Colza 2025-2026 : Boostez vos chances de réussite dès l’implantation

Réussir l’implantation de son colza est primordiale pour permettre le développement d’une culture robuste, a même de mieux supporter les attaques de ravageurs et autres aléas climatiques.

Les récoltes de céréales sont terminées,sur notre zone portées par un printemps plus sec et des températures particulièrement élevées ces dernières semaines. 

Les préparations de sols en vue de l’implantation des colzas peuvent débuter dans de bonnes conditions, à condition de bien gérer l’humidité souvent limitée des horizons superficiels. En effet, le risque de dessèchement rapide des sols peut compromettre la qualité de la préparation et l’implantation du colza si les interventions ne sont pas réalisées au bon moment.  

Si les désherbages ont été globalement efficaces cette année, la précocité des récoltes offre une fenêtre intéressante pour réaliser un faux semis. Cette pratique permettra de stimuler les levées d’adventices estivales et d’en éliminer une partie avant le semis du colza, contribuant ainsi à une meilleure maîtrise du salissement pour la campagne 2025. 

Adapter la préparation du sol au contexte pédo-climatique

La préparation du sol est à adapter à chaque contexte (humidité, sècheresse…) et parcelles (type de sol).  

Les objectifs à atteindre : 

  • Un mélange de terre fine et petites mottes en surface pour optimiser les conditions de germination 
  • Une structure permettant un enracinement en profondeur, sans zone de tassement sur au moins 20 cm
  • Maintenir au maximum l’humidité du sol pour assurer une bonne installation de la culture, en limitant le nombre de passage, et autant que possible en refermant, notamment par du roulage derrière les passages

Les différents passages de travail du sol sont à réaliser le plus tôt possible après la récolte, afin de préserver la fraicheur et l’humidité du sol. Pour les sols bien structurés en profondeur, un simple travail superficiel peut s’envisager. Pour les sols déstructurés et/ou tassés, un travail en profondeur sera indispensable. Le type d’outil utilisé pourra être adapté en fonction de la profondeur de tassement (décompacteur, chisel, etc.). 

A retenir:

  • Un travail du sol efficace est effectué au plus près de la récolte du précédent, pour profiter de l’humidité résiduelle et pour être prêt à semer dès que possible. L’objectif étant d’avoir terminé le travail du sol début août. 
  • Quel que soit le travail du sol, veiller à assurer une répartition homogène des pailles dans le profil, et éviter la présence de résidus sur la ligne de semis.
  • Les outils animés peuvent accentuer le dessèchement du sol et favoriser l’apparition de zones de compaction très superficielles ayant un impact sur l’enracinement des colzas. Si nécessaire, il conviendra de limiter cet outil aux sols particulièrement humides (mais ressuyés).
  • Adopter une stratégie du juste minimum, c’est-à-dire éviter les interventions répétées, qui n’apportent rien à la structure et qui assèche le sol. Une attention toute particulière dans les 15 jours avant le semis, où l’on effectuera une simple reprise du lit de semence seulement si nécessaire.

La structure de sol pour le colza est primordiale pour la suite du cycle. En effet, un mauvais enracinement, qui se traduit par un pivot court (< 15cm, photo ci-contre), coudée ou fourché, entraîne de multiples risques pour la réussite de la culture par la suite. Les plus importants sont l’hydromorphie hivernale, la mauvaise absorption des éléments minéraux (joue sur la biomasse et le rendement) ou encore des difficultés à entrer en floraison. 
Dans les parcelles avec une cinétique d’entrée en floraison lente, et couplée à une forte pression méligèthes,  ce qui a été le cas en 2023 et 2024, l’état des pivots était défaillant. D'où l'importance d'assurer une structure idéale pour leur développement.

Ajuster les paramètres de semis à votre situation

Date de semis :

Après une préparation du sol adaptée, la date de semis sera à raisonner en fonction des pluies annoncées, du type de sol et du climat. La date de semis doit permettre d’atteindre une levée suffisamment précoce pour passer le stade de sensibilité aux bioagresseurs de début de cycle le plus rapidement possible, c’est-à-dire l’atteinte du stade 4 feuilles.
Une pluie de 7-10mm après le semis peut suffire à faire lever les colzas dans de bonnes conditions, et assurer ensuite un développement avec l’humidité déjà présente dans les horizons inférieurs.

  • Sur le secteur Sud-Ouest: la période de semis s’étend du 10 août au 20 août, voire au 30 août pour les sols profonds à forte disponibilité en azote. Passé cette période, notamment lors d’absence totale de pluies annoncées, la mise en place de la culture est bien entendu toujours possible mais il faudra être très vigilant aux dégâts de grosses altises adultes. 
  • En Auvergne et nord Rhône-Alpes la période s’étend du 05 août au 15 août, voire au 20 août pour les sols profonds à forte disponibilité en azote.
  • Sur les secteurs plus au Sud (vallée du Rhône, PACA) les semis pourront s’étendre du 10 août au 25 août. Passé cette période, notamment lors d’absence totale de pluies annoncée, la mise en place de la culture est bien entendu toujours possible mais il faudra être très vigilant aux dégâts de grosses altises adultes.

Dans les situations où l’irrigation est possible, il ne faut pas s’en priver. En effet, un passage d’une quinzaine de millimètres sur la culture, c’est l’assurance de faire lever le colza dans les meilleures conditions, sans pertes de pieds.

Densité de semis 

La densité de semis doit être choisie en fonction du type de sol et du mode de semis. Le peuplement viser doit permettre d’obtenir des pieds robustes. Une sur densité de semis n’est donc pas forcément recommandée car elle peut favoriser l’obtention de pieds chétifs. (Voir l'article dédié: Densité semis Colza)

(Extrait du Guide Colza)

Profondeur de semis 

L’état d’humectation du sol est déterminant pour choisir une profondeur de semis adapté : 

  • Si les conditions d’humidité sont correctes, un semis à 2 cm permettra une levée optimale.
  • Pour les sols secs sur les 3 à 4 cm de surface, et frais en dessous, il conviendra de semer jusqu’à 4cm au plus près de la zone de fraicheur.
  • Au-delà de 5cm de sol sec, cibler un semis avant une pluie pour permettre de réhumecter le sol. Prévoir un semis à 2cm dès qu’une pluie de 10mm ou plus est annoncée. Si pas de pluies annoncées, semer à 4-5cm pour attendre une pluie significative qui pourra permettre la germination. Si les précipitations sont inférieures aux 7-10 mm annoncés et s’il n’y a pas de relais de pluie dans les jours qui suivent, il y a un risque de dessèchement du grain en cours de germination. 

Garantir la disponibilité en azote et phosphore à l’automne

Azote : 

Dans les parcelles à faibles disponibilités en azote, un apport au semis peut être envisagé, d’autant plus pour les semis précoces, afin de permettre une croissance continue des colzas à l’automne. La culture précédente (protéagineux, blé dur), peut également contribuer à la fourniture en azote du sol.Les apports peuvent se faire sous forme de fertilisants organiques avant le semis (fientes, lisiers, digestats, fumiers peu pailleux) ou par application d’engrais azoté (max 10 U d’azote en localisé ou 30 U en plein). Attention au respect de la réglementation notamment dans les zones concernées par la directive nitrates. 

Phosphore : 

Le colza étant une culture très sensible aux carences en phosphore, un apport au semis est conseillé, d’autant plus dans les sols avec une faible disponibilité. Le phosphore peut-être particulièrement peu disponible dans les sols argilo-calcaire.  Une analyse de terre déterminera si le sol de la parcelle est pauvre ou bien pourvu en phosphore et permettra d’adapter la dose.

  Plus de détails dans le Guide Colza 2025 - Rubrique Fertilisation 

Vos contacts régionaux

  • Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
  • Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

Pour aller plus loin

Point technique Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste 

 

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Rhônes-Alpes Auvergne Implantation Préparation du sol Colza Equipe Sud et AURA - Terres Inovia

Etat des cultures à maturité - Zone Sud

En raison des fortes chaleurs les parcelles de pois chiche ont fait un bond en maturité. Les parcelles dans le Sud-Est sont à maturité et les premières récoltes sont imminentes.

Dans le Sud-Ouest, si la pluie ne fait pas son retour prochainement, les premières moissons pourraient s’envisager d’ici le 15 juillet, soit avec 15 jours d’avance par rapport aux dates de récolte habituelles dans le secteur.   

En région Auvergne-Rhône-Alpes les récoltes sont sur le point de débuter pour les parcelles semées sur les premiers créneaux (semis de fin février/début mars) ou les parcelles du sud Drôme (26), où les pois-chiches arrivent déjà à maturité. Les récoltes sur ces secteurs s'envisagent dès la fin de semaine prochaine soit à partir du 10/11 juillet.

Suivre le bulletin régional - région AURA - Surveillance Héliothis en Pois chiche 

Le risque avec les récentes fortes chaleurs est que cela a pu impacter le remplissage des grains, et donc que le calibre de ces derniers soit plutôt petit.  

Peu de dégâts d’Héliothis sont remontés, alors qu’un vol a bien été capté grâce au réseau de piégeage. On peut émettre plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène : moins de pontes sur le pois chiche cette année, on le rappelle Héliothis est une espèce polyphage, une meilleure communication sur les risques et l’importance de la protection complétée par une nouvelle solution de lutte disponible pour la seconde campagne.

Aujourd’hui, la majorité des parcelles quittent le stade de sensibilité (première gousse mûre).  

L’état sanitaire des parcelles est globalement satisfaisant, même si quelques foyers d’ascochytose ont pu être remarqués avec un passage sur les gousses en bas de plante. Les conditions de fin de cycle n’était plus propice à la maladie. 

Pour aller plus loin sur la récolte vous pouvez lire cet article sur les conseils de récolte:

 

Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Assurer une qualité de battage optimale pour le pois chiche

Les parcelles arrivent maintenant à maturité et il grand temps de préparé la récolte.

Généralement, lorsque le stade maturité est atteint, les gousses ne s’ouvrent pas et les graines sont libres dans celles-ci. La hauteur de la première gousse, à 15-20 cm du sol, n’est pas limitante pour la moisson. 

Le déclenchement de la récolte est possible dès 16 % d’humidité, afin de limiter la casse des grains. Un bon réglage de la machine limitera également la présence d’impuretés qui peuvent engendrer des tâches sur les grains. 

Conseils pour une récolte sereine : Si l’on attend trop : c’est trop tard ! 

La croissance des plantes est généralement interrompue par les conditions sèches en fin de cycle. Attention toutefois, le pois chiche a la capacité de reverdir si des pluies (même avec un faible cumul) surviennent. Les repousses (feuilles, tige, fleurs et parfois gousse) vont gêner considérablement le battage. En cas de récolte trop précoce ou trop tardive, les grains verts risquent d’altérer la qualité du lot. 

Réglage de la machine (source FNAMS) et conseil pour le chantier de récolte 

Objectif : un maximum de gousses battues, pas de grain cassé et un minimum d’impuretés dans la trémie. 

  • Régime batteur minimum afin d’éviter la casse.
  • Contre-batteur : modèle maïs sur axiale et modèle céréales (si l’écartement entre fils est de 10 mm au moins) sur conventionnelle ou hybride. Attention, surtout pas de système d’ébarbage ou aveuglement.
  • Serrage : 20 mm avant et 10 mm arrière.
  • Grille : supérieure : 14 mm, inférieure : 10 mm.
  • Ventilation : proche du maximum.

 

IMPORTANT : Ces réglages sont donnés à titre indicatif et doivent être vérifiés et adaptés au besoin de chaque situation pour maximiser la qualité de battage. 

Au niveau de la coupe, il est impératif de bien charger la machine (vitesse d’avancement élevée) pour compenser le faible volume à reprendre. Si l’on est face à une culture versée, la barre de coupe sera équipée de releveurs, 1 tous les 3 doigts suffisent.  

Evaluer les pertes arrière pour affiner les réglages.

Si l’on constate des imbattus dans les pertes arrière : serrer d’un cran le contre-batteur. En cas de mauvais réglages et/ou temps pas suffisamment sec, les pertes par imbattus peuvent s’élever rapidement, et le rendement sera fortement impacté.  

Vigilance sur l’humidité et les adventices

Généralement, un temps chaud et sec est favorable à la qualité de battage. Attention toutefois, si l’on est en condition très séchante, il est conseillé de récolter en fin de matinée.

La récolte peut être déclenchée dès 16% d’humidité et la norme généralement admise est de 14% d’humidité. On constate très régulièrement des taux d’humidités inférieurs à cette norme, plutôt de l’ordre de 10-12% d’humidité. Pour avoir le bon taux d’humidité, n’hésitez pas à faire des essais de récoltes, afin de ne pas récolter trop tard. 

Attention à l’enherbement, et notamment aux adventices de printemps qui peuvent entrainer des nuisances à la moisson : débit de chantier réduit, impuretés, tâche des grains, réhumidification des bennes. La présence de morelles noires est particulièrement à éviter. Les baies de cette espèce tachent les grains (couleurs violacées) et ils seront généralement déclassés au triage. 

En situation fraîche et plus humide, ou d’enherbement incontrôlé, l'utilisation d'une faucheuse andaineuse sécurisera la récolte.  

Triage et stockage 

Les graines de pois chiche ne sont pas concernées par les insectes au stockage, à condition de respecter de bonnes pratiques durant cette période.  

Pour assurer une bonne conservation au stockage, ramenez les graines à une température inférieure à 20°C et à une humidité comprise entre 12 et 14 %. La gestion des impuretés est également essentielle pour le stockage (risque moisissures) et le débouché visé (critère pouvant être plus ou moins contraignant). Pour assurer une bonne conservation du lot, un pré-nettoyage sera mis en œuvre. Ce pré-nettoyage peut être complété d’une ventilation si l’on est en présence d’un lot humide et/ou avec présence d’impuretés. 

 

Votre contact régional et référent Pois chiche


 Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Centre et Est  de la région Occitanie 

Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Rhônes-Alpes Auvergne Récolte Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Graminées dans le colza : adopter la bonne stratégie

La pression des graminées augmente dans le colza, le ray-grass et le vulpin deviennent des cibles prioritaires. Leur gestion durable passe par l’activation et la combinaison de leviers agronomiques à l’échelle de la rotation. Un labour opportuniste, la réalisation de faux semis et l’alternance des dates de semis avec des cultures de printemps et d’hiver permettent de réduire la pression des graminées hivernales.

Vulpin dans colza - Crédit photo : L. Jung

En cas de fortes pressions, une application d’herbicide en prélevée devient incontournable. Elle permet de :

  • Maîtriser les populations d’adventices ;
  • Limiter la concurrence précoce des graminées et préserver le potentiel d’un colza robuste ;
  • Patienter pour réaliser l’application de propyzamide dans des conditions météorologiques adéquates ;

L’application de napropamide à 900 g/ha en présemis incorporé (COLZAMID) ou l’application de métazachlore à 750 g/ha restent les références. Dans les situations où le métazachlore est soumis à une restriction d’application une année sur trois, la dose maximale autorisée diminue à 500 g/ha. Dans ces cas, le renforcement de la dose réduite en associant du dmta-P, du dimétachlore ou encore de la napropamide assure un niveau d’efficacité comparable à la pleine dose de métazachlore. Pour ces applications, l’effet des conditions d’application, en particulier la pluviométrie, domine largement sur l’effet dose. En présence de fortes pressions de ray-grass, dans la mesure du possible, l’application doit être positionnée juste après une pluie avant la levée du colza et des ray-grass. L’application en postlevée précoce présente des failles et est à proscrire. A contrario, en cas de fortes pressions vulpin, un repositionnement de l’application en postlevée précoce est possible et présente des gains d’efficacité de 20 à 30%.

 

Graphique 1 : Gradient d’efficacité et de régularité des solutions herbicides contre le ray-grass et le vulpin.

 

 

Maintenir des bonnes conditions d’efficacité de la propyzamide

L’application en postlevée de propyzamide (KERB FLO, IELO, etc.) reste un élément majeur dans la gestion des graminées et assure, dans la plupart des cas, une efficacité finale supérieure à 90%. Pour optimiser l’efficacité de la substance active, l’application doit être réalisée sur un sol humide et frais (température du sol inférieure à 10-12°C) de novembre à décembre au plus tard. Enfin, il est préférable d’éviter les applications avant des précipitations importantes pour limiter l’impact sur la qualité de l’eau. 

 

Gestion des dicotylédones : adapter les programmes à la flore observée

L’application d’un herbicide de prélevée, selon les molécules choisies et la flore présente, assure un contrôle partiel à quasi-total. La majorité des dicotylédones peuvent toutefois être contrôlées en postlevée. L’action foliaire des herbicides est plus régulière et l’observation de la flore adventice permet de mieux adapter son programme et son coût à la flore adventice réellement présente. L’application pivot de MOZZAR à 0.25 l/ha, à 4 feuilles, dès le 1er octobre, assure une efficacité régulière sur un large spectre de dicotylédones. Si besoin, le programme peut être complété par une deuxième application de MOZZAR à 0.25 l/ha ou de IELO, FOX, CALLISTO ou ATIC-AQUA en fonction des espèces visées.

L’intégralité des programmes herbicides détaillés est disponible sur le site de Terres Inovia : Les stratégies herbicides pour le colza

 

Stratégies herbicides en fonction de la flore problématique
Flore problématiquePrésemis/prélevéePostlevéeCoût (€ HT/ha)
Forte pression graminées (ray-grass/ vulpin)Napropamide incorporé 900 gKERB FLO 1,875 l/ha90-95
Métazachlore 750 gKERB FLO 1,875 l/ha100
Faible pression dicotylédones MOZZAR 0.25 l/ha37-38

Forte pression dicotylédones
Métazachlore, COLZOR TRIO, ALABAMA, SPRINGBOK, …MOZZAR 0.25 l/ha 82-126
MOZZAR 0.25 l/ha + (MOZZAR 0.25 l/ha ou IELO 1.5 l/ha ou FOX 1 l/ha ou CALLISTO 0.15 l/ha ou ATIC-AQUA 1-2 l/ha)
125-192

Les coûts sont indicatifs et exprimés en euros hors taxes par hectare.

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Hauts-de-France Lorraine, Alsace et Haute-Marne Désherbage Colza Victor Fleury (v.fleury@terresinovia.fr)

Gestion des repousses de colza grêlé : que faire (et ne pas faire) ?

Devant l'ampleur des dégâts provoqués par les deux orages violents du 13 et 25 juin en Normandie tout particulièrement, la gestion des repousses de colza mérite une attention particulière. Le conseil de base est de laisser germer le maximum de graines tombées au sol avant toute opération de travail du sol post-moisson.

Quel que soit le niveau de gravité des orages de grêle, il convient de prendre toutes les dispositions possibles pour limiter dès à présent le salissement ultérieur des cultures par des repousses de colza indésirables.

Recommandations après récolte de colza grêlé :  

  • ​​​​​Important : proscrire tout enfouissement profond de graines de colza sitôt la moisson, et ce même dans le mois qui suit ! Pas de labour et déchaumage profond ! La graine de colza est d’autant plus dormante et persistante dans le temps (jusqu’à 9-10 ans) que son enfouissement se fait profondément.
  • Laisser germer naturellement le maximum de graines présentes au sol avant toute opération de travail du sol. Les pluies de juin / juillet et les températures sont favorables à une germination rapide des graines mûres ou quasi mûres (jusqu’à 70 % de taux de germination, voire plus, on peut déjà l’observer en ce moment). Cette étape est la plus importante car de loin la plus efficace pour agir sur le stock de graines fâcheusement tombé à la surface du sol ;
  • Environ 4-5 semaines après la première levée et/ou après la moisson, un travail du sol très superficiel (strictement inférieur à 5 cm) permettra la destruction des levées et générera simultanément une potentielle seconde levée (ceci est d’autant plus vrai que les graines tombées au sol ont déjà été humectées) ;
  • Cette démarche d’épuisement du stock de graines peut être réitérée plusieurs fois si les conditions météorologiques durant l’été s’y prêtent.


​​​​​​​Penser à bien référencer, à l’échelle du parcellaire, les ilots concernés par du colza grêlé. Ceci vaut encore plus pour les agriculteurs producteurs de colza éruciques désireux de basculer vers du non-éruciques à l’avenir (et inversement).

Une ampleur et une intensité insolites des intempéries en juin 2025


Les parcelles impactées, pour certaines anéanties, se situent essentiellement dans les régions suivantes : Pays d’Ouche (environs de Bernay tout particulièrement), Lieuvin, Roumois, entre Caux et Vexin, pointe du Caux, plateau du Neubourg, sud de l’Eure (Nonancourt, Verneuil), Pays de Lyons, pays d’Argentan et d’Alençon, Caen-Sud, bocage Ornais, sud des Yvelines. La surface globale touchée pourrait atteindre 4 000 à 7 000 ha de colza dont au moins 1 500 à 2 000 sévèrement dégradés.

Les pertes de rendement seront très variables, jusqu’à 50-80 % en règle générale pour des colzas très grêlés. Certaines parcelles sont totalement ruinées, c’est insolite. En cas de grêle à 100 %, pour un potentiel de 30 à 45 q/ha, le nombre de graines/m² tombant au sol fluctue entre 50 000 et 90 000 graines/m² ! Une part non négligeable de graines sera non viable en raison de leur immaturité ou des prédateurs, maladies, conditions de sol en surface, etc. 

Message Terres Inovia co-signé par : 

 


Cotylédons de colza après l’orage du 13/06/2025 – Lignerolles (27) - photo du 27/06/2025
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Après l’orage du 25/06/2025 – Le Plessis- Sainte-Opportune (27) photo du 27/06/2025 ​​​​


​​​​​​​Après l’orage du 25/06/2025, destruction totale – Valailles (27) photo du 27/06/2025

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​​​​​​​Jean LIEVEN - j.lieven@terresinovia.fr  - Normandie, Ouest Ile-de-France

Maturité/récolte Normandie et Ouest Ile-de-France Accidents climatiques Colza Jean LIEVEN (j.lieven@terresinovia.fr)

Face à la hernie des crucifères : protéger son colza, c’est possible !

La hernie des crucifères est une maladie racinaire qui prend de l’ampleur ces dernières années. Les dégâts causés par la hernie peuvent engendrer jusqu’à 100% de pertes de rendement. Face à cette maladie, aucun levier seul ne suffit : la clé, c’est la combinaison.

Une maladie qui s’exprime davantage avec le changement climatique

Ces dernières années, les températures douces et des précipitations importantes à l’automne ont créé des conditions idéales au développement de cette maladie racinaire. Des conditions qui risquent de se réitérer plus souvent avec l’évolution du climat. La hernie des crucifères est causée par le parasite obligatoire Plasmodiophora brassicae. La maladie se traduit dès l’automne, au niveau racinaire, par des boursouflures hypertrophiées sur les racines aussi appelées galles. Des flétrissements peuvent également être visibles sur la partie aérienne, souvent répartis en foyer, pouvant aller jusqu’à la perte de pieds. La conséquence est la perte de rendement. 
Un fois installée dans la parcelle, la maladie s’accroche, et peut y rester plus de 10 ans. Mieux vaut donc anticiper.

Galle de hernie sur colza - Crédit photo : L. Jung

Des conditions à risque bien identifiées

La hernie se développe préférentiellement dans les sols limoneux à pH acide, hydromorphe et battant. Les abats d’eau sur des sols chauds au début de l’automne créent des conditions favorables à l’expression de la maladie.
D’autre facteurs sont également favorables à son développement : 

  • Retour fréquent de crucifères sur la parcelle (colza ou crucifères dans les couverts d’interculture type CIPAN)
  • Mauvais désherbage, notamment des crucifères ou des repousses de colza
  • Mauvais drainage de la parcelle
  • Absence de chaulage pour les sols acides

Si vous cochez plusieurs de ces cases, la vigilance est de mise.
En savoir + sur la localisation de la maladie : Carte de recensement des parcelles avec de la hernie des crucifères

 

Des leviers à combiner pour limiter l’impact

La combinaison de leviers vise à réduire la dissémination de l’agent pathogène, mais aussi réduire l’expression de la maladie et sa nuisibilité, tout en maximisant la durabilité de l’efficacité du levier génétique.

La lutte variétale : premier rempart

L’utilisation d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour contenir la maladie. Le profil des variétés est souvent caractérisé lors de l’inscription des variétés au catalogue français (symbolisée par une étoile sur le tableau suivant), à la demande de l’obtenteur sur un panel de pathotypes (P1, P1*, P2*) de hernie représentatifs en France. Cette caractérisation est gage de confiance. Le profil étant similaire, il y a peu d’erreurs à choisir l’une ou l’autre de ces variétés.

Nouveauté pour la campagne : des variétés avec un nouveau profil, résistance à P1*, arrivent sur le marché. Elles présentent un intérêt pour les cas de contournement déjà observés, avec la présence de P1* dans la parcelle. 

Effet de la variété sur la hernie des crucifères – Crédit photo : L. Jung

Y’a-t-il un intérêt à mélanger des variétés résistantes et sensibles ?

L’intérêt est nuancé à faire des mélanges uniquement pour réduire la perte de rendement engendrée par l’utilisation seule de variétés résistantes. Ces dernières peuvent présenter un déficit de rendement comparé à des variétés sensibles (-9% en 2017 et de -6% en 2023 en moyenne, sur un réseau de parcelles sans hernie), mais ce n’est pas toujours le cas. Le gain de rendement du mélange par rapport au colza résistant seul est aussi difficile à prédire (variabilité inter-annuelle, phénomène de compensation selon le type de sol…).

Bon à savoir : un mélange de variétés R+S peut augmenter l’inoculum dans le sol, mais aucun élément ne permet de dire si cela va favoriser ou limiter l’apparition de pathotypes contournants.

Ainsi avant de réaliser un mélange, il est important de prendre en compte les différentes contraintes de production et de leur importance.

 

Associer les pratiques agronomiques : vos alliées de fond

Pour réduire le potentiel infectieux de la parcelle, on évite le retour fréquent de crucifères (en culture principale ou intermédiaire comme les CIPAN). Le désherbage de la parcelle doit être soigné, notamment si la flore adventice est composée de crucifères. Les repousses de colzas doivent être détruites.

Les sols acides créent des conditions favorables au développement de la maladie. Si le pH de la parcelle est inférieur à 7,2, réaliser un chaulage.

En cas de sols hydromorphes, mettre en place du drainage pour éviter l’accumulation de l’eau dans la parcelle.

 

Prévention, des réflexes à adopter

En cas de suspicion de hernie dans la parcelle, notamment en sol acide et hydromorphe et dans des régions où la présence de hernie est confirmée, il est possible un réaliser dépistage. Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie. 

En savoir + : Réussir un colza sous pression de hernie

On veille à éviter les contaminations entre parcelles (transport de sols, équipements, fumier, etc.)

Enfin, on n’hésite pas à saisir l’enquête en ligne « hernie des crucifères » pour nous aider à lutter collectivement contre cette maladie : Déclarer en ligne une parcelle avec de la hernie 
 

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Normandie et Ouest Ile-de-France Centre-Val de Loire Bretagne, Pays de la Loire Maladies Colza Christophe Jestin

Préparer la campagne colza : réussir son implantation pour obtenir un colza robuste

L’implantation du colza conditionne la robustesse de ce dernier vis-à-vis des agresseurs et des aléas climatiques. Pour cela, des pratiques clés sont à privilégier afin d’obtenir une levée précoce, une croissance continue au cours de l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.

Crédit photo : L. Jung

Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour obtenir un colza robuste et atteindre ses états clés : atteindre le stade 4 feuilles avant l’arrivée des altises adultes, une biomasse de 1,5 kg/m² et de 45 g/plante en entrée hiver ainsi qu’un pivot d’au moins 15 cm à cette même période le tout en maximisant l’alimentation de la culture au cours de l’automne pour éviter les faims d’azote.

 

Limiter l’assèchement du sol et permettre un bon enracinement du pivot

La réussite de l’implantation du colza repose sur des observations simples et des pratiques optimisées, en particulier avec les conditions humides rencontrées lors des semis des précédents culturaux en 2024. En effet, il est nécessaire d’identifier les problématiques de structure de sol dès le printemps pour optimiser le travail du sol à réaliser au cours de l’interculture. Le choix d’un précédent avec peu de résidus, libérant les sols précocement et pouvant restituer de l’azote pour le colza sera un plus pour la culture.  

Lire aussi : L’implantation du colza commence dès maintenant !

 

Être prêt à semer tôt

La précocité du semis est à adapter en fonction de sa zone géographique, de la disponibilité d’azote des sols mais également de la disponibilité du matériel, des semences et de la main d’œuvre. Une fois les plages de semis identifiées (voir carte), le déclenchement du semis se fera avant un épisode de pluie. Il est préférable de semer dans un sol sec et d’attendre une pluie d’idéalement 7 à 10mm que d’assécher le sol lors d’un semis après une pluie. La réactivité est donc indispensable pour positionner son semis au plus proche des précipitations. 

Pour aider dans la prise de décision, un outil de prévision probabiliste du cumul des précipitations est à retrouver ici.

 

Un semis homogène sans surdensité

Pour éviter l’apparition de pieds chétifs, il est essentiel de limiter les surdensités en visant un peuplement levé compris entre 20 et 35 plantes/m². 

Afin de minimiser les pertes à la levée et d’obtenir une densité de colza proche de celle semée, deux éléments sont à prendre en compte : le type de semoir utilisé avec un avantage au semoir monograine, grâce à une levée plus homogène, rapide et une meilleure répartition des plants que les semoirs à céréales ou directs ; la nature du sol ainsi que son niveau de risque lié aux limaces. 

Lire aussi : Densité de semis : éviter les surdensités

 

Une croissance continue au cours de l’automne

Pour soutenir la nutrition et la croissance du colza, plusieurs leviers peuvent être mis en place : l’association avec des plantes compagnes, le précédent légumineuse à graine ou encore l’apport d’engrais organiques ou minéraux. 

Lire aussi : Plantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !

Idéalement, l’utilisation de produits résiduels organiques (PRO) permet un apport progressif et continu en éléments nutritifs, soutenant ainsi la croissance du colza tout au long de l’automne. Cependant, en l’absence de PRO disponibles, un apport d’azote minéral au moment du semis reste possible, à condition de respecter la réglementation en vigueur (pas d’apport d’engrais azoté minéral après le 31 août).

 

Ne pas oublier la fertilisation phosphatée

Le colza est l’une des espèces de grandes cultures les plus exigeantes en phosphore. Cela signifie que son rendement est très affecté en cas de carence. Le phosphore est en particulier impliqué dans la mise en place du système racinaire. Il est donc indispensable dès la mise en place de la culture même si la phase de plus forte absorption se situe au printemps. La fertilisation phosphatée doit donc de préférence être réalisée au semis, en particulier dans les situations les plus carencées.

 

Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Hauts-de-France Grand Est Implantation Préparation du sol Colza Nicolas Latraye (n.latraye@terresinovia.fr)

Etat des cultures – Pois chiche en Charente-Maritime

La floraison des pois chiches se termine et les premières graines sont déjà formées. Cette précocité s’explique notamment par un manque de précipitations et des températures supérieures à 35 °C durant le mois de juin qui ont probablement raccourci la durée de la floraison.

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​​​​​​​Sauf accident ou semis très précoce, l’objectif de peuplement de 50 pieds / m² est globalement atteint puisque la majorité des parcelles se situent entre 45 et 55 pieds / m². Toutefois, le développement végétatif est assez hétérogène et la quantité de biomasse varie du simple au double selon les parcelles. Ces différences de croissance semblent s’expliquer en partie par une nodulation elle aussi très hétérogène.

En effet, sur 13 parcelles étudiées, seulement 4 présentent une quantité de nodosités satisfaisante, 6 sont très faiblement nodulées et 4 sont totalement dépourvues de nodosités.

Concernant la gestion de l’enherbement, les parcelles en agriculture conventionnelle sont globalement propres voire très propres. La pression adventice est logiquement plus importante pour les parcelles bio et un écimage peut s’avérer judicieux en cas de forte infestation de chardon ou de folle avoine. 

Côté ravageurs, la mouche mineuse est présente dans quasiment toutes les parcelles mais n’occasionne que peu de dégâts (le % de feuillage touché est souvent < 10 %). Par ailleurs, aucune larve d’héliothis n’a encore été observée pour le moment mais la vigilance reste de mise car les récents piégeages d’adultes semblent indiquer un pic de vol favorisé par un temps sec et ensoleillé. Pour plus d’informations sur les pics de vol et sur la gestion des héliothis :

► Gestion d’ Héliothis, un ravageur de plus en plus présent

► Bulletin de Santé du Végétal

Enfin, quelques symptômes d’ascochytose ont été observés mais la pression reste relativement faible car les conditions chaudes et sèches ont limité le développement de la maladie.

Ces observations ont été réalisées avec la participation de la Chambre d’Agriculture 17-79 (Lucille Guillomo, Ewen Tumoine et Gaël Gaucher) 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​Guillaume Lamy - Ingénieur Stagiaire - Lentille et Pois chiche zone Centre & Ouest

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Préparation de campagne Maturité/récolte Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Pois chiche Guillaume Lamy

La récolte de la cameline

Même si la cameline présente un faible risque d’égrenage à maturité, elle est particulièrement sensible aux pertes post-maturité : ses graines présentent une forte sensibilité à l’égrenage lors de la coupe, à la casse au moment du battage, et aux pertes directes au champ.

Généralités

Même si la cameline présente un faible risque d’égrenage à maturité, elle est particulièrement sensible aux pertes post-maturité : ses graines présentent une forte sensibilité à l’égrenage lors de la coupe, à la casse au moment du battage, et aux pertes directes au champ.

La cameline atteint sa maturité lorsque les siliques passent d’une teinte jaune citron à une coloration brunâtre. À ce stade, l’humidité des graines est généralement comprise entre 8 et 10 %. Elles se détachent facilement de leur enveloppe sous une légère pression manuelle.

A ce stade, il est alors crucial d’intervenir rapidement, la récolte devant idéalement être réalisée dans un délai maximum de 7 à 10 jours afin de limiter les pertes par déhiscence.

Pour garantir une bonne conservation des graines et assurer des conditions de stockage optimales, l’humidité à la récolte ne doit pas dépasser 9 %.

En présence d’impuretés fraîches (matières vertes), il est recommandé d’effectuer un pré-triage dans les 24 heures suivant la récolte, afin de limiter la montée en température et de réduire l’humidité globale du lot.

Si, après triage, l’humidité reste supérieure à 9 %, un séchage est nécessaire pour éviter les risques de dégradation (échauffement, développement fongique, etc.).

À noter : dans le cadre d’une contractualisation avec SAIPOL, la teneur en impuretés ne doit pas dépasser 2 %.

Le graphique ci-dessous illustre l’évolution de l’humidité des graines en fonction de leur coloration.
 

Réglage de la moissonneuse-batteuse

La cameline étant une culture à petites graines, il est indispensable d’adapter les réglages de la moissonneuse-batteuse ainsi que la vitesse d’avancement (idéalement entre 3 et 4 km/h) pour limiter les pertes.

Principaux réglages recommandés :

  • Barre de coupe : ajuster la hauteur juste sous les siliques les plus basses pour minimiser les pertes à la base.
  • Rabatteur : vitesse modérée, entre 600 et 700 tours/min, afin de limiter la casse des siliques.
  • Batteur / contre-batteur : espacement initial de 15 à 20 mm. Démarrer avec un réglage similaire à celui utilisé pour les céréales. Si des siliques entières non battues sont retrouvées dans la trémie, augmenter légèrement la vitesse du batteur ou réduire l’écartement entre batteur et contre-batteur.
    • Grilles :
      • Grille inférieure : aussi fermée que possible.
      • Grille supérieure : ouverture initiale à 20 %, à ajuster en fonction de la qualité du tri et du débit.
  • Ventilation : flux d’air très faible pour éviter les pertes, car les graines de cameline sont très légères.

Un guide de réglage de la moissonneuse batteuse édité par SAIPOL avec les recommandations de Nicolas Thibaud est disponible sur demande. 

 

Une vidéo est également disponible : 

Fauchage - andainage

Le fauchage-andainage concerne principalement les cultures de cameline conduites en dérobé estivale. À maturité, la culture présente généralement un port dressé, ce qui facilite significativement l’andainage. Avant la fauche, il est impératif de s’assurer que les conditions météorologiques des jours suivants seront sèches, afin de garantir un bon dessèchement de l’andain et d’éviter tout retard dans la reprise de la récolte.

En effet, la reprise de l’andain doit idéalement intervenir 4 à 6 jours après la fauche, sous peine d’augmenter les pertes et de dégrader la qualité des graines.

Cette pratique vise trois objectifs principaux :

  • Avancer la date de récolte, avec un gain estimé à environ 10 jours en octobre ;
  • Améliorer la qualité de la récolte, en permettant un séchage plus rapide des graines dans l’andain ;
  • Limiter le salissement en fin de cycle, notamment en cas de forte infestation d’adventices sur la parcelle.

La parcelle est prête à être andainée lorsqu’environ 75 % des siliques ont jauni, ce qui correspond à une humidité des graines d’environ 30 %, généralement atteinte 2 à 3 semaines après la dernière fleur.
 

Stade optimal de la cameline pour le fauchage-andainage

La hauteur de coupe doit se faire juste sous les siliques les plus basses (soit entre 15 et 20 cm) afin d’assurer une bonne aération de l’andain.

Il est fortement déconseillé de retourner l’andain, afin de limiter les pertes par égrenage.

La reprise de l’andain se fait ensuite à la moissonneuse-batteuse, environ 4 à 6 jours après la fauche, une fois que les conditions de dessiccation sont optimales.

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Préparer la récolte du lin oléagineux

Les premières parcelles de lin oléagineux ont été récoltées sur les secteurs les plus précoces. Pour préparer au mieux cette dernière étape, voici quelques points de vigilance concernant les conditions météo de la récolte et le matériel utilisé.

  • Le lin se récolte lorsque les graines sont libres dans les capsules et lorsque les tiges ont commencés à jaunir, par temps sec, chaud et ensoleillé. Les fortes chaleurs, températures dépassant 35°C seront à éviter.
  • La tige du lin est sensible au rouissage, phénomène qui va augmenter la difficulté de récolte. Il est préférable de ne pas reporter la récolte et de moissonner une paille jaune et pas complément brune au risque de rencontrer des difficultés à la coupe.
  • Le lin oléagineux possède des tiges très rigides et lignifiées, l’utilisation d’une lame de barre de coupe affutée est indispensable. L’utilisation de machines à vis à gros diamètre facilite la récolte. La vitesse de récolte conseillée est de 6 à 8 km/ha dans le sens du semis.
  • Les normes de récolte sont de 9% d’humidité et 2% d’impuretés. La richesse en huile et en acide alpha-linolénique sont également des critères pris en compte pour la commercialisation. Des teneurs seuils peuvent être fixées lors de la contractualisation entre les producteurs et les organismes collecteurs. 

N’hésitez pas à consulter la fiche technique de Terres Inovia sur la récolte et la gestion des résidus du lin oléagineux

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Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux

 


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