Lutter préventivement contre les maladies du pois de printemps
Il existe un certain nombre de règles à respecter pour anticiper les risques maladies :
A l’échelle de la succession culturale
Respecter les fréquences de retour conseillées
Une fréquence de retour de 6 ans minimum est conseillée pour réduire les risques de maladies, en particulier les maladies racinaires.
Bien choisir ses couverts
Ne pas cultiver de pois ou d’espèces/variétés de légumineuses sensibles à l’aphanomyces dans les couverts ou en tenir compte dans la fréquence de retour du pois en culture de rente.
Eviter les repousses
Les repousses de pois peuvent multiplier certains pathogènes responsables de maladies racinaires, en particulier l’aphanomyces.
A l’échelle de l’itinéraire technique
Choix de la parcelle : vérifier le risque aphanomyces
L’outil Eva permet de classer la parcelle dans un niveau de risque, faible ou élevé. Le test biologique de Potentiel Infectieux (PI) aphanomyces est complémentaire de l’outil Eva. Il permet de connaitre précisément le potentiel infectieux de la parcelle et d’affiner les choix, en particulier si la parcelle est classée en risque élevé.
Privilégier les variétés récentes
Pour limiter le développement de certaines maladies aériennes (ascochytose, botrytis, mildiou), il est important de privilégier les variétés récentes, plus haute et présentant une bonne tenue de tige. Ces variétés permettent en effet d’avoir un couvert plus aéré, créant ainsi un microclimat moins favorable aux maladies.
Par ailleurs, dans le cas de l’aphanomyces, 3 variétés présentent une note de préservation du rendement.
Respecter les densités de semis préconisées
Il est essentiel de ne pas semer trop dense. Un couvert dense maintient l’humidité et favorise ainsi le développement des maladies.
Semer dans de bonnes conditions
Semer dans un sol réchauffé et ressuyé permet de limiter les risques, en particulier pour les maladies racinaires
Diagnostiquer les maladies racinaires du pois
Nécroses racinaires
Les nécroses racinaires peuvent être dues à différents agents pathogènes qui agissent le plus souvent en complexe (Fusarium spp, Pythium spp, Phoma medicaginis, Rhizoctonia solani…), les espèces du genre Fusarium étant les plus fréquentes, en particulier F. oxysporum et F. solani. Le système racinaire présente une coloration externe brun-rouge à noire et le système vasculaire peut prendre une teinte rouge brique. En cas d’attaque sévère le système racinaire se dessèche et les nodosités ne sont plus fonctionnelles. Sur parties aériennes, les symptômes se déclarent le plus souvent en foyers, à partir de la floraison. Les plantes atteintes présentent un jaunissement, voire un dessèchement et/ou un retard de croissance. La fréquence et la sévérité des nécroses racinaire est très variable. Elles dépendent des conditions climatiques mais également de la qualité de l’implantation.
La fusariose vasculaire
La Fusariose vasculaire est due à un champignon tellurique, Fusarium oxysporum. Le pathogène pénètre dans les racines et envahit le système vasculaire. Le système racinaire parait normal mais les vaisseaux présentent une coloration rouge orangé qui peut s’étendre dans la tige, parfois jusqu’aux étages florifères. Les plantes atteintes jaunissent et flétrissent. Un jaunissement unilatéral des feuilles est parfois observé. Ces plantes sont le plus souvent isolées dans la parcelle. Cette maladie est peu fréquente en France.
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