un biostimulant est un produit qui stimule le processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’il contient. Cette stimulation vise précisément un ou plusieurs processus :

  • L’amélioration de la disponibilité des éléments nutritifs dans le sol et/ou leur absorption et leur utilisation par la plante, 
  • ou encore une meilleure tolérance aux différents stress abiotiques.

Ces biostimulants peuvent être utilisés sur une végétation déjà développée avec des produits appliqués en foliaire en tout début de cycle (cotylédons à B2) ou avec des produits appliqués directement sur la semence. L’avantage de ce mode d’application est que le biostimulant peut agir dès la germination, pour stimuler la croissance racinaire et/ou agir sur la mise à disposition des éléments nutritifs au contact de la rhizosphère.

 

Zoom sur les expérimentations menées en enrobage de semences

Afin de valider l’intérêt de ce type de produits en enrobage de semences, Terres Inovia a conduit depuis 2019 plusieurs expérimentations. Ces dernières visent à évaluer l’intérêt de ces produits (i) sur la dynamique de croissance du tournesol en début de cycle et (ii) sur les performances finales du tournesol (rendement et qualité). Huit essais ont ainsi été conduits ces dernières années en Charentes Maritimes, Côte d’Or, Haute-Garonne et dans l’Indre.

2 biostimulants testés :

  • Starcover : combinant la bactérie Bacillus amyloliquefaciens IT45t et un extrait de plante.
  • Fortify : enrobage à base de phosphore, potassium, magnésium et zinc.

Les deux biostimulants revendiquent un effet sur la stimulation de la croissance racinaire, permettant une levée plus rapide et homogène, ainsi qu’une croissance aérienne renforcée.

Chacun de ces produits a été proposé dans les essais en association avec une variété particulière, sous forme d’une combinaison « variété – biostimulant ». En conséquence, l’effet de chaque produit a été testé face à une graine sans biostimulant de la même variété et issu du même lot de semences. Les résultats de chaque produit sont ainsi comparés dans le reste du document à un témoin spécifique noté « Témoin_Fortify » et « Témoin_Starcover ».

 

Aucun effet significatif observé sur la phase démarrage

Sur les trois années d’expérimentation, aucun effet significatif des biostimulants n’a été noté sur les dates de levées, peuplement à la levée et notes de vigueur sur les différents essais, quel que soit les conditions de levée. L’analyse en regroupement d’essais met en évidence des tendances mais sans impact réel car les différences observées sont minimes. Les conditions de températures du sol à l’implantation, la qualité de la semence et le cumul de degrés jours, restent les points cruciaux pour favoriser la vigueur.

Sur 2020, un suivi de l’évolution de la couverture du sol par le tournesol a été réalisé via des prises de vues par drones à différents stades (B2 puis B4). On observe que la couverture du sol (exprimé en % de couverture/plant) reste faible aux stades B2 et B4, même si un écart est constaté entre ces deux stades (pas plus de 1 à 2% de couverture). Cet écart est plus lié à la variété testée qu’au couple d’une même variété avec ou sans biostimulant.

 

Figure 1 - Evolution du % de couverture du tournesol estimé par plant entre les stades B2 et B4 – 
essai mené dans l'Indre en 2020

 

Aucun effet significatif observé sur le rendement

Les écarts de rendements observés sont contenus et non significatifs. De fortes différences existent entre les sites en positif (gain) ou négatif (perte). Le Starcover ne permet pas de gain en moyenne, toutefois il permet un gain sur la majorité des essais. Enfin, le Fortify conduit en tendance à une légère perte de rendement sur la quasi-totalité des essais.

  Gain moyen (en % du témoin) Nb d’essais ou le gain > 0% Gain maxi
Fortify -4% 01 juin 5%
Starcover 1% 05 août 4%

Gain moyen et maxi obtenus par les biostimulants

 

Des gains de rendement à relativiser face au choix variétal

Comme chaque biostimulant était associé à une variété différente, ces essais permettent d’apprécier le poids de l’effet des biostimulants relatif à celui des variétés choisies. Le tableau suivant montre les écarts de rendements (mini-maxi) obtenus en jouant sur le levier variétal d’une part et les biostimulants d’autres parts. Comparativement aux gains octroyés par les biostimulants, le gain obtenu par le « bon » choix variétal apparaît être largement supérieur. Dans la réussite du tournesol, le choix variétal (ré)apparaît comme étant la priorité.

  Dpt 17 (2020) Dpt 31 (2020) Dpt 36 (2020) Dpt 17 (2020) Dpt 17 (2021) Dpt 31 (2021) Dpt 36 (2021)
Gain de rendement maximal octroyé par le choix variétal 0.68 1.60 3.39 3.82 4.92 8.19 8.63
Gain de rendement maximal obtenu avec l’usage d’un des biostimulants 0.9 1.7 3.2 0.7 1.0 1.9 2.0

 

 

Les effets observés sur la qualité des graines

Aucun effet significatif n’a été observé ni même en tendance.

Le marché des biostimulants étant aujourd’hui en plein essor, de nombreuses innovations sont disponibles. Parmi les modalités de biostimulants en enrobage de semence testées en 2020 et 2021, nous n’avons pas mis en évidence un intérêt quant à l’usage de ce type de solution dans nos essais. Terres Inovia reste mobilisé autour de cette thématique pour affiner les références techniques.  

Préparation de campagne Implantation Implantation Tournesol Tournesol Tournesol Cécile Le Gall (c.legall@terresinovia.fr), Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)

Outil tournesol : date de récolte

Outil tournesol : densité de semis

Calculer la densité de semis du tournesol

L’outil d'aide à la décision Tournesol Densité de semis permet de calculer rapidement la densité de semis recommandée en fonction notamment de la contrainte hydrique de la parcelle.

 

Accéder à l'outil

Le peuplement est un facteur prépondérant dans l’élaboration du rendement tournesol. Il dépend en particulier de la densité réelle semée et des conditions de levée.

La première étape consiste à estimer l’objectif de densité levée optimale. Cet optimum est variable selon la contrainte en eau de la parcelle (en lien notamment avec le type de sol et sa profondeur), l’écartement entre rangs et votre secteur, en particulier si votre parcelle est située dans une région qualifiée de « fraîche » ou à fin de cycle humide qui va impacter la capacité des capitules à sécher rapidement.

A partir de cet objectif optimum de plantes levées vis-à-vis du rendement et de la richesse en huile, la densité de semis est estimée en appliquant un taux indicatif de levée, dépendant des conditions de levée plus ou moins favorables et optimales (qualité du lit de semences, risque de parasitisme…).

En quelques clics seulement, l’outil Tournesol "Densité de semis" permet de calculer la densité de semis conseillée et adaptée à votre situation. Cet OAD a été construit à partir de résultats d’essais, de suivis de parcelles, de modélisation et de l’expertise des agents de Terres Inovia. 

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Observer le tassement des sols pour connaître les meilleures conditions d'implantation du colza

Gilles Sauzet, ingénieur de développement chez Terres Inovia en région Centre, présente l'intérêt de bien observer le sol avant d'implanter une culture. Cela veut dire qu'il est capital de bien connaître l'état structural de sa parcelle avant d'y semer du colza et ainsi assurer une bonne implantation pour la campagne à venir (objectif : 15 cm de pivot avant l'entrée de l'hiver).
Pour cela, deux principaux leviers agronomiques entrent en scène : la vigueur et la dynamique de croissance.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Implantation Préparation du sol Colza Colza Colza analyser son sol colza implantation colza observer le sol semis colza tassement des sols vigueur colza Gilles SAUZET (g.sauzet@terresinovia.fr)

Choix de la parcelle de pois de printemps

Opter pour une parcelle saine ou faiblement contaminée par aphanomyces

Parcelle de pois contaminée par aphanomyces

Parcelle de pois contaminée par aphanomyces

L’aphanomyces est une maladie racinaire qui peut occasionner des pertes de rendement importantes en cas de printemps pluvieux et doux, ou sous-irrigation.
Il est donc essentiel de choisir une parcelle saine ou faiblement contaminée. 

L’outil Eva, disponible en ligne, permet d’évaluer rapidement le risque avant implantation. Des recommandations sont associées à chaque niveau de risque. Le test biologique aphanomyces est complémentaire, il indique précisément le niveau de potentiel infectieux de la parcelle.  

Choisir des sols légers et profonds

pois au stade 5 feuilles

Pois au stade 5 feuilles

  • Le sol doit être bien aéré et sans obstacles au-delà de 10-15cm de profondeur pour être favorable au développement des nodosités et à l’enracinement.
  • Limiter le risque de stress hydrique en évitant les sols séchants (sols très superficiels ou caillouteux non irrigués). Le pois est assez sensible à la sécheresse en raison de son enracinement peu profond (inférieur à 80 cm) et relativement peu ramifié.
  • Privilégier des sols assez profonds, si possible avec 150 mm de réserve utile, car le pois de printemps doit être bien alimenté en eau jusqu’à mi-juin, voire fin juin. Le pois d’hiver supporte d’être implanté dans es sols plus superficiels avec 70-80 mm de réserve utile.
  • Les sols argileux lourds et les limons battants hydromorphes sont peu adaptés à la culture du pois, car ils sont plus sensibles au tassement, qui limite la mise en place des racines. En cas de pluie abondante en hiver, ces sols se gorgent d’eau et la plante s’asphyxie.
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Pois de printemps Pois de printemps aphanomyces sols légers et profonds Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)