Sclerotinia : caractérisation de la sensibilité au boscalid, prothioconazole, au metconazole ou à l'azoxystrobine
Recherche d’une résistance de Sclerotinia sclerotiorum par la mise en croissance du champignon sur un milieu de culture contenant un fongicide.
Tarif : sur devis
Pour chaque population (1 population = 1 lieu de prélèvement à une date donnée), 10 sclérotes sont analysés afin de déterminer le pourcentage d’individus présentant une résistance. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.
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Sclerotinia : caractérisation de la sensibilité aux fongicides de type SDHI
Recherche par analyse moléculaire (HRM) de mutations sur le gène de la succinate déshydrogénase conférant la résistance aux fongicides SDHI chez Sclerotinia sclerotiorum.
Tarif : sur devis
Pour chaque population (1 population = 1 lieu de prélèvement à une date donnée), 10 sclérotes sont analysés afin de déterminer le pourcentage d’individus présentant une mutation. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.
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PLATOON
CASDAR (AO Connaissance)
737 631,43 € (+306 224 € avec salaires publics)
42 mois Non NationalLes enjeux
La hernie des crucifères, causée par Plasmodiophora brassicae, est une maladie racinaire majeure des Brassicacées en France, dont le colza et le chou. Ces dernières années, le changement climatique semble offrir des conditions de plus en plus favorables à son développement. Le levier génétique constitue la voie la plus efficace pour contrôler cette maladie, mais son efficacité dépend de la connaissance des pathotypes de P. brassicae sur les parcelles des agriculteurs.
Or, la caractérisation des pathotypes est basée actuellement uniquement sur l’utilisation d’un set d’hôtes différentiels en conditions contrôlées qui s’avère trop couteuse et fastidieuse pour un diagnostic en routine. Par ailleurs, le test officiel, aujourd’hui proposé au CTPS pour valoriser et conseiller les variétés résistantes à la hernie, ne prennent pas en compte les évolutions potentielles des différentes populations de hernie, dont les connaissances sur les pathotypes français datent de plus de 14 ans.
Ainsi, une gestion durable et efficace du levier génétique face à la hernie des crucifères ne peut être envisagée sans la production préalable de nouvelles connaissances sur la diversité génétique de P. brassicae sur le territoire français (voire européen) et de son potentiel d’évolution du fait de son interaction avec les contraintes abiotiques, dans un contexte de changement climatique.
Les objectifs
Ce projet a pour objectif de fournir de nouvelles connaissances et des outils pour mieux utiliser le levier génétique dans la lutte contre la hernie des crucifères :
- Disposer de nouvelles connaissances sur l’agent pathogène par
- Une nouvelle carte de fréquence et de répartition, plus précise, des pathotypes en France
- La caractérisation de la diversité génétique présente dans les populations françaises en se basant sur le pangénome développé dans le projet PANGENOCLUB (Plant2Pro, 2025-2026)
- L’évaluation des facteurs environnementaux, susceptibles d’influencer l’expression de la maladie.
- Développer un outil moléculaire pour caractériser plus rapidement les pathotypes sur les parcelles agriculteurs.
- Proposer une adaptation du protocole officiel de caractérisation des variétés de colza face à la hernie des crucifères plus représentatif de la réalité terrain, en termes d’isolats et de conditions expérimentales.
Les résultats attendus
Le projet permettra d’améliorer les connaissances sur Plasmodiophora brassicae :
- en termes de diversité génétique et de structuration des populations,
- sur la fréquence et la répartition des pathotypes majoritaires sur le territoire français,
- sur les facteurs environnementaux influençant l’expression de la maladie et les différents pathotypes dans un contexte de changement climatique.
Ces travaux devraient aboutir à la production de marqueurs moléculaires spécifiques de pathotypes de P. brassicae, facilitant un diagnostic rapide et peu coûteux auprès des agriculteurs.
Le projet aboutira aussi à une amélioration du protocole officiel de caractérisation des variétés de colza vis-à-vis de la hernie des crucifères (inscription au CTPS) par le choix de nouveaux isolats et de conditions expérimentales plus représentatives de la réalité terrain.
Enfin, les résultats du projet PLATOON contribueront à favoriser un meilleur déploiement des résistances variétales pour une gestion efficace et durable de la hernie des crucifères.
Le rôle de Terres Inovia
Partenaire
Terres Inovia est partenaire du projet. Au-delà de son expertise dans les différentes action du projet, Terres Inovia est fortement impliqué dans l’axe destiné à caractériser les pathotypes de P. brassicae sur le territoire français.
Les réalisations et les retombées
-
PLATOON : la lutte se poursuit contre la hernie des crucifères
- PLATOON : la lutte se poursuit contre la hernie des crucifères
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Christophe Jestin - c.jestin@terresinovia.fr
01/07/2025 Eclairer les décisions stratégiques LIMAGRAIN En cours NonUtilisation des spécialités fongicides à floraison : quelles évolutions au 1er janvier 2026 ?
Contexte : l’arrêté Abeilles du 20 novembre 2021 restreint l’application de produits phytopharmaceutiques (y compris fongicides et herbicides) sur les cultures attractives (toutes les cultures oléoprotéagineuses) lors de la floraison depuis le 1er janvier 2022.
Jusqu’alors, seuls les insecticides étaient soumis à une règlementation particulière vis-à-vis des pollinisateurs, pour assurer leur préservation. Une « mention Abeille » était alors attribuée aux seuls insecticides dont l’évaluation permettait d’exclure des effets néfastes sur les pollinisateurs.
|
Conséquences : - L’utilisation des spécialités insecticides déjà autorisées à floraison des cultures attractives est contrainte à des horaires spécifiques (cf. Figure 1) – vérifier l’absence de Spe8 pour les usages concernés précisée dans les AMM - L’évaluation de l’innocuité des spécialités fongicides et herbicides et leur autorisation est désormais obligatoire en vue d’une application à floraison. Cette application est également soumise aux mêmes contraintes horaires |
Une période dérogatoire était prévue par l’arrêté pour l’usage à floraison spécialités fongicides (et herbicides) - entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2026. Durant cette période, ces spécialités étaient utilisables à floraison des cultures attractives sous réserve d’application sous contrainte horaire (Figure 1) et hors mention spécifique dans l’AMM.
N.B : les herbicides n’étant pas utilisés lors de la floraison des cultures, ils ne sont pas impactés par les évolutions décrites ci-après.
Attention donc : à compter du 1er janvier 2026, la période dérogatoire explicitée ci-avant prend fin pour les cultures majeures (colza-pois-féverole-pois-chiche-lentille-lupin-tournesol). Cela ne change rien pour les insecticides car les autorisations étaient déjà obligatoires.
|
En revanche, à partir de cette date, l’arrêté Abeilles prévoit l’interdiction d’utilisation à floraison des spécialités fongicides (et herbicides) ne disposant pas d’une des conditions suivantes : - bénéficier d’une dérogation à l’interdiction (phrase Spe08) avec la mention « emploi possible » OU - ayant fait l’objet d’une demande d’autorisation (dérogation à l’interdiction Spe08 avec « emploi possible ») auprès de l’ANSES via le dépôt de données complémentaires dans un délai de 48 mois après l’entrée en vigueur de l’arrêté soit un dépôt avant le 1er janvier 2026). Ce dossier vise à prouver l’innocuité des spécialités vis-à-vis des pollinisateurs lors d’une application sous les contraintes horaires explicitées en figure 1. |
Si la spécialité fongicide dispose de l’une de ces conditions, son utilisation à floraison est soumise aux horaires indiqués en figure 1.
Afin d’accompagner au mieux les acteurs des filières oléo-protéagineuses, Terres Inovia a réalisé une liste (non exhaustive) des principales spécialités impactées au 1er janvier 2026 :
- Les tableaux des guides cultures ont été actualisés et sont mis à jour sur le site internet de Terres Inovia (tableaux fongicides et/ou au sein des guides téléchargeables) (vérifier la date d’édition des tableaux/guides lors du téléchargement : à partir de novembre 2025 la mise à jour est effective)
- Des points spécifiques sont dédiés au sujet lors de nos Rencontres Techniques de Terres Inovia de 2025
A toutes fins utiles, nous rappelons que le site E-phy est une base de données non officielle (information non opposable lors d’un contrôle). Ne sont officiels que l’étiquette produit et le document de décision d’AMM (publics et disponibles sur le site de l’ANSES).
Guide de culture colza 2025 (maj novembre 2025)
Contacts : Gwénola RIQUET (g.riquet@terresinovia.fr), Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr);
Traitement de semence mildiou sur pois et féverole d’hiver et de printemps – dérogation 120 jours - LUMISENA
Depuis le retrait d’autorisation de mise sur le marché de la spécialité WAKIL XL pour des usages plein champ, les pois protéagineux et la féverole restaient sans solution de traitement de semence contre le mildiou.
En cas d’attaque primaire, due à des oospores (formes de conservation) présentes dans le sol, des foyers de maladies apparaissent, au sein desquels les plantes sont nanifiées et de couleur vert pale. Les pertes de pieds et donc de rendement peuvent être importantes en cas d’infestation précoce et de forte intensité.
Présence de mildiou sur une feuille de pois de printemps
Ces attaques sont principalement observées sur protéagineux de printemps, chez qui ce pathogène constitue la menace la plus préjudiciable en début de cycle. Cela est un peu moins le cas pour les protéagineux d’hiver, pour lesquels les conditions climatiques sont moins favorables à l’expression du pathogène en attaque primaire.
La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 2 juillet 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.
La spécialité commerciale LUMISENA, traitement de semence efficace contre le mildiou, bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2026 :
|
Usage : graines protéagineuses*Trt Sem*Champignons (pythiacées) |
Autorisé aux doses suivantes (cf. tableau ci-dessous), LUMISENA est compatible avec PREPPER pour une utilisation sur pois et apporter une protection complète des semences, à la fois contre le mildiou (via le LUMISENA) et aussi les pathogènes responsables des fontes de semis (pythium) et les genre Ascochyta sp. et Fusarium sp. (via le PREPPER). PREPPER n’est pas recommandé par CERTIS-BELCHIM sur féverole.
| Culture | Dose (ml/q) |
| Pois protéagineux* | 16,5 ml/q |
| Féverole* | 8,7 ml/q |
*Traitement des semences uniquement en stations industrielles fixes ou mobiles.
Contacts : Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr); Gwénola RIQUET (g.riquet@terresinovia.fr)
Pourriture racinaire du pois : choisir les légumineuses pour préserver l’état sanitaire des sols
Terres Inovia propose une mise à jour des données sur la sensibilité à Aphanomyces des variétés de vesce et de trèfle et rappelle le conseil sur la gestion des rotations.
Symptômes d’Aphanomyces sur racines de vesce. De gauche à droite : variétés sensible, partiellement résistante et totalement résistante. Crédit photo : Anne Moussart, Terres Inovia.
La pourriture racinaire due à Aphanomyces euteiches est la maladie tellurique la plus préjudiciable sur pois. Il n’existe actuellement aucune méthode de lutte efficace, mais des solutions existent pour gérer durablement le risque Aphanomyces. Parmi celles-ci, la préservation de l’état sanitaire des sols est déterminante et dépend notamment d’une bonne gestion des rotations. Le pathogène peut infecter plusieurs espèces de légumineuses, mais il existe des différences de sensibilité inter et intraspécifiques.
Plusieurs tests menés en conditions contrôlées ont mis en évidence que certaines espèces sont très sensibles (lentille, luzerne, gesse), alors que d’autres sont très résistantes voire dans certains cas non-hôtes (féverole, lupin, pois chiche, fenugrec, lotier), et ce quelle que soit la variété évaluée. Dans le cas de la vesce et du trèfle, il existe en revanche des différences au sein même de l’espèce, avec des variétés totalement résistantes, partiellement résistantes et sensibles.
Ces différences permettent de raisonner la place des espèces et variétés de légumineuses dans la rotation en tenant compte de leur sensibilité à la maladie et du Potentiel infectieux (PI) de la parcelle. Le renouvellement variétal implique, en revanche, si l’on veut pérenniser le conseil, une mise à jour régulière des données sur la sensibilité variétale, en particulier pour la vesce et le trèfle. Dans ce contexte, Terres Inovia a mené une nouvelle étude sur une large gamme de variétés de vesce et de trèfle inscrites ces dernières années.
Une variabilité importante
Le niveau de résistance à Aphanomyces de 50 variétés de trèfle et 31 variétés de vesce, de différentes espèces a été évalué en conditions contrôlées. Une variété présentant une note de maladie (Indice de nécrose racinaire) inférieure à 1 est considérée comme résistante.
Le niveau de résistance par variété au sein de chaque espèce est présenté dans le tableau 1, en distinguant les variétés résistantes des variétés partiellement résistantes à sensibles.
Tenir compte du PI de la parcelle
L’importante variabilité inter et intraspécifique de sensibilité à la maladie permet d’insérer sans risque une ou plusieurs légumineuses dans la rotation, en tenant compte du PI de la parcelle.
- Légumineuses en culture principale : des légumineuses très résistantes à la maladie comme la féverole peuvent remplacer le pois en culture principale dans les parcelles fortement contaminées, ou être cultivées en alternance avec cette espèce sensible dans les parcelles faiblement contaminées ou saines, afin d’allonger les rotations et donc de limiter le risque aphanomyces.
- Légumineuses en couverts d’interculture, dérobé, associé ou plantes compagnes : le cycle du pathogène est très rapide (quelques semaines suffisent pour multiplier l’inoculum en conditions optimales) et les conditions climatiques peuvent être favorables au développement de la maladie (températures douces et précipitations) entre mars et fin octobre. Les légumineuses semées à partir de fin juillet-début août et détruites avant la fin de leur cycle végétatif durant l’hiver ou semées au printemps peuvent multiplier le pathogène même si leur cycle cultural est court. Le choix de l’espèce ou de la variété est donc important. Lorsque le PI est inférieur à 1 et qu’il n’existe pas d’espèce sensible, comme le pois ou la lentille, en culture principale dans la rotation, il n’y a pas de restriction. A l’inverse, si le PI est supérieur à 1 ou si des légumineuses sensibles sont présentes dans la rotation, il est recommandé de choisir des espèces/variétés très résistantes. Le risque de multiplier le pathogène est très faible pour les légumineuses semées à partir d’octobre et détruites avant la fin de l’hiver.
Quel que soit le type de couvert, le respect des fréquences de retour conseillées est indispensable, même pour des variétés très résistantes.
Pour aller plus loin : www.terresinovia.fr/pois-hiver/maladies
Contact : A. Moussart, a.moussart@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Campagne 2024-25 : un bilan très satisfaisant pour le colza
La dernière campagne a été marquée par de bons, voire d’excellents, résultats dans toutes les régions de l’hexagone. Semis, croissance de la plante, ravageurs, floraison, PMG... retour sur les faits marquants dans les différentes régions.
En 2024-25, les surfaces de colza ont atteint 1 263 000 ha, soit une baisse de 4,7% par rapport à 2023-24 (Source Agreste, août 2025).
Le rendement aurait néanmoins progressé d’après les experts de Terres Inovia et les informations de terrain obtenues dans différentes régions, se situant autour de 35 à 36 q/ha au plan national, soit + 10 % par rapport à la moyenne quinquennale (+ 5 à 10 q/ha en règle générale).
Comme toujours, de grandes variabilités s’observent entre parcelles et bassins de production. Le gradient croissant des niveaux de rendement du Sud vers le Nord du pays se vérifie en 2025 (voir carte ci-contre).

Rendements estimés au 08/08/2025 (Source : Terres Inovia et acteurs locaux)
Pas de difficulté insurmontable pour l’installation de la culture
Les semis majoritairement réalisés entre le 15 et le 25 août ont bénéficié de pluies orageuses bénéfiques. Les semis de septembre, régulièrement plus fréquents dans les régions du Nord et du littoral de la Manche, se distinguent par une plus faible vigueur au démarrage. Des températures fraiches et des cumuls pluviométriques importants en septembre ont accentué cet effet. Ces conditions ont par ailleurs favorisé la prolifération des limaces, obligeant un investissement conséquent en produits molluscicides et parfois des re-semis.
D’après le Bulletin de Santé du Végétal (BSV), le stade « 4 feuilles » s’est observé en moyenne autour du 15-20 septembre dans les zones les plus continentales, et vers le 25-30 septembre dans les régions de bordure maritime.
Les altises d’hiver, toujours présentes et un peu plus résistantes aux pyréthrinoïdes, ont épargné les jeunes colzas cette année. Les producteurs ont davantage dû gérer l’arrivée des limaces et tenthrèdes (Bourgogne-Franche Comté, Sud-Ouest, Bretagne), voire les ravageurs souterrains (vers gris en Poitou-Charentes par exemple). Les colonisations par les pucerons verts jusqu’au stade 6 feuilles ont été faibles à modérées, y compris dans les régions historiques du tiers nord du territoire.
Les graminées adventices et les repousses de céréales constituent toujours les enjeux principaux en matière de désherbage. Les molécules à action acinaires ont été dans l’ensemble bien valorisées.
Colza robuste à la fin de l’automne et larves de coléoptères moins nombreuses
Les biomasses avant hiver ont souvent dépassé 1,5 à 2 kg/m² dans le quart nord-est et les régions de Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. En Poitou-Charentes, Centre Val-de-Loire, Ile-de-France et Normandie, ces valeurs ont été légèrement inférieures (1 à 1.2 kg/m²).
Les larves d’altises n’ont pas -ou peu- inquiété les régions Centre, Grand-Est, Normandie, Ile-de-France et Hauts-de-France. Bien que plus abondantes en Bourgogne, Poitou-Charentes et Auvergne Rhône-Alpes, les larves n’ont finalement pas provoqué de dégâts de grande ampleur. Il en est de même pour les charançons du bourgeon terminal dans les secteurs historiques du Centre, de l’Ile-de-France, de la Bourgogne-Franche Comté et du Grand-Est. Globalement, pour ces deux ravageurs principaux, les dommages ont été limités et sans commune mesure avec ceux des années précédentes, de 2015 à 2021.
Durant l’hiver, des phénomènes d’hydromorphie se sont manifesté dans plusieurs régions (Lorraine, Poitou-Charentes, Sud-Ouest) mais globalement la culture garde bien le cap. Après une reprise de végétation assez calme, le temps a été relativement doux jusque fin mars, ensoleillé et, à l’exception de la région Centre, déficitaire en pluies.
Avec peu de pluies, mais quasiment toujours au bon moment, la culture a donc bien valorisé les nutriments disponibles et les apports de la fertilisation. Par rapport aux cinq années précédentes, les doses d’azote conseillées en 2025 ont été régulièrement inférieures de 10 à 20 U (source AIRBUS-Farmstar).
Au moment d’entrer en floraison, la culture a mis en place une biomasse satisfaisante, sans excès, dans la plupart des bassins de production. Avant cela, les stades D1, D2, E se sont enchainés sur un rythme « normal », 2-3 jours plus tôt que ce qu’indiquent les statistiques pluriannuelles.
Ravageurs discrets et floraison éclatante
Les pics de vols de charançons de la tige ont été plus tardifs que d’habitude, les dégâts directs restant insignifiants. La culture a également dominé face aux méligèthes, y compris dans les régions les plus exposées au risque en 2025 (Sud-Ouest, Nouvelle-Aquitaine). Les variétés « pièges à méligèthes » ont bien joué leur rôle de leurre, comme en 2024.
Avec 3 à 5 jours d’avance par rapport à l’habitude, la floraison du colza a débuté en moyenne du 25 mars au 5 avril selon les régions. De très bonnes conditions étaient réunies en avril, en particulier avec le rayonnement et la température obtenus sur la partie Nord et pour la pluviométrie pour les régions plus au Sud. Des comptages de siliques réalisés par Terres Inovia ou par des partenaires locaux indiquent des valeurs moyennes parmi les plus élevées de ces 10 à 15 dernières années (7 000 siliques/m²) en région Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Bourgogne, Franche-Comté et Grand Est. Les valeurs hautes sont plus fréquentes que d’ordinaire.
PMG moyen et nombre de graines élevé
Après une hausse considérable des températures fin avril, le colza a défleuri rapidement. En mai et juin, le remplissage a globalement bénéficié de bonnes conditions. La pluie a été déficitaire en mai sur les deux-tiers Nord du pays. La fin de cycle du colza a surtout été marquée par une vague de chaleur remarquablement précoce et durable de mi-juin à début juillet. Fin de cycle écourtée, échaudage et perte probable de PMG s’en sont suivis.
Le déficit hydrique déjà installé en mai dans les sols superficiels a pu gagner des sols plus profonds, mais dans l’ensemble, les rendements restent en adéquation avec l’offre climatique et le potentiel des terroirs. Les pluies survenues quelques jours avant la mi-juin ont pu limiter la casse, même si des orages vers le 15 et 25 juin ont causé des dégâts spectaculaires (Normandie, Hauts-de-France, Centre …).
Des PMG variables et moyens entre 3,8 à 4,3 g (- 0,2 à 0,3 g p/r rapport au pluriannuel)


Composantes de rendement établies à partir des regroupements d’essais variétaux, 1 point correspondant à une variété pour un lieu donné.
Les valeurs de PMG résultent des contraintes durant le remplissage ou de l’effet des compensations entre composantes de rendement (en l’absence de facteur limitant, toute augmentation du nombre de graines/m² se traduit par une diminution du PMG).
Dans le jeu de données, le nombre de graines/m² affiche des valeurs moyennes en 2025 parmi les plus élevées depuis plus de 10 ans. Des exceptions sont constatées dans le grand quart Sud-Ouest. Des rendements de près de 60 q/ha sont même enregistrés dans les sols profonds de Hauts-de-France, Normandie mais aussi à d’autres endroits.
Sur le plan sanitaire, on redoutait une résurgence de mycosphaerella mais le temps sec couplé à des vents d’Est en avril et mai a limité les contaminations. De même, la cylindrosporiose et le sclerotinia ont été maîtrisés.
Dans les territoires du Centre et de l’Ouest de la France, le charançon des siliques a pris ses quartiers une dizaine de jours avant le stade sensible (stade G2). Des taux de siliques éclatées ont parfois été jugés élevés mais l’impact réel reste difficile à jauger. Des pucerons cendrés ont été signalés fin mai dans le Centre et Centre-Est du pays mais il a été difficile de réagir dans des circonstances aussi tardives. L’orobanche rameuse, quant à elle, a continué sa propagation en Vienne et Vendée et reste un problème local important en Poitou-Charentes. La hernie des crucifères suscite toujours des préoccupations dans les secteurs historiques. De nouveaux cas sont signalés chaque année.
Partout, les récoltes ont commencé tôt. Les humidités des graines ont chuté rapidement début juillet (5-6 %). Les récoltes se sont ainsi exécutées dans de bonnes conditions et rapidement jusqu’au 14 juillet dans la plupart des régions. Dans la ferveur d’une moisson précoce, certaines parcelles ont sans doute été récoltées trop tôt dans les secteurs septentrionaux. Les pluies survenues en juillet ont d’ailleurs interrompu les moissons et les ont décalées jusque début août dans plusieurs terroirs de Normandie et des Hauts-de-France. Cela a permis de récolter les derniers quintaux.
Enfin, les analyses de graines attestent de teneurs en huile très élevées, voire excellentes, avec plus de 45 % aux normes dans la grande majorité des échantillons. Les chiffres doivent être consolidés mais on s’oriente vers un rendement en huile très satisfaisant, parmi les meilleurs de ces dernières années.
Niveaux de présence des bioagresseurs estimés en 2025

Source : expertise Terres Inovia (BSV, acteurs locaux, suivis…). Ces indicateurs ne reflètent pas un niveau de dégât.
Légende : 0 = absent ou rare ; 1 = faiblement observé ou localisé ; 2 = régulièrement observé ; 3 = fréquemment observé ; 4 = très fréquemment observé
Contact
Jean Lieven- j.lieven@terresinovia.fr
Mycosphaerella dans les colzas : passage de relai ?
Le mycosphaerella est moins intense que l’an passé à cette même période. Cependant les colzas sont aussi entrés en floraison plus tardivement ce qui a décalé les interventions fongicides pivot sur la 1ère décade d’avril. Faut-il envisager une protection relai ?
Pendant l’automne et en sortie hiver, les tâches de mycosphaerella étaient assez présentes sur les vieilles feuilles. L’inoculum était bien là, mais les symptômes ont peu évolué sur le 1er trimestre. Maladie fréquente en Poitou-Charentes/Vendée ces dernières années, elle est souvent prise en compte pour le choix du fongicide pivot appliqué au stade G1 – 10 premières siliques de moins de 2 cm.
L’hygrométrie dans le couvert semblait suffisante (rosée fréquente et maintenue par les belles biomasses) ; c’est certainement le manque de température courant mars qui a limité la progression des nécroses sur les étages foliaires supérieurs. Rappelons qu’il faut 2 jours avec de l’eau libre sur les feuilles pour entrainer la germination des spores puis 25 jours à 17°C pour rendre visible la maladie en conditions contrôlées. Des organes apparemment sains (sans symptômes aujourd’hui) sont potentiellement déjà contaminés.
L’humidité apportée par les pluies du weekend de Pâques et les températures douces annoncées sont favorables à l’évolution du mycosphaerella dans les colzas.
Le mycosphaerella est aujourd’hui concentré au niveau des feuilles, temporairement bloqué par le fongicide de début avril. La hauteur des nécroses est variable selon les parcelles. Le relai fongicide contre les maladies de fin de cycle a pour objectif de protéger les premières siliques formées et celles en cours de formation. Des siliques saines pourront jouer pleinement leur rôle photosynthétique pendant le remplissage et contribuer à la mise en place du PMG.
Les fongicides disponibles ont majoritairement une action préventive. En présence de mycosphaerella et en considérant la météo favorable aux contaminations : appliquez au moins 80 % de la dose homologuée du fongicide 10 à 15 jours après le traitement pivot (stade G1). Privilégiez les spécialités à base de triazole en variant les substances actives par souci d’alternance, par rapport aux autres traitements déjà réalisés.
En traitement relai, le prothioconazole reste la substance active la plus efficace sur mycosphaerella suivi par le difénoconazole et le metconazole, voire le tébuconazole. Attention à vérifier la présence de l’usage « Maladies fongiques des siliques » pour les génériques qui ne l’ont pas tous ! Les solutions disponibles sont JOAO (à base de prothioconazole), PASSERELLE, DIFCOR 250 EC (à base de difénoconazole), CARAMBA STAR, METCOSTAR 90 (à base de metconazole), voire de ULYSSES, COLNAGO, BALMORA (à base de tébuconazole). Attention aux DAR des spécialités (56 à 63 jours) et au stade limite d’application plus restrictif pour certaines. En période de floraison, respectez les horaires d’application.
Photo : Mycosphaerella sur feuilles (témoin non traité), 18 avril 2025, La Jarrie (17)
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En présence de tâches de mycosphaerella, afin de limiter sa progression sur les étages supérieurs et les siliques, 10 à 15 jours après le traitement pivot (stade G1) :
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Pour aller plus loin :
► Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison
Elodie Tourton - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Gwénola Riquet - Chargée mission Protection intégrée cultures Intrants&Biocontrôle
Lutte fongicide contre le sclérotinia du colza
Même si les attaques de sclérotinia sont peu fréquentes, la maladie reste redoutée en raison de sa très forte nuisibilité potentielle. Des leviers de lutte alternative se développent (biocontrôle, tolérance variétale). Néanmoins leurs efficacités, même combinées, sont insuffisantes pour sécuriser la production. Le recours à la protection fongicide au cours de la floraison reste donc une pratique courante pour se prémunir des attaques de sclérotinia. Elle limite également la nuisibilité des maladies secondaires qui sont gérées en même temps.
Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraisonTous les produits phytopharmaceutiques autorisés pendant la floraison du colza doivent être appliqués dans la plage de traitement de 5H soit 2H avant le coucher du soleil et 3H après le coucher du soleil (Arrêté du 20/11/2021 modifiant les conditions d’application des produits phytopharmaceutiques durant la floraison). |
| Les mélanges impliquant pyréthrinoïdes et triazoles en période de floraison ou de production d’exsudats sont formellement interdits. Si les 2 traitements doivent être effectués sur la même parcelle, un délai de 24 h minimum doit être respecté entre les applications et l’insecticide doit être appliqué en premier (arrêté dit « mélanges » du 12/06/2015). |
Viser le stade G1 pour une efficacité optimale
Aucune solution curative n’existe à ce jour pour lutter contre le sclérotinia. Cela nous contraint à intervenir de façon préventive pour éviter les contaminations lors de la chute des pétales. Le positionnement du fongicide est essentiel pour garantir une bonne efficacité de la protection : intervenir trop tôt ou trop tard par rapport au stade G1 (chute des premiers pétales, 10 premières siliques avec une longueur inférieure à 2 cm) réduit significativement l’efficacité. Le stade G1 se concrétise généralement 6 à 12 jours après le début de la floraison du colza, selon les conditions climatiques. En cas de pluies annoncées au stade clé d’intervention, il est préférable d’anticiper (un tout petit peu) plutôt que de retarder l’intervention. Un créneau de 2h de sec après l’application suffit pour sécuriser l’efficacité du fongicide, sauf en cas de pluie lessivante (20mm) après le traitement.
Des solutions efficaces
La lutte fongicide contre le sclérotinia du colza s’oriente aujourd’hui vers des spécialités « haut de gamme » qui présentent toutes un bon niveau d’efficacité vis-à-vis du sclérotinia et qui ne coûtent pas systématiquement plus cher que des triazoles classiques (tébuconazole, metconazole). C’est le cas notamment du prothioconazole cette année. Des solutions récentes sont également disponibles comme le méfentrifluconazole ou la mandestrobine, les niveaux d’efficacité de ces solutions (proposées en pack ou en association toute formulée) sont équivalents à ceux des références du marché.
Malgré tout, cela ne veut pas dire que l’on peut faire n’importe quoi. Quelques règles sont à suivre pour assurer la durabilité de ces solutions, dans un contexte où des souches de sclérotinia résistantes aux fongicides de la famille des SDHI (boscalid, bixafen, fluopyram) ont déjà été identifiées. Un fongicide à base de SDHI doit obligatoirement être associé à un autre mode d’action dont l’efficacité est reconnue comme régulière (par exemple, prothioconazole, metconazole, méfentrifluconazole et tébuconazole ; les solutions de biocontrôle restent insuffisantes). Son emploi doit être limité à une application par campagne.
De la même manière, le fludioxonil a une action unisite. Il n’est pas recommandé de l’utiliser seul et sera toujours proposé en association avec un autre mode d’action (triazole (DMI) ou strobilurine (QoI-P))
Un passage suffit
Les stratégies à double traitement (2ème traitement 10/15 jours après le stade G1) ne montrent pas de gain d’efficacité vis-à-vis du sclérotinia dans la très grande majorité des situations. Elles sont très rarement rentables : le rendement net (coût fongicides et passages déduits) est plus faible pour la double application que pour un passage unique au stade G1 (figure). Elles peuvent néanmoins montrer un intérêt, qui reste aléatoire, dans quelques situations à très haut potentiel de rendement en situation de floraison très longue, de fortes pressions maladies en fin de cycle (mycosphaerella, alternaria, oïdium) qui nécessiteraient un relai, de première intervention trop anticipée pour assurer une protection correcte de la floraison.
Figure : Le double passage n’est pas valorisé dans le réseau d’essais : même niveau de rendement net entre la modalité traitée uniquement à G1 et celle avec une stratégie à deux applications. En vert : absence de maladie ou faible attaque <15% : nuisibilité de 0,7 q/ha (31 essais de 2010 à 2017). En rouge : forte attaque (moy. 33%, jusqu’à globale) : nuisibilité de 5,6 q/ha (10 essais de 2010 à 2016). Hypothèses de calcul pour le rendement net : Prix de la graine (rendu agriculteur) = 520 €/t Coût de passage = 10 €/ha
Pour aller plus loin
- Fiche Sclérotinia du colza extraite du guide méthodes alternatives et prophylaxie Grand Est - Terres Inovia, 2022
- Gestion durable de la résistance aux fongicides utilisés contre la sclérotiniose du colza (Sclerotinia sclerotiorum) - Note commune rédigée par Anses, INRAE et Terres Inovia en 2024
- Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison – Terres Inovia, 2024
Vigilance sur la présence de mycosphaerella dans les colzas du Nord-Est de la France
La campagne 2024 a été marquée par une forte pression de mycosphaerella dans certains secteurs du Nord-Est de la France et particulièrement en Champagne-Ardenne. Cette maladie, présente habituellement dans l’Ouest de la France, sévit maintenant sur un plus grand territoire. Cette année, des symptômes sur feuilles sont de nouveau observés sur la Champagne et la Bourgogne. Il faudra être vigilant sur l’évolution de la maladie dans les semaines à venir.
Ce que l’on sait de la maladie
L’inoculum est présent sur les résidus de cultures et peut également être transmis par les semences. Les contaminations primaires apparaissent pendant l’hiver sur les feuilles du colza. Le pathogène touche ensuite les autres organes, dont les siliques. Les siliques infectées ne transfèrent plus les nutriments, ce qui réduit le rendement et le poids de mille grains. La perte de rendement dépend de l’intensité de l’attaque et de sa précocité et peut atteindre de 2 à 5 q/ha.
La dispersion des spores et la montée sur les étages supérieurs des plantes sont favorisées par des pluies fréquentes. L’expression de la maladie est favorisée par un climat chaud et humide. Il faut 25 jours à 17°C pour voir apparaitre la maladie en conditions contrôlées.
Photo de symptômes de mycosphaerella sur feuille
(source : Terres Inovia)
Quelle est la situation pour la campagne 2025 ?
L’inoculum très présent avec la récolte 2024 et des conditions automnales assez humides et douces ont permis les premières contaminations. L’expression de la maladie commence à être visible dans certaines parcelles de colza. Pour l’instant, la fréquence et l’intensité en parcelle est faible, mais pourrait s’intensifier si les conditions météo restent humides. L’absence de pluie ces derniers jours et les faibles prévisions de pluie à court terme laissent penser que la situation devrait rester pour l’instant maitrisée.
Quelles actions pour limiter l’impact de la maladie ?
Même si on peut observer quelques différences de sensibilité entre variétés face à la maladie, pour l’instant, la gestion passe par la protection fongicide des colzas. Il faut privilégier les spécialités à base de triazole, mode d’action ayant, à ce jour, les meilleures efficacités contre mycosphaerella. La dose et le positionnement seront à adapter selon les conditions favorables et la pression dans la parcelle.
Le traitement appliqué au stade G1 (chute des premiers pétales et 10 premières siliques de moins de 2 cm) contre le sclérotinia reste le pivot de la protection fongicide en colza. Ce traitement permettra également dans la majorité des situations de protéger contre mycosphaerella. En cas de présence bien visible de mycosphaerella au moment du traitement, il faudra appliquer au moins 80 % de la dose homologuée du fongicide à base de triazole seule ou associée.
Si les conditions restent favorables pendant la floraison, un relais à dose modulée pourra être appliqué une quinzaine de jours après la première application. Il est préférable d’utiliser des spécialités à base de difénoconazole.
Lors d’attaque précoce avec une fréquence et une intensité importante (très rares cas sur l’Est de la France à ce jour), un traitement plus précoce (au stade C2-D1) peut limiter la progression vers les étages supérieurs, mais n’apporte pas ou peu de gain de rendement en supplément à une application au stade G1. Sur 5 essais spécifiques menés par Terres Inovia entre 2022 et 2024 (départements 17, 35, 86), l’application de Sunorg Pro 0,6 l/ha (metconazole) au stade C2-D1 n’a procuré aucun gain significatif de rendement, malgré la présence notable de maladie sur feuille. Le traitement Passerelle 0,5 l/ha (difénoconazole) au stade C2-D1 à quant à lui apporté un gain significatif dans 2 essais sur 5 (+ 1,9 q/ha et + 2,9 q/ha).
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