14,27,50,61,76,91,92,93,94,95,75,78
Récolte des protéagineux : anticiper pour éviter les difficultés
Les protéagineux approchent de la récolte, notamment celle des pois et féveroles d’hiver, accélérée par des contextes de manque d’eau. La phase de récolte est toujours un chantier délicat pour les légumineuses, nécessitant de prendre son temps. Il est important d’intervenir au bon moment et avec les bons réglages afin de minimiser les pertes à la récolte et la casse de graines, risques non négligeables sur ces cultures. Voici quelques conseils techniques.
Moins de risques à récolter trop tôt que trop tard
Les protéagineux nécessitent de bonnes conditions de récolte et de bien anticiper ses réglages pour éviter des difficultés (bourrage, pertes de gousses, casse de grains, etc.).
Pour rappel, le grain se récolte entre 15 % et 20 % d’humidité, mais l’optimum est situé entre 16% et 18% d’humidité.
Dans l’hypothèse d’une récolte en conditions très sèches, en dessous de 15 % de teneur en eau, le manque d’humidité peut entrainer de la casse de graines. Ce facteur est non négligeable dans la capacité germinative des graines pour les contrats de semences et les utilisateurs de graines de fermes. C’est également rédhibitoire pour l’alimentation humaine si plus de 10 % de graines cassées sont présentes.
A l’inverse, en cas de fin de cycle humide, il est possible de récolter les pois et féveroles jusqu’à 20 % d’humidité, sous conditions de ventiler la récolte par la suite. Privilégier les récoltes en début ou fin de journée pour éviter les fortes chaleurs pouvant favoriser l’ouverture des gousses.
Pois d'hiver à l'approche de la maturité - Crédit photo : B. Remurier
La couleur des tiges et gousses permet d’approximer la teneur en eau des plantes.
Attention à ne pas attendre que les dernières traces de vert disparaissent. La maturité de l’ensemble des organes est rarement homogène sur une parcelle, souvent en lien avec l’hétérogénéité de la parcelle et avec le prolongement du cycle occasionné par des pluies autour de la maturité. N’hésitez pas à débuter la récolte même si quelques traces de vert persistent. En cas de planning serré, n’hésitez pas à débuter la récolte 1-2 jours plus tôt que prévu si nécessaire, une récolte plus humide est moins dommageable qu’une récolte trop sèche.
Astuce visuelle : lorsque le grain se raye légèrement sous l’ongle, la graine approche des 20 % d’humidité, la récolte peut se déclencher dans les jours qui suivent.
Quelques conseils pour récolter son pois
La récolte du pois s’opèrera avec un contre-batteur à céréales. Selon la tenue de tige, lié à la maitrise du peuplement et aux intempéries, la récolte s’envisagera de différentes manières
Récolte en situation favorable (majorité des pois) : dans les parcelles bien portantes, favoriser une coupe à profondeur variable ou à tapis qui faciliteront la récolte. L’équipement de scies latérales permettra d’éviter les bourrages. Les diviseurs peuvent être enlevés si on arrache la culture.
Récolte en situation versée (quelque parcelles) : Pour des pois un peu versés, la barre de coupe classique équipée de releveurs tous les 3 doigts et d’une barre anti-cailloux suffit. Dans les situations où la verse est plus marquée, n’hésitez pas à récolter uniquement face à la verse.
Récolte en situation plaquée et/ou avec forte pression adventice (cas rares) : Si les conditions devaient être extrêmes, avec des pois plaqués au sol après une longue période pluvieuse, le pick-up spécial pois (type Sund), équipé de peignes à doigts souples qui soulèvent la végétation et cassent les tiges au ras du sol, peut sauver des récoltes. Également, en situation impactée en plus par le salissement, il est possible de faucher précocement le pois à 5-10 cm et de l’andainer par la suite. La reprise de l’andain sera à réaliser une fois les graines plus dures à l’aide d’un pick-up ou d’une moissonneuse équipée de doigts releveurs sur la largeur de l’andain.
Quelques conseils pour récolter sa féverole
La récolte de la féverole s’opérera de préférence avec une coupe avancée ou à profondeur variable. Des releveurs sont recommandés tous les 3-4 doigts et ceux même en situation non versé. Positionner 1 rabatteur sur 2. La seule particularité de la féverole est l’utilisation d’un contre-batteur mixte ou à maïs, le contre-batteur à céréales étant insuffisant.
Dans toutes les situations (pois comme féverole), veillez à récolter lentement, les graines sont sensibles à la casse et la perte de grains en conditions difficiles est élevée. L’équipement d’un réducteur de régime est fortement conseillé.
Les réglages de sa moissonneuse à privilégier selon la culture et la situation :
| Source FNAMS-SEMAE-GNIS | Pois | Féverole | |
| Batteur et contre-batteur | Le battage doit être lent d’autant plus si la végétation est sèche. Les protéagineux se battent facilement mais la graine est fragile et sensible à la casse ou la fissuration. Il est généralement conseillé de s'équiper d'un réducteur de régime du batteur pour atteindre les vitesses requises | ||
| Diamètre du batteur (cm) | Vitesse de rotation (tours/min) | Vitesse de rotation (tours/min) | |
| 45 | 380-640 | 380-470 | |
| 60 | 280-480 | 390-350 | |
| 76 | 230-380 | 230-280 | |
| Le serrage batteur/contre-batteur doit être convergent : plus étroit à l'arrière qu'à l'avant | |||
| Batteur type conventionnel | 20 mm avant et 10 mm arrière | 25 mm avant et 12 mm arrière | |
| Batteur type axial | 10-15 mm | 20-32 mm | |
| Le contre batteur type céréales convient en pois mais est insuffisant pour la féverole nécessitant un contre-batteur mixte ou à maïs | |||
| Espace entre-fils | >10mm | >14 mm | |
| Barre de coupe | Veillez à ne pas manquer les gousses du bas en cas de faible hauteur ou de verse. N'hésitez pas à récolter face à la verse. | ||
| Culture non versée | Barre de coupe à profondeur variable ou à tapis Scies latérales pour éviter le bourrage | Barre de coupe avancée ou à profondeur variable releveurs tous les 3-4 doigts Positionner 1 rabatteur sur 2 | |
| Culture versée | Barre de coupe avec releveurs tous les 3 doigts + barre anti-cailloux | ||
| Caisson de nettoyage | Le bon réglage du caisson permet de limiter les pertes à l'arrière et le renvoie des graines à l'avant. Veiller à régler la grille inférieure juste au-dessus du diamètre des plus grosses graines. La ventilation est recommandée. | ||
| Grille supérieure | 12-18 mm | 15-18 mm | |
| Grille inférieure | 8-12 mm | 8-12 mm | |
Gestion d’héliothis, un ravageur de plus en plus présent
A la faveur d’étés chauds et secs qui se répètent, l’héliothis entraine de plus en plus régulièrement des dégâts dans les parcelles de pois chiche. Les campagnes 2024, 2023 et 2022 en sont de bons exemples. Sur ces campagnes, en fonction des secteurs, et de l’année, la pression a été telle que la gestion en parcelle a pu être très difficile. Le Sud-Ouest et le Sud-Est sont les principaux bassins touchés à ce jour.
Extrait du BSV - 12 juin :
Sud: Risque moyen, à fort pour les parcelles les plus précoces, à l’Est du territoire. Grande vigilance pour les prochaines semaines. La grande majorité des parcelles vont entrer dans la période de risque d’ici les prochains jours. Soyez attentif. Les conditions climatiques actuelles sont propices à l’activité du ravageur.
L’héliothis, c’est quoi ?
L’héliothis ou noctuelle de la tomate, appartient à la famille des lépidoptères et touche de nombreuses espèces cultivées : légumes plein champ (melon, tomate, haricots, etc.), maïs, sorgho, soja ,... Ce lépidoptère peut être très préjudiciable à la culture via son impact direct sur le potentiel de rendement mais aussi sur la qualité des graines. On considère que les dégâts peuvent atteindre 30 à 40% de perte de rendement et peuvent même aller jusqu’à 90% dans les situations les plus propices au ravageur.
Gestion du risque héliothis
La lutte repose sur le suivi des papillons et la détection des pics de vol, qui annoncent de prochaines pontes. En effet, ce sont les larves qui s’alimentent des graines en formation. Le suivi du ravageur passe par le piégeage des papillons mâles via des pièges à phéromone de type Funnel. Le piégeage n’est qu’un indicateur du vol : il permet de détecter le début de vol, la cinétique et les pics. Ce n’est pas un outil de lutte contre le ravageur.
Pour l'Occitanie, Les informations de piégeage sont transmises via le BSV en Occitanie.
Heliothis est attiré par l’apparition des premières fleurs. La phase de risque débute lorsque les plantes atteignent le stade « premières gousses ». Le cœur de la phase de risque s’étend entre les stades « premières graines » et « remplissage des graines », le risque prend fin avec l’apparition des premiè-res gousses mûres.
Dans la période de risque et lorsqu’un pic de vol est observé il est conseillé de déclencher une protection (voir solutions autorisées ci-après). Attention, le ravageur étant polyphage, il se peut que, malgré le pic de vol et la culture dans la phase de risque (ex : stade premières graines), les pontes soient réalisées sur une autre culture plus attractive au moment du vol.
On note deux à trois générations par an (mais il peut en avoir jusqu’à quatre). Généralement, il y a deux générations durant le cycle du pois chiche.
Les jeunes larves, dites L1, L2 consomment surtout du feuillage, elles restent sur le haut du couvert et sont plus faciles à détecter. A ce stade, elles ne causent que peu de dégâts. Les larves L3, L4 consomment particulièrement les graines en cours de remplissage, elles sont donc dommageables à la culture. Elles restent cachées dans les gousses, à l’intérieur du couvert et on note leur passage par les trous laissés sur celles-ci après leur passage.
Des dynamiques multi-partenariales Sud-Ouest pour répondre aux enjeux de l’héliothis
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Dérogation 120j ALTACORAfin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche). ALTACOR est composé de chlorantraniliprole (350g/kg) et est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum (délai de rentrée : 6 heures et délai avant récolte : 14 jours). Plus d’informations sur l'article dédié: Dérogation Altacor 2025 |
Stratégies de lutte contre héliothis
Avec Altacor
Sans Altacor
Voir conditions d’emploi sur ephy.anses.fr
La stratégie de lutte contre l’héliothis vise à atteindre les jeunes larves (L1, L2). L’efficacité des solutions disponibles sur les larves les plus développées (L3, L4) est moindre, il faut donc positionner la protection le plus tôt possible après les pontes.
Nos essais 2024 démontrent que les populations d’héliothis sont résistantes aux pyréthrinoïdes : l’efficacité de cette famille d'insecticides n’a donc plus d’intérêt dans la lutte contre le ravageur. Privilégier les solutions alternatives comme les solutions à base de Bt (Dipel DF, Xentari, Delfin par ex), de baculovirus (Helicovex) ou Altacor (dérogation campagne 2025 120 jours, art 53 REG 1107/2009). Les solutions à base de Bt comme par ex Dipel DF et Helicovex sont sensibles au lessivage par les pluies (respectivement 20 mm pour le Bt et 50 mm pour Helicovex - source firme). Leur niveau de rémanence d’action est d’environ 10 jours.
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
Lin oléagineux d’hiver : Bilan Pré-floraison 2024-2025
Réseau 2024-2025
Le réseau lin oléagineux d’hiver repose sur des parcelles observées entre le 17 et le 30 avril 2025. Les observations sont retranscrites dans le bilan de pré-floraison.
Ce bilan correspond à la synthèse des observations remontées par les structures partenaires suivantes : AXEREAL, CA 36, CA 37, CA 45, CA 41, CA 28, FDGEDA 18.
Etat des lieux des stades
La majorité des parcelles de lin d’hiver observée est passée à son développement reproductif. L’avancement des stades est particulièrement homogène entre les parcelles. Le stade E5, c’est-à-dire le stade corymbe (voir photo ci-dessous), est atteint pour 44% des parcelles, enfin 56% des parcelles sont au stade F1 laissant apparaitre les premières fleurs.
Ces dates d’atteinte sont similaires à celles de la campagne précédente.
Les dates de floraison estimées s’étalent du 21 avril au 30 avril avec une dominante des parcelles sur la dernière semaine d’avril. Les premières dates de floraison sont 3 jours plus tardives que les dates estimées sur la campagne précédente. Ce décalage peut s’expliquer par des périodes froides plus marquées que lors de la campagne précédente.
Aucune parcelle ne présente de problématique de verse. Ce constat peut être expliqué par plusieurs facteurs, l’utilisation de la variété ATTILA sur une majorité de parcelles qui est très résistante à la verse, ainsi que l’utilisation appropriée de régulateurs de croissance (application de TOPREX fin mars et début avril pour limiter le développement exubérant de la culture).
► Lin oléagineux d’hiver : Bilan Pré-floraison 2024-2025
Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente lentille et lin oléagineux
Désherbage de la lentille : Dérogation 120 jours NIRVANA S
La demande de dérogation 120 jours (art53 REG 1107/2009) déposée le 27 janvier 2025 par Terres Univia et Terres Inovia au niveau des services du ministère de l’Agriculture a reçu un avis positif.
La spécialité commerciale NIRVANA S bénéficie donc d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025 (du 15 mars au 13 juillet 2025) pour la lentille au sein de l’usage légumineuses potagères (sèches)*désherbage.
NIRVANA S est alors homologué pour une utilisation en 2 (prélevée puis postlevée) ou 3 applications (prélevée puis postlevée fractionnée en deux applications) à la dose maximale de 2.2 l/ha en cumulé. Le stade maximal d’application est BBCH 16 (6 feuilles) et le délai avant récolte (DAR) de 63 jours. Nous recommandons de ne pas dépasser la dose de postlevée de 0.5 l/ha et de fractionner l’application en post levée en 2 applications de 0.25 l/ha.
Attention : Contrairement aux conditions d’emploi en prélevée stricte de la spécialité, la DGAL stipule dans le cadre de cette dérogation :
- une ZNT de 20 m accompagné d’une DVP de 20 m
- une ZNT arthropodes et plantes non-cibles : 5m
- une Distance Sécurité Riverains : 5m
- de ne pas appliquer ce produit sur sols artificiellement drainés ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45%
Les autres conditions sont identiques.
Chaque bassin de production ayant des problématiques spécifiques, nous vous recommandons fortement de vous rapprocher de votre opérateur de terrain habituel avant toute intervention sur votre culture.
Des risques éventuels de tassement/décoloration en végétation ne sont pas exclure et l’utilisation de NIRVANA S se raisonne sur une priorité d’infestation de type ortie royale ou renouée liseron en forte pression. Cet usage ayant été obtenu à la demande de Terres Univia et Terres Inovia pour lever des impasses techniques, la firme décline toute responsabilité sur ces éventuels risques de sélectivité.
Appliquer NIRVANA S, seul (associations non conseillées) en post levée sur une végétation sèche et en bon état végétatif (absence de stress hydrique, de carences). L’application sera efficace sur de jeunes adventices, 2-3 feuilles maximum.
Pour rappel, sont autorisés sur lentille en post-levée :
- CHALLENGE 600 : autorisé en postlevée à 1 l/ha/an (la dose totale prélevée + postlevée doit être de 4 l/ha maximum) - application entre le stade 4 et 7 feuilles. Fractionnable en 2 applications maximum de 0,5 l/ha par application.
- LENTAGRAN : autorisé à 2 kg/ha/an (dose pleine non recommandée du fait de manques de sélectivité) – application en post levée jusqu’au stade BBCH 33 (formation du 3ème entre-nœuds), fractionnable en 2 applications.
- Conseil : 2 applications à 0,5 kg/ha par application à 8-10 jours d’intervalle. Mélange possible avec CHALLENGE 600 à 0.5 l/ha.
- Attention, des manques de sélectivité peuvent parfois survenir selon les conditions d’application et de croissance des lentilles.
- NIRVANA S : autorisé en postlevée à 0.5 l/ha. Respecter un cumul maximum pré levée + post levée de 2 l/ha/an - application entre le stade 2 et 6 feuilles. Fractionnable en 2 ou 3 applications (pré-levée incluse).
- Conseil : 2 applications de 0,25 l/ha par application à 8-10 jours d’intervalle.
- CORUM : fortement déconseillé à cause du manque de sélectivité sur lentille.
Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
Gwenola Riquet - Responsable fongicides et biocontrôle - Désherbage des légumineuses à graines - g.riquet@terresinovia.fr
Zoé Le Bihan - Ingénieur de développement - Référente nationale lentille et lin oléagineux - z.lebihan@terresinovia.fr
Des limaces sur légumineuses de printemps ? Cela peut arriver lors des printemps humides, surveillons-les !
Ce printemps est relativement humide, avec des pluies parfois faibles mais fréquentes, qui entretiennent l’hygrométrie sur les parcelles et des températures plutôt douces. Le maintien de fraicheur en surface est favorable à la présence de limaces sur les légumineuses de printemps.
Habituellement absentes sur les lentilles, les limaces ont fait une arrivée fracassante sur la culture au printemps dernier, avec des parcelles parfois complètement consommées lors de la levée de la culture. Ces dégâts irréversibles ont entrainé des re-semis plus tardifs, dans des conditions moins favorables pour la culture. En effet, si les limaces sont peu problématiques lorsque la culture est assez développée, il faut les éviter lors du semis et du développement des premières feuilles de la culture. La lentille étant peu développée sur ses premières phases de cycle, l’impact peut être assez marqué. Leur présence est pour l’instant identifiée sur le bassin Poitou-Charentes.
Concernant les pois de printemps, les dégâts peuvent être tout aussi importants, même si la culture se développe plus rapidement que la lentille.
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Si une intervention est nécessaire, appliquez un anti-limaces à base de métaldéhyde ou phosphate ferrique qui sont les 2 substances actives autorisées.
► Tableau des principaux anti-limaces
Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent national protéagineux
Agathe Penant - a.penant@terresinovia.fr - Référente protéagineux zone Centre & Ouest
Zoé Le Bihan - z.lebihan@terresinovia.fr - Référente nationale lentille et lin oléagineux
Normandie et Ouest Ile-de-France : prise en compte du risque méligèthes en colza
Jusqu’à mi-mars, les méligèthes étaient peu ou pas présents, et dans tous les cas peu voraces. Les températures maxi sont désormais en hausse. Quelques créneaux ensoleillés pourraient survenir avant le retour d’un temps instable. Quoiqu’il en soit, il reste essentiel de surveiller l’évolution des infestations dans les 15 prochains jours.
Etat de la situation au 18 mars
Les colzas sont globalement tous dans la phase sensible : stade D1, D2 très majoritairement, stade E pour les plus précoces. Le stade F1 ne devrait pas arriver avant fin mars, voire 5-10 avril.
En Normandie, la fréquence de parcelles colonisées est passée de 35 à 60 % en l’espace de 8-10 jours (BSV). Pour les parcelles concernées, le nombre moyen d’individus fluctue de 0,1 à 3 individus par plante au 18 mars 2025. La pression est donc faible à moyenne. Mais la vigilance doit être de rigueur désormais. Les conditions météo à venir vont probablement augmenter le curseur de risque.
Examinez attentivement et très régulièrement l’évolution des choses à l’échelle de la parcelle, dans les 15 jours qui suivent. L’entrée en floraison – qui marque la fin du risque généralement - est encore loin. Pas de précipitation mais prudence car la menace rôde en particulier dans les vallées et parcelles entourées de bois / haies, ou parcelles en délicatesse depuis 3-4 semaines…
Observation et évaluation du risque
Les stratégies contre les méligèthes visent à maintenir leur population à un niveau acceptable, sans chercher à les éradiquer, afin de permettre une floraison optimale et laisser le colza exprimer ses capacités de compensation pendant cette phase du cycle.
Il est important d'observer les parcelles du stade D1 au stade F1 :
- Au stade D1, les méligèthes sont plus difficiles à repérer, il est donc nécessaire d'examiner attentivement les boutons encore cachés par les feuilles.
- À partir du stade D2-E, leur présence devient plus facile.
- Au-delà de la présence, c'est bien le nombre d'insectes par plante qui constitue le risque. Il faut donc compter.
Méthode de comptage efficace
Afin d'évaluer correctement le risque, il est important d'éviter de se fier uniquement aux plantes en bordure ou aux plus hautes, qui ne sont pas représentatives. Il est recommandé d'effectuer un comptage sur 4 x 5 ou 2 x 10 plantes consécutives pour une meilleure estimation de la pression du ravageur.
Seuils de risque et prise de décision
L'état du colza joue un rôle essentiel dans la gestion des méligèthes :
- Colza fragile ou en difficulté (levée tardive, excès d’eau hivernal, ou stress hydrique durant la montaison, dégâts significatifs de ravageurs, enherbement très concurrentiel, etc.) : une surveillance accrue est nécessaire car le risque persiste même avec l'apparition des premières fleurs. Seuils d'intervention : 1 méligèthe par plante au stade D1, 2 à 3 méligèthes par plante au stade E
- Colza vigoureux et bien implanté : le seuil est plus élevé et l'intervention n'est généralement justifiée qu'à partir du stade E si le nombre de méligèthes par plante dépasse 4 à 6.
Dès que les fleurs sont ouvertes et que le pollen est accessible, la nuisibilité des méligèthes devient généralement nulle ou faible rendant tout traitement inutile.
Faible à forte infestation en méligèthes
Stratégies de protection et insecticides autorisés
Les méligèthes sont depuis longtemps partout résistants aux insecticides en « ines » : lambda-cyhalothrine, deltaméthrine, cyperméthrine. D’autres pyréthrinoïdes spécifiques sont toutefois encore efficaces :
- Étofenprox (TREBON 30 EC, UPPERCUT)*
- Tau-fluvalinate (MAVRIK SMART, TALITA SMART)
* produit à privilégier dans le cas d’une gestion simultanée méligèthes + charançon de la tige
Recommandations d’application
- Volume de bouillie : 200 l/ha est recommandé pour optimiser l'efficacité du traitement, évitant les trop bas-volumes (<100 l/ha).
- Protection des pollinisateurs : En présence de fleurs, l'application des insecticides doit respecter les nouvelles règles (arrêté du 20 novembre 2021) :
- Traitements autorisés uniquement dans les 2 heures précédant le coucher du soleil et les 3 heures suivant celui-ci.
- En présence de fleurs, n'utiliser que des produits disposant d'une dérogation abeille (MAVRIK SMART, TREBON 30 EC, limite BBCH61).
Plantes pièges attractives pour les méligèthes pour limiter les dégâts et, dans certains cas, les traitements
La méthode est connue, relativement bien développée dans la région : l’association d’une variété haute et très précoce à floraison (ex DK EXAVANCE, ATRAKT, LID TRETO, ES ALICIA …) en mélange à 5-10% avec la variété d’intérêt peut permettre de rester en deçà des seuils d’intervention. Cette variété haute et très précoce sera en effet plus attractive pour les méligèthes, protégeant ainsi les plantes de la variété d’intérêt.
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Synthèse d’observation lupin : visite de sortie d’hiver
Synthèse générale
Les lupins repartent doucement en cette sortie d’hiver, les gelées étant encore d’actualité. Les lupins sont entre les stades rosette (Normandie) à différentiation des boutons floraux (Poitou-Charentes), en lien également avec la date de semis. Le peuplement est satisfaisant, se situant dans l’objectif de fin d’hiver (15 à 25 plantes/m²). L’enracinement est également satisfaisant, avec des nodosités d’abondance moyenne semblant actives.
Lupin : coupe transversale avec apparition des boutons floraux
Pertes de pieds durant l’hiver
Le cumul de pluies plus important que la normale depuis janvier, notamment dans le quart Nord-Ouest, entraine des dégâts d’hydromorphie, avec des plantes restant chétives et ne repartant pas. Les parcelles plus drainantes présentent un meilleur bilan.
Lupin souffrant d’hydromorphie |
Cumul des pluies par rapport à la normale depuis le 01/01 |
La pluviométrie et la température sur la période septembre 2024 - mars 2025 sont dans la moyenne des 10 dernières années, en contraste avec la période septembre 2023 - mars 2024 qui était plus chaude et plus humide.
Pluviométrie et température des 10 dernières années à Brux (86) |
Pluviométrie et température des 10 dernières années à Breteuil-sur-Iton (27) |
Les parcelles sont assez propres en cette sortie d’hiver.
Maladies
Les lupins d’hiver sont pour l’instant épargnés par les maladies. Il a été observé quelques débuts de symptômes d’anthracnose et/ou de botrytis en Normandie. Il est recommandé d’appliquer un fongicide d’ici 1 à 2 semaines, puis un 2ème à la floraison du premier étage du lupin. Retrouvez ici la stratégie fongicide 2025.
Ravageurs
Quelques dégâts ont été infligés par le gibier (chevreuils, lièvres).
Les limaces sont parfois responsables de dégâts assez importants, sous forme de larges zones circulaires avec disparition de la culture, ou bien de dégâts plus légers, sur seulement certaines plantes. Il a été observé quelques pieds chétifs, dû à des attaques de thrips. Enfin, les sitones peuvent être responsables d’encoches dans le feuillage, sans incidence sur le développement de la culture.
Lupin consommé par des lièvres
Laurine Gazuit - l.gazuit@terresinovia.fr - Apprentie Ingénieure zone Centre & Ouest
Agathe Penant - a.penant@terresinovia.fr - Référent protéagineux zone Centre & Ouest
Colza en Normandie et Ouest Ile-de-France : intérêt du fongi-régulateur en fin d’hiver ?
Les motivations qui poussent les agriculteurs à appliquer un « fongi-régulateur » entre les stades C2 et D2 sont diverses. Pourtant, la rentabilité de l’intervention reste aléatoire.
Argument n°1 : limiter le risque verse au printemps
Un outil d’aide à la décision estime ce risque « verse » et indique l'intérêt ou non d'appliquer un régulateur.
Les situations qui rentabilisent à coup sûr le régulateur de printemps sont assez rares si les précautions sont prises en matière de maîtrise de la densité de peuplement et des fournitures azotées. D’autant plus qu’à ce jour, seule une minorité de variétés commercialisées sont véritablement fragiles vis-à-vis de la verse. (NB : Terres Inovia n’évalue pas les variétés éruciques). Consulter l’outil www.myvar.fr pour accéder à ces informations.
Photo 1 : Colza versé
Règle d’usage pour la régulation chimique en mars : bon état sanitaire du colza, conditions favorables à la croissance et intervention au bon stade idéalement avant D2.
Les effets de la régulation peuvent avoir un impact négatif sur le rendement (voir anciens résultats de Terres Inovia ici). Le régulateur conduit forcément à une situation de stress physiologique pour les plantes pendant la montaison. C’est pourquoi il n’est pas prudent de réguler un colza en sortie hiver dans des sols très humides, battants, tassés ou si des problèmes de hernie, larves d’altises, etc. sont avérés.
Argument n°2 : prévenir le risque de maladies dites « secondaires »
Pour autant, le bénéfice rendement attendu par le fongicide-régulateur de sortie hiver n’est pas mis en évidence dans les conditions testées ces dernières années (voir tableau 1 ci-dessous).
Photo 2 : Symptomes de cylindrosporiose sur colza
Tableau 1 : Compilation des résultats d’essais micro-parcelles (3 à 4 répétitions) testant l’intérêt d’un fongi-régulateur à base de triazole au stade C2-D2.
Les sites étaient choisis pour obtenir des conditions favorables à la cylindrosporiose (variétés, terroir)
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Année récolte |
Organisme expérimentateur |
Lieu-département |
Produit testé au stade C2-D2 |
Gain/Perte en q/ha par rapport au témoin non traité au stade C2-D2 |
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Essais sans fongicide G1 |
Essais avec fongicide G1 |
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2016 |
Chambre Agri |
Corneville-27 |
JOAO 0.7 |
+ 0.2 NS |
- |
|
2017 |
Terres Inovia |
Surville-27 |
SUNORG PRO 0.8 |
-1.9 NS |
- |
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2018 |
Terres Inovia |
Bu-28 |
SUNORG PRO 0.8 |
+ 1.3 NS |
- |
|
2020 |
Terres Inovia |
Guitrancourt-78 |
SUNORG PRO 0.6 |
+1.4 NS |
- |
|
Chambre Agri |
La Foret du Parc-27 |
SUNORG PRO 0.75 |
- |
+2.4 NS |
|
|
2021 |
Terres Inovia |
Mondreville-78 |
SUNORG PRO 0.6 |
+1.1 NS |
-0.6 NS |
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Terres Inovia |
Rosny s/Seine-78 |
SUNORG PRO 0.6 |
+1.6 NS |
-0.3 NS |
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2022 |
Terres Inovia |
La Chapelle-Gauthier-27 |
SUNORG PRO 0.6 |
-0.2 NS |
+0.6 NS |
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Terres Inovia |
St Aubin du Thenney-27 |
SUNORG PRO 0.6 |
+0.2 NS |
+3.2 NS |
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2023 |
Terres Inovia |
Cintray-27 |
SUNORG PRO 0.6 |
- |
-0.7 NS |
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Terres Inovia |
Nogent-le-Sec 27 |
SUNORG PRO 0.6 |
- |
-1.6 *** |
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Moyenne |
+0.5 |
+0.4 |
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Légende : *** = test Tukey significatif au seuil α = 5 % ; NS = test Tukey non significatif au seuil α = 5 %
Les variétés PS / TPS vis-à-vis de la cylindrosporiose et l’application fongicide habituelle à la mi-avril (au stade G1 à base de triazole) suffisent généralement à maîtriser le risque cylindrosporiose. Les traitements en mars visant spécifiquement cette maladie doivent donc rester exceptionnels. Cette année, il n’y a pas de signalements et de risques jugés atypiques.
Les principales variétés vendues présentent des bons niveaux de tolérance à la cylindrosporiose (NB : Terres Inovia n’évalue pas les variétés éruciques). Consulter l’outil www.myvar.fr.
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Quid du Mycosphaerella en Normandie et Ouest Ile-de-France ? : les taches sur siliques avaient été exceptionnellement observées dans la région en lien avec le printemps humide 2024. Dans certains secteurs du sud Essonne, sud Orne notamment, la nuisibilité a été marquée en l’absence de protection suffisante à floraison. La protection durant la floraison (un ou deux traitements) a en règle générale permis de gérer cette maladie. Jusqu’à preuve du contraire, rien ne justifie pour la région une prise en c ompte particulière d’un risque Mycosphaerella à cette période de l’année. Qu’indiquent les résultats d’essais dans les régions davantage concernées ? |
Argument n°3 : Faire une pierre deux coup, « profiter » du passage fongi-régulateur pour ajouter un insecticide (ou l’inverse)
Argument évidement non recevable si l’insecticide n’est pas justifié, ou si le fongi-régulateur n’est pas justifié. Toute intervention doit être raisonnée au cas par cas, au bon moment et pour limiter un risque bien identifié.
Certains mélanges triazole*insecticides sont interdits sur le plan réglementaire, y compris avant floraison.
Jean LIEVEN - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ouest Ile-de-France
Gestion des maladies aériennes de la féverole
Les premiers symptômes de botrytis sont observés sur féveroles d’hiver, et tendent à se développer. L’identification précoce de ces symptômes est indispensable dans le cadre de la gestion préventive du développement de la maladie.
Agir dès l’apparition des premiers symptômes de botrytis
Le botrytis est la principale maladie de la féverole, quelque soient les bassins de production. Il se développe en particulier dans les situations de semis précoce. Cette relation entre la surface nécrosée par le botrytis en fonction de la date de semis, est illustrée par le graphique ci-contre.
Figure 1 : Relation entre la date de semis et la surface foliaire de la féverole nécrosée par le botrytis - données issues de l’observatoire maladies conduit entre 2016 et 2018
Ainsi, les attaques les plus marquées sont fortement influencées par des semis d’octobre jusqu’à début novembre. De ce constat découle la préconisation d’implantation à partir du 10 novembre. La maitrise de la densité constitue également un levier agronomique majeur pour freiner la progression de la maladie dans le couvert au printemps.
Photo 1 : Symptômes de botrytis et d'ascochytose sur fèverole
Caractérisée par de petites tâches de 2-3 mm qui s’agrandissent pour former entre elles des tâches rondes ovales entourées d’un halo brun, la maladie conduit à la nécrose et à la chute prématurée des feuilles. Ces symptômes peuvent s’observer également sur tige avec des tâches plus allongées mais plus rarement sur gousses.
Le botrytis ne doit pas être confondu avec l’ascochytose de la féverole qui se manifeste par des tâches moins nombreuses, diffuses, au centre plus clair (type brûlure de cigarette).
La gestion du botrytis s’intègre dans une stratégie plus globale des maladies
La rouille est une maladie pouvant également impacter la féverole ; elle apparait généralement plus tard dans le cycle de la culture, quand les conditions climatiques deviennent douces et humides. Des pustules orangées, caractéristiques de la rouille, peuvent apparaitre dès début mai, favorisées par des températures supérieures à 20°C en conditions humides. Comme le botrytis, elle provoque une sénescence accélérée des feuilles.
Photo 2 : Symptômes de rouille sur fèverole
La stratégie de lutte doit prendre en compte le risque vis-à-vis de ces deux principales maladies : botrytis et rouille. Elle repose en particulier sur l’azoxystrobine et le pyriméthanil (SCALA). Le PROSARO (ou PIANO) et les solutions à base de metconazole (SUNORG PRO) peuvent aussi trouver un intérêt plus spécifiquement sur rouille.
Les attaques de botrytis sont d’autant plus difficiles à gérer, qu’elles ne sont pas prises aussitôt l’apparition des symptômes. Dès la mi-mars, si les symptômes apparaissent, une première intervention à base de SCALA 0.75 l/ha + AMISTAR 0.5 l/ha est à réaliser. Il s’agit de situations à forte pression. Une seconde intervention d’AMISTAR peut-être réalisée à partir du début floraison. Une troisième application pourra être réalisée entre floraison + 15 j et la fin floraison pour gérer les premières attaques de rouille et compléter le programme sur botrytis.
Photo 3 : Symptômes de rouille et botrytis sur fèverole
Dans des conditions de pression moyenne, avec apparition des premiers symptômes de botrytis autour de la floraison, la première application d’azoxystrobine, associée ou non à du SCALA peut être réalisée début floraison, avant de revenir si besoin avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard selon l’évolution de la maladie. En cas d’une seconde application, et si de la rouille apparait par la suite, il sera toujours possible de réintervenir avec du metconazole (SUNORG PRO).
Colza en Normandie et Ouest Ile-de-France : biomasse et azote absorbé en sortie hiver 2025
Les biomasses fraîches atteignent 1 à 1.25 kg/m² en février 2025, contre 1.10 à 1.40 kg/m² en novembre 2024. Une moyenne qui masque de fortes variabilités. Les records de pluies en janvier ont pu fragiliser les plantes. Le temps frais depuis 2 mois réfrène le redémarrage de la culture.
- Environ 30 % des parcelles ont conservé voire dépassé 1.5 kg/m2 de poids vert avant le 20 février en Normandie. A peine plus de 10 % des situations mesurées étaient dans ce cas en Ile-de-France. Ces chiffres demeurent malgré tout corrects au vu des conditions de l’année.
- L’hiver a provoqué des pertes de 5 à 35 % de poids verts entre décembre et début février. Les régions de littoral du Calvados notamment sont beaucoup moins affectées que les secteurs continentaux froids et humides de l’Eure par exemple.
- Les quantités d’azote absorbé mesurées en sortie hiver 2025 dépassent légèrement la moyenne décennale en Haute-Normandie et Basse-Normandie avec des valeurs moyennes respectives de 85 et 95 kg N/ha pour ces deux régions. En Ile-de-France, la culture a pompé en moyenne 65 kg N/ha, soit 10 à 15 points de moins qu’à l’accoutumée.
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Pour plus de détail sur ce bilan (graphiques, commentaires…), lisez la note qui situe la campagne en cours, par rapport aux données pluriannuelles. Nous remercions vivement les acteurs régionaux qui ont permis la collecte et l’exploitation de ces informations. |
Pour mémoire, les « gros colzas » nécessitent moins d’apports d’engrais minéraux.
Dans les parcelles suffisamment portantes, les premiers apports d’engrais ont déjà été effectués. A la mi-février, le stade C1 (reprise sans décollement de la tige) était majoritaire dans la plaine, c’est une année plutôt tardive, à l’opposé de 2024.
Il est conseillé d’essayer de se rapprocher au possible des conseils habituels de fractionnement de la dose totale qui s’appuient sur la valeur de la dose à apporter, le stade et les éventuels problèmes sanitaires : hydromorphie / asphyxies racinaires, maladies (hernie des crucifères …), dégâts larvaires (altises, charançons, mouches du chou).
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
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