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Nutrition : peser les colzas pour optimiser les apports au printemps
La fertilisation azotée est l’un des plus gros postes de charges opérationnelles sur l’oléagineux. Cependant, l’azote est aussi l’un des premiers facteurs qui limite le rendement de cette culture. En calculer la dose avec le plus de précision s’impose.
La fertilisation azotée de printemps du colza se prévoit dès novembre. Crédit : Terres Inovia.
Chaque année, les agriculteurs français appliquent en moyenne 170 unités d’azote (uN) minéral sur leurs colzas, soit un coût d’environ 200 €/ha. Or, la variabilité des situations dans lesquelles sont implantés les colzas nécessiterait des doses plus ajustées. Le calcul prévisionnel de la dose d’azote à apporter, avec l’outil Réglette azote colza, tient compte des conditions de l’année et de la parcelle pour raisonner la fertilisation et ainsi optimiser les charges d’engrais azotés. L’outil simplifie la méthode du bilan (figure 1) et l’adapte aux spécificités du colza, pour estimer rapidement et précisément la dose d’azote à apporter au printemps.
Une absorption importante à l’automne
Le colza absorbe l’azote en grandes quantités avant l’hiver et le remobilise au printemps pour répondre à ses besoins pour l’élaboration du rendement. Pour réaliser une bonne estimation de la dose d’engrais à apporter au printemps, il faut connaître la quantité déjà absorbée par la culture en sortie d’hiver, laquelle peut varier d’une année sur l’autre et d’une parcelle à l’autre.
A cela, s’ajoute la minéralisation issue des feuilles tombées au sol durant l’hiver. Dans les régions où les gelées hivernales causent des pertes de feuilles vertes importantes durant l’hiver, la quantité d’azote perdue peut atteindre, voire dépasser, 50 kg N/ha. Or près de la moitié de l’azote présent dans les feuilles tombées au sol sera réabsorbé par le colza pendant le printemps à la suite de leur minéralisation. C’est autant d’azote en moins à apporter par la fertilisation. Il est important dans ces situations de connaître les quantités d’azote absorbées par le colza en entrée et en sortie d’hiver, afin de calculer la quantité d’azote fournie par la minéralisation de ces feuilles.
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Une dose inférieure à 170 uN dans 75 % des cas Les références de Terres Inovia montrent que les colzas peuvent absorber de 25 à 250 kg d’N/ha en sortie d’hiver. Ces « réserves » permettent de réduire significativement la dose d’azote à apporter au printemps. Comme le montre la figure 1, les différents postes de fourniture d’azote (entrées) peuvent se compenser pour répondre aux besoins du colza. Dans les essais menés entre 2016 et 2023, la dose à apporter au printemps pour atteindre le rendement maximum varie de 0 à 300 uN. Dans ces essais, 75 % des situations nécessitaient une dose inférieure à 170 uN. En moyenne, cette même dose aurait conduit à une sur-fertilisation de l’ordre de 32 uN, soit environ 40 €/ha de pertes économiques. Ainsi, pour les gros colzas en sortie d’hiver qui ont déjà absorbé de grandes quantités d’azote, la dose d’engrais à apporter pour atteindre le rendement maximum peut être réduite par rapport aux petits colzas, qui ont absorbé peu d’azote. |
Une méthode et un outil opérationnels
Pour estimer ces quantités d’azote absorbées par le colza, les pesées de matière fraîche des parties aériennes du colza sont une méthode simple et fiable (1). Prélevez les plantes sur au moins 2 m² par parcelle, répartis en 2 placettes distinctes, en évitant les bordures. Coupez les plantes au ras du sol et pesez-les précisément. Divisez le poids obtenu par la surface prélevée pour exprimer le résultat en kg/m². Réalisez ces pesées à l’entrée et à la sortie de l’hiver afin de connaître (i) la quantité d’azote présente dans le colza à la reprise de végétation et (ii) celle qui sera minéralisée au printemps à partir des feuilles gelées, tombées pendant l’hiver.
Une fois les poids du colza en entrée et sortie d’hiver connus (et le reliquat sortie d’hiver si possible), renseignez ces informations sur le site internet de la Réglette azote colza et ajoutez les informations sur le contexte de la parcelle. L’outil calcule la dose totale à apporter et indique comment fractionner l’apport (tableau 1). Par exemple, sur des parcelles avec de gros colzas et donc une dose à apporter assez faible, il est possible de retarder le premier apport jusqu’au début de la montaison. La remobilisation des réserves accumulées dans la plante suffira à assurer une bonne reprise de végétation.
Enfin, pour maximiser l’absorption de l’engrais par la plante, réalisez les apports seulement quand la vitesse de croissance de la plante est forte (lorsque les besoins en azote du colza sont élevés). Des apports réalisés trop tôt, avec des températures très basses (voire sur sol gelé), ne seront que très peu valorisés, les besoins du colza étants faibles à ces périodes. Visez des conditions suffisamment humides (pluie récente ou dans les jours à venir) pour assurer une rapide mise à disposition de l’engrais aux racines et ainsi éviter un excès de volatilisation de l’azote. Chaque unité mal valorisée est perdue pour la plante et le rendement… et pollue l’environnement.
(1) D’autres méthodes d’estimation de la quantité d’azote absorbée par le colza existent. Elles utilisent une analyse d’image, obtenue via drone, satellite, smartphone ou appareil spécialisé. Plusieurs produits font l’objet d’un accord de partenariat avec Terres Inovia, et intègrent tout ou partie de la méthode de calcul de la Réglette azote colza.
Contact : Emile Lerebour, e.lerebour@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de décembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Cuvette jaune : un piège à insectes éprouvé dans le colza
Pratique, fiable, efficace. Cet outil de capture nécessite toutefois que certains paramètres soient respectés et que son entretien soit régulier pour maximiser son efficacité.
Dans le colza, parmi tous les pièges à ravageurs que Terres Inovia a testés, les cuvettes jaunes sont les plus simples d’utilisation et les plus fiables. Toutefois, leur efficacité dépend de plusieurs paramètres : la date de mise en place dans la parcelle, la hauteur, le positionnement, le nombre.
Positionnées dès le semis à l’automne à au moins 10 m de la bordure de la parcelle de colza, les cuvettes sont enterrées ou positionnées à hauteur de végétation, selon le ravageur ciblé (voir encadré 1).
- Enterrée : efficace vis-à-vis de l’altise d’hiver (ou grosse altise), qui se déplace par petits sauts au niveau du sol et n’est pas attirée par le jaune. Pour ce faire, creuser un trou pour que le bord de la cuvette soit au niveau du sol. Les insectes sont d’autant plus piégés qu’ils sont nombreux et aussi actifs.
- Sur végétation : les autres coléoptères ravageurs du colza sont attirés par la couleur jaune. La cuvette doit donc rester bien visible pour détecter les vols de ravageurs. Au semis, positionner la cuvette sur le sol puis la remonter au fil de la campagne afin que le fond du piège soit à la hauteur de la végétation. Ces pièges sont efficaces lorsque les insectes arrivent dans les parcelles.
Attention à l’interprétation
Que la cuvette soit enterrée ou sur végétation, le nombre de captures n’est jamais corrélé au nombre d’insectes présents dans la parcelle et encore moins aux dégâts potentiels. Les captures sont liées aux conditions climatiques et à l’exposition (température, vent, ensoleillement).
La cuvette enterrée sera efficace tant que les grosses altises seront présentes dans la parcelle tandis que les cuvettes sur végétation ne vont piéger les insectes que lors de leur arrivée. La cuvette est importante pour la gestion des charançons de la tige du colza et du bourgeon terminal, qui sont des insectes très discrets et uniquement observables avec cet outil. Leur capture étant plus difficile que sur d’autres espèces, les réseaux de piégeages, qui servent à établir les bulletins de santé du végétal, fiabilisent les observations.
En complément des piégeages, l’observation sur plantes est indispensable pour prendre la décision d’intervenir ou non : pression insectes et/ou dégâts et aussi le contexte agronomique (ici et là).
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Des modèles pour donner le coup d’envoi Deux outils de prédiction des vols, pour le charançon du bourgeon terminal et le charançon de la tige du colza, sont disponibles gratuitement sur le site de Terres Inovia. Les modèles construits grâce au données collectées dans le BSV informent sur la probabilité statistique de capturer en cuvette, selon la localisation géographique. Ces outils ne fournissent pas de conseil de traitement mais alertent quant à l’ouverture de la période d’observation. La surveillance de la parcelle et la consultation du BSV restent indispensables. Voir l'outil de prédiction des vols de ravageurs de Terres Inovia. |
Contact : Céline Robert, c.robert@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de décembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Plan de sortie du phosmet : leviers testés et perspectives attendues
Un collectif d’acteurs de la recherche, publique et privée, et du développement agricole s’est mobilisé sur l’ensemble du territoire sur la gestion des ravageurs d’automne du colza.
Le phosmet était le dernier insecticide efficace pour protéger les colzas des attaques d’altises d’hiver et du charançon du bourgeon terminal dans les zones de résistances aux pyréthrinoïdes. Depuis son retrait, la filière colza et les pouvoirs publics ont mis en œuvre le Plan de sortie du phosmet de 2022 à 2025 (1). Son objectif était d’identifier et déployer des stratégies alternatives pour réduire durablement les ravageurs d’automne du colza. Ce programme a donc développé et testé une diversité de leviers appliqués à plusieurs échelles dans une perspective de gestion intégrée des ravageurs d’automne du colza. La plupart des projets du Plan de sortie du phosmet s’achèvent fin 2025 (encadré : Colloque final – 24 mars 2026 à Paris).
Des leviers prometteurs
Certains projets présentent des résultats prometteurs. C’est le cas de la manipulation du comportement de l’altise par l’utilisation de plantes de services et des composés qu’elles émettent. Des brassicacées plus attractives que le colza (navette, chou chinois, radis chinois) ont été caractérisées et testées dans diverses stratégies au champ et à l’échelle du territoire (Ctrl-Alt, Inrae ; Adaptacol², Terres Inovia et partenaires régionaux). En parallèle, les composés qu’elles émettent ont été identifiés et formulés afin d’optimiser le détournement de l’altise du colza soit par des composés dissuasifs (Colzactise, De Sangosse et Inrae), soit des composés volatils attractifs (Ctrl-Alt, Inrae et Agriodor). Ces travaux se poursuivent pour confirmer les efficacités au champ et concevoir les stratégies applicables par les agriculteurs.
Autre exemple, l’utilisation d’acariens prédateurs du sol pour réduire les dégâts causés par les larves d’altises (Moplah, Evolutive Agronomy). Les premiers résultats en laboratoire témoignent d’un bon potentiel de prédation de certaines espèces d’acariens compatibles avec les conditions d’utilisation au champ. Ces résultats restent à confirmer, pour cela, des premiers essais en conditions réelles sont prévus à l’automne 2025.
Grâce au projet Resalt (Inrae, Innolea, Terres Inovia et dix obtenteurs), des progrès sur le levier variétal se dessinent. Chez le colza, parmi 300 génotypes élites évalués, issus des principaux semenciers français, une dizaine présentent de bons comportements face à l’altise. En complément, au sein de 150 accessions de choux, des résistances plus fortes ont été identifiées. Ces approches ouvrent la voie à une diversification des ressources génétiques sur ce critère.
Pour ces leviers, les premiers résultats prometteurs doivent encore être confirmés au champ pour espérer compléter demain la palette de moyens d’action disponibles pour les agriculteurs.
Une dynamique commune
Des actions concrètes sont déjà mises en œuvre par les agriculteurs et leurs conseillers pour appliquer des leviers de robustesse du colza face aux ravageurs d’automne. Les six comités régionaux, animés par Terres Inovia dans Adaptacol², ont contribué à l’acquisition de références sur le terrain et à leur diffusion. En guise d’exemples, depuis 2023, l’évaluation variétale intègre un critère sur le meilleur comportement vis-à-vis des ravageurs (www.myvar.fr).
De plus, depuis l’automne 2024, l’apport d’azote minéral en végétation à l’automne est rendu possible, sous conditions dans la plupart des régions (7e Programme d’actions régional nitrates (2)) et peut contribuer à favoriser l’obtention d’un colza robuste vis-à-vis des ravageurs. En complément, les plantes de services – au sein d’intercultures-pièges à base de radis chinois – contribuent à diluer la pression des ravageurs.
En trois ans, le Plan a permis de clore certaines pistes pour mieux concentrer les efforts de développement et de transfert sur celles qui s’avèrent les plus prometteuses. Au-delà de l’identification et du déploiement de leviers de gestion, un collectif inédit d’acteurs de la recherche, publique et privée, et du développement agricole s’est mobilisé sur l’ensemble du territoire sur la gestion des ravageurs d’automne du colza (figure 1).
Figure 1: Dispositifs d’acquisition de références
et de transfert conduits dans Adaptacol² (source : Terres Inovia)
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Colloque final – 24 mars 2026 à Paris Le Plan de sortie du phosmet touche à sa fin. L’ensemble des résultats sera présenté lors d’un colloque final, organisé à Paris le 24 mars 2026. Chercheurs, instituts techniques, acteurs de la filière et agriculteurs y partageront leurs acquis et perspectives pour la gestion durable des ravageurs d’automne du colza. Inscriptions en ligne, dans la rubrique Evénements. |
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Testés et non approuvés Le projet Adaptacol² a contribué à obtenir un positionnement technique sur des produits non-concluants pour réduire la nuisibilité des ravageurs. Des mélanges de variétés de colza ont été testés pour détourner les ravageurs d’automne de la culture d’intérêt. Après 3 campagnes et plus 70 essais, aucune efficacité n’a pu être mise en évidence avec les variétés disponibles aujourd’hui. Des biostimulants ont aussi été testés pour réduire la nuisibilité des ravageurs. Sur les 7 biostimulants testés dans 30 essais, aucun n’a montré un effet sur le gain de biomasse, la réduction des dégâts ou le rendement. Ces pratiques sont donc déconseillées. Pour d’autres projets, les travaux ont permis de clore le développement de solutions. Le projet Velco-A (porté par BASF) a étudié l’utilisation d’un produit de biocontrôle à base de champignon pour réduire les émergences d’altises. Malgré des résultats prometteurs au laboratoire, la variabilité des efficacités au champ n’a pu être expliqué, ce qui a conduit la firme à suspendre le développement du produit. Le projet DS-Alt (porté par De Sangosse) a exploré en 2024 un produit à base d’extraits de plantes pour gérer les altises adultes. Il a été suspendu en raison de contraintes réglementaires. |
(1) Terres Inovia et Inrae coordonnent le Plan de sortie du phosmet, lequel s’articulent autour d’onze projets, qui mobilisent une trentaine d’acteurs de la recherche publique et privée, et une centaine d’acteurs du développement.
(2) https://www.prefectures-regions.gouv.fr/bourgogne-franche-comte/Actualites/Signature-du-7e-PAR-Nitrates
Contact : Laurine Brillault, l.brillault@terresinovia.fr
Lire l'article dans le n° de décembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.
Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos
Le numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos daté décembre 2025 est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).
A découvrir dans ce numéro :
OLÉOPROTÉAGINEUX
- Plan de sortie du phosmet : leviers testés et perspectives attendues, p. 25
- Cuvette jaune : un piège à insectes éprouvé dans le colza, p. 28
- Nutrition : peser les colzas pour optimiser les apports au printemps, p. 30
- Désherbage du pois de printemps : des stratégies adaptées au type et à la flore, p. 33
- Pratiques culturales : féverole 2024, les évolutions récentes à la loupe, p. 36
Bonne lecture !
Documents à télécharger
Renforcer la résilience des systèmes agricoles avec Concerto
Le 24 novembre dernier, Terres Inovia a organisé une journée terrain, à Mouffy (89), autour du projet Concerto, qui vise à atténuer les dégâts d’insectes sur le colza sans recours à l’insecticide. En partenariat avec Terres Inovia, le célèbre agro-climatologue Serge Zaka est intervenu pour éclairer les agriculteurs sur les impacts du changement climatique et les conforter dans la pertinence de l’approche paysagère pour renforcer la résilience des systèmes agricoles.
Dans la salle culturelle de Mouffy, un petit village de l’Yonne à une trentaine de minutes d’Auxerre, plus d’une centaine d’agriculteurs, parfois venus de loin, n’auraient pas manqué la première journée technique d'une telle ampleur organisée autour de Concerto.


Plus d'une centaine de personnes étaient réunies, ce 24 novembre, pour la première journée technique de Concerto
Ce projet, piloté par Terres Inovia et créé dans le prolongement des travaux de R2D2, vise à expérimenter des leviers innovants et une approche concertée à l’échelle territoriale pour atténuer les dégâts de ravageurs et notamment ceux de l’altise d’hiver et du charançon du bourgeon terminal du colza, sans aucun recours aux insecticides. Surtout, l’événement recevait un invité de marque : Serge Zaka, agroclimatalogue et chercheur en modélisation, souvent qualifié de lanceur d’alerte sur les impacts du changement climatique qui a proposé des stratégies concrètes pour en atténuer les effets.
Trois axes de travail actionnant chacun plusieurs leviers pour se passer d’insecticides

Le projet Concerto, dans le prolongement de R2D2, permet à un collectif d'agriculteurs d'obtenir des systèmes plus résilients
Dans le prolongement des travaux de R2D2, Concerto est un projet DEPHY EXPE 3 financé par l’OFB, né en janvier 2025 pour accompagner un collectif d’agriculteurs à développer des systèmes plus résilients vis-à-vis des dégâts d’insectes et se passer ainsi progressivement d’insecticides. Des leviers sont ainsi déployés de l’échelle parcellaire à l’échelle paysagère afin de prévenir les dégâts de ravageurs par des moyens non chimiques sur un territoire d’un millier d’hectares au cœur des plateaux de Bourgogne. Nicolas Cerrutti, chargé d’études, et Michael Geloen, ingénieur de développement de Terres Inovia, ont pu expliciter en détail les trois axes de travail innovants mis en œuvre dans le cadre de Concerto sur la culture du colza :
Renforcer le contrôle biologique
- Alimenter les parasitoïdes par des bandes fleuries annuelles
- Favoriser l’émergence des adultes par le recours à un semis direct après colza, évitant ainsi de les détruire
- Améliorer leur circulation et leur dispersion via des bandes réservoirs.
Piéger les altises
Le projet Concerto déploie chaque année 250 à 300 h d’intercultures pièges pilotées, contenant du radis chinois, à l’échelle du territoire. Elles attirent les altises, les détournent partiellement du colza et permettent de casser le cycle de développement des altises au moment de la destruction de ses couverts.
Atténuer les dégâts sur le colza en renforçant la robustesse des plantes par un semis avant le 15 août, la fertilisation au semis et l’association de la culture avec de la féverole.
Le projet Concerto met en œuvre une combinaison de leviers complémentaires qui reposent sur des processus biologiques pour contrôler les ravageurs. « Il est possible de renforcer le contrôle biologique de l’altise en favorisant l’alimentation, la circulation et la protection des parasitoïdes d’intérêt », explique Nicolas Cerutti.
Ce levier est associé à un système d’intercultures pièges pour détourner partiellement les grosses altises des parcelles de colza en utilisant une autre crucifère attractive, le radis chinois. « Ces intercultures seront ensuite détruites mécaniquement en hiver, ce qui permettra de supprimer les larves contenues dans les plantes, et ainsi de rompre avec le cycle biologique du ravageur ».

Le système des intercultures pièges pilotées
Dans ce contexte, l’enjeu est donc « d’augmenter la capacité d’accueil, sur le territoire, des insectes auxiliaires de culture et faciliter leur alimentation et leurs déplacements grâce aux habitats semi-naturels et de créer un environnement défavorable aux ravageurs grâce aux plantes pièges ».
Une fois ces deux leviers activés, le dernier rempart contre les insectes est le colza robuste « un semis précoce, le choix de variétés à croissance rapide et dynamique en début de cycle et une association avec des légumineuses permettent de créer des plantes robustes, qui sauront être plus résilientes face aux attaques des ravageurs ».
Kevin Perrault, agriculteur à Fontenailles« Les attaques des grosses altises ont été nettement diluées »Dans son exploitation de 170ha, il fait partie des producteurs de la première heure à avoir testé, depuis le lancement de R2D2 il y a six ans, les leviers vertueux préconisés par R2D2 et Concerto pour réduire les attaques des ravageurs sur ses parcelles de colza. Quelles sont les pratiques que vous expérimentez sur votre ferme pour réduire les insecticides ? Je mets en place des couverts d'intercultures, avec du radis chinois notamment, pour attirer les altises. J’ai aussi planté 1,5 ha de bandes fleuries. Les parcelles de colza sont également associées à des plantes compagnes, avec, selon les années, du fenugrec, du lin et de la lentille. Depuis un an, nous avons testé la féverole, qui donne de très bons résultats. Avez-vous pu observer des effets de ces pratiques sur les cultures ? Les attaques de grosses altises sont nettement plus diluées, notamment avec les couverts, et les invasions de charançons du bourgeon terminal sont moins problématiques. Vous vous passez alors complétement d’insecticides ? Oui, quand c’est possible, ou nous les utilisons vraiment en dernier recours. Par exemple, cette année, le problème c’était les criquets. Il a fallu retravailler le sol pour supprimer leurs habitats naturels et utiliser un peu d’insecticide pour les supprimer complétement. Mais c’est une pratique qui reste très limitée. Avec la mise en place de ces leviers, qu’en est-il de la rentabilité de l’exploitation ? Les rendements sont stables et les charges sont moins élevées. C’est donc très positif.
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Serge Zaka : une combinaison de l’approche paysagère et de l’agronomie
L'agroclimatologue Serge Zaka est intervenu pour epliquer les stratégies d'anticipation à actionner pour les grandes cultures en réponse au changement climatique
Cette journée technique a été aussi l’occasion d’écouter l’agro-climatologue et modélisateur Serge Zaka. Ce scientifique, à la tête d’AgroClimat 2050, s’est fait connaître comme lanceur d'alerte sur les impacts du changement climatique sur la production agricole. « Nous avons souhaité inviter Serge Zaka car nos préoccupations et pistes d'adaptation se rejoignent : miser sur l'agronomie (matières organiques) et le paysage (haies et arbres) pour limiter l'impact du changement climatique sur les cultures, explique Michael Geloen. Il nous a montré grâce à ses simulations et cartographies que des adaptations étaient possibles mais que la mise en place de pratiques spécifiques étaient nécessaires ».
Le scientifique a en effet expliqué aux agriculteurs présents qu’il est « important que le grand public comprenne que le changement climatique peut induire des pertes de rendement chez les agriculteurs ». Avec une hausse de 4 degrés de la température moyenne d’ici 2100, les cultures vont forcément devoir s’adapter. « Il faut accompagner et anticiper la vitesse de déplacement des cultures dans les aires géographiques ».
Or, l’architecture du paysage peut modifier les effets du changement climatique. « Le rôle des haies, des forêts et de la gestion de l’eau vont être essentiels. Il faut trouver un équilibre entre l’arbre et la plante. » L’agro-climatologue a notamment présenté une simulation de l’impact du changement climatique sur les grandes cultures et l’élevage, mais aussi les effets vertueux de pratiques comme l’agroforesterie et l’agriculture de conservation des sols. « Les systèmes en semis direct, par exemple, présente davantage de vers de terre, avec majoritairement des anéciques. On retrouve une diversité plus forte d’espèces de mycorhizes avec certaines espèces uniquement présentes en système de semis direct », a notamment expliqué Serge Zaka.
Nicolas Cerutti, pilote du projet Concerto« La pertinence de l’approche paysagère conforté pour s’adaptent au changement climatique »« L’intervention de Serge Zaka a mis en lumière l'importance des haies et des éléments arborés pour renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique, avec un effet sur le cycle de l’eau et la régulation thermique des parcelles cultivées. L’analyse scientifique de Serge Zaka conforte ainsi la pertinence de l’approche paysagère, promue depuis sept ans par R2D2 et aujourd’hui Concerto. L'action collective et territoriale, en intégrant l’environnement non cultivé et l’échelle paysagère, est indéniablement plus pertinente que les stratégies individuelles pour atténuer les dégâts de ravageurs par des moyens non chimiques et s'adapter au changement climatique ». |

Un temps a été consacré à une visite terrain au coeur d'une exploitation
La journée s’est ensuite poursuivie sur le terrain, au cœur de l’exploitation de Denis Perrault, à Fontenailles, où Nicolas Cerutti a animé un atelier sur la création d'un paysage fonctionnel en termes de biodiversité. Les agriculteurs ont pu également se rendre, au sein de cette exploitation, sur la plateforme d’expérimentation « zéro insecticides », réalisée en partenariat avec la Chambre d'agriculture de l'Yonne.
Paroles d’agriculteursIls étaient à la journée terrain de Concerto. Qu’en ont-ils pensé ? « Ce qui a été expliqué durant cette journée me conforte dans la transition de mon exploitation vers l’agriculture de conservation. Je vais notamment planter des haies et, depuis plusieurs années, je mets en place des couverts réguliers et permanents, avec aussi plus de légumineuses, pour améliorer nos sols. Ces pratiques permettent de réduire les intrants, mais surtout de réduire le travail du sol, faire des économies de fioul, et j’arrive à avoir des rendements équivalents aux exploitations voisines qui travaillent de manière plus conventionnelle. C’est très positif ». Michel R. « Le colza est notre culture principale, je voulais améliorer la productivité de l’espèce, notamment pour limiter les invasions de ravageurs. Je sème de plus en plus tôt pour avoir des colzas plus robustes, cela permet de diminuer l’utilisation des intrants. J’ai également testé l’association de plantes compagnes au colza, j’ai pu ainsi faire l’économie d’engrais et d’insecticides. Ces leviers sont intéressants pour essayer d’arrêter les insecticides ». Julien B. « Je suis ici pour voir quelles évolutions je peux apporter sur mon exploitation. J’ai essayé de mettre en place des cultures bios, je réduis le travail du sol. Tout ce qui a été expliqué permet d’avoir des pistes pour anticiper les effets climatiques, comme le choix des variétés, adapter les dates de semis. Je me rends compte déjà que la luzerne et le trèfle, par exemple, attirent les insectes. Une diversification plus importante est essentielle ». Alain C. |
L'innovation au coeur de la filière
L’édition 2025 des Rencontres Oléopro, co-organisées par Terres Inovia, s’est déroulée à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 26 novembre dernier et a rassemblée plus de 400 personnes sous le thème : « Semer l’avenir : l’innovation au cœur de la filière ». L’institut technique a pu valoriser ses travaux innovants pour accompagner les producteurs, notamment dans l’adaptation au changement climatique.
Comme chaque année, Les Rencontres Oléopro offrent un coup de projecteur aux actions de la filière des huiles et protéines végétales. L’événement, qui s’est déroulé comme l’an dernier au Beffroi de Montrouge, a rassemblé 415 participants.

Lors de l'assemblée générale de la FOP, les actions innovantes de Terres Inovia ont pu être valorisées
Comme à l’accoutumée, le colloque était précédé de l’assemblée générale de la FOP dans laquelle l’innovation sur les territoires mise en œuvre par l’institut technique a été valorisée. « Nous avons à cœur de défendre les revenus des agriculteurs : lever les carcans réglementaires, sécuriser les moyens de production et pousser l’innovation pour avoir des exploitations productives et résilientes », a insisté Gilles Robillard, président de Terres Inovia.

Gilles Robillard, président de Terres Inovia
Focus sur les intercultures pièges pilotées
Michaël Geloen, ingénieur de développement de l’institut, a présenté aux acteurs de la filière le dispositif des intercultures pièges pour limiter la forte pression des insectes dans les parcelles de colza. « Les couverts végétaux peuvent être bénéfiques pour limiter la quantité d’insectes : on les expérimente avec du radis chinois, une plante très attractive sur la grosse altise et le charançon du bourgeon terminal. Placés à proximité de parcelles de colza, ils permettent de diluer la pression des insectes », explique-t-il. En outre, la destruction de ces intercultures « permet de casser le cycle de développement des larves. On constate ainsi une dilution de presque 30 % des insectes d’automne ».

Michaël Geloen, ingénieur de développement de Terres Inovia
En savoir plus sur les intercultures pièges pilotées
Zoom sur SeleoproLors de l’assemblée générale de la FOP, ce dispositif qui finance et accompagne la recherche semencière a été cité comme un bel exemple d’innovation véhiculée par la filière. Financé par Sofiproteol pour le compte du Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et Protéagineux (FASO), Terres Univia, Terres Inovia et l’Union Française des Semenciers, c’est un lieu d’échanges entre les acteurs de la filière, la recherche publique et les entreprises privées comme les semenciers. « Il a vocation à permettre une synergie de recherche entre les acteurs publics et privés, avec des thématiques qui sont directement liées aux problématiques vécues par les filières sur le terrain », a précisé Gilles Robillard, le président de Terres Inovia, lors d’une vidéo de présentation. |
Deux exemples d'innovation
En marge des débats, Terres Inovia a présenté deux posters qui constituent deux exemples, parmi d'autres, de l'innovation déployée par l'institut texchnique :
- Le programme Cap Agronomie, une offre d’accompagnement inédite proposée par l’institut technique aux conseillers pour déployer des systèmes agroécologiques et innovants sur les territoires
Plus d'informations sur Cap Agronomie
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• La participation de l’institut technique à des concours d’innovation, comme Cap Proteines Challenge et le coaching de projets de l’EM Lyon (liens vers actus)

L’innovation, l’ADN de la filière

Laurent Rosso, directeur général de Terres Inovia
Lors du colloque sur « Innovation, science et conscience », Laurent Rosso, directeur général de Terres Inovia, a rappelé que « l’innovation est l’ADN de la filière depuis plus de 40 ans, à la fois technique et technologique pour positionner nos cultures et créer de la valeur ». Elle représente ainsi « près de 80% de notre investissement collectif, dont 52% pour Terres Inovia ». C’est « ce collectif, cette dimension humaine, qui est le garant de la pérennité de la filière ».
La filière doit maintenant relever de nouveaux défis. Lesquels ? « L’adaptation au changement climatique et la décarbonation de l’agriculture, l’innovation sur des produits, l’adaptation logistique pour accompagner des productions très segmentées, l’augmentation de la valeur des protéines végétales pour répondre aux enjeux de consommation », répond Laurent Rosso.
L'actualité sur les Rencontres OléoPro sur le site de Terres Univia
Crédit photos : Philippe Montigny
Gestion des insectes ravageurs du colza, vers de nouvelles approches collectives et territoriales
Nos autres formations
Face aux résistances aux insecticides et aux pressions accrues des ravageurs du colza, de nouvelles stratégies émergent : leviers agronomiques (intercultures pièges, habitats favorables), régulation biologique et actions collectives. Cette formation présente des retours d'expérience concrets pour concevoir des démarches territoriales efficaces, intégrant les auxiliaires et mobilisant les agriculteurs autour d'objectifs agroécologiques.
Au programme :
Fondements et intérêts des approches collectives :
- Introduction sur les exigences écologiques de quelques groupes fonctionnels d'auxiliaires (insectes pollinisateurs, prédateurs volants, hyménoptères parasitoïdes)
- Possibilités offertes par les approches collectives et territoriales pour la gestion agroécologique des insectes (ravageurs et auxiliaires)
- Exemple concret de mise en œuvre d'une stratégie de gestion concertée sur un territoire de 1300 ha présentant un enjeu de gestion des insectes et impliquant 10 agriculteurs souhaitant progresser vers une suppression progressive des applications d'insecticides
Accompagnement et évaluation des dynamiques collectives
- Clés de réussites et points de vigilance pour réussir l'accompagnement d'agriculteurs dans des projets territoriaux de gestion agroécologique des ravageurs de culture
- Comment évaluer un projet de territoire ?
Les exemples présentés seront tirés de notre expérience en territoires pilotes et dans le cadre d'observatoires pluriannuels. Ils s'appuieront sur la connaissance des interactions entre ravageurs du colza et leurs principaux ennemis naturels, les hyménoptères parasitoïdes et aussi sur la connaissance des interactions entre insectes pollinisateurs et espèces végétales.
À l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Expliquer l'intérêt des démarches collectives et territoriales dans la gestion des insectes ravageurs et des auxiliaires de culture
- Mobiliser les enseignements tirés de l'expérience acquise par Terres Inovia dans le cadre de projets territoriaux de gestion agroécologique des ravageurs de culture
- Utiliser des outils, des méthodes et des clés pour réussir l'accompagnement d'agriculteurs dans ce type de démarches
- Identifier les leviers techniques destinés à limiter les dégâts d'insectes sans insecticides applicables à l'échelle de territoires en fonction de leurs avantages et leurs limites (intercultures pièges pilotées, lutte biologique par conservation des habitats)
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Session en ligne : 3h de formation sur Teams, animées un ingénieur expert de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations, documents techniques
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec le formateur.
Supports numériques : Remise de la présentation et des ressources.
Techniciens et conseillers agricole, animateurs réseaux, Enseignants et formateurs agricoles, plus largement toute personne désireuse d'accompagner un collectif d'agriculteurs sur des questions relatives à la transition de leurs systèmes. Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 240€ TTC 5 15 1 Jour Nicolas CERRUTTI 96 Inter-entreprise et intra-entrepriseOsez la mise en place de couvert dans vos systèmes de culture
Le semis direct sous couvert végétal (SDCV) consiste à associer arrêt du travail du sol et mise en place d'une couverture permanente du sol. C'est aujourd'hui la forme la plus aboutie de l'agriculture de conservation.
Les avantages agronomiques de ces techniques sont majeurs, mais ne deviennent réels et durables que lorsque les agriculteurs maîtrisent le système. Fournir aux participants les clés de réussite de ce système est l'enjeu majeur de ce stage.
Partie théorique (en distanciel) :
- Typologie des couverts végétaux (annuels et permanents) : espèces, associations, intérêts agronomiques
- Utilisation et présentation de l'outil ACACIA
- Construction d'un itinéraire technique cohérent en SDCV
- Raisonnement des rotations
- Implantation, entretien et régulation des couverts
- Nutrition, gestion des adventices, ravageurs et maladies
- Associations culturales et performances agronomiques
- Analyse économique et environnementale des pratiques en SDCV
Partie terrain (en présentiel soit à Baziège (31) soit dans la Nièvre (58)) :
- Visite de parcelles en SDCV
- Profil de sol et interprétation
- Echanges de pratiques
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Expliquer le fonctionnement agronomique d'un système en semis direct sous couvert permanent
- Identifier les espèces végétales utilisables en fonction de leur objectif et du contexte pédoclimatique local
- Élaborer une stratégie de couverture permanente du sol adaptée à leur système de culture ;
- Maîtriser les facteurs clés de réussite d'une transition vers le semis direct sous couvert (rotation, fertilité, conduite des couverts, gestion des bioagresseurs, etc.)
- Évaluer les impacts économiques et environnementaux de leur conduite en SDCV
Format hybride :
- Théorie en distanciel (2 demi-journées) : Apports techniques, études de cas, quiz interactifs.
- Pratique sur le terrain (1 journée) : Analyse de parcelles, interprétation de profils de sol, échanges avec des agriculteurs praticiens.
Méthodes actives : Exposés, débats, questions-réponses, travaux pratiques.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remisés aux participants.
Outil de pilotage : Utilisation et présentation pour le choix et la gestion des couverts végétaux.
Visites de parcelles : Observation et analyse de profils de sol en situation réelle.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience et débats entre participants et formateurs
Agriculteurs en phase de transition ou souhaitant optimiser leurs pratiques ; Techniciens et conseillers agricoles (coopératives, chambres d'agriculture, entreprises de l'agrofourniture) ; Enseignants en lycées agricoles et formateurs en agroécologie Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement
Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 4 Jours Michael GELOEN 90 Inter-entreprise et intra-entreprisePLATOON : la lutte se poursuit contre la hernie des crucifères
Terres Inovia se mobilise avec 13 partenaires autour du projet PLATOON pour produire des connaissances et des outils en vue de faciliter la gestion de la hernie des crucifères, en recrudescence dans les parcelles de colza dans un contexte de changement climatique.
Les cultures de Brassicacées, comme le colza et le chou, sont de plus en plus touchées par la hernie des crucifères, une maladie du sol provoquée par Plasmodiophora brassicae. En forte augmentation ces dernières années, la lutte contre cette maladie représente aujourd’hui un enjeu majeur pour la production de colza en France.

Quelle est la 1ère étape ?
Le lancement du projet a eu lieu sur le site de l’INRAE du Rheu le 7 octobre 2025. Ce comité de pilotage a permis de préciser les actions et les livrables qui devront aboutir à l’issue du projet.

Les 1ères actions débutent cet automne avec l’échantillonnage de sol contaminé et de galles de hernie sur le territoire français (plus d’une cinquantaine pour le colza et une dizaine sur chou).
Le test chou chinois va être réalisé par l’INRAE, Terres Inovia et Végénov sur ces échantillons afin de disposer suffisamment d’inoculum avant que celui-ci soit caractérisé à partir de 2026 sur 2 ans par 5 laboratoires (GEVES, RAGT, KWS, NPZ, DSV).
La caractérisation du pouvoir pathogène de P. brassicae va consister à confronter en conditions contrôlées les galles de hernie (70-80 échantillons) avec un panel de 18 génotypes de navettes, colza et chou comprenant différentes résistances. Ce sont plus de 15 000 plantes qui vont devoir être caractérisés.
Les autres actions se dérouleront à partir de 2026.
Quels bénéfices pour les agriculteurs ?
Ce projet permettra d’apporter des solutions concrètes en proposant un outil moléculaire de diagnostic plus rapide et abordable des pathotypes de hernie présents sur les parcelles des agriculteurs.
Il pourra aussi proposer des adaptations des tests officiels d’évaluation des variétés de colza vis-à-vis de la hernie qui soient plus représentative de la réalité terrain.
Les connaissances acquises permettront aussi de mieux appréhender l’évolution potentielle des populations de l’agent pathogène en lien avec les méthodes de lutte et anticiper les effets du changement climatique. La finalité sera d’apporter un meilleur conseil sur le choix variétalet mieux orienter les stratégies de lutte.
Quels bénéfices pour la filière ?
Pour la filière, le projet représente un levier majeur d’innovation et de compétitivité pour maintenir la place du colza dans la rotation où la maladie est présente.
Les connaissances produites sur l’agent pathogène permettront d’orienter les programmes de sélection pour créer des variétés à résistance adaptée au contexte français.
Le projet devrait aussi renforcer l’attractivité du catalogue français et valoriser le travail des sélectionneurs par des tests d’évaluation officiels plus adaptés et plus représentatifs du terrain.
Les résultats du projet créeront aussi une véritable synergie entre les différentes structures impliquées, en stimulant de nouveaux projets collaboratifs et le développement de solutions partagées pour mieux gérer la hernie des crucifères dans les cultures de Brassicacées.
Pourquoi ce projet ?Le projet PLATOON (2025-2028), financé par le CASDAR, est coordonné par Limagrain avec le soutien de 13 partenaires. Il a pour enjeu principal d’améliorer la gestion du principal levier de lutte contre la hernie des crucifères pour le colza et le chou : l’utilisation de variétés résistantes. Afin de répondre à cet enjeu, ce projet se propose de :
Ce projet s’appuiera en partie sur les résultats du projet Pangenoclub.
Retrouvez les enjeux, les objectifs et les résultats attendus du projet PLATOON dans la fiche dédiée au projet.
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