Published on 28 February 2025 | Updated on 16 December 2025

Colza en Normandie et Ouest Ile-de-France : biomasse et azote absorbé en sortie hiver 2025

Les biomasses fraîches atteignent 1 à 1.25 kg/m² en février 2025, contre 1.10 à 1.40 kg/m² en novembre 2024. Une moyenne qui masque de fortes variabilités. Les records de pluies en janvier ont pu fragiliser les plantes. Le temps frais depuis 2 mois réfrène le redémarrage de la culture.

Sur un échantillon de 300 parcelles ayant fait l’objet de pesées au champ, les biomasses moyennes en sortie hiver affichent des valeurs proches de la tendance des 10 dernières années en Normandie (moy = 1.25 kg/m²), et des valeurs en moyenne inférieures de 10 % dans les départements 95, 78 et 91 (moy = 1.01 kg/m²).

  • ​​​​​​​​​​​​Environ 30 % des parcelles ont conservé voire dépassé 1.5 kg/m2 de poids vert avant le 20 février en Normandie. A peine plus de 10 % des situations mesurées étaient dans ce cas en Ile-de-France. Ces chiffres demeurent malgré tout corrects au vu des conditions de l’année.
  • L’hiver a provoqué des pertes de 5 à 35 % de poids verts entre décembre et début février. Les régions de littoral du Calvados notamment sont beaucoup moins affectées que les secteurs continentaux froids et humides de l’Eure par exemple.
  • Les quantités d’azote absorbé mesurées en sortie hiver 2025 dépassent légèrement la moyenne décennale en Haute-Normandie et Basse-Normandie avec des valeurs moyennes respectives de 85 et 95 kg N/ha pour ces deux régions. En Ile-de-France, la culture a pompé en moyenne 65 kg N/ha, soit 10 à 15 points de moins qu’à l’accoutumée.

Pour plus de détail sur ce bilan (graphiques, commentaires…), lisez la note qui situe la campagne en cours, par rapport aux données pluriannuelles.

Nous remercions vivement les acteurs régionaux qui ont permis la collecte et l’exploitation de ces informations.


​​​​​Pour mémoire, les « gros colzas » nécessitent moins d’apports d’engrais minéraux.

Dans les parcelles suffisamment portantes, les premiers apports d’engrais ont déjà été effectués. A la mi-février, le stade C1 (reprise sans décollement de la tige) était majoritaire dans la plaine, c’est une année plutôt tardive, à l’opposé de 2024.

Il est conseillé d’essayer de se rapprocher au possible des conseils habituels de fractionnement de la dose totale qui s’appuient sur la valeur de la dose à apporter, le stade et les éventuels problèmes sanitaires : hydromorphie / asphyxies racinaires, maladies (hernie des crucifères …), dégâts larvaires (altises, charançons, mouches du chou).
 

Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest