Accidents climatiques sur colza : gelées printanières
Au printemps, des températures légèrement négatives ou des gelées blanches provoquent des recourbements de tige qui prennent parfois une coloration violacée, sans conséquence grave pour les plantes.
Lorsque les températures descendent sous -5°C, sur une végétation très turgescente, des symptômes plus marqués peuvent survenir avec des destructions de feuilles (blanchiment) voire de hampes. Les boutons et les fleurs avortent avec des températures négatives mais des compensations sont possibles tardivement. Durant la formation des siliques, le gel provoque une diminution du nombre de graines par silique.
Dans ces situations :
- Ne pas confondre les colorations violacées avec des carences en azote ou en soufre,
- Conduire la culture normalement (ni abandon ni surprotection).
Identifier la présence de nématodes (peu fréquent, peu nuisible)
La présence de foyers de plantes peu développées, au feuillage jaunissant peut être observée dans des parcelles de colza. Les régions les plus touchées se situent dans l'Aube, la Marne et l'Aisne, mais également sur la façade atlantique, en Charente, Vendée, Loire atlantique et dans le sud de la Touraine et les rotations qui y sont pratiquées permettent à quatre espèces de nématodes d'être à l'origine des symptômes observés. Ces symptômes s'expriment essentiellement à la fin de l’hiver lorsque les plantes supportent difficilement la reprise de végétation mais peuvent avoir une toute autre origine, comme des viroses, des carences, ou des problèmes de structure de sol. Des analyses sont donc indispensables pour identifier l'origine des dégâts observés.
Biologie
Meloidogyne artiellia est un nématode à galles qui peut se développer sur toutes les céréales mais également sur les légumineuses et les crucifères. Les populations sont présentes dans le grand bassin parisien, la Champagne et la Basse Normandie, où leur présence peut s’exprimer par des symptômes sur colza.
Heterodera cruciferae et H. schachtii sont des nématodes à kyste, bien connus tant du point de vue de leur biologie que de leur gamme d'hôte : H. schachtii se développe sur une large gamme de plantes hôtes, betteraves, crucifères, H. cruciferae étant strictement inféodé à cette dernière famille. Il n'existe par contre, que peu d'informations sur leur présence respective dans les zones où le colza domine même si H. cruciferae y est relevé ponctuellement.
Pratylenchus spp est largement connu pour être un agent de fatigue des sols et est par conséquent un candidat potentiel pour ce type de dégâts.
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