Normandie & Ile-de-France : apport d’azote à l’automne sur colza, rappels réglementaires
En vigueur sur les zones vulnérables, le 7ème programme d’actions « nitrates » ouvre la voie à un apport d’azote minéral en végétation jusqu’au 15 octobre sur le colza. Toutefois, des conditions agronomiques très strictes sont à respecter. Décryptage.
Contexte et enjeux
Attention ! L’apport d’azote – que ce soit au semis ou en végétation - n’a pas lieu d’être généralisé à toutes les situations ! Il n’est pertinent que s’il y a risque d’apparition d’une carence azotée en fin d’automne dans les parcelles exposées aux problèmes de larves d’insectes.
Rappelons que l’engrais ici a pour vocation à apporter un soutien à la culture. Ce n’est pas de l’engrais « nutritionnel » pour contribuer directement à l’élaboration du rendement.
Par rapport à un épandage de fertilisant avant la levée (autorisé réglementairement avant le 31/08), l’apport d’engrais en végétation - à partir du stade 4 feuilles du colza - augmente les chances de retour sur investissement. En effet, à ce moment, l’installation de la culture est assurée et l’apport est plus efficient. La campagne qui a débuté avec des semis dans le sec pour de nombreuses parcelles renforce cet argument.
NB IMPORTANT : tout apport d’azote – au semis ou à l’automne - est inutile lorsque le colza est mal implanté (levée tardive et mauvaise structure de peuplement). Cette pratique ne permet pas d’améliorer ou sauver une situation de « colza mal embarqué ».
Que disent les textes réglementaires ?
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Le 7ème programme d’actions national « nitrates » (PAN 7) décliné dans les régions (PAR 7) indique que :
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Si l’une des trois cases n'est pas cochée, la mesure ne peut s’appliquer, l’épandage d’engrais minéral « en plein » en végétation reste alors interdit dans les zones vulnérables à partir du 31/08.
Que retenir, pour les apports d’azote minéral réglementés sur colza en fin d’été / début d’automne 2025 ?
| Période d’épandage | En Ile-de-France | En Normandie |
| Avant le 31/08 | Maximum 30 U d’azote minéral au semis lorsque le solde du bilan azoté du précédent est inférieur à 20 kg d’N. |
Apport d’azote minéral |
| OU | OU | OU |
| Du 1er septembre au 15 octobre | Voir le paragraphe « Que disent les textes réglementaires ?» ci-dessus | Voir le paragraphe « Que disent les textes réglementaires ?» ci-dessus |
Nota Bene
Le PAN7 prévoit une réévaluation de cette pratique d’apport en végétation du colza » en 2027 et exige la preuve qu’elle n’engendre pas une augmentation significative du risque de lixiviation de l’azote. Cette pratique doit donc être réservée aux situations qui le justifient, sur le plan agronomique.
Au-delà du 31/08, l’apport localisé sur la ligne de semis d’un engrais composé (type NP-NPK) reste partout autorisé dans la limite de 10 kg N/ha.
La quantité d’azote apportée– au semis ou à l’automne – ne doit pas être défalquée du calcul de la dose prévisionnelle à apporter au printemps. C’est l’estimation des biomasses de colza en entrée et sortie hiver qui interviennent dans le calcul.
Tout apport d’azote organique ou minéral en été ou début d’automne accentue le risque d’élongation automnale du colza, a fortiori en cas de densité excessive de plantes/m², variété sensible à l’élongation et levée précoce. Les températures élevées exacerbent aussi le risque.
Pour aller plus loin :
► Gestion des ravageurs : obtenir un colza robuste grâce à un apport d’azote
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Régulateur à l’automne : à n’appliquer qu’en dernier recours pour ne pas pénaliser la culture
Les stades des colzas sont très hétérogènes en région allant de parcelles tout juste levées dans les Hauts-de-France à des parcelles ayant déjà dépassé les 6 feuilles en Bourgogne-Franche-Comté. Dans la majorité des parcelles (petit et très gros colzas), la question de la régulation ne se pose pas. Mais dans les parcelles atteignant le stade 6 feuilles dans les prochains jours, le recours à un régulateur est parfois envisagé. Attention tout de même à ne pas freiner les colzas dans un contexte où les insectes d’automne commencent à se rencontrer fréquemment dans les parcelles.
On distingue à ce jour 3 typologies de parcelles :
- Parcelles à 7 feuilles ou plus : le traitement est maintenant inutile. Sur ces parcelles, l’élongation est souvent déjà amorcée et le traitement n’aura que peu d’efficacité.
- Parcelles à moins de 4 feuilles : la régulation ne se pose pas dans ces dernières, souvent en peine à se développer.
- Parcelles atteignant les 6 feuilles dans les prochains jours : le traitement ne doit être envisagé qu’en dernier recours mais peut se réfléchir en cas de risque d’élongation avéré.
Elongation du colza à l'automne - Crédit photo : Terres Inovia
Dans ce dernier cas, il est important d’évaluer le risque afin d’éviter de freiner le développement du colza au moment où les insectes d’automne commencent à s’installer dans la parcelle. En effet, l’utilisation d’un régulateur bloque la croissance de la culture pendant deux à trois semaines. Si les conditions ne sont pas favorables à une croissance vigoureuse ou que la pression des insectes est forte, cette intervention peut s’avérer pénalisante. Ainsi, lorsque le risque est faible à modéré ou que l’on observe moins de 30 pieds par m², il est préférable de ne pas utiliser de régulateur.
Pour aider à l’évaluation du risque, un OAD existe et est disponible ici . Il reprend les critères suivants :
- La période d’atteinte du stade 6 feuilles : si le stade 6 feuilles est observé avant le 5 ou 10 octobre, les règles de décision s'appliquent.
- La sensibilité variétale : des différences de comportement s’observent dans les essais d’évaluation. Les variétés sont classées en 3 catégories de sensibilité à l’élongation automnale : forte / moyenne / faible.
- La densité de plantes de colza : le risque élevé est atteint si peuplement > 50 pieds/m² pour un écartement inférieur à 30 cm ou si peuplement > 15 plantes par mètre linéaire.
- La réserve azotée disponible pour le colza : le risque élevé concerne les cas où les réserves azotées sont importantes (>100 u) ou si des apports de PRO (Produits Résiduaires Organiques) sont régulièrement effectués à l’échelle de la parcelle.
- L'état de croissance au moment de la décision : le risque élevé s'applique aux “gros colzas”, vigoureux et poussants, avec port en rosette, pivot bien développé et feuilles les plus développées très longues (> 20 cm entre la base du pétiole et le bord du limbe).
Quand intervenir ?
Dans les parcelles avec une densité de plus de 30 pieds/m² et à risque fort ou assez fort d'élongation et uniquement dans ces cas, intervenir avec un régulateur de croissance au stade optimum de 6 feuilles du colza. Au-delà de 8 feuilles, le régulateur freine difficilement les élongations qui sont bien souvent déjà amorcées.
Sur des colzas déjà allongés, le régulateur ne peut, au mieux, que freiner le développement végétatif des plantes et endurcir légèrement le colza. L’efficacité maximale est toujours obtenue en anticipant le phénomène d’élongation, donc avant 7 feuilles. Des conditions « poussantes » favorisent l’efficacité des produits.
Ce type d’application n’a aucun effet direct sur le comportement du colza au printemps (pas de réduction de taille ni de verse).
Caractéristiques des produits régulateurs de croissance du colza à l'automne
| CARYX | SUNORG PRO et autres génériques | MAGNELLO (1) | MEDAX TOP (2) (3) | |
| Composition | Mépiquat-chlorure 210 g/l + Metconazole 30 g/l |
Metconazole 90 g/l | Tébuconazole 250 g/l + Difénoconazole 100 g/ha |
Mépiquat-chlorure 300 g/l + prohexadione-calcium : 50 g/L |
| Dose d'AMM | 1,4 l/ha | 0,8 l/ha | 0,8 l/ha | 1,0 l/ha |
| Dose conseillée Régulateur de croissance |
0.7 l/ha | 0,4 à 0,6 l/ha | 0,6 à 0,8 l/ha | 0,8 à 1,0 l/ha |
| Coût indicatif | 22 € HT/ha | 13 à 20 € HT/ha | 22 à 30 € HT/ha | 26 à 32 € HT/ha |
(1) Une seule application/an pour l’usage régulateur. Pas d’application possible de certains produits à base de tébuconazole (ex : BALMORA, HORIZON EW, BALTAZAR, génériques) plus tard en cours de cycle quel que soit l’usage (régulateur de croissance, cylindrosporiose, maladies fongiques des siliques, sclerotiniose).
(2) Fractionnement possible en 2 applications à 0,5 l/ha. Respecter un intervalle de 14 jours entre deux applications
(3) 2 applications à dose pleine (1 l/ha) maximum par an et par culture (1 intervention à l’automne et 1 au printemps) en respectant un intervalle de 90 jours.
Les mélanges régulateurs + MOZZAR/BELKAR sont déconseillés.
Consulter l’outil "Mélanges de produits phytosanitaires" (en cliquant ici) pour s’assurer que, sur le plan réglementaire, les régulateurs soient bien mélangeables avec les insecticides et herbicides.
Altises d'hiver : les bons réflexes, au bon endroit, au bon moment
Du stade cotylédons jusqu’au stade à 3-4 feuilles du colza, la lutte insecticide ne s’envisage, à la parcelle, que si la culture pousse moins vite qu’elle n’est dévorée.
D’après les BSV rédigés à partir des observations des 16 et 17 septembre, la situation est assez contrastée :
- En Poitou-Charentes, à peine 10-15 % des parcelles suivies ont franchi le stade B4. La majorité des situations sont potentiellement exposées au risque mais les captures et les morsures restent à ce jour limitées et supportables.
- En Bretagne et Pays de la Loire, les stades stades majoritaires sont entre 2 et 4 feuilles. Les captures d’altises et les signalements de premiers dégâts sont encore peu fréquents.
- En région Centre-Val de Loire, un tiers des parcelles signalent des captures. A ce jour, 35 à 40 % des parcelles du réseau BSV ont atteint ou dépassé le stade B4.
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En Normandie et Ouest Ile-de-France, respectivement 20 % à 35 % des parcelles ne sont plus menacées du fait du stade du colza. Les captures de grosses altises et les morsures sur plantes sont en augmentation. Entre 50 et 75 % des parcelles ont signalé des captures et/ou des morsures sur plantes.
Dans toutes les régions, les premiers signalements restaient tolérables jusqu’au milieu de cette semaine mais les choses peuvent vite évoluer. Une vigilance absolue s’impose désormais pour les colzas en phase sensible, a fortiori ceux marqués par une faible vigueur au démarrage, des défauts de peuplement et des dégâts occasionnés par d’éventuels autres ravageurs. La hausse des températures doit attirer l’attention sur les menaces et risques potentiels à venir.
Surtout pas d’affolement, éviter les traitements inconsidérés !
Dans un contexte de résistance des altises d’hiver aux pyréthrinoïdes, la lutte insecticide contre les adultes doit être évitée dans la mesure du possible et ne doit s’envisager que :
- si la survie de la culture est incontestablement menacée, du stade cotylédons jusqu’à 3 feuilles étalées du colza ;
- à partir d’un raisonnement à la parcelle (observation minutieuse de l’évolution des dégâts) ;
- si les insectes sont suffisamment actifs et nombreux (rappel : après son arrivée en parcelle, la grosse altise se nourrit du colza la nuit) ;
- si la culture pousse moins vite qu’elle n’est dévorée ;
- en respectant les précautions et règles d’usage des insecticides (volume d’eau…).
En cas de besoin, les traitements se réalisent sur un colza n’ayant pas atteint le stade 3-4 feuilles étalées.
Seuil indicatif de risque : 8 pieds sur 10 avec présence de morsures et avec 25 % de la surface végétative détruite.
NB : tenir compte d’une moyenne de défoliation observée sur toutes les feuilles des plantes. Si le feuillage est déjà gravement affecté par d’autres ravageurs défoliateurs (petites altises, limaces, tenthrèdes par exemple), c’est le pourcentage total de défoliation qui doit être considéré.
Quel insecticide choisir, en dernier recours ?
Dans les régions du Centre et Ouest de la France, la résistance forte de type "SKDR" n’est pas généralisée. Les pyréthrinoïdes restent un moyen de lutte - à utiliser avec parcimonie - pour préserver leur efficacité dans la durée (notamment pour la gestion des larves d’altise, plus dommageables que les adultes).
Dans tous les cas, si besoin, intervenir dans de bonnes conditions de traitement à la nuit tombée. Utiliser un volume de bouillie de 150 ou 200 l/ha.
Dans les essais de Terres Inovia, l’efficacité* moyenne mesurée 7 jours après traitement indique que :
- KARATE ZEON (lambda-cyhalothrine), DECIS PROTECH (deltaméthrine) et la cyperméthrine (CYTHRINE MAX ou SHERPA 100EW) sont comparables.
- TREBON 30EC (etofenprox) est inférieur à KARATE ZEON ou une cyperméthrine.
- MANDARIN GOLD (esfenvalérate) est inférieur aux références. Pour ce produit : fin de distribution le 01/03/2025 et fin d’utilisation au 28/02/2026.
* Efficacité mesurée sur la base du % de destruction foliaire
Points d’attention
- Tout insecticide appliqué au moment du pic d’activité des grosses altises adultes ne saurait garantir une efficacité suffisante pour lutter contre les infestations larvaires ultérieures. Les traitements “d’assurance” ou “ de nettoyage” sont à proscrire. Il sera plus efficace de lutter directement contre les larves.
- L’altise d’hiver adulte est active surtout dans les premières heures qui suivent la tombée de la nuit. C’est pourquoi l’application en soirée, idéalement à l’obscurité, est à privilégier avec un volume de bouillie d’au moins 150 à 200 l/ha.
Altises et morsures : quel risque pour la culture ?
Le seuil de dommage est souvent atteint à partir de 25 % de défoliation des cotylédons et premières feuilles. Plus les dégâts s’accumulent brutalement et tôt (sur cotylédon notamment), ou plus la surface foliaire produite par le colza préalablement est faible, plus l’impact des morsures est élevé.
Les situations agronomiques ayant provoqué une vigueur faible au démarrage sont à surveiller de près : levée tardive, sol motteux, caillouteux, précédent blé ou orge de printemps, lit de semences pailleux, variétés peu vigoureuses au démarrage…
L’observation est la base du raisonnement
Les captures dans les cuvettes jaunes -position enterrée- servent à détecter l’arrivée puis l’activité (Nocturne) des altises d’hiver. Les pièges jaunes ne sont pas un outil de décision de traitement. C’est l’observation très régulière, à la parcelle, de l’état du colza entre les stades cotylédons et 3 feuilles qui guide le raisonnement.
Observer au crépuscule, idéalement dans les 2 heures qui suivent la tombée de la nuit pour apprécier très régulièrement l’évolution de la présence des altises.
Plus que le seuil, la vitesse d’accumulation des dégâts et la vitesse de croissance de la culture sont les critères à prendre en considération, quasiment au jour le jour pour mesurer au mieux le rapport de force. Seul un suivi quotidien permet de bien discerner les morsures anciennes et récentes.
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► Gestion en cours de campagne des grosses altises adultes (altises d’hiver)
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► MINECTO GLOD : autorisation dérogatoire pour le colza
Consulter l’OAD de Terres Inovia Lien vers l'outil : Estimation du risque lié aux altises adultes |
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Région Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Comment réagir face à la présence des altises dans les parcelles de colza ?
Cette année, les morsures d’altises sont observées dans plus de 80 % des parcelles des réseaux BSV du Nord-Est de la France. Ces dégâts sont causés par les petites et grosses altises qui sont actuellement bien visibles dans les parcelles et dont leurs captures en cuvettes jaunes sont plus ou moins importantes.
Une situation plus compliquée que les dernières années
Les pluies irrégulières au mois d’août sur la zone Nord&Est ont compliqué les levées des colzas qui sont en général un peu plus hétérogènes que les dernières années. Les stades des colzas sont également moins avancés. A la mi-septembre, le stade « 4 feuilles » n’est pas encore atteint pour 55 % des parcelles des réseaux BSV de notre zone (Hauts-de-France 85 % / Grand-Est 55 % /Bourgogne Franche-Comté 44 %).
Avant ce stade « 4 feuilles », nous savons que les colzas sont plus sensibles aux morsures d’altises et que la croissance de la culture peut être fortement ralentie.
Assurer une protection si la survie des levées tardives est engagée
L’intervention ne se justifie que si la culture est en péril et que la disparition de la surface foliaire est plus importante que la croissance. Le seuil indicatif de risque fixé à 8 pieds sur 10 portant des morsures et 25 % de la surface foliaire détruite, peut aider à se positionner sur l’intensité des dégâts observés et la nécessité d’une intervention. A partir de 4 feuilles, l’intervention est inutile car le colza rentre dans une phase de croissance active.
Dans le cas de dégâts causés par les petites altises, les pyréthrinoïdes (Karaté Zéon, Decis Protech, Cythrine Max ou Sherpa 100 EW) présentent encore une efficacité et une intervention doit s’envisager au dépassement du seuil indicatif de risque. De plus, présentes initialement dans les colzas de l’année dernière, il ne faut surtout pas détruire les repousses de colza pendant la phase de sensibilité des nouvelles parcelles pour éviter la migration des petites altises vers celles-ci.
En ce qui concerne les grosses altises, la situation n’est pas la même. Dans les régions où la résistance forte aux pyréthrinoïdes (SKDR) n’est pas généralisée, la lutte insecticide contre les altises adultes peut s’envisager avec des pyréthrinoïdes. En revanche, il n’existe plus de solutions insecticides efficaces contre les altises d’hiver adultes dans les secteurs où la résistance SKDR est généralisée. Des tests de produits de biocontrôle sont en cours, mais leur efficacité est limitée et demande souvent un nombre répété de passages.
Résistance aux pyréthrinoïdes des grosses altises pour chaque département
MINECTO GOLD : autorisation dérogatoire pour le colza
Dans le cadre du Plan d’action de sortie du phosmet, Terres Inovia et Terres Univia se sont mobilisés pour la quatrième année consécutive pour assurer aux producteurs une solution opérationnelle de lutte contre les ravageurs d’automne du colza dans un contexte de disponibilité réduite de solutions de traitement, de résistance forte aux pyréthrinoïdes (mutation Skdr) et ce, en complément de tous les outils de la protection intégrée. C’est le concept "colza robuste®".
Afin de contenir le risque de résistance forte des grosses altises aux pyréthrinoïdes dans de nouveaux départements, la dérogation couvre aujourd’hui l’ensemble du territoire. Cette dérogation préfigure une demande d’autorisation de mise en marché (AMM) en attente.
Sur la culture du colza, MINECTO GOLD est autorisé en application unique (1 application maximale par an) à la dose maximale d’emploi de 100 g/ha des stades BBCH16 (6 feuilles du colza) à BBCH19 (9 feuilles ou plus).
Sur moutarde et colza porte graine, les modalités d’usage (nombre et stade d’application) sont différentes.
Principaux éléments règlementaires :
Modalités d’application : test berlèse au préalable et intervention raisonnée selon l’estimation du risque par les outils d’aide à la décision disponibles.
- SPe 1 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas utiliser ce produit ou tout autre produit contenant du cyantraniliprole plus d’une année sur 3 sur la même parcelle.
- SPe 3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée (ZNT) de 20 mètres par rapport aux points d’eau comportant un dispositif végétalisé permanent non traité (DVP) d’une largeur de 20 mètres en bordure des points d’eau.
- SPe 3 : Pour protéger les arthropodes non-cibles/les insectes, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport à la zone non cultivée adjacente.
- SPe 8 : Dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs :
- Ne pas utiliser en présence d’abeilles
- Ne pas appliquer en période de floraison et de production d’exsudat
- Ne pas appliquer sur les zones de butinage
Protection des résidents et personnes présentes : Respecter une distance d’au moins 5 mètres entre la rampe de pulvérisation et l’espace susceptible d’être fréquenté par des résidents ainsi que l’espace fréquenté par les personnes présentes lors du traitement.
La dérogation MINECTO GOLD 120 jours en colza vise la lutte contre les attaques larvaires d’altise d’hiver avec une application unique qui ne peut pas intervenir avant le stade 6 feuilles de la culture et la réalisation d’un test Berlèse préalable.
Les recommandations de Terres InoviaL’application insecticide est un levier de lutte complémentaire aux mesures agronomiques mobilisées pour mettre en place un colza robuste moins sensible aux ravageurs. Tous les ans depuis 2014, Terres Inovia réalise un monitoring de la résistance de l’altise aux pyréthrinoïdes. En 2025, cette carte montre que la résistance forte (mutation Skdr) progresse, via la pression de sélection (utilisation annuelle de pyréthrinoïdes) et au-delà de la zone historique de Bourgogne-Franche Comté (cf carte 2025 ci-dessous). Dans les zones où la résistance est généralisée, MINECTO GOLD est le seul moyen de contrôler les larves. Dans les autres secteurs où ce type de résistance a été identifiée, MINECTO GOLD est une solution pour freiner la progression de cette résistance. Cela peut permettre de façon durable, de contrôler l’altise avec plusieurs solutions. En effet et à ce jour, MINECTO GOLD ne peut être appliqué plus d’une seule fois et ne peut être appliqué qu’à partir de 6 feuilles du colza. Les territoires dans lesquels le risque de développement de la forte résistance des altises aux pyréthrinoïdes est le moins fort correspond au Sud-Ouest et à la Bretagne.
Carte de résistance aux pyréthrinoïdes des altises d’hiver - 2025 L’application est à réaliser si nécessaire, après évaluation à la parcelle, du risque qui dépend de la dynamique de croissance du colza et du nombre de larves (test Berlèse). L’OAD « Colza risques larves de grosse altise » qui permet d’évaluer le risque à la parcelle est en libre accès sur le site de Terres Inovia. Accéder à l'Outil d'Aide à la Décision : Estimation du risque lié aux larves de grosse altise
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Limaces : gestion des populations en cours de campagne
Les limaces peuvent s’attaquer aussi bien aux graines en germination dans le sol, aux hypocotyles ou aux cotylédons qu’aux jeunes feuilles. Les prélèvements foliaires sont nuisibles jusqu’au stade 3-4 feuilles.

Fréquence : moyenne
Nuisibilité : forte
Les limaces peuvent s’attaquer aussi bien aux graines en germination dans le sol, aux hypocotyles ou aux cotylédons qu’aux jeunes feuilles. Les prélèvements foliaires sont nuisibles jusqu’au stade 3-4 feuilles.
Être particulièrement vigilant sur les parcelles à risque. Si les conditions climatiques sont favorables au maintien de la fraîcheur en surface et si des limaces sont présentes, réaliser un épandage d’anti-limaces en plein sur le sol, au moment du semis. Le traitement préventif, qui vise la préservation de la levée, est actuellement la seule manière de protéger efficacement des attaques de limaces sur les cultures de colza.
Les premiers dégâts sont les plus pénalisants, les plantes attaquées étant perdues ou définitivement handicapées et les cotylédons trop largement entamés pour permettre une bonne croissance. Ces dégâts sont irréversibles et un traitement curatif est inefficace. Inversement, les plantes développées deviennent rapidement de moins en moins sensibles aux prélèvements effectués par les limaces.
Si une intervention est nécessaire, 2 substances actives sont disponibles : phosphate ferrique et méthaldéhyde. Tous les anti-limaces à base de méthaldéhyde sont soumis à la RPD. A part Techn’o Intens et Metarex Duo, leur concentration est supérieure ou égale à 3% et ils ont leur changement de classement (phrase H361f) a un impact sur le stockage et leur utilisation. Les solutions de biocontrôle à base de phosphate ferrique sont une alternative à ces contraintes.
En cas de sol sec ou de levée réalisée, poursuivre la surveillance jusqu’au stade 3-4 feuilles. Si les précipitations interviennent avant 3-4 feuilles et déclenchent l’activité des limaces en surface, appliquer rapidement un anti-limaces pour éviter à la culture de prendre trop de retard.
Les prédateurs du sol, comme les carabes, contribuent à réguler les limaces. Limiter les anti-limaces autant que possible.
Régulateur à l'automne : bien utile ?!
Le retour tardif des pluies dans la majorité de la zone ouest a conduit à des levées fin août début septembre. La question de la régulation ne se pose pas pour toutes ces parcelles. La croissance des plantes pouvant être en plus pénalisée par des phytotoxicités.
Pour quelques cas exceptionnels de levée début à mi-aout, la question de la régulation peut se poser.
La grille présentée ci-dessous, a été conçue pour informer des risques et aider à la décision de recourir ou non au régulateur à l’automne. Les critères pris en compte sont :
- La période d’atteinte du stade 6 feuilles : si le stade 6 feuilles est observé avant le 10 ou 20 octobre (voir découpages secteurs dans la carte ci-dessous), les règles de décision s'appliquent.
- La sensibilité variétale : des différences de comportement s’observent dans les essais d’évaluation. Les variétés sont classées en 3 catégories de sensibilité à l’élongation automnale : forte / moyenne / faible.
- La densité de plantes de colza : le risque élevé est atteint si peuplement > 50 pieds/m² pour un écartement inférieur à 30 cm ou si peuplement >15 plantes par mètre linéaire.
- La réserve azotée disponible pour le colza : le risque élevé concerne les cas où les réserves azotées sont importantes (>100 u) ou si des apports de PRO (Produits Résiduaires Organiques) sont régulièrement effectués à l’échelle de la parcelle.
- L'état de croissance au moment de la décision : le risque élevé s'applique aux “gros colzas”, vigoureux et poussants, avec port en rosette, pivot bien développé et feuilles les plus développées très longues (> 20 cm entre la base du pétiole et le bord du limbe).
Quand intervenir ?
Dans les parcelles à risque fort ou assez fort d'élongation et uniquement dans ces cas, intervenir avec un régulateur de croissance au stade optimum de 6 feuilles du colza. Au-delà de 8 feuilles, le régulateur freine difficilement les élongations qui sont bien souvent déjà amorcées.
Sur des colzas déjà allongés, le régulateur ne peut, au mieux, que freiner le développement végétatif des plantes et endurcir légèrement le colza. L’efficacité maximale est toujours obtenue en anticipant le phénomène d’élongation, donc avant 7 feuilles. Des conditions « poussantes » favorisent l’efficacité des produits.
Ce type d’application n’a aucun effet direct sur le comportement du colza au printemps (pas de réduction de taille ni de verse).
Caractéristiques des produits régulateurs de croissance du colza à l'automne
| CARYX | SUNORG PRO et autres génériques | MAGNELLO (1) | MEDAX TOP (2) (3) | |
| Composition |
Mépiquat-chlorure 210 g/l + |
Metconazole 90 g/l |
Tébuconazole 250 g/l + |
Mépiquat-chlorure 300 g/l + prohexadione-calcium : 50 g/L |
| Dose d'AMM | 1,4 l/ha | 0,8 l/ha | 0,8 l/ha | 1,0 l/ha |
| Dose conseil Régulateur de croissance |
0,7 l/ha | 0,4 à 0,6 l/ha | 0,6 à 0,8 l/ha | 0,8 à 1,0 l/ha |
| Coût indicatif | 22 € HT/ha | 13 à 20 € HT/ha | 22 à 30 € HT/ha | 26 à 32 € HT/ha |
(1) Une seule application/an pour l’usage régulateur. Pas d’application possible de certains produits à base de tébuconazole (ex : BALMORA, HORIZON EW, BALTAZAR, génériques) plus tard en cours de cycle quel que soit l’usage (régulateur de croissance, cylindrosporiose, maladies fongiques des siliques, sclerotiniose).
(2) Fractionnement possible en 2 applications à 0,5 l/ha. Respecter un intervalle de 14 jours entre deux applications
(3) 2 applications à dose pleine (1 l/ha) maximum par an et par culture (1 intervention à l’automne et 1 au printemps) en respectant un intervalle de 90 jours.
Les mélanges régulateurs + MOZZAR/BELKAR sont déconseillés.
Consulter l’outil "Mélanges de produits phytosanitaires" (en cliquant-ici) pour s’assurer que, sur le plan réglementaire, les régulateurs soient bien mélangeables avec les insecticides et herbicides.
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L’expérience de 2023 – Bon à savoir
Merci aux partenaires : Chambres d’Agriculture de Normandie, Chambre d’Agriculture de région Ile-de-France, lycée du Robillard, BASF Agro, Soufflet Agriculture, Ets Lepicard et CER France 61 |
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Thomas Mear - t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Colza : limiter l'impact des repousses de céréales
Comme souvent, les repousses de céréales sont à redouter, en particulier le long des anciens andains de récolte, après déchaumages. Examinez et mesurez le risque rapidement pour éviter une concurrence préjudiciable durant la phase d’installation.
Nuisibilité potentielle dès 5-10 repousses de céréales/m²
A partir de 5 à 10 repousses/m² une intervention spécifique est souvent nécessaire. Les repousses d’orge d’hiver sont plus concurrentielles que celles de blé.
Quand intervenir, et avec quelle solution, pour gérer les repousses ?
En cas de concurrence forte et précoce, il faut intervenir rapidement, dès le stade cotylédon du colza si c’est urgent et à partir d’1-2 feuilles des céréales, même si généralement on patiente jusqu’à 2-3 feuilles au moins.
Sur repousses, préférer les produits de la famille des « fops » pour leur rapidité d’action. Réserver les produits de type dimes, souvent plus onéreux et moins rapides d’actions, pour un usage anti-ray-grass ou anti-vulpin.
Le tableau suivant intègre des exemples de produits. Les doses sont à ajuster au stade des repousses (de 2-3 feuilles à 2 talles) :
En cas de risque vulpin ou ray-grass associé au risque repousses
Seules les parcelles avec présence de fortes populations de vulpin ou ray-grass (> 20 à 50 /m²) nécessitent précocement un anti-graminée de type « dime » pour réduire la concurrence jusqu’à l’antigraminée de type Kerb, Ielo.
Dans ces cas, l’application "une pierre deux coups” doit viser le meilleur compromis « stades / densité » au regard de la dynamique des infestations concomitantes. Dans le cas d’utilisation de cléthodim, le stade des colzas doit être d’au moins 2 feuilles.
Respecter les conditions d’application des antigraminées foliaires :
Le jour J (efficacité) - dans les 3-4 jours qui précédent ou qui suivent l’application (efficacité et sélectivité) :
- T°C >10° et < 25°C le jour de l’application, conditions poussantes et plantes réceptives, c’est-à-dire non stressées par un à-coup climatique ;
- volume d’eau suffisant (> 150 L/ha) pour toucher correctement la cible ;
- temps calme et absence de pluie dans les 1-2 heures qui suivent.
- hygrométrie supérieure à 60-70 % ;
Dans les 3-4 jours qui précédent ou qui suivent l’application (efficacité et sélectivité) :
- pas de fortes amplitudes (plus de 15°C entre mini et maxi),
- pas de gel ou de fortes pluies de nature à stresser les plantes.
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre, Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear - t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Extraction d'huile de tournesol et de colza : Terres Inovia améliore ses connaissances sur les presses à vis
Inventées au siècle dernier, les presses à vis sont la référence pour produire de l’huile de colza et de tournesol. En raison de leur caractère économique et écologique notamment, l'institut mène des recherches pour les améliorer.
Les presses à vis ont été inventées au début du XXe siècle et elles restent la référence pour produire de l’huile de colza et de tournesol. Etonnamment, on ne comprend pas encore tout sur leur fonctionnement, notamment dans le cas des graines décortiquées.
Presse à vis avec ses capteurs de pressions. Crédit : Terres Inovia.
Peu d’études scientifiques existent, alors que cette méthode a beaucoup d’avantages économiques et écologiques. Terres Inovia mène des recherches pour améliorer ces presses, notamment pour mieux traiter les amandes de tournesol, une source prometteuse de protéines pour l'alimentation.
Les premiers résultats publiés montrent que la pression et la puissance du moteur varient avec la rotation de la vis, ce qui n’était pas expliqué auparavant. Cela remet en cause les modèles classiques assimilant la presse à vis à une série de presses à pistons, car ces modèles supposent des pressions constantes lors de la compression, alors que les travaux de l'institut démontrent qu’elle fluctue considérablement dans la phase la plus sensible.
Un article complet est disponible dans le journal en ligne OCL : https://www.ocl-journal.org/articles/ocl/full_html/2025/01/ocl250030/ocl250030.html (consultable gratuitement).
Contact : P. Carré, p.carre@terresinovia.fr
Stockage du colza : rappel des bonnes pratiques
Si l’oléagineux n’est pas sujet aux attaques d’insectes en cellules, d’autres paramètres sont à prendre en compte comme la température et l’humidité. Revue des points à surveiller.
Le seul traitement insecticide possible avant remplissage est une application
de pyrimiphos-méthyl sur les cellules ou cases vides. Crédit : Terres Inovia
Le premier paramètre de réussite de la conservation du colza est le taux d’humidité du lot à l’entrée du stockage. Pour une durée supérieure à 6 mois, l’humidité des graines de colza doit être comprise entre 8 et 9 % à la récolte (tableau 1). En deçà, le risque de graines cassées augmente.
Au-delà, le principal risque est de voir la qualité du lot s’altérer, notamment par l’acidification des graines due aux moisissures. L’acidification des graines entraîne une dégradation de la qualité de l’huile qu’elles contiennent. Le processus dégrade le rendement en huile au moment du raffinage et constitue le principal dommage d’un problème de conservation.
Si un lot est récolté à des teneurs supérieures aux recommandations, ventilation ou séchage sont de rigueur pour éviter l’échauffement des tas et assurer leur bonne conservation dans le temps. Pour une humidité comprise entre 9 et 11 %, une ventilation de refroidissement à l’air ambiant conviendra pour regagner 1 à 2 %. En revanche, au-delà de 15 %, il faut rapidement passer le lot au séchoir (air chaud à 75°C pour le colza). Vu le niveau des frais de séchage, mieux vaut récolter une graine sèche.
Refroidir par paliers
Il importe de refroidir les graines oléagineuses dès la récolte, en plusieurs étapes, pour parvenir à une température du lot de 10°C en entrée d’hiver. L’idéal est de refroidir les graines de colza en trois paliers, le premier dès la rentrée du lot, avec une température de l’air ambiant (température de consigne) de 20°C. Le deuxième palier sera mis en place dès que les températures extérieures passent sous les 12°C, ce qui advient souvent dès le mois de septembre. Le troisième palier est à déclencher à l’occasion des premiers froids, en novembre (température de consigne de 5°C).
Un contrôle régulier de la température permet de maîtriser ce refroidissement et de prévenir tout échauffement. Pour éviter tout risque de condensation sur les parois du stockage, l’amplitude de refroidissement entre le lot et l’air de ventilation doit être comprise entre 7 et 10°C. C’est la raison pour laquelle on refroidit souvent la nuit.
Pour éviter toute complication au stockage, le taux d’humidité à la récolte
d’un lot de colza ne doit pas être supérieur à 9%. Crédit : Terres Inovia
Attention aux acariens
L’absence d’insecticide autorisé n’est pas problématique : les graines de colza ne sont pas sujettes aux attaques d’insectes. En revanche, un lot de colza mal stocké peut voir se développer des acariens du colza du type Tyrophagus putrescentiae. Ces petites arachnides blanchâtres (0,5 à 1 mm), qui ressemblent à une « poussière vivante », se concentrent en surface. Elles ne posent généralement pas de problème de commercialisation mais leur présence indique que la graine n’a pas été conservée dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, le seul traitement insecticide possible avant remplissage est une application de pyrimiphos-méthyl sur les cellules ou cases vides. Cependant, il faut veiller au risque de présence de résidus de cet insecticide dans le colza, venant de contamination par contact avec les parois traitées. Dans ces situations, veiller à respecter les doses homologuées ainsi qu’un délai minimum de deux semaines entre l’application du produit et le remplissage du stockage. A défaut, la limite maximale de résidus (LMR) peut vite être dépassée et poser un problème de commercialisation : le seuil de tolérance est très bas.
Pour être efficace, ce traitement insecticide préventif doit être précédé d’un nettoyage méticuleux, incluant soufflage, balayage et aspiration des poussières de toute l’installation de stockage ainsi que des équipements de manutention. Un nettoyage de fond en comble sans insecticide est tout aussi préférable pour les graines oléagineuses.
Pour aller plus loin : www.terresinovia.fr/colza/stockage
Contact : S. Dauguet, s.dauguet@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.