Maladies de la lentille durant le remplissage des gousses
Le sclérotinia
Le sclérotinia (Sclerotinia sclerotiorum) peut être observé sur lentille, se présentant sous forme d’un mycélium blanc à l’intérieur des tiges avec présence de sclérotes. La maladie entraine un dessèchement des plantes.
Il est commun à d’autres cultures (colza, tournesol, pois…).
Nuisibilité
Le sclérotinia est peu fréquent et peu nuisible sur lentille.
Méthode de lutte
Il n’existe pas de méthode de lutte en végétation sur sclérotinia.
La gestion de la maladie peut être anticipée via l’utilisation de LALSTOP CONTANS® WG, mais se gère surtout en préventif à l’échelle de la rotation (limiter le nombre d’espèces hôtes).
Ascochytose
L’ascochytose (Ascochyta lentis) est la maladie la plus préjudiciable à la lentille.
Elle se développe sur les feuilles, les tiges et les gousses sous forme nécroses brunes. Des pycnides sont souvent visibles au centre des lésions. Une attaque précoce et importante peut entrainer la chute prématurée des feuilles et le dépérissement des jeunes plantes. Une attaque importante courant floraison peut entrainer l'avortement des fleurs et des gousses, impactant alors le rendement.
La maladie est favorisée par les printemps chauds et pluvieux.
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque précoce ou de développement rapide de la maladie.
Méthode de lutte
Assurer une protection préventive avec une intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
Attention à respecter les rélais avant récolte
Botrytis
Le botrytis de la lentille (Botrytis cinerea), appelé également « pourriture grise », se développe dans des conditions humides et douces. Il se développe principalement sur les jeunes gousses, provoquant leur avortement.
Botrytis sur gousses (à gauche) et sur tiges (à droite)
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque importante.
Méthode de lutte
Le botrytis se gère de la même manière que l’ascochytose : assurer une protection préventive avec un intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
Attention à respecter les délais avant récolte.
La rouille
La rouille brune (Uromyces viciae-fabae) apparait plutôt en fin de cycle lorsque les températures sont élevées, sous forme de pustules sur les faces inférieures des feuilles et sur les tiges.
Nuisibilité
La rouille peut se développer très rapidement. En cas de forte attaque, le rendement peut être impacté.
Méthode de lutte
Intervenir lorsqu’une plante sur deux comporte 2 à 3 pustules sur la face inférieure des feuilles ou sur la tige.
Amistar 0,5 à 0,8 l/ha (azoxystrobine) donne de bons résultats sur cette maladie.
Attention à respecter les délais avant récolte
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Les maladies de la lentille en période de floraison
L'aphanomyces
Aphanomyces est due à un pathogène tellurique (Aphanomyces euteiches) ; les spores flagellées se déplacent dans l’eau libre du sol, et colonise les racines des lentilles, entrainant une pourriture du système racinaire (racines molles et brunes puis desséchées). En végétation, la maladie s'exprime le plus souvent sous forme de foyers dans lesquels les plantes sont nanifiées et/ou jaunissantes.
Outre le pois et la lentille, d’autres légumineuses sont plus ou moins sensibles à aphanomyces, et multiplient l’inoculum.
Il n’existe pas de moyen de lutte contre cette maladie. La prévention doit ainsi se faire à l’échelle de la rotation, en espaçant d’au moins 5 ans deux cultures sensibles.
Espèces non-hôtes ou très résistantes :
Féverole, lupin, soja, pois chiche, fenugrec, lotier, sainfoin
Espèces sensibles :
Lentille, luzerne, gesse
Espèces présentant des variétés résistantes et des variétés sensibles
| Espèce | Variétés totalement résistantes à très résistantes (INR⩽1) |
Variétés partiellement résistantes à sensibles (INR>1) |
|
| Trèfle | Trèfle d’Alexandrie (T. alexandrinum) |
Maremma, Polaris, Sacromonte, Tabor, Tigri |
|
| Trèfle hybride (T. hybridum) |
Aurora | ||
| Trèfle incarnat (T. incarnatum) |
Bolsena, Carmina, Cegalo, Contea, Diogene, Kardinal, Tardivo, Trincat |
||
| Trèfle violet (T. pratense) |
Diplo, Formica, Lemmon, Lestris, Merviot |
Larus, Mistral | |
| Trèfle blanc (T. repens) |
Aber daï, Aberace, Giga, Lune de Mai, Tara |
Abercrest, Abervantage, Alberta, Aran, California, Grasslands demand, Grasslands Huia, Grasslands Tahora, Ladino, Luclair, Seminole, Menna, Merwi, NFG Gigant, Régal, Rivendel, Sonja, Podkowa |
|
| Trèfle de Perse (T. resupinatum) |
Ciro, Laser | Lightning | |
| Vesce | Vesce commune (V. sativa) |
Aneto, Ardente, Capucine, Caravelle, Catarina, Corail, Malachite, Marine, Melissa, Mikaela, Nacre, Pepite, Scarlett, Topaze, Vigile |
Amethiste, Barvicos, Beta, Candy, Caribou, Cristal, Delphi, Granit, Jade, Nikian, Opale, Platine, Rubis, Safran, Spido, Spinelle |
| Vesce pourpre (V. benghalensis) |
Barloo, Bingo, Popany |
||
| Vesce velue (V. villosa) |
Hungvillosa, Massa, Savane, Villana |
||
Afin de savoir si une parcelle est infestée, il est important de réaliser un test aphanomyces.
Ce test consiste en un prélèvement de terre à réaliser sur la parcelle ; cet échantillon doit ensuite être adressé à un laboratoire pour analyse. Le résultat se présente sous la forme d’une note allant de 0 à 5 : si la note de PI est inférieure à 1, la lentille peut être cultivée. En cas de printemps très humide, des ronds jaunes pourraient apparaitre, mais l’impact sur le rendement sera faible. Si la note de PI est supérieure à 1, il est déconseillé de cultiver une lentille, l’impact du pathogène sur le rendement pouvant être important.
Pour plus de renseignements sur le prélèvement, se reporter à la fiche « Aphanomyces – test prédictif de potentiel infectieux »
L'ascochytose
L’ascochytose (Ascochyta lentis) est la maladie la plus préjudiciable à la lentille.
Elle se développe sur les feuilles, les tiges et les gousses sous forme de nécroses brunes. Des pycnides sont souvent visibles au centre des lésions. Une attaque précoce et importante peut entrainer la chute prématurée des feuilles et le dépérissement des jeunes plantes. Une attaque importante courant floraison peut entrainer l'avortement des fleurs et des gousses, impactant alors le rendement.
La maladie est favorisée par les printemps chauds et pluvieux.
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque précoce ou de développement rapide de la maladie.
Méthode de lutte
Assurer une protection préventive avec une intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
Le botrytis
Le botrytis de la lentille (Botrytis cinerea), appelé également « pourriture grise », se développe dans des conditions humides et douces. Il se développe principalement sur les jeunes gousses, provoquant leur avortement.
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque importante.
Méthode de lutte
Le botrytis se gère de la même manière que l’ascochytose : assurer une protection préventive avec un intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
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Les maladies de début de cycle de la lentille
L'aphanomyces
Aphanomyces est due à un pathogène tellurique (Aphanomyces euteiches) ; les spores flagellées se déplacent dans l’eau libre du sol, et colonise les racines des lentilles, entrainant une pourriture du système racinaire (racines molles et brunes puis desséchées). En végétation, la maladie s'exprime le plus souvent sous forme de foyers dans lesquels les plantes sont nanifiées et/ou jaunissantes.
Outre le pois et la lentille, d’autres légumineuses sont plus ou moins sensibles à aphanomyces, et multiplient l’inoculum.
Il n’existe pas de moyen de lutte contre cette maladie. La prévention doit ainsi se faire à l’échelle de la rotation, en espaçant d’au moins 5 ans deux cultures sensibles.
Espèces non-hôtes ou très résistantes :
Féverole, lupin, soja, pois chiche, fenugrec, lotier, sainfoin
Espèces sensibles :
Lentille, luzerne, gesse
Espèces présentant des variétés résistantes et des variétés sensibles
| Espèce | Variétés totalement résistantes à très résistantes (INR⩽1) |
Variétés partiellement résistantes à sensibles (INR>1) |
|
| Trèfle | Trèfle d’Alexandrie (T. alexandrinum) |
Maremma, Polaris, Sacromonte, Tabor, Tigri |
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| Trèfle hybride (T. hybridum) |
Aurora | ||
| Trèfle incarnat (T. incarnatum) |
Bolsena, Carmina, Cegalo, Contea, Diogene, Kardinal, Tardivo, Trincat |
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| Trèfle violet (T. pratense) |
Diplo, Formica, Lemmon, Lestris, Merviot |
Larus, Mistral | |
| Trèfle blanc (T. repens) |
Aber daï, Aberace, Giga, Lune de Mai, Tara |
Abercrest, Abervantage, Alberta, Aran, California, Grasslands demand, Grasslands Huia, Grasslands Tahora, Ladino, Luclair, Seminole, Menna, Merwi, NFG Gigant, Régal, Rivendel, Sonja, Podkowa |
|
| Trèfle de Perse (T. resupinatum) |
Ciro, Laser | Lightning | |
| Vesce | Vesce commune (V. sativa) |
Aneto, Ardente, Capucine, Caravelle, Catarina, Corail, Malachite, Marine, Melissa, Mikaela, Nacre, Pepite, Scarlett, Topaze, Vigile |
Amethiste, Barvicos, Beta, Candy, Caribou, Cristal, Delphi, Granit, Jade, Nikian, Opale, Platine, Rubis, Safran, Spido, Spinelle |
| Vesce pourpre (V. benghalensis) |
Barloo, Bingo, Popany |
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| Vesce velue (V. villosa) |
Hungvillosa, Massa, Savane, Villana |
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Afin de savoir si une parcelle est infestée, il est important de réaliser un test aphanomyces.
Ce test consiste en un prélèvement de terre à réaliser sur la parcelle ; cet échantillon doit ensuite être adressé à un laboratoire pour analyse. Le résultat se présente sous la forme d’une note allant de 0 à 5 : si la note de PI est inférieure à 1, la lentille peut être cultivée. En cas de printemps très humide, des ronds jaunes pourraient apparaitre, mais l’impact sur le rendement sera faible. Si la note de PI est supérieure à 1, il est déconseillé de cultiver une lentille, l’impact du pathogène sur le rendement pouvant être important.
Pour plus de renseignements sur le prélèvement, se reporter à la fiche « Aphanomyces – test prédictif de potentiel infectieux »
L’ascochytose
L’ascochytose (Ascochyta lentis) est la maladie la plus préjudiciable à la lentille.
Elle se développe sur les feuilles, les tiges et les gousses sous forme nécroses brunes. Des pycnides sont souvent visibles au centre des lésions. Une attaque précoce et importante peut entrainer la chute prématurée des feuilles et le dépérissement des jeunes plantes. Une attaque importante au cours de la floraison peut entrainer l'avortement des fleurs et des gousses, impactant alors le rendement.
La maladie est favorisée par les printemps chauds et pluvieux.
Nuisibilité
Elle peut être importante en cas d’attaque précoce ou de développement rapide de la maladie.
Méthode de lutte
Assurer une protection préventive avec un intervention à début floraison. En cas d’attaque précoce, intervenir dès les premiers symptômes.
Intervenir avec Amistar 0,5 l/ha (azoxystrobine) + Prosaro 0,5 l/ha (prothioconazole + tébuconazole).
N.B : Les semis trop denses amplifient le phénomène.
Les maladies racinaires
La lentille est très sensible aux maladies racinaires.
Pythium et fusarium sont responsables de nécroses racinaires et de jaunissement des parties aériennes.
La gestion se fait à l’échelle de la rotation : respecter un délai de retour d’au moins 5 ans entre deux cultures de lentille, et semer dans de bonnes conditions.
Bien choisir son fongicide
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