11,30,34,48,66

Comportement des variétés de tournesol face à l'orobanche cumana - Résultats 2025

Le cycle de l’orobanche cumana

​​​​​​​L’orobanche cumana qui s’attaque exclusivement au tournesol, est présente essentiellement dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes/Vendée.

Les dynamiques d’accroches et d’émergences peuvent être différentes selon les secteurs, en partie liées aux conditions climatiques affectant le développement de l’hôte et/ou celui de la plante parasite.
Les toutes premières émergences sont apparues en juillet dans nos essais.

(Photo de C. Jestin – Terres Inovia ; site Longeville-sur-mer – 07/2025)

Le dispositif d’évaluation

Le réseau d’essais, mis en place annuellement est réparti entre la région Sud et le Poitou-Charentes/Vendée, avec 2 -3 essais/an. La difficulté de réussite de ces essais repose avant tout sur la possibilité de disposer de parcelles avec un niveau d’infestation important et homogène. Un grand merci aux agriculteurs pour nous avoir permis de conduire ces expérimentations chez eux.

En 2025, ce sont 2 essais qui ont été implantés dans des parcelles naturellement infestées :  

  •  Longeville-sur-mer (85) - Visite terrain le 31/07, avec 21 participants
  •  Verdun-sur-Garonne (82)

Les variétés implantées sont celles ayant a priori un comportement permettant de répondre aux principaux risques sur les secteurs concernés selon les dires des semenciers, soit des variétés classées peu sensibles (PS). L’expérimentation permet d’affiner notre conseil en vérifiant le comportement des variétés PS (en les sur-ou dé-classant). Certaines variétés sont retestées d’une année à l’autre en cas de doute.
​​​​​​​
Le dispositif est en trois répétitions avec un témoin sensible adjacent pour évaluer la pression parasitaire. Les notations sont réalisées durant l’été en mesurant l’incidence et la sévérité. 

​​​​​Résultats 2025 : des variétés TPS en pression modérée à forte

Les conditions de l’année ont encore joué un rôle clé dans la présence d’orobanche. Sur les deux sites d’essais tournesol, un seul a finalement montré une infestation suffisante pour établir un classement variétal.

Le dispositif de Verdun-sur-Garonne (82) n’est pas retenu en raison d’une pression parasitaire trop faible : des conditions climatiqes sèches dès juin ont probablement été défavorables à l’orobanche.

La classification de cette année repose ainsi majoritairement sur le dispositif implanté à Longeville-sur-mer (85) connue pour sa pression parasitaire très forte. Cette année, les conditions environnementales ont favorisé l’orobanche pour les 3 répétitions de ce site. Le niveau d’attaque était modéré à fort sur le témoin sensible répété, avec en moyenne 87% de plantes attaquées (62 à 98%), avec une majorité de pieds en classe 2 (2-5 orobanches/pied) et 3 (6-15 orobanches par pied). Le niveau de sévérité reste toutefois inférieur aux années précédentes sur ce site, où il est fréquent d’observer plus de 15 orobanches/pied sur la totalité des témoins sensibles.

Orobanches émergées sur le témoin sensible à droite ; absence d’orobanche sur une variété résistante à gauche (Longeville-sur-mer, 2025) (Photo : C. Jestin, Terres Inovia)

En infestation modérée à forte, les 17 variétés testées ont présenté un comportement TPS (très peu sensible) avec en moyenne 0 à 10 % de pieds infestés. Seule la variété LID 1062H CLP présentait un niveau d’infestation moyen proche de 10 % (0-15% selon les blocs), à l’inverse des autres variétés qui présentaient moins de 3 % d’infestation. Le témoin résistant P64LE25 présent d’une année à l’autre présente toujours un très bon comportement soulignant la capacité de certaines variétés proposées sur le marché à répondre à la problématique.


Les variétés TPS de cette année sont listées ci-dessous. Retrouvez également tous les résultats sur myvar.fr.

​​​

Variété

Proposition classification 2025

Classification 2024

CATALINA

TPS

TPS*

LG 50463

TPS

 

LG 50487 CLP

TPS

 

LG 50626HOV

TPS

TPS*

LID 1062H CLP

TPS

 

LID 1074H

TPS

 

LID 1083H

TPS

 

LID 6038H CLP

TPS

TPS*

P64HE188

TPS

TPS*

P64LE25

TPS

TPS

RGT GALLAXY SU

TPS

 

ROQUETTE

TPS

 

STABILO

TPS

 

SUREST HTS

TPS

 

SY ALMAGRO

TPS

TPS*

SY ESSENTIO

TPS

TPS*

SY MAGISTER

TPS

 


​​​​​​​TPS : Très Peu Sensible à l’orobanche cumana. *A conforter

Attention : l’infestation par orobanche cumana est encore un phénomène émergeant. La diversité génétique des populations d’orobanche n’est pas encore stabilisée. Toutes les variétés TPS/PS peuvent ne pas montrer les mêmes niveaux de comportement dans les secteurs à fort risque orobanche cumana. Une attaque notable n’est donc pas exclue malgré les mesures prises.


Aussi, les variétés non proposées à la classification dans le réseau Terres Inovia peuvent donc être potentiellement à risque concernant leur comportement vis-à-vis de l’orobanche.
​​​​​​​Dans les secteurs historiques de présence d’orobanche, les variétés sans évaluation ou avec une note inférieure à PS ou TPS sont donc à éviter.

Comment intégrer le choix variétal dans la lutte contre l’orobanche cumana ?

Avant tout, le choix variétal est le 1er levier à activer pour limiter à la fois la nuisibilité sur le tournesol et la dissémination des graines de la plante parasite dans les parcelles avoisinantes.
Il convient d’utiliser à minima des variétés PS dans les secteurs à fort risque orobanche.

Pour maximiser la durabilité du levier génétique, il convient de l’associer à des pratiques agronomiques, chimiques, et prophylactiques, adaptées à votre situation.

 

Christophe Jestin - c.jestin@terresinovia.fr - Chargé d'études - génétique & protection des cultures

Céline Motard - c.motard@terresinovia.fr​​​​​​​ - Responsable adjoint variétés

Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Ingénieur Régional de Développement Poitou-Charentes, Vendée, Limousin

Quentin Lambert - q.lambert@terresinovia.fr​​​​​​​ - Ingénieur Régional de Développement Zone sud

Préparation de campagne Maturité/récolte Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Ouest Occitanie Est Occitanie Sud Aquitaine Tournesol C. Jestin - C. Motard - E. Tourton - Q. Lambert

Evaluer le risque lié au charançon du bourgeon terminal du colza dans le Sud-Ouest

Les piégeages réalisés dans le cadre du réseau de surveillance colza, ont mis en évidence un début de vol du charançon du bourgeon terminal (CBT) depuis trois semaines maintenant. Même si le vol s’intensifie doucement, il est temps de faire un point sur l’évaluation du risque en parcelle à partir des différents critères agronomiques qui permettent, selon les situations, une impasse de traitement.

Le CBT, un ravageur dont les dégâts sont visibles au printemps : rappel. Les dégâts sont occasionnés par les larves de charançons issus des adultes visibles aujourd’hui. Ces dégâts se traduisent au printemps par des pieds de colzas à port buissonnants, c’est-à-dire une  disparition de la tige principale au profit de hampes secondaires repartant du pied ; ces plantes présentent une taille réduite par rapport à un colza sain. A l’échelle de la parcelle, on estime une perte de rendement à partir de 30% de plantes à port buissonnant.

Faut-il intervenir?  

L’état du colza est primordial, couplé à la présence ou non du ravageur sur le territoire. Tous les colzas ne sont pas égaux face au CBT et la décision d’intervenir est non seulement soumise à une évaluation de la présence du ravageur mais également de l’état du colza.  

1/ Evaluer l’activité du charançon du bourgeon terminal (BSV et parcelle)

Cuvette jaune indispensable. En effet, l’identification de l’insecte et surtout sa date d’arrivée sont des données indispensables pour intervenir au bon moment si l’intervention se justifie (risque de pontes). Par ailleurs, il est recommandé d’utiliser les données de réseaux d’observations (exemple BSV, bulletin de santé du végétal) et de comparer la situation de sa parcelle à celle des parcelles proches. En effet il peut arriver qu’un piège capture plus ou moins bien les insectes. 

Les captures du ravageur étaient peu nombreuses depuis deux semaines. Elles tendent à se généraliser cette semaine, même si elles restent encore peu élevées en intensité.

N'hésitez pas à consulter le dernier BSV de votre région pour plus d'informations sur le risque local et les captures significatives :

•    Occitanie 
•    Nouvelle-Aquitaine

Ne pas hésiter à utiliser notre outil de prédiction des vols en sélectionnant le Charançon du bourgeon terminal- Prédiction des vols ravageurs

Globalement, l’ensemble des secteurs de production de colza dans le Sud-Ouest sont concernés par la présence du ravageur.

Rappelons que la protection des colzas vise les adultes au moment de la ponte des femelles. L’arrivée des adultes signale le début du décompte des 8-10 jours et donc de la période de risque.

Attention, la moyenne pluriannuelle tend à lisser les pics de captures de chaque année.

2/ Evaluer le risque agronomique, c’est-à-dire la capacité du colza à poursuivre sa croissance

Le risque charançon du bourgeon terminal est réduit sur un colza suffisamment développé qui pousse au cours de l’automne jusqu’à l’entrée de l’hiver. Ainsi, c’est bien l’état de développement du colza et la dynamique de croissance durant l’automne jusqu’en entrée hiver qui sont déterminants. 

La biomasse fraîche (mesurer la biomasse en kg/m² ou g/plante), la couleur du colza, la qualité de l’enracinement (longueur du pivot et état du système racinaire) et la disponibilité en azote permettent d’évaluer sa capacité à poursuivre sa croissance. 

On recherche à la fois un colza bien développé au moment de l’arrivée de l’insecte, avec une alimentation correcte jusqu’à l’entrée hiver pour éviter une faim d’azote et un arrêt de croissance.

3/ Reporter les indicateurs de votre parcelle dans l’outil dédié

Charançon du bourgeon terminal (CBT) L’outil vous indiquera la marche à suivre.
C’est la combinaison de cet état agronomique et de la présence du ravageur (qui permet d’évaluer le risque à la parcelle et de décider le passage d’un insecticide. La simple présence du ravageur n’est pas le seul indicateur à prendre en compte !

4/ Si je dois intervenir, comment positionner mon traitement

La stratégie de lutte consiste à viser les femelles adultes avant qu’elles ne pondent. L’aptitude à la ponte est atteinte 10 à 15 jours après l’arrivée sur les parcelles. Le traitement insecticide est donc à positionner un peu en amont, 8-10 jours après les premières captures significatives. On peut estimer un piégeage significatif à partir de 5 individus piégés sur la même semaine. Ce chiffre est à prendre comme une indication et non comme une valeur seuil validée.

La date d’intervention est donc fonction de la date d’arrivée des insectes sur la parcelle, 8 à 10 jours après les premières captures significatives (>5 individus/cuvette lors d’un relevé hebdomadaire).

Avec quelle solution peut-on intervenir ?

Les pyréthrinoïdes fonctionnent bien sur le charançon du bourgeon terminal. En cas de besoin, utiliser un pyréthrinoïde autorisé comme la lambda-cyhalothrine, la deltaméthrine ou la cyperméthrine. L’étofenprox affiche un niveau d’efficacité inférieur.

L’intervention visant le CBT exercera un premier contrôle des larves d’altises. Dans les situations peu poussantes, hydromorphe.

Votre contact régional

  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
  • Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) - Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
     

 

 

Automne Ouest Occitanie Est Occitanie Colza Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Une délégation de producteurs chiliens sur le site de Terres Inovia à En Crambade

Début octobre, l'institut a accueilli des agriculteurs sud-américains pour une visite d'acquisition de références sur la culture du colza. Le début d'une collaboration transatlantique.

 

Crédit : Terres Inovia.

Terres Inovia a récemment été sollicité par un groupe de producteurs chiliens en quête d'informations sur la culture du colza. A En Crambade (31), les agriculteurs venus accompagnés d'un ingénieur agronome local et d'une traductrice, les agriculteurs ont pu avoir des échanges avec l'équipe d'experts de l'institut.

11 000 km, et pourtant...

En effet, les conditions pédoclimatiques (notamment les sols argileux) sur le site de Haute-Garonne présentes des similitudes avec celles au sud de Santiago, à quelque 11 000 km, où les producteurs chiliens sont installés.

"Nous les avons reçus sur le terrain pour une demi-journée afin de leur montrer la station, les essais, de leur présenter les références techniques puisqu'ils étaient intéressés par l'itinéraire technique du colza ainsi que le cycle cultural", résume Quentin Lambert, ingénieur régional de développement Centre-Est Occitanie pour Terres Inovia.

Plus de diversification

Comme dans le Sud-Ouest où le colza est peu présent, les agriculteurs au sud de Santiago ne cultivent pas l'oléagineux. L'objectif des visiteurs était donc d'acquérir suffisamment de connaissances pour diversifier leurs rotations.

Après des échanges constructifs et une première idée de webinaire, la collaboration transatlantique s'oriente davantage vers une formation in situ au printemps 2026. Manténganse al tanto !

Contact : Quentin Lambert, q.lambert@terresinovia.fr​​​​​​​

Ouest Occitanie Est Occitanie Diversifier son système de culture Colza colza formation

Gestion en post-levée des dicotylédones : Des solutions efficientes à adapter à la flore présente

Les pluies de ce début de campagne, réparties entre la fin-août et la mi-septembre, ont quelque peu perturbé les semis, aboutissant à des écarts de dates d’implantation et donc de stade entre les parcelles de colza. Malgré cela, il est aujourd’hui temps de repérer la présence de dicotylédones pour décider d’une éventuelle intervention pour la majorité d’entre-elles.


De nombreuses solutions sont aujourd’hui disponibles pour contrôler les dicotylédones en post-levée. Appliqués seuls, en séquence ou en association, ces produits permettent de maîtriser efficacement la majeure partie des adventices fréquemment présentes dans les soles de colza. Tout l’enjeu à présent est de bien maîtriser le spectre d’efficacité et le mode d’action de chacun d’entre eux afin d’optimiser les interventions, que ce soit en termes de choix de produit(s), de dose(s) et de positionnement(s).

MOZZAR / BELKAR : pour viser un spectre large de dicotylédones

​​​Appliqué précocement à 0.25 L/ha sur adventices jeunes (2 à 4 feuilles), à partir du stade 4 feuilles du colza, le MOZZAR présente des efficacités satisfaisantes à très satisfaisantes sur un grand nombre d’adventices communes au colza : géraniums, gaillets, alchémille, ammi-majus, bleuet, coquelicot, fumeterre, mercuriale, chardon-marie, chénopode, lamier, laiteron, helminthie, myosotis. 
Ce produit est également applicable plus tardivement, en association avec une spécialité à base de propyzamide (IELO, KERB FLO, etc.), tout en gardant une efficacité sur alchémille, lamier, coquelicot, chardon-marie, fumeterre, gaillet, géraniums en pression faible à moyenne. En revanche, l'efficacité peut décroître sur capselle, véronique, laiteron, sisymbre, bleuet, matricaire et mercuriale si le stade est déjà bien avancé.

Attention, le mode d’action de ce produit est uniquement foliaire. Il ne peut donc s’employer que sur des adventices levées et atteignables par la pulvérisation. Il conviendra donc d’éviter d’intervenir sur des colzas très couvrant, afin d’éviter les effets « parapluie », et reporter l’application au retour des premiers froids, sur une culture plus éclaircie. De plus, ce produit n’est pas sélectif des légumineuses dans les parcelles de colza associées. Il conviendra alors de retarder son utilisation en entrée d’hiver, période où la plante compagne est habituellement détruite.

LADIVA ou pack MIZIS (MIZIK + NERIS) :  pour élargir le spectre de MOZZAR

En complément de l’Halauxifène-méthyl présente dans le MOZZAR (ou MIZIK), l’Aminopyralide, contenue seule dans le NERIS ou associée au MOZZAR dans le LADIVA, renforce la persistance d’action et l’efficacité sur pensées et composées (matricaires, laiterons, séneçons, chrysanthèmes des moissons, etc.). Ces produits sont à positionner idéalement autour du stade 4 feuilles du colza, en une seule application non-fractionnable. 
En plus des informations précédentes, voici quelques compléments à connaître sur ces solutions :

  • Les produits sont compatibles avec de nombreux insecticides ou antigraminées foliaires associés avec une huile végétale de type ACTIROB. Ne pas mélanger avec les fongicides/régulateurs.
  • En application tardive (au-delà du 10 novembre) de MOZZAR, LADIVA ou du pack MIZIS, le mélange avec un produit type KERB FLO est possible avec adjuvant non-ionique de type PHYDEAL, PIXIES, GONDOR, SILWET, etc. LADIVA existe aussi en pack LADIVA FLO (LADIVA + KERB FLO)

Des solutions davantage spécifiques pour lutter contre une flore plus ciblée

Le recours à d'autres produits peut s'envisager, seul ou en complément des spécialités mentionnées précédemment, pour cibler certaines flores en particulier. Par soucis de sélectivité vis-à-vis du colza, le respect du stade d'application et des conditions d'emploi de ces produits est important.

  • FOX 1 L/ha est un herbicide de contact positionnable à 4-5 feuilles du colza, impérativement sur feuillage sec pour des raisons de sélectivité. Employé en complément d’autres produits, il peut apporter un gain d’efficacité sur jeunes mercuriales, chénopodes, lamiers, pourpier, sisymbres, véroniques, ainsi que sur jeunes pensées, morelles, ravenelles ou coquelicots. Il est sélectif des principales légumineuses associées au colza si ces dernières sont bien développées.
  • CALLISTO 0,15 L/ha est applicable à partir de 6 feuilles sur des colzas en bon état végétatif et légèrement endurcis (après les premiers froids, mi-octobre ou petites gelées matinales, maximales inférieures à 15-18°C). Il permet de lutter seul contre les crucifères adventices du colza (sanve, moutardes et calépine) ou en association avec du CENT 7 à 0,2 l/ha contre ravenelle, barbarée, sisymbre, et repousses de betterave. Son utilisation est renouvelable 2 à 3 semaines plus tard pour les plus fortes infestations. Il détruit les légumineuses associées au colza.
  • IELO / YAGO / BIWIX 1,5 L/ha est efficace sur graminées, bleuets, chardons, matricaires, laiterons, séneçons, coquelicots et dans une moindre mesure sur pensées et véroniques.  Il a une légère action contre géranium disséqué. Ce produit détruit les légumineuses associées au colza. Un sol froid et de la pluie après l’application sont nécessaires pour optimiser l’efficacité de la propyzamide.

Quelques trous dans la raquette…

Certaines flores restent toutefois très complexes pour ne pas dire impossibles à contrôler avec les produits de post-levée en colza : citons par exemple les renouées (persicaires, des oiseaux, liseron), rumex, liserons ou encore morelles et amarantes très développées.

Attention aux conditions d’application

Les conditions météorologiques actuelles (début octobre) se caractérisent par des matinées fraiches, humides et des milieux de journées chauds et secs, avec des amplitudes thermiques parfois importantes. Afin de maximiser l’efficacité des solutions présentées précédemment, il est important de se référer aux préconisations d’usage mentionnées sur l’étiquetage de chaque produit afin de positionner au mieux ses interventions. Voici quelques repères simples à connaître pour les produits mentionnés précédemment : 
 

Produits     Stade d’application     Conditions d’applications     Période en journée

MOZZAR/NERIS

LADIVA

A partir de 4 feuilles jusqu’à stade « rosette » Hygrométrie > 80%
Températures comprises entre 12 et 20°C au moment de l’application
Amplitudes thermiques <15°C
04h00 à 09h00 du matin
CALLISTO A partir de 6 feuilles jusqu’à stade « rosette » Colza en bon état végétatif et légèrement endurcis
Hygrométrie > 80%
Températures comprises entre 5 et 14°C
Amplitudes thermiques < 15°C
04h00 à 09h00 du matin
FOX A 4-6 feuilles pour un bon compromis efficacité/bonne sélectivité Feuillage sec (sélectivité)
Bon état végétatif
Hygrométrie > 80%
Températures comprises entre 4 et 14°C au moment de l’application
Dans la nuit, avant tombée de la rosée !

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​​​Pour aller plus loin

Conditions d'application des herbicides
Tableau d'efficacité des herbicides en colza (Juillet 2025)
Consultez l'outil 'Mélange des produits phytosanitaires'

Votre contact en région

  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) – Centre et Est Occitanie
  • Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) – Sud Nouvelle-Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
  • Alexandra Denoyelle - Auvergne-Rhône-Alpes, PACA

 

Automne Pause hivernale Sud Aquitaine Est Occitanie Colza Quentin Level (q.level@terresinovia.fr)

Colza : limiter l'impact des repousses de céréales

La présence de petits grains à la récolte des céréales l’été dernier a favorisé la présence de repousses dans les colzas. Si elles ont bien été maîtrisées dans les premiers colzas semés, la décision d’intervenir ou non se pose encore pour les parcelles implantées plus tardivement. Il est important d’évaluer et de prendre en compte le risque rapidement pour éviter une concurrence préjudiciable.

Les repousses de céréales deviennent préjudiciables à partir de 5-10 pieds/m²​​

Le pouvoir concurrentiel des repousses de céréales vis-à-vis des colzas augmente avec leur densité, et peut se traduire par une diminution du gain de biomasse de la culture à l’automne, limitant sa robustesse, et par extension des pertes de rendement. C’est notamment le cas pour les repousses d’orge d’hiver, davantage préjudiciables que celles du blé.
Pour favoriser une bonne implantation des colzas, une intervention spécifique peut être généralement déclenchée à partir de 5-10 pieds/m² présents en parcelle. 

Adapter le positionnement et le choix de produit au salissement de la parcelle

En présence de repousses uniquement, et en cas de concurrence précoce et intense, il est nécessaire d’intervenir rapidement avec des solutions antigraminées foliaires, de préférence de la famille des « Fop » (Cf. tableau ci-dessous). Elles ont l’avantage d’être peu onéreuses et efficaces, contrairement aux herbicides à mode d’action racinaire employés en pré-levée ou post-levée précoce qui n’ont pas ou peu d’effet sur les repousses.
 

Produit type fop
(liste non exhaustive)
Dose/ha
(dose la plus faible : repousses de céréales avant tallage -
​​​​​​dose la plus élevée : ray-grass, vulpin)

Spécialités à base de quizalofop-P-éthyl 50 g/l
(PILOT, COURSIER…)

0,6 à 1,2 l/ha + huile 1 l/ha
Spécialités à base de fluazifop-P-butyl 125 g/l
(FUSILADE MAX…)
0,75 à 1 l/ha
Spécialités à base de propaquizafop 100 g/l
(AGIL, AMBITION...)
0,4 à 0,8 l/ha + huile 1 l/ha

Les conditions d’application sont déterminantes dans le bon fonctionnement des produits

Intervenez dans des conditions poussantes sur des plantes réceptives, c’est-à-dire non-stressées (stress thermique ou hydrique), à des températures douces, des amplitudes thermiques faibles (entre 5 et 15-20°C) et par une hygrométrie supérieure à 80 %. Attention à garder un volume d’eau suffisant pour toucher correctement une cible relativement verticale avec une faible surface foliaire.

En présence de repousses accompagnées de ray-grass et/ou de vulpins,

en conditions d’infestation moyenne à importante (> 20 graminées/m²), il faudra privilégier le recours à une spécialité herbicide à base de cléthodime, seule matière active à mode d’action foliaire encore partiellement efficace contre graminées. Ici, l’objectif est de limiter la concurrence et faciliter l’action de la propyzamide (Kerb Flo, Ielo, etc.) appliquée ultérieurement en entrée d’hiver.

Pour maximiser l’efficacité de l’intervention, l’application doit être positionnée à un stade plus avancé (3-4 feuilles des graminées), tout en veillant à bien respecter les conditions d’applications et les doses recommandées.

Produit type dim
(liste non exhaustive)
Dose/ha
(dose la plus faible : repousses de céréales avant tallage -
dose la plus élevée : ray-grass, vulpin)

Spécialités à base de cléthodime 240 g/l
(CENTURION 240 EC, SELECT…)

0,4 à 0,5 l/ha + huile 1 l/ha

Spécialités à base de cléthodime 120 g/L(CENTURION R, FOLY R, BALISTIK…)

0,9 à 1 L/ha + huile 1 L/ha
 

 

Votre contact en région : 

  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) – Centre et Est Occitanie
  • Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) – Sud Nouvelle-Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
  • Alexandra Denoyelle - Auvergne-Rhône-Alpes, PACA


 

Automne Sud Aquitaine Est Occitanie Colza Quentin Level (q.level@terresinovia.fr)

L’Arrivée de l’automne est synonyme de vigilance sur les altises - Sud-Ouest

Les conditions climatiques dans le Sud-Ouest ont été favorables aux semis précoces des colzas. Les tout premiers semis ont été réalisés dès le 10/08 (avant les premières pluies du 13/08) puis la majorité des semis sont effectués fin août, alors que les pluies sont régulières. Depuis, la croissance est soutenue mais des derniers semis ont pu avoir lieu encore récemment. Les stades de développement s’étalent donc de cotylédon à 7 feuilles avec des parcelles en majorité à 4 feuilles (au 24/09). La semaine dernière a été marqué par un rafraîchissement des températures, notamment sur le matin. Cette semaine, les températures sont plus douces et sont donc potentiellement favorables au vol de grosses altises adultes. Dans ce contexte, un rappel du seuil, de la période de risque et des solutions disponibles est nécessaire.

Au vu des conditions météo, une surveillance est de mise

Le déclenchement du vol de grosses altises est conditionné par une variation de températures. Nous sortons d’une semaine plutôt froide et les températures se sont maintenant adoucies. Cela pourrait être favorable au vol d’autant que les premiers retours du réseau BSV la semaine passée montre quelques premières captures via les cuvettes jaunes. 

Par conséquent, il est indispensable de surveiller les parcelles dès aujourd’hui, et plus précisément celles qui n’ont pas atteint 4 feuilles, et suivre l’évolution de la situation au travers du BSV (Bulletin de Santé des Végétaux).  

Consulter l’OAD de Terres Inovia

​​​​​​En quelques clics, cet outil estime le risque parcellaire lié aux prélèvements foliaires par les altises lors de la phase levée du colza. Il a été construit en intégrant des résultats d'essais et l'expertise des agents de Terres Inovia.

Lien vers l'outil : Estimation du risque lié aux altises adultes

 

L’insecte migre sur la parcelle depuis divers abris, où il réalise sa diapause estivale. Peu active le jour, l’altise est active en début de nuit pour s'alimenter au détriment du colza. Quelques jours seulement après l’arrivée sur la parcelle, la ponte a lieu dans le sol, à proximité du collet du colza. Les dégâts causés par les adultes se manifestent par la destruction de surface foliaire, sous forme de morsures circulaires. Concernant les dégâts, ils sont potentiellement préjudiciables et d’autant plus importants que le colza est peu poussant et à un stade peu développé avant 4 feuilles. Grâce au semis précoces pour la région cette année, une grande partie des colzas ne sont plus concernés par le risque grosses altises adultes. 

Les interventions ne sont pas systématiques !

De la levée à 3 feuilles, le colza pousse relativement lentement et sa biomasse est faible. Les destructions de feuilles (voire des cotylédons) par les adultes de la grosse altise sont d’autant plus préjudiciables sur des colzas peu développés et peu poussants. L’application d’une protection est conseillée si 80% des plantes présente au moins une morsure et 25% de la surface foliaire est consommée.

Intervention inutile à partir de 4 feuilles  

A partir de 4 feuilles, le colza entre en phase de croissance active. La production de biomasse par la plante est alors plus rapide que les destructions par morsures de l’altise. A partir de ce stade, une intervention contre la grosse altise adulte est inutile. Intervenir sur les adultes se raisonne au regard du risque qu’elles font peser sur les plantules de colza jusqu’à 3 feuilles inclues. Cette intervention n'aura que peu d'impact sur les infestations larvaires qui elles seront visibles à l'entrée de l'hiver et qui devront être gérées spécifiquement. 

Avec la seule famille des pyréthrinoïdes à disposition pour lutter contre ce ravageur au stade adulte, l’efficacité sur adultes comme sur les larves de la grosse altise est directement liée au niveau de résistance des populations. Il est par conséquent essentiel d’intervenir uniquement en cas de risque avéré sur adultes ou sur larves et de limiter l’utilisation de ces insecticides (stratégie d’esquive, en semant tôt).   

Si une intervention est nécessaire :  

  • Dans les secteurs où les résistances fortes ne sont pas généralisées (en jaune ou hachuré) comme le Sud-Ouest, intervenir avec un pyréthrinoïde en soirée (adulte actif en début de nuit).  
  • Pour les régions à forte résistance généralisée aux pyréthrinoïdes (secteur rouge sur la carte), non encore détecté dans le Sud-Ouest, la seule stratégie de gestion passe par un semis et une levée précoce. 

Toutes les pyréthrinoïdes n’ont pas la même efficacité 

Les molécules testées présentent quelques différences entre elles, qui s’accentuent au cours du temps, après application.

  • 3-4 jours après le traitement, les pyréthrinoïdes lambda-cyhalothrine, cyperméthrine (on peut y associer la deltaméthrine) et l’étofenprox sont comparables.
  • 7 jours après le traitement, on observe des différences. Lambda-cyhalothrine, cyperméthrine et deltaméthrine conservent leur efficacité (50 à 60 %). L’étofenprox est en retrait.
  • L’esfenvalérate est en retrait à 3-4 jours ou 7 jours.

Pour la première fois, la dérogation Minecto Gold est en vigueur sur l’ensemble du territoire, dont le Sud-Ouest. Attention cette dérogation d’utilisation ne porte que sur les larves de grosses altises (puisque utilisable seulement à partir du stade 6 feuilles), qui sont différentes des grosses altises adultes qui vont nous concerner dans les prochains jours.  Voir l’article ci-dessous 

Voir l'article sur la dérogation Minecto Gold 2025 

Cette même dérogation permet toutefois l’utilisation du Minecto Gold en colza semence (porte-graines) sur la cible grosse altise adulte (stade cotylédons à 4 feuilles). En effet, la dynamique de croissance entre un hybride (majoritairement utilisé en colza conso) et une lignée (utilisée en colza semence) mais aussi la date de semis (les colzas semences sont généralement implantés plus tardivement) explique l’ouverture de cet usage précoce avec une solution supplémentaires aux pyréthrinoïdes. 

Voir l’article dédié rédigé par l’ANAMSO et Terres Inovia 

Votre contact régional

  • Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
  • Quentin Level (q.level@terresinovia.fr) - Aquitaine, Gers et Hautes-Pyrénées
Implantation Automne Pause hivernale Ouest Occitanie Est Occitanie Ravageurs Colza Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Soja : profitez de cette belle semaine pour récolter les parcelles mûres

Les températures exceptionnellement élevées de la mi-juin à fin juillet ont entraîné un développement et une entrée en floraison rapide des sojas. L’entrée en maturité, elle, a été plus lente qu’anticipée au vu des chaleurs du mois d’août. Les parcelles sont entrées au stade R7 (première gousse mûre) entre la fin-août et début septembre. Aujourd’hui, la majorité des parcelles implantées dans le Sud-Ouest de précocité 0 atteignent ou ont déjà atteint leur pleine maturité. Des récoltes ont ponctuellement déjà commencé la semaine dernière dans les secteurs précoces implantés en pluvial.

Les parcelles implantées la première quinzaine de mai, avec des variétés de précocité I et conduites en pluvial entrent en maturité, tandis que les parcelles plus tardives (parcelles profondes et/ou irriguées, semis après le 15/05 de variétés tardives) y arriveront d’ici 10-15 jours. Les récentes averses, ainsi que les chantiers de récolte de tournesol et/ou de maïs grain en cours, ralentissent les moissons des parcelles bonnes à battre.  

Au-delà du stade, ce sont les conditions météorologiques qui sont déterminantes : les pluies abondantes de ces derniers jours compliquent ou retardent les interventions. Un retour de conditions plus sèches est toutefois attendu en fin de semaine et au milieu de la semaine prochaine, offrant une fenêtre intéressante pour avancer les moissons. Attendre le bon moment sera essentiel pour préserver la qualité des lots et limiter les frais de séchage. 

Le contexte climatique reste néanmoins décisif : les pluies abondantes de ces derniers jours compliquent ou retardent les interventions. Un retour de conditions plus sèches est toutefois attendu en fin de semaine et au début de la semaine prochaine, offrant une fenêtre intéressante pour avancer les moissons. Attendre le bon moment sera essentiel pour préserver la qualité des lots et limiter les frais de séchage. 

​​TOP récolte : les graines « sonnent » dans les gousses 

​​​Il est important de bien repérer le stade optimum de récolte du soja qui se caractérise par le fait

que les graines sont libres et sonnent dans les gousses. Les graines sont alors bien rondes et peu rayables à l’ongle et la plupart des feuilles sont tombées.

L’humidité du grain est généralement comprise entre 14 % et 16 %. Les normes de commercialisation sont de 14 % d’humidité et 2 % d’impuretés. Une récolte avec une humidité supérieure entrainera de fait des frais de séchage qui viendront diminuer la marge de la culture.

De plus, il faut être vigilant et livrer rapidement la récolte car la graine ne se conserve pas au-dessus de 14 % d’humidité. 

A contrario, récolter un soja trop mûr est contre-productif car cela augmente le risque d’égrenage et donc la perte de grains à la récolte. A trop attendre, les gousses finissent par vriller et s’ouvrent, laissant tomber les graines au sol. A sur-maturité, il y a aussi un risque de réhumectation et donc de baisse de qualité.

​​​​Récolter tranquillement 

Lors de la récolte, il est important d’adopter une vitesse modérée, de l’ordre de 4-5 km/h et de descendre la barre de coupe au maximum. L’objectif est de récolter l’ensemble des gousses, même les plus proches du sol. Si ces conditions ne sont pas respectées, on peut perdre 3 à 4 q/ha en laissant les premières gousses dans le champ. 

La coupe flexible : une solution pour récolter les gousses les plus basses

L’une des principales préoccupations au moment de la récolte est d’arriver à récolter l’ensemble des gousses, y compris les plus proches du sol. Les coupes flexibles peuvent répondre à ce problème. En effet, ce type de matériel est capable d’épouser la forme du sol et ainsi de récolter au plus près du sol (jusqu’à 5 cm environ) sur toute la largeur de coupe. Néanmoins, il faut noter qu’il y a encore peu d’équipements de ce type dans la région, le prix est un frein à son développement.

Pour plus d'informations, consulter l'actualité : Récolter du soja avec une coupe flexible 

Votre contact Régional:

Quentin Level – q.level@terresinovia.fr – Sud Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées 

Floraison Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Récolte Soja Quentin Level (q.level@terresinovia.fr)

Grandes cultures bio : une rencontre technique dans le Gers

Mi-septembre, une journée d’échanges multipartenariale était organisée dans le Sud-Ouest. Quelque trente participants ont pu évoquer le bilan de campagne et visiter une parcelle d’essais.

Ce lundi 15 septembre, Fleurance (Gers) a accueilli la Rencontre technique grandes cultures bio. La journée a été animée conjointement par la chambre d’Agriculture du Gers, Terres Inovia, Arvalis, le LIA - Groupement d’intérêt public d’Occitanie, Agribio Union et le Creabio.

Un après-midi consacré à la visite d’une plateforme d’essais variétaux de soja bio et
à un dispositif trichogramme pour lutter contre les ravageurs du soja. Crédit : Terres Inovia

Au programme de l’événement, une matinée dédiée au bilan de campagne des cultures conduites en bio localement (connaître les ravageurs du soja, point sur les essais variétaux de pois chiche et lentille, association céréales et légumineuses, semi précoce de lentille), et un après-midi sur le terrains à Castelnau d’Arbieu en compagnie de Clémence de Saintignon et Quentin Level, ingénieurs chez Terres Inovia.

Soja bio : les agriculteurs préoccupés par les ravageurs

Pour la trentaine de participants et une classe de BTS, c’était également l’occasion d’échanger et d’enrichir leurs connaissances grâce aux retours des techniciens et des agriculteurs.

La journée a permis d’approfondir la compréhension des cycles des nouveaux ravageurs du soja, afin que les producteurs puissent mieux les repérer, identifier les périodes critiques et adapter leurs pratiques en conséquence. Les participants ont aussi pu découvrir les profils des nouvelles variétés en cours d’évaluation, ainsi que différents travaux en cours de réalisation.

Enfin, la visite au champ a offert une lecture concrète du comportement des variétés et également la présentation d’un essai de biocontrôle utilisant des trichogrammes pour lutter contre les ravageurs du soja. L’ensemble de ces présentations a également constitué un temps fort d’échanges : une occasion pour les participants de poser leurs questions et de discuter sur les problématiques rencontrées sur leurs exploitations et plus largement sur leur territoire.

Contact : Clémende de Saintignon, c.desaintignon@terresinovia.fr

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Tournesol : récolter au bon moment

Sur l'ensemble du secteur Sud et de la région AURA, des premières récoltes ont pu être réalisées avant le passage pluvieux de la fin de la semaine dernière, sur les toutes premières dates de semis, mais le vrai Top départ se dessine une fois que l'entrée dans les parcelles sera possible

Comment reconnaitre le bon stade de récolte ? 

Récolter au stade optimal demande une observation attentive du champ. Ce moment clé intervient lorsque la majorité de la parcelle présente les signes suivants :

  • Le dos des capitules vire du jaune au brun,
  • Toutes les feuilles sont sénescentes,
  • La tige se dessèche et passe du vert au beige clair,
  • Les graines affichent un taux d’humidité compris entre 9 et 11 %.

Un bon réglage de la moissonneuse-batteuse est essentiel pour réduire les pertes et garantir la qualité des graines

Récolter à l’humidité optimale permet de maximiser la marge économique

Une récolte en surmaturité, avec un taux d’humidité des graines réduit à 5 %, peut entraîner une baisse de marge de 55 €/ha — car souvent en dehors des seuils de sans remise aux normes d’humidité. Ces pertes sont à comparer à une récolte effectuée au stade optimal, soit à 9 % d’humidité.

Une récolte avec une teneur en eau élevée des graines entraîne également une baisse de marge. Par rapport à une récolte au stade optimal (9 % d’humidité), la marge diminue de 105 €/ha à 13 % d’humidité. 

Lire aussi :

Remplissage des gousses Maturité/récolte Ouest Occitanie PACA Auvergne Rhônes-Alpes Sud Aquitaine Est Occitanie Récolte Tournesol Equipe Sud et AURA - Terres Inovia

Tournesol : les premiers enseignements de la campagne 2025 dans le sud-ouest

Comme chaque année, l’équipe régionale Terres Inovia a réalisé une enquête kilométrique visant à évaluer la qualité d’implantation du tournesol sur le sud-ouest

194 parcelles de tournesol ont été visitées de façon aléatoire par les équipes de Terres Inovia dans le sud-ouest de la France, entre le 4 et le 27 juin dernier. Cette enquête, réalisée dans le cadre du plan de surveillance du mildiou du tournesol, livre les 1ers  enseignements de la campagne 2025 pour ce territoire. - Article Rédigé début Juillet 2025

Ce qu’il faut retenir : 

  • Présence notable du mildiou : Observé dans 29 % des parcelles, avec des attaques généralement faibles (moins de 1 pied sur 20 touché). Toutefois, 5 % des parcelles infectées ont subi des dégâts importants.

  • Progression du verticillium : Cette maladie fongique gagne du terrain, avec des symptômes observés dans 26 % des parcelles.

  • Stades de développement étalés : La campagne a connu un étalement important des semis 

  • Peuplements tout juste dans les objectifs : Moyenne de 50200 pieds/ha, juste au-dessus du seuil bas recommandé (50000-60000). 

  • Enherbement lié à la densité de peuplement : 73 % des parcelles sont propres ou moyennement propres, mais celles avec des peuplements faibles sont plus souvent infestées. Chardon des champs et xanthium ont été fréquemment observés.

  • Autres maladies : L'Alternaria a été détectée dans 9 % des parcelles, sans impact majeur à ce stade, mais une enquête estivale complétera les observations.

Pour consulter le bilan complet de cette enquête - Enquête kilométrique Tournesol : les premiers enseignements de la campagne 2025

 

Cette enquête sera complétée par une seconde visite des parcelles durant l’été entre la floraison et la maturation des tournesols afin d’évaluer plus précisemment la pression maladies et adventices. (Réalisation Fin juillet/début Aout)

 

Vos Contacts régionaux 

Arnaud Micheneau - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers et Hautes-Pyréneées

Quentin Lambert - Occitanie

Implantation Phase végétative Remplissage des gousses Ouest Occitanie Est Occitanie Sud Aquitaine Tournesol Matthieu Abella (m.abella@terresinovia.fr) - Terres Inovia