Accidents climatiques de la féverole : sécheresse et températures élevées
Symptômes de "coup de chaud" sur féverole.
Températures > 25°C
L’effet des fortes températures sur le rendement en féverole de printemps devient significatif à partir de plusieurs jours au-delà de 25°C.
Lorsque la température maximale dépasse 25°C, pour chaque tranche de 10°C cumulés au-delà de ce seuil on observe une perte de rendement d’environ 2 q/ha en sol superficiel et 3 q/ha en sol profond (références acquises en situations bien alimentées en eau).
Stress hydrique
Le rendement de la féverole de printemps est corrélé à la consommation totale en eau du stade 2 feuilles à la récolte (résultats obtenus sur des plantes n’ayant pas subi de fortes températures). Un déficit hydrique de 100 mm peut faire perdre environ 20 q/ha.
Accidents climatiques de la féverole : gel et basses températures
Les situations à risque
La résistance de la féverole – notamment d’hiver – au froid dépend de critères :
- agronomiques : la variété, le niveau d’endurcissement, les stades de développement et la profondeur de semis ;
- environnementaux : la rigueur des températures, la date d’arrivée du froid et les conditions du milieu (en particulier le taux d’humidité du sol) au moment du gel.
Variété et résistance au froid
Selon la région de culture, la variété de féverole choisie doit être résistante au froid et avoir une bonne aptitude à ramifier.
La résistance maximale au gel de la féverole d’hiver est inférieure à celle du pois d’hiver. Elle peut être estimée aux alentours de -12°C pour les variétés les plus résistantes. Les dégâts sur féverole sont importants lorsqu’une gelée arrive brutalement après une période de températures douces. La plante n’a alors pas eu le temps de s’acclimater.
Profondeur de semis
Féverole d’hiver : pour assurer une meilleure résistance au gel, il est préconisé de semer à 7-8 cm de profondeur.
Féverole de printemps : lorsqu’elle est semée début février, viser 6-7 cm de profondeur pour limiter le risque de gel en cours de germination. Après le 20 février, semer à 5 cm de profondeur est suffisant.
Date de semis et stades de développement
Le semis doit être réalisé durant la plage optimale. Les variétés de féverole d’hiver semées trop tôt atteignent un stade trop avancé à l’arrivée du froid. Les risques de dégâts de gel sont alors importants.
Avant la levée, les semences de féverole en phase d’imbibition (pénétration de l’eau dans les graines) sont sensibles au gel : les départs de germes sont faibles ou, pire, la levée est inexistante.
En cas d’hiver doux, la féverole d’hiver risque d’être très développée et peu endurcie au froid. Si les températures chutent brutalement en janvier/février, les dégâts pourront être importants (pertes de pieds voire retournement de la parcelle dans les situations extrêmes).
Les symptômes observés
Noircissement des plantules
Le gel provoque la formation de glace à l’intérieur et à l’extérieur des cellules de féverole. La plante présente des lésions et l’entrée des agents pathogènes est facilitée. La plantule noircit et meurt.
Émission de ramifications
En féverole d’hiver les ramifications peuvent prendre le relais et remplacer la destruction d’une tige principale.
Nématodes des tiges : des symptômes parfois visibles sur les graines récoltées
Détecter la présence de nématodes des tiges dans les semences de féverole infestées n’est pas systématiquement possible. Deux types de situations se présentent : soit les graines sont plus sombres, plus petites et tachées, soit elles ne présentent aucun symptôme.
Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.
Bruche : des graines perforées
Graines de féverole bruchées.
Pour être commercialisées, les graines de féverole doivent être exemptes d’insectes vivants.
- Récolter tôt pour piéger un maximum de bruches dans les graines.
- Détruire les bruches au stockage afin de réduire les populations de bruches sur parcelles de féverole l’année suivante.
Deux solutions sont possibles selon les équipements et l’humidité des graines :
- la fumigation en silo étanche grâce à des fumigants à base de phosphure d’aluminium ou de magnésium, qui libèrent un gaz (la phosphine) en contact avec l’humidité de l’air, lequel est létal pour la bruche, y compris à l’intérieur des graines et ne laisse pas de résidus;
- une thermo-désinsectisation, c’est-à-dire un séchage à air chaud, entre 50 et 70°C, sur des graines récoltées un peu humides, qui permet de détruire les bruches.
Réaliser les interventions sur les graines récoltées le plus tôt possible pour une meilleure efficacité et limiter ainsi la contamination des environs des silos par les insectes. Abaisser la température des graines de féverole ne permet pas de lutter contre les bruches. Cela n’a d’intérêt que pour assurer une bonne conservation des graines.
Attention, à partir de la récolte 2024, l’usage de l’insecticide K-Obiol UVL 6 (à base de deltaméthrine et pipéronyl butoxide) en traitement sur graines de féveroles stockées n’est plus possible. En effet, à partir du 11 décembre 2024, la LMR de deltaméthrine dans les graines de féverole est abaissée à 0,01 mg/kg (elle était de 0,6 mg/kg auparavant), et donc un traitement rendrait le produit non conforme.
Nématodes des tiges : des symptômes visibles en été
Les nématodes des tiges de la féverole se présentent sous la forme de vers minces et transparents à tous les stades. Ils se déplacent dans un film d’eau avant de pénétrer dans les jeunes végétaux. Les adultes mesurent de 0,9 à 2 mm de long.
Les deux principaux nématodes sont : Ditylenchus dipsaci, qui s’attaque à la féverole, mais aussi à la pomme de terre, la betterave ou la luzerne, et Ditylenchus gigas, spécifique de la féverole.
Facteurs de risque dans l’ordre d’importance décroissante
- Rotation culturale et charge en féverole (délai de retour inférieur à 4 ans entre deux féveroles) ;
- Présence de nématodes dans la graine ;
- Sols lourds (argileux) et mal ressuyés ;
- Climat doux (15 à 20°C) et humide (pluie, brouillard, rosée et irrigation).
(source : FNAMS)
Attaques généralisées à l’ensemble des parties aériennes de la féverole
Lors de la floraison, des gonflements et des lésions marron-rougeâtres des tissus marquent la tige. Les pieds de féverole voient leur croissance perturbée et deviennent plus chétives. Les gousses peuvent éclater, les pétioles et les feuilles se nécroser.
L’intensité des symptômes est variable en fonction de l’origine de l’infestation et du climat. Les pertes peuvent s’élever à 70 % du rendement.
Symptômes de nématodes sur tige et pétioles de féverole
Détection et période d’observation
Certaines plantes de féverole, bien qu’étant malades, ont néanmoins un aspect visuel sain. L’analyse au laboratoire est incontournable.
Observer les parcelles de féverole aux mois de juin et juillet, période à laquelle les symptômes liés aux attaques de nématodes des tiges s’expriment.
Plus aucune matière active n’est homologuée contre les nématodes des tiges de la féverole. La lutte chimique est donc impossible en France. L’Angleterre a axé ses recherches sur la génétique, pour mettre au point des variétés résistantes.
Bruche : des graines perforées
Ne pas confondre la bruche de la féverole (Bruchus rufimanus) à droite avec la bruche du pois (à gauche)
La bruche (Bruchus rufimanus) est un coléoptère de 3,5 à 5 mm de long, d’aspect trapu et dont le fémur des pattes antérieures est roux. Les élytres recouvrent presque tout l’abdomen. A ne pas confondre avec la bruche du pois (Bruchus pisorum) qui peut également se retrouver sur féverole : son fémur de la patte antérieure est noir et la bruche du pois présente une tâche blanche sur prothorax ainsi qu’une ligne oblique blanche sur élytre.
Présente partout. Elle se développe dans toutes les zones de culture françaises.
Des graines colonisées puis trouées. Les qualités visuelle et germinative sont altérées. Peu préjudiciable pour le rendement de la féverole, la bruche l’est davantage pour la qualité des graines. Pour le débouché alimentation humaine, le seuil de graines bruchées ne doit pas dépasser 1 à 3 % suivant les contrats. Une tolérance jusqu’à 5 % peut toutefois exister. En cas de taux élevé de graines bruchées, la qualité germinative peut être altérée, donc il faut être attentif pour le débouché semences.
Cycle biologique
La bruche présente une seule génération par an. Elle est active à partir d’une température d’environ 20°C. Les journées à plus de 25°C lui sont très favorables. L’adulte pond sur les gousses de féverole. Lorsque la larve éclot, elle pénètre directement dans la gousse sans se « balader ». Elle se développe à l’intérieur d’une graine pour donner un adulte. En cas de pression élevée, plusieurs larves peuvent cohabiter dans une même graine.
Pour s’extraire, à la récolte ou au stockage, l’adulte perfore la graine et laisse un trou parfaitement rond. Il gagne ensuite une zone d’hivernage. Les parcelles situées près des silos semblent les plus exposées.
La bruche, contrairement aux charançons des céréales, ne se reproduit pas dans les grains au stockage. Aucune nouvelle attaque n’est à craindre.
Période d’observation
Surveiller du début de la floraison jusqu’à fin floraison + 10 jours.
Une protection rarement valorisée
Une protection insecticide, qui vise les adultes, n’est que rarement efficace et peu valorisée en raison de la longueur de la phase de risque, du stade jeunes gousses 2 cm sur le premier étage fructifère jusqu'à fin florai-son + 10 jours (une seule application de lambdacyhalothrine est réglementairement possible en floraison).
L’efficacité est d’autant plus réduite si les températures sont élevées à floraison. En revanche, si les conditions de températures sont fraîches en début de formation des gousses pendant au moins 10-15 jours, un traitement peut limiter les populations.
Une éventuelle intervention serait à positionner à partir du stade jeunes gousses 2 cm et lorsque les températures maximales journalières sont supérieures ou égales à 20°C pendant au moins 2 jours consécutifs (les bruches sont alors actives). Dans ce cas utilisez un volume d'au moins 200 à 300 l/ha pour assurer une bonne pénétration de la pulvérisation dans la végétation et atteindre les bruches qui se déplacent dans le couvert.
Les bruches se déplacent beaucoup et sur de grandes distances. Lutter collectivement est donc indispensable au sein d’un bassin de production destinée à l'alimentation humaine.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| Jeunes gousses 2 cm sur le premier étage fructifère jusqu'à fin floraison + 10 jours. | Observations sur plante | Temps chaud T> 20°C | Présence sur la culture et T° >20°C 2 jours consécutifs |
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Pucerons noirs sur la féverole - Surveiller le début du printemps
À l’âge adulte, les pucerons noirs (Aphis fabae) mesurent environ 2 mm. Leur corps est trapu et noir. Ils se développent généralement en colonies au moment de la floraison par un temps chaud et ensoleillé et forment des manchons (taches noires sur la tige sur au moins 1 cm de long). Ils colonisent rarement la parcelle entière. Plus d’un millier d’individus peuvent être dénombrés par pied de féverole en cas de pullulation. La féverole d’hiver est en général moins touchée du fait du décalage de son cycle.
Aphis fabae - Fréquence : forte, nuisibilité : moyenne à forte
Anticiper en cas d’attaque précoce
Ces pucerons noirs occasionnent des dégâts directs et indirects. Ils ponctionnent la sève de la féverole pour se nourrir et leur présence massive provoque un flétrissement et une décoloration des plantes, une moindre croissance et un avortement des fleurs. Ils peuvent également transmettre des virus. La production de miellat est à l’origine de brûlures sur le feuillage et du développement de fumagine (maladie due à un champignon).
Au printemps 2020, les pucerons noirs sont apparus avant floraison, parfois accompagnés du puceron vert du pois sur des plantes à des stades jeunes, entraînant une pression importante parfois difficile à maitriser, et une transmission de virus, très impactante.
Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) adulte, qui mesure de 3 à 6 mm, peut parfois revêtir une teinte rose. Il a la propriété de se laisser tomber dès que la féverole est agitée. Sur féverole, il est moins nuisible directement que le puceron noir, mais il peut transmettre des viroses.
Règle de décision
Surveiller les parcelles de féverole dès le début du printemps surtout en cas d’hiver doux.
Si les pucerons sont présents habituellement au moment de la floraison, observer les auxiliaires. En effet coccinelles et syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| Avant 6 feuilles (1) | Observations directe sur plante | Hiver doux |
Plus de 10% des plantes portent des pucerons |
| De 6 feuilles à boutons floraux (2) | Printemps chaud et sec |
Plus de 10 à 20 % plantes avec des pucerons |
|
| Floraison (3) |
Plus de 20 % plantes avec manchons (4) |
(1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
(2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable. Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
(3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application.
(4) Lorsque les pucerons se développent et forment une colonie de plusieurs dizaines ou centaines d’individus accolés sur les tiges et forment une tache noire d’au moins 1 cm de long, on parle de manchon.
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer les insecticides durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible durant la floraison et production d’exsudats. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
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Autres ravageurs de la féverole
Oiseaux
Pigeons (ramier, biset) et corbeaux (corbeaux freux, corbeille noire) sont à l’origine de dégâts sur féverole. Ils se nourrissent de semences au semis et de jeunes plantules en début de cycle.
Lapins, lièvres
Les lapins et les lièvres sont à l’origine de dégâts sur féverole. On observe généralement des plantes sectionnées entre le stade levée et 6 feuilles.
Pucerons noirs, la bête noire de la féverole
À l’âge adulte, les pucerons noirs (Aphis fabae) mesurent environ 2 mm. Leur corps est trapu et noir. Ils se développent en colonies et forment des manchons (taches noires sur la tige sur au moins 1 cm de long). Ils colonisent rarement la parcelle entière. Plus d’un millier d’individus peuvent être dénombrés par pied de féverole en cas de pullulation. Ils sont favorisés par un temps chaud et ensoleillé. La féverole d’hiver est en général moins touchée.
Aphis fabae - Fréquence : forte, nuisibilité : moyenne à forte
Dégâts
Sur féverole, les pucerons noirs peuvent entraîner jusqu’à 12 q/ha de pertes de rendement.
Les pucerons noirs occasionnent des dégâts directs et indirects. D’une part, ils ponctionnent la sève de la féverole pour se nourrir. Leur présence massive provoque un flétrissement et une décoloration des plantes, une moindre croissance et un avortement des fleurs. D’autre part, ils transmettent des virus lorsqu’ils piquent la plante. La production de miellat est à l’origine de brûlures sur le feuillage et du développement de fumagine (maladie due à un champignon).
Observer dès la mi-mai
Les pucerons noirs attaquent la féverole dès la mi-mai, mais le plus souvent début juin. Observer avant la floraison et jusqu’à fin floraison + 2 semaines.
Commencer la surveillance avant la floraison
S’il ne faut pas attendre que les pucerons soient trop nombreux pour intervenir, il faut également observer si des auxiliaires sont présents. En effet, le premier moyen de lutte sont les prédateurs, comme les coccinelles ou les syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs qui peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| Début floraison à fin floraison + 2 semaines | Observations sur plante | Hiver doux ; printemps chaud et sec |
Avant floraison : 20% plantes avec manchon si Karaté K (10 % si pyréthrinoïde) Durant floraison : 10 % avec pyréthrinoïde Avant toute intervention évaluer la présence auxiliaires |
Avec le retrait du PIRIMOR G et l’absence de mention abeilles du KARATE K, il ne faut pas attendre que les pucerons soient trop nombreux pour intervenir. En effet, l’efficacité des pyréthrinoides utilisables en floraison n’ont pas l’effet choc de solutions à base de pyrimicarbe. Terres Inovia met en œuvre les actions nécessaires pour que cette situation reste transitoire.
Avec l’absence d’aphicide spécifique utilisable en floraison, un point avant floraison est indispensable
Les pucerons sont en général rares avant floraison. Néanmoins si les premières colonies de pucerons noirs sont observées sur plus de 20 % de plantes et si les conditions sont favorables à leur développement (temps chaud, auxiliaires peu actifs) intervenir avec KARATE K 1.25 l/ha. KARATE K 1,25 l/ha qui n'a pas de mention abeilles doit être utilisé impérativement avant floraison. En l’absence de KARATE K, utiliser un pyréthrinoïde autorisé et abaisser le seuil à 10 %. Une colonie est composée d’une à plusieurs dizaines de pucerons accolés sur les tiges, feuilles ou boutons floraux.
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Sitone, très friand de féverole
Sitona lineatus - Fréquence : forte ; nuisibilité : faible
Le sitone est un charançon de 3,5 à 5 mm de long, de couleur gris-verdâtre à brun-rouge. La larve, de forme arquée, mesure de 0.5 à 5-6 mm selon le stade. Elle est de couleur blanche, présente une tête brune et aucune patte.
Un seul cycle par an
L’adulte hiverne dans les jachères ou les cultures de légumineuses, comme la luzerne ou le pois. Les hivers doux et secs lui sont favorables. Au printemps, il quitte ses zones refuges et envahit les parcelles de féverole par vols échelonnés. Le ravageur est actif par temps ensoleillé et lorsque la température est supérieure à 12°C.
Au moment de la récolte, les champs sont infestés par les nouveaux adultes qui viennent d’émerger. Les adultes issus des pontes de printemps, émergent du sol des parcelles de juin à septembre. quittent la culture pour hiverner dans différents abris naturels : feuilles mortes, mousses…
Le sitone du pois ne présente qu’une génération par an.
Feuilles dentelées, système racinaire attaqué
Dégâts de sitones sur feuilles de féverole.
Les adultes de sitones mordent les bords des feuilles, occasionnant des encoches semi-circulaires reconnaissables. Le préjudice est présumé sans grande conséquence sur le rendement, en comparaison avec les dégâts qu’engendrent les larves sur le système racinaire de la féverole.
Les larves de sitones se développent dans les nodosités de la féverole puis dévorent les racines. Elles perturbent ainsi l’alimentation azotée de la culture. La nuisibilité sur le rendement est faible sauf en cas d'attaques précoces et nombreuses. Le phénomène est accentué dans les terres peu profondes, qui s’assèchent en avril-mai (diminution du nombre de nodosités).
Observer dès la levée
Jusqu'au stade 6 feuilles, observer si des encoches sont présentes sur le feuillage.
Lutter contre les adultes avant la ponte
Il n’y a pas de solution pour atteindre les larves dans les nodosités. La lutte vise donc les adultes avant la ponte. Cependant, leur arrivée très échelonnée rend difficile les traitements en végétation.
Seuil d’intervention
Lorsque toutes les plantes ont de nombreuses encoches sur toutes les feuilles. Ne pas intervenir après le stade 6 feuilles car les sitones ont déjà pondu. La nuisibilité induite par les encoches sur le feuillage réalisées par des adultes au cours de la floraison est a priori négligeable.
| Stade sensible | Comment les détecter | Conditions favorables | Seuil |
| De la levée au stade 6 feuilles inclus | Observations encoches sur plante |
Favorable : hiver sec et froid, zones refuges : bois, haies, légumineuses Actif par temps ensoleillé et T°> 12°C |
Nombreuses encoches sur les feuilles |
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