Déterminer son choix variétal pour lupin de printemps
Le lupin de printemps est moins soumis à l’enherbement (cycle plus court) et n’est pas confronté aux risques de gel en hiver et aux potentielles pertes imputables à cette situation.
Il est en revanche plus soumis aux ravageurs (thrips et sitones en particulier).
Le lupin de printemps est beaucoup plus exposé aux coups de chaleur à la floraison et au stress hydrique. Or, son rendement est très lié à la pluviométrie de juin et juillet.
Le potentiel de rendement du lupin de printemps est de 25-30 q/ha.
Lupin blanc de printemps
SULIMO, inscrite en 2016, possède le meilleur potentiel de rendement en pluriannuel. Haute à la récolte, elle présente une bonne teneur en protéines.
AMIGA, inscrite en 1985, est une valeur sûre car elle est la plus régulière et est supérieure à la moyenne en pluriannuel. Plus précoce à floraison, elle est plus courte à la récolte et présente la teneur en protéines la plus faible. Son PMG est le plus important pour cette campagne.
FIGARO, inscrite en 2016, présente un gros PMG et une très bonne teneur en protéines. Son niveau de rendement moyen en pluriannuel est proche d’AMIGA mais avec plus de variabilité.
ENERGY, inscrite en 2001, est plus tardive à floraison et à maturité. Elle est régulière mais avec un rendement moyen pluriannuel en dessous de la moyenne, haute à floraison, elle présente un gros PMG et une teneur en protéines correcte.
FEODORA, inscrite en 2004, possède la plus faible performance en pluriannuel (90% du rendement moyen). Elle présente un PMG faible mais une très bonne teneur en protéines.
CELINA et FRIEDA sont deux variétés inscrites en Allemagne en 2019 et actuellement en cours d’évaluation. Le semencier revendique une résistance à l’anthracnose pour ces deux variétés.
Lupin à feuilles étroites de printemps (« lupin bleu »)
BOREGINE et PROBOR, variétés à feuilles étroites (« lupin bleu ») inscrites en Allemagne en 2003 et 2005, sont actuellement testées dans quelques sites dans le réseau d’évaluation. Son cycle cultural est différent du lupin blanc. Ce type variétal nécessite un semis plus tardif (sol bien réchauffé).
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Période hivernale : gel sur lupin
Les variétés de lupin d’hiver sont sélectionnées entre autres pour leur résistance au froid.
Leur capacité à résister à des températures négatives dépend de différents facteurs liés à la variété, la date de semis ainsi que les conditions hivernales.
Le lupin atteint l’initiation florale vers le stade 7-8 feuilles. Avant ce stade, le lupin peut résister à des températures de l’ordre de -10°C en sol sain. Au-delà de ce stade, la culture peut présenter des dégâts de gel à partir de températures minimales de l’ordre de -5°C. Le lupin est très sensible à tout excès d’eau et résiste mieux au froid dans les sols très filtrants (sols sableux) que dans les sols argileux ou limoneux.
Afin de prévenir les dégâts de gel sur lupin, il est important de bien choisir sa parcelle, choisir une variété résistante et semer aux dates conseillées afin de favoriser un bon endurcissement à l’arrivée des gelées.
Mais l’endurcissement c’est quoi ?
Les protéagineux d’hiver ont la capacité de s’endurcir, c’est-à-dire de s’acclimater au froid pour mieux y résister. Pour que l’endurcissement se fasse dans de bonnes conditions, les températures doivent descendre progressivement et non brutalement.
Dégâts liés au gel
Ils apparaissent en quelques semaines, souvent suivant un retour de températures douces.
Les dégâts de gel apparaissent tout d’abord sous forme de brûlures sur le bord des feuilles, brûlures qui progressent sous forme de nécroses noires du haut vers le bas de la plante.
Il est également important de vérifier l’état du collet et de la racine même si les parties aériennes semblent saines : si ces derniers sont bruns et mous, la plante va dépérir plus tardivement et ne repartira pas. En revanche, s’ils sont bien blancs et sains, il n’y aura pas de dégâts. Un diagnostic précoce peut être effectué en prélevant des plantes et en les ramenant progressivement à une température de 15 à 20°C : au bout de quelques jours, si les plantes reprennent leur vigueur et restent vertes, c’est qu’elles n’ont pas gelé.
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