Maladies du pois chiche : la fusariose
La maladie se développe si les températures sont supérieures à 25°C avec une forte humidité. Fusarium oxyporum fsp ciceris est un pathogène spécifique du pois chiche. La nuisibilité relative s’étend de 15 à 100 %. Il n’existe pas de solution au champ pour cette maladie.
Le respect des règles agronomiques est indispensable (délai de retour, origine des semences et choix de la parcelle) pour gérer ces deux maladies à long terme.
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Maladies du pois chiche : l’ascochytose
Biologie
C'est la principale maladie du pois chiche sur l’ensemble du territoire. Un semis trop précoce accroît le risque. L'apparition de la maladie dépend de l'arrivée plus ou moins précoce de l'inoculum, le plus souvent en préfloraison. L’ascochytose se développe alors rapidement dans des conditions de températures comprises entre 15°C et 25°C et de fortes humidités
Stratégie de lutte
Amistar 0,8 l/ha dès l’apparition des premiers symptômes (généralement autour de la floraison). Prosaro est également homologué sur ascochytose. Pour ces deux spécialités commerciales, deux applications possibles à 15 jours d’intervalle. Pictor Active pour son usage contre l’ascochytose est quant à lui homologué à la dose de 1 l/ha en 1 application ou fractionnable en 2 applications de 0.5 l/ha à 14 jours d’intervalle.
Le TS Vitavax non utilisable depuis janvier 2020 n’est à ce jour pas remplacé. Terres Inovia et ses partenaires réalisent actuellement des travaux afin de trouver un substitut à cette substance active. L’utilisation de semences indemnes de maladie reste la règle.
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La fertilisation pour le pois chiche
Phosphore et potassium
Le pois chiche est une espèce considérée comme moyennement exigeant concernant les éléments phosphore et potassium. Le raisonnement vis-à-vis des apports P et K est réalisé à l’échelle de la rotation, en fonction des analyses de sols. Pour un rendement de 20-30q/ha, le pois chiche exporte 15 à 20 unités de P2O5 et 15 à 20 unités de K2O.
Azote
Si l’on observe des nodosités huit semaines après la levée c’est que la symbiose s’est mise en place. Aucun apport d’azote n’est alors nécessaire.
En l’absence constatée de nodosité, un apport d’azote est envisageable. Cet apport doit pallier un échec non prévisible en amont de la campagne. Avant toute intervention, il est indispensable de vérifier si la règlementation régionale encadre cette pratique (date, dose, fractionnement, etc.). L’objectif de rendement initial devra être revu à la baisse.
A ce jour, Terres Inovia n’a pas de position technique sur la dose à apporter et la période idéale pour sa valorisation. Respecter la législation en vigueur, éviter un apport trop précoce dans le cycle qui favoriserait la production de biomasse (feuille) et fractionner la dose retenue si nécessaire.
Oligo-éléments
A ce jour, aucuns travaux n’ont été menés sur cette thématique. Il semblerait que le pois chiche soit sensible à la présence d’oligo-éléments suivants : bore, fer, molybdène. Ces éléments sont généralement apportés en foliaire, durant la phase végétative ou au stade début floraison.
Les maladies de la lentille en période de floraison
L'aphanomyces
Aphanomyces est due à un pathogène tellurique (Aphanomyces euteiches) ; les spores flagellées se déplacent dans l’eau libre du sol, et colonise les racines des lentilles, entrainant une pourriture du système racinaire (racines molles et brunes puis desséchées). En végétation, la maladie s'exprime le plus souvent sous forme de foyers dans lesquels les plantes sont nanifiées et/ou jaunissantes.
Outre le pois et la lentille, d’autres légumineuses sont plus ou moins sensibles à aphanomyces, et multiplient l’inoculum.
Il n’existe pas de moyen de lutte contre cette maladie. La prévention doit ainsi se faire à l’échelle de la rotation, en espaçant d’au moins 5 ans deux cultures sensibles.
Espèces non-hôtes ou très résistantes :
Féverole, lupin, soja, pois chiche, fenugrec, lotier, sainfoin
Espèces sensibles :
Lentille, luzerne, gesse
Espèces présentant des variétés résistantes et des variétés sensibles
| Espèce | Variétés totalement résistantes à très résistantes (INR⩽1) |
Variétés partiellement résistantes à sensibles (INR>1) |
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| Trèfle | Trèfle d’Alexandrie (T. alexandrinum) |
Maremma, Polaris, Sacromonte, Tabor, Tigri |
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| Trèfle hybride (T. hybridum) |
Aurora | ||
| Trèfle incarnat (T. incarnatum) |
Bolsena, Carmina, Cegalo, Contea, Diogene, Kardinal, Tardivo, Trincat |
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| Trèfle violet (T. pratense) |
Diplo, Formica, Lemmon, Lestris, Merviot |
Larus, Mistral | |
| Trèfle blanc (T. repens) |
Aber daï, Aberace, Giga, Lune de Mai, Tara |
Abercrest, Abervantage, Alberta, Aran, California, Grasslands demand, Grasslands Huia, Grasslands Tahora, Ladino, Luclair, Seminole, Menna, Merwi, NFG Gigant, Régal, Rivendel, Sonja, Podkowa |
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| Trèfle de Perse (T. resupinatum) |
Ciro, Laser | Lightning | |
| Vesce | Vesce commune (V. sativa) |
Aneto, Ardente, Capucine, Caravelle, Catarina, Corail, Malachite, Marine, Melissa, Mikaela, Nacre, Pepite, Scarlett, Topaze, Vigile |
Amethiste, Barvicos, Beta, Candy, Caribou, Cristal, Delphi, Granit, Jade, Nikian, Opale, Platine, Rubis, Safran, Spido, Spinelle |
| Vesce pourpre (V. benghalensis) |
Barloo, Bingo, Popany |
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| Vesce velue (V. villosa) |
Hungvillosa, Massa, Savane, Villana |
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Afin de savoir si une parcelle est infestée, il est important de réaliser un test aphanomyces.
Ce test consiste en un prélèvement de terre à réaliser sur la parcelle ; cet échantillon doit ensuite être adressé à un laboratoire pour analyse. Le résultat se présente sous la forme d’une note allant de 0 à 5 : si la note de PI est inférieure à 1, la lentille peut être cultivée. En cas de printemps très humide, des ronds jaunes pourraient apparaitre, mais l’impact sur le rendement sera faible. Si la note de PI est supérieure à 1, il est déconseillé de cultiver une lentille, l’impact du pathogène sur le rendement pouvant être important.
Pour plus de renseignements sur le prélèvement, se reporter à la fiche « Aphanomyces – test prédictif de potentiel infectieux »
L'ascochytose
L’ascochytose (Ascochyta lentis) est la maladie la plus préjudiciable à la lentille.
Elle se développe sur les feuilles, les tiges et les gousses sous forme de nécroses brunes. Des pycnides sont souvent visibles au centre des lésions. Une attaque précoce et importante peut entrainer la chute prématurée des feuilles et le dépérissement des jeunes plantes. Une attaque importante courant floraison peut entrainer l'avortement des fleurs et des gousses, impactant alors le rendement.
La maladie est favorisée par les printemps chauds et pluvieux.
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque précoce ou de développement rapide de la maladie.
Méthode de lutte
Assurer une protection préventive avec une intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
Le botrytis
Le botrytis de la lentille (Botrytis cinerea), appelé également « pourriture grise », se développe dans des conditions humides et douces. Il se développe principalement sur les jeunes gousses, provoquant leur avortement.
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque importante.
Méthode de lutte
Le botrytis se gère de la même manière que l’ascochytose : assurer une protection préventive avec un intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
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Les ravageurs de la lentille en période de floraison
Cécidomyie
La cécidomyie de la lentille (Contarinia lentis) est un diptère (petite mouche) qui pond dans les bourgeons floraux. Ses larves se nourrissent des tissus des plantes, provoquant des « galles » puis l’avortement des boutons.
Les vols de cécidomyies s’observent 2-3 jours avant le début floraison, et jusqu’à pleine floraison. Il faut impérativement traiter l’adulte avant la ponte pour limiter les dégâts.
Difficile à observer, elle nécessite d’être détectée en plaçant une cuvette jaune (ou blanche) dans les parcelles. Quand il y a un vol de cécidomyies, la cuvette "devient noire" de moucherons.
Surveiller le puceron vert
Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum), mesure de 3 à 6 mm et est de couleur vert clair, parfois rose. En s’installant sur les lentilles pour y prélever de la sève, il provoque des dégâts directs (affaiblissement de la lentille, avortement des boutons floraux, gousses ouvertes, réduction du nombre de gousses et du PMG) et est également vecteur de virus. S’il colonise les parcelles en général au début de la floraison, il peut, comme en 2020, arriver de manière précoce sur des plantes à des stades jeunes, entraînant une pression importante parfois difficile à maitriser, et une transmission de virus qui peut entraîner un fort impact sur la culture.
Règle de décision
Surveiller les parcelles de lentille dès le début du printemps surtout en cas d’hiver doux.
Si les pucerons apparaissent à la date habituelle au moment de la floraison, observez les auxiliaires. En effet coccinelles et syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| Avant boutons floraux (1) | Observation directe sur plante |
Hiver doux Printemps chaud et sec |
Plus de 10% des plantes portent des pucerons Si seuil atteint : pyréthrinoïde autorisé pucerons |
| 6 feuilles -avant début floraison (2) |
Plus de 10% des plantes portent des pucerons *Si seuil atteint : pyréthrinoïde autorisé pucerons ou TEPPEKI 0.14 kg/ha |
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| Floraison (2) | 2-3 pucerons par plante Si seuil atteint : TEPPEKI 0.14 kg/ha |
(1) Avant 6 feuilles, si les sitones nécessitent également une intervention, utiliser CYTHRINE MAX seul pyréthrinoïde autorisé pucerons et sitones.
(2) TEPPEKI est utilisable en floraison mais attention son utilisation est limitée à une seule application sur la culture.
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer les insecticides durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible durant la floraison et production d’exsudats. Dans l'arrêté du 20 novembre 2021, la lentille n'est pas considérée comme une culture attractive et n'est donc pas concernée par les horaires d'application.
Pollinisateurs
Phrase SPe 8 : Dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
Tordeuse du pois
La tordeuse du pois (Cydia nigricana) est un petit papillon brun dont les larves se développement dans les graines.
Les vols de tordeuses s’observent à partir de début formation des gousses jusqu’à la fin du remplissage des gousses. Leur nuisibilité est considérée comme faible.
Bruche : la bête noire de la lentille
Sur lentille en France, on identifie principalement Bruchus signaticornis qui est différente de la bruche du pois (Bruchus pisorum) et de la féverole (Bruchus rufimanus). La femelle pond sur les jeunes gousses ; les larves non baladeuses se développement dans les graines avant d’en ressortir au moment de la récolte ou en cours de stockage, laissant à leur place un « trou », fortement préjudiciable pour le débouché de l’alimentation humaine et semences.
Même si elles arrivent avant l’apparition des fleurs pour se reproduire et se nourrir, la période de risque débute à la formation des premières gousses et se poursuit jusqu’à la fin du développement principal des gousses (fin floraison +2 semaines environ). Des températures moyennes durant plusieurs jours de 19°C ou plus favorisent leur activité. Les solutions autorisées contre la bruche ne permettent pas de couvrir toute la phase de risque : la gestion se fait principalement au stockage aujourd’hui, mais les recherches se poursuivent. Cette lutte doit être collective si on veut réduire significativement les populations présentes dans l’environnement.
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Accidents climatiques sur colza : le manque ou l'excès d'eau
Le manque d'eau
A l'automne, des conditions climatiques sèches et un sol desséché sont synonymes de levées très irrégulières et/ou tardives. Elles peuvent limiter le potentiel de la culture du fait d'un peuplement trop faible et/ou de plantes insuffisamment développées avant l'hiver.
Sécheresse à l'automne et à la floraison
De tels peuplements sont plus exposés aux risques climatiques (gel) ou aux facteurs biotiques (ravageurs, maladies dont phoma). Une irrigation de 20 à 30 mm peut s'avérer très bénéfique.
Au printemps, le manque d'eau limite le développement des plantes et handicape l’absorption des éléments fertilisants. Dans les cas extrêmes les boutons floraux et les plantes dépérissent.
La sensibilité est forte entre le début de la floraison et G4 + 10 jours. En fin de cycle la sécheresse limite le PMG sans possibilité de compensation.
Dans ces situations :
- Préserver au maximum l'eau de la parcelle de colza après la récolte du précédent, en limitant autant que possible l'évaporation pendant la phase de travail du sol.
- Un resemis peut être envisagé en cas de mauvaise levée si la date envisagée n’est pas en dehors des périodes de semis conseillées, et en tenant compte des désherbants déjà appliqués.
En bref
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L’excès d’eau
A la levée, les croûtes de battance dues à des abats d’eau handicapent la culture. Mais c’est surtout par la suite, en fin d’automne, en hiver ou au printemps, que l’excès d’eau pénalise les plantes en diminuant la croissance et la production de matières sèches aérienne et surtout racinaires.
1. Parcelle de colza ennoyée et 2. Pourrissement des racines
Si l’ennoiement des parcelles dure, le système racinaire pourrit, accompagné d'odeurs nauséabondes caractéristiques, et les pieds disparaissent. Les plantes qui survivent sont sensibilisées au stress hydrique en fin de cycle et à la verse.
Dans ces situations :
- Resemer en cas de croûte de battance si le peuplement est trop faible et si la date de resemis est compatible avec les dates conseillées.
- Favoriser l’évacuation de l’eau dans les parcelles (drainage, rigoles).
- Eviter de faire du colza dans les parcelles trop humides ou régulièrement submergées.
Destruction et remplacement d'une parcelle de colzaLa parcelle peut avoir besoin d'être retournée, suite à un accident climatique ou parasitaire. Pour cela il est nécessaire d'évaluer la pertinence avant d'effectuer le retournement. |
Accidents climatiques sur colza : dégâts de grêle
La grêle a surtout un impact en fin de cycle, quand elle s'abat sur des siliques vertes ou à maturité.
Du semis à la floraison, des compensations sont toujours possibles sauf cas extrême. Les récupérations ne sont plus possibles avec des siliques arrachées, endommagées ou égrenées.
1. Grêle à floraison 2. Dégâts sur siliques
Dans ces situations :
- En amont du problème, s’assurer contre les risques de grêle,
- En cas d’égrenage, gérer l’interculture pour faire lever un maximum de repousses de colza.
Destruction et remplacement d'une parcelle de colzaLa parcelle peut avoir besoin d'être retournée, suite à un accident climatique ou parasitaire. Pour cela il est nécessaire d'évaluer la pertinence avant d'effectuer le retournement. |
Accidents climatiques sur colza : gelées printanières
Au printemps, des températures légèrement négatives ou des gelées blanches provoquent des recourbements de tige qui prennent parfois une coloration violacée, sans conséquence grave pour les plantes.
Lorsque les températures descendent sous -5°C, sur une végétation très turgescente, des symptômes plus marqués peuvent survenir avec des destructions de feuilles (blanchiment) voire de hampes. Les boutons et les fleurs avortent avec des températures négatives mais des compensations sont possibles tardivement. Durant la formation des siliques, le gel provoque une diminution du nombre de graines par silique.
Dans ces situations :
- Ne pas confondre les colorations violacées avec des carences en azote ou en soufre,
- Conduire la culture normalement (ni abandon ni surprotection).
Identifier la présence de larves de charançons de la tige et de méligèthes
Biologie
Les larves de charançon de la tige du colza et du chou ne présentent pas de pattes. La larve de charançon de la tige du colza est d’abord blanche à tête noirâtre et devient progressivement jaune à tête jaunâtre. Celle du charançon de la tige du chou est blanche avec une tête de couleur jaune clair. La différenciation des larves de ces deux espèces se fait cependant principalement par leur taille. Les larves de charançon de la tige du colza sont en effet beaucoup plus grosses que celles de charançon de la tige du chou lorsqu’elles sont à un stade de développement identique. En fin de vie larvaire, la larve de charançon de la tige du colza mesure 7-8 mm tandis que celle du charançon de la tige du chou mesure 4-6 mm. Les différences entre les larves de ces deux charançons restent tout de même minimes et sont plus faciles à mettre en évidence lorsque les deux espèces cohabitent et qu’il est possible de les comparer.
Larve de charançon de la tige du colza
Nuisible ou non ?
Les larves de ces deux espèces ne sont pas nuisibles. Lors de la floraison, on peut trouver des larves dans la partie médullaire des tiges mais les plantes peuvent supporter un grand nombre de larves. Des pertes de productions n’ont été identifiés que dans des cultures très denses (> 100 plantes/m2) où les larves ont attaqué les vaisseaux libéro-ligneux sur des tiges de très faible diamètre.
Pour rappel, la nuisibilité liée au charançon de la tige du colza est liée à la ponte qui engendre une réaction des tissus de la plante. Les tiges peuvent se renfler se déforment, voire éclater longitudinalement. Les pertes de rendement sont particulièrement aggravées en conditions sèches.
Biologie des larves de méligèthes
Larve de méligèthe en début de floraison du colza
Les larves de méligèthes sont mobiles, mesurent 4 mm maximum, disposent de 3 paires de pattes thoraciques noires et d’une tête noire. Certaines années, de nombreuses larves de méligèthes sont observées sur les siliques. Elles sont en situation difficile car elles ne disposent plus des boutons ou des fleurs pour achever leur développement. Ces infestations larvaires ne conduisent pas à des pertes d’organes fructifères significatives.
Il est possible de repérer facilement si certaines larves de méligèthes sont parasitées ! Elles présentent un point noir visible par transparence.
Petit guide pratique
des ravageurs du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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Charançons : identification de l'espèce au stade larvaire
Analyse d’un fragment spécifique d’ADN afin d’identifier les différentes espèces de charançons ravageurs du colza.
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Surveillance et lutte contre le charançon des siliques pour se protéger des attaques de cécidomyies
1- Charançon de 2.5 à 3 mm gris ardoise avec le bout des pattes noir.
2 - Larves de cécidomyie sur silique
3 - Cécidomyies, moucherons de petite taille 1.5 mm. Les adultes mouillés dans les cuvettes jaunes sont rose orange.
Surveillance et lutte
Le charançon perfore les jeunes siliques pour s’alimenter ou pondre, ce qui permet ensuite à la cécidomyie d’y pondre. Les larves de cécidomyies provoqueront les pertes par éclatement des siliques. Le charançon des siliques n’est pas nuisible directement. La stratégie de lutte vise le charançon compte tenu de l'absence de solution applicable directement sur les cécidomyies et la difficulté de lutter contre cette mouche.
| Stade sensible | Piégeage | Vol | Seuil |
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De la formation des premières siliques (G2-BBCH71) aux 10 premières siliques bosselées (G4-BBCH 73) * |
Cuvette jaune uniquement indicateur de présence. Dénombrement sur plante nécessaire. |
Températures >15° C |
1 charançon sur 2 plantes à l’intérieur de la parcelle ** |
* Débuter la surveillance à partir du stade E ou BBCH57. Privilégier d'abord les observations en bordure. Les charançons arrivant par vagues successives, la surveillance doit être continue et régulière pendant toute la période de sensibilité.
** cas général (France hors sud-ouest)
Si l’arrivée du charançon est significative en bordure, un traitement sur ces bordures peut permettre d’éviter une application en plein.
Si les charançons ont diffusé dans la parcelle (bordures non contrôlées ou diffusion à partir d’arrivées précoces avant le stade G2) et que le seuil et le stade sensible sont atteints au-delà des 10 m de bordure intervenir.
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