Limiter les pertes, gagner du temps : les clés d'une récolte réussie de cameline

Avec une graine extrêmement petite (poids de 1000 grains avoisinant 1 gramme), la cameline exige une récolte rigoureuse pour limiter les pertes. Très sensible aux pertes post-maturité — égrenage à la coupe, casse au battage, pertes directes au champ — cette culture demande une récolte au bon stade et des réglages précis de la moissonneuse-batteuse. Le fauchage-andainage peut être un atout pour accélérer la dessication, particulièrement utile en conduite en dérobé, pour libérer rapidement la parcelle et réussir l’implantation de la culture principale suivante.

 

Récolter au bon stade : une étape clé

La cameline atteint sa maturité lorsque les siliques passent du jaune citron au brun. A ce stade, l’humidité des graines est généralement comprise entre 8 et 10%. Elles se détachent facilement de leur enveloppe sous une légère pression manuelle. 
Il est alors crucial d’intervenir rapidement dans un délai de 7 à 10 jours afin de limiter les pertes par déhiscence.
Pour garantir une bonne conservation des graines et assurer des conditions de stockage optimales, l’humidité à la récolte ne doit pas dépasser 9 %.
En présence d’impuretés fraîches (matières vertes), il est recommandé d’effectuer un pré-triage dans les 24 heures suivant la récolte, afin d’éviter tout risque d’échauffement.
Si, après triage, l’humidité reste supérieure à 9 %, un séchage est nécessaire pour éviter les risques de dégradation (échauffement, développement fongique, etc.).

 

Réglage de la moissonneuse-batteuse

La cameline étant une culture à petites graines, il est indispensable d’adapter les réglages de la moissonneuse-batteuse et une vitesse de récolte modérée (3 et 4 km/h) pour limiter les pertes.
Principaux réglages recommandés :

  • Barre de coupe : juste sous les siliques les plus basses
  • Rabatteur : vitesse modérée, entre 600 et 700 tours/min, afin de limiter la casse des siliques.
  • Batteur / contre-batteur : espacement initial de 15 à 20 mm. Démarrer avec un réglage similaire à celui utilisé pour les céréales. Si des siliques entières non battues sont retrouvées dans la trémie, augmenter légèrement la vitesse du batteur ou réduire l’écartement entre batteur et contre-batteur. 
  • Grilles :
    • Grille inférieure : aussi fermée que possible.
    • Grille supérieure : ouverture initiale à 20 %, à ajuster en fonction de la qualité du tri et du débit.
  • Ventilation : flux d’air très faible pour éviter les pertes

Un guide de réglage de la moissonneuse-batteuse édité par SAIPOL avec les recommandations de Nicolas Thibaud est disponible sur demande : https://www.saipol.com/contactez-nous/

 

Le fauchage – andainage : un gain de temps stratégique

La maturité physiologique est atteinte à 35% d’humidité du grain, lorsque la quantité d’huile et le rendement sont maximaux. Visuellement, les siliques sont jaunies mais pas entièrement sèches. Nous sommes généralement 2 à 3 semaines après la dernière fleur. La plante peut alors être fauchée pour accélérer sa dessication. Cette pratique est particulièrement recommandée lorsque les parcelles sont envahies d’adventices encore vertes. Cette opération n’est à réaliser que si les conditions météo sont annoncées sans pluie dans les jours suivants, pour garantir un bon séchage de l’andain.

Cameline à maturité physiologique, prête à être fauchée

En effet, la reprise de l’andain qui s’effectue à la moissonneuse-batteuse, doit idéalement intervenir 4 à 6 jours après la fauche, pour limiter les pertes et préserver la qualité.
Cette pratique permet de gagner jusqu’à 2 semaines pour que le grain atteigne 9% d’humidité. Ce gain de temps est une étape indispensable pour assurer l’implantation et le succès de la culture principale suivante. 
La hauteur de coupe se fait à 15-20 cm du sol, juste sous les siliques les plus basses pour garantir une bonne aération de l’andain.

⚠️ Il est fortement déconseillé de retourner l’andain, afin de limiter les pertes par égrenage.

Réussir la récolte de la cameline repose avant tout sur une intervention au bon moment, des réglages précis du matériel et, si besoin, le recours au fauchage-andainage. En maîtrisant ces étapes clés, on limite les pertes, on sécurise la qualité des graines, et on optimise la succession culturale. 

 

Louis-Marie Allard - lm.allard@terresinovia.fr

France entière Récolte Cameline

Tournesol : récolter au bon moment

Sur l'ensemble du secteur Sud et de la région AURA, des premières récoltes ont pu être réalisées avant le passage pluvieux de la fin de la semaine dernière, sur les toutes premières dates de semis, mais le vrai Top départ se dessine une fois que l'entrée dans les parcelles sera possible

Comment reconnaitre le bon stade de récolte ? 

Récolter au stade optimal demande une observation attentive du champ. Ce moment clé intervient lorsque la majorité de la parcelle présente les signes suivants :

  • Le dos des capitules vire du jaune au brun,
  • Toutes les feuilles sont sénescentes,
  • La tige se dessèche et passe du vert au beige clair,
  • Les graines affichent un taux d’humidité compris entre 9 et 11 %.

Un bon réglage de la moissonneuse-batteuse est essentiel pour réduire les pertes et garantir la qualité des graines

Récolter à l’humidité optimale permet de maximiser la marge économique

Une récolte en surmaturité, avec un taux d’humidité des graines réduit à 5 %, peut entraîner une baisse de marge de 55 €/ha — car souvent en dehors des seuils de sans remise aux normes d’humidité. Ces pertes sont à comparer à une récolte effectuée au stade optimal, soit à 9 % d’humidité.

Une récolte avec une teneur en eau élevée des graines entraîne également une baisse de marge. Par rapport à une récolte au stade optimal (9 % d’humidité), la marge diminue de 105 €/ha à 13 % d’humidité. 

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Remplissage des gousses Maturité/récolte Ouest Occitanie PACA Auvergne Rhônes-Alpes Sud Aquitaine Est Occitanie Récolte Tournesol Equipe Sud et AURA - Terres Inovia

Tournesol : récolter au bon moment

Les récoltes de tournesol s’annoncent particulièrement précoces pour la campagne 2025. Les premières parcelles sont même récoltées en Charente depuis une dizaine de jours ! Dans le Berry certaines parcelles sont aussi à maturité et attendent la récolte. Cette avance s’explique par des semis réalisés dès le début du mois d’avril, associés à des températures supérieures aux normales saisonnières. Dans ce contexte, quelques recommandations pour récolter au bon stade s’imposent.

Comment reconnaitre le bon stade de récolte ? 

Récolter au stade optimal demande une observation attentive du champ. Ce moment clé intervient lorsque la majorité de la parcelle présente les signes suivants :

  • Le dos des capitules vire du jaune au brun,
  • Toutes les feuilles sont sénescentes,
  • La tige se dessèche et passe du vert au beige clair,
  • Les graines affichent un taux d’humidité compris entre 9 et 11 %.

Un bon réglage de la moissonneuse-batteuse est essentiel pour réduire les pertes et garantir la qualité des graines

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Récolter à l’humidité optimale permet de maximiser la marge économique

Une récolte en surmaturité, avec un taux d’humidité des graines réduit à 5 %, peut entraîner une baisse de marge de 55 €/ha — car souvent en dehors des seuils de sans remise aux normes d’humidité. Ces pertes sont à comparer à une récolte effectuée au stade optimal, soit à 9 % d’humidité.

Une récolte avec une teneur en eau élevée des graines entraîne également une baisse de marge. Par rapport à une récolte au stade optimal (9 % d’humidité), la marge diminue de 105 €/ha à 13 % d’humidité. 

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Remplissage des gousses Maturité/récolte Centre-Val de Loire Récolte Tournesol Julien Charbonnaud (j.charbonnaud@terresinovia.fr)

Récolter le soja au bon stade : recommandations techniques

Les premiers sojas seront mûrs dès fin août. Reste à relever le défi d’une récolte technique : préserver le rendement sans perdre en qualité.

Projections des dates de récolte pour les variétés de soja 000 et 00 (Actualisation du 26/08/2025)

 

 

Les premières parcelles de soja bientôt prêtes à être récoltées

Après un été caractérisé par des températures supérieures aux normales et des pluies le plus souvent orageuses et hétérogènes, les premières récoltes de soja dans les régions Nord et Est pourraient débuter dès la fin août pour les sojas de groupe de précocité 000, et se poursuivre sur la première quinzaine de septembre pour ceux du groupe 00.

Prévision de la date de maturité du soja pour un semis au 1er mai 2025. Le modèle inclus les données réelles jusqu’au 23/08/2025 puis des données fréquentielles (médiane 2015 -2024) jusqu’à la récolte

 

Identifier le bon stade de récolte

La maturité visuelle du soja se reconnaît lorsque les plantes ont perdu leurs feuilles et que les graines « sonnent » dans les gousses. Le soja se récolte idéalement avec un taux d’humidité compris entre 14 et 16 %.

Soja prêt à être récolté - Crédit photo : Terres Inovia
 

A ce stade, il est important de ne pas attendre trop longtemps :

  • Une récolte tardive augmente le risque d’égrenage et de casse des graines,
  • En période de conditions sèches, le taux d’humidité peut chuter rapidement, passant de 30 % à 15 % en quelques jours.

Pour rappel, les normes de commercialisation sont fixées à 14 % d’humidité et 2 % d’impuretés.

 

Récolter ni trop haut, ni trop vite pour récupérer toutes les graines

La technicité de la récolte réside dans la capacité à bien récolter le premier étage de gousses, souvent le plus rempli et donc fortement contributeur au rendement. 

Rater cet étage fructifère peut engendrer une perte moyenne de 4,4 q/ha. Pour l’éviter :

  • Ajuster précisément la hauteur de coupe
  • Utiliser si possible une coupe flexible, particulièrement efficace pour ramasser les gousses les plus basses

La vitesse d’avancement de la moissonneuse-batteuse doit également être modérée pour optimiser la performance du chantier de récolte (4-5 km/h). 

Gousses non récoltées suite à un mauvais réglage - Crédit photo : Terres Inovia

 

Récolter des parcelles hétérogènes en maturité 

Certaines parcelles peuvent présenter des zones avec des maturités différentes. Dans ce cas, il convient de récolter lorsque la majorité de la parcelle atteint le bon stade, et surtout ne pas attendre une homogénéisation complète. En retardant la récolte on s’expose à un risque accru d’égrenage et de casse des grains pour les sojas les plus avancés ayant des taux d’humidité trop bas.
La récolte peut être engagée avec des parties de la parcelle encore à 20 % d’humidité.  Dans les cas de forte disparité, l’andainage reste une solution (voir encadré).

 

Gérer les situations de salissement

En cas de salissement important, des interventions complémentaires peuvent être nécessaires :

  • Écimage des adventices hautes en grenaison (chénopodes, par exemple), afin de limiter leur impact sur la récolte et sur la culture suivante,
  • Recours là encore à l’andainage si le salissement est très important et compromet la récolte directe.

 

L’andainage du soja : une option délicate

Pour gérer les problèmes d’enherbement ou d’hétérogénéité de maturité, il est possible d’andainer le soja. Il s’effectue idéalement en soirée, lorsque l’humidité des graines est comprise entre 25 et 30 %, stade correspondant au changement de couleur des gousses et des graines (du vert au beige). Il est important de limiter autant que possible la présence de graines vertes pour la commercialisation.
L’andainage doit être réalisé avant l’ouverture des premières gousses, souvent situées en bas de la plante.
Pour cela, on utilise un andaineur grandes cultures (type MacDon) en fauchant le plus bas possible.
En présence d’adventices, la tenue de l’andain est généralement correcte et les risques d’égrenage limités. En revanche, en cas d’affaissement, la récolte avec un pick-up est recommandée pour réduire les pertes. 

 

Floraison Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Récolte Soja Louis-Marie ALLARD (lm.allard@terresinovia.fr)

Colza : point sur les récoltes en Normandie & Ouest Ile-de-France

Des performances régulièrement très bonnes, voire excellentes clôturent la campagne 2025. Les rendements en parcelle vont de 30 à 60 q/ha -38 à 48 q/ha si on resserre davantage. C’est 7 à 10 q/ha de plus par rapport à la moyenne quinquennale.

La moisson 2025 offre donc finalement un bon voire un excellent bilan aux producteurs de colza en Normandie et dans l’Ouest de l’Ile-de-France. Les résultats égalent ou dépassent les scores élevés de 2017 et de 2022.

Ce bilan résulte d’un excellent nombre de graines/m² et d’aucune difficulté majeure à surmonter pendant 10 mois*, c’est assez rare pour le souligner. Le printemps sec et les températures élevées en fin de cycle ont sans doute soustrait quelques quintaux dans divers terroirs, mais le bilan reste dans l’ensemble positif.

Les résultats, couplés à un bon prix de marché, ont de quoi réjouir, mais n’effaceront pas de la mémoire collective l’ampleur des dégâts provoqués par les orages de grêle les 13 et 25 juin 2025, en Normandie tout particulièrement. 

Les premiers échos indiquent par ailleurs des teneurs en huile élevées, à consolider dans les jours à venir.

* nous écartons bien sûr les cas d’intempéries. L’étendue des dégâts concerne l’Eure en particulier et d’autres secteurs normands ou du sud des Yvelines. Les parcelles les plus abîmées par les orages de grêle en juin termineront entre 5 et 20 q/ha.

Premiers estimatifs de rendements parcellaires (moyennes indicatives)

Ouest Ile-de-France :

  • autour de 40 q/ha dans l’Essonne, pour des récoltes achevées avant la mi-juillet. Des résultats qui ne doivent pas éclipser des fortes irrégularités (28-50 q/ha) ;

  • 42 q/ha dans les Yvelines avec un peu d’hétérogénéité aussi : les conditions assez clémentes en fin de cycle ont succédé à des excès d’eau importants en fin d’hiver, au sud du département notamment ;

  • très bons résultats dans le Val d’Oise, concentrés autour de 44-46 q/ha.

Haute-Normandie :

  • autour de 42 q/ha dans l’Eure, si on écarte les parcelles grêlées. Les très bons rendements (43-48 q/ha) s’observent dans le Roumois, Lieuvin, plateau du Neubourg, Vexin Normand. Le Pays d’Ouche jusqu’aux secteurs de Verneuil d’Avre-et-Iton, réalise souvent des performances de 40-42 q/ha. Les plateaux d’Evreux et St-André, vallées de l’Eure et plateaux de Madrie sortent majoritairement entre 38 et 42 q/ha (32-35 q/ha pour les cas de contre-performances) ;

  • 44-46 q/ha en moyenne en Seine-Maritime dans une fourchette de 38 à 58 q/ha. Les excellents résultats concernent aussi les terres crayeuses, exposées plein sud, comme dans les vallées du Pays de Bray. Les zones du littoral de Dieppe, Eu, Fécamp et surtout le Havre frôlent ou battent des records (plus de 46 q/ha).

Basse-Normandie :

  • 39-41 q/ha en moyenne dans l’Orne. Comme dans le sud 27, nul doute que la fin de cycle a quelque peu pénalisé le poids des graines, au regard des rendements constatés selon les profondeurs de sols. Mais pour la plus grande satisfaction des producteurs, les rendements peuvent monter jusqu’à 50 q/ha et plus. D’une façon générale, c’est 7 à 10 q/ha de plus qu’escompté ;

  • Côté Calvados et Manche, les apparences n’étaient pas trompeuses. Les hauts rendements sont au rendez-vous : plus de 45 q/ha dans le Sud Manche, le Bessin et le Nord de Caen, entre 42 et 45 q/ha dans le Pays d’Auge et un peu moins de 40 q/ha en moyenne dans le terroir de Falaise.

 

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Jean Lieven (j.lieven@terresinovia.fr) - Normandie, Ouest Ile-de-France

Implantation Normandie et Ouest Ile-de-France Récolte Colza Jean LIEVEN (j.lieven@terresinovia.fr)

Tournesol : récolter au bon moment pour optimiser la marge économique

Dans les régions du Nord et de l’Est, les récoltes de tournesol s’annoncent particulièrement précoces pour la campagne 2025. Cette avance s’explique par des semis réalisés dès le début du mois d’avril, associés à des températures supérieures aux normales saisonnières. Dans ce contexte, quelques recommandations pour récolter au bon stade s’imposent.

Projections des dates de récoltes pour les variétés de tournesol précoce (Actualisation du 22/08/2025)

Comment reconnaitre le bon stade de récolte ? 

Récolter au stade optimal demande une observation attentive du champ. Ce moment clé intervient lorsque la majorité de la parcelle présente les signes suivants :

  • Le dos des capitules vire du jaune au brun,
  • Toutes les feuilles sont sénescentes,
  • La tige se dessèche et passe du vert au beige clair,
  • Les graines affichent un taux d’humidité compris entre 9 et 11 %.

 

Récolter à l’humidité optimale permet de maximiser la marge économique

Une récolte en surmaturité, avec un taux d’humidité des graines réduit à 5 %, peut entraîner une baisse de marge de 55 €/ha — en l’absence de pertes de graines et sans remise aux normes d’humidité —, jusqu’à 140 €/ha en cas de perte de 2 q/ha, toujours sans correction d’humidité. Ces pertes sont à comparer à une récolte effectuée au stade optimal, soit à 9 % d’humidité.

Une récolte avec une teneur en eau élevée des graines entraîne une baisse de marge encore plus marquée. Par rapport à une récolte au stade optimal (9 % d’humidité), la marge diminue de 105 €/ha à 13 % d’humidité, de 192 €/ha à 15 % (avec 1 q/ha de pertes aux normes), et jusqu’à 312 €/ha à 18 % (avec 2 q/ha de pertes aux normes), soit le seuil maximal d’humidité permettant encore une récolte à la moissonneuse-batteuse.

Dans ces simulations économiques, le taux d’impuretés est supposé constant à 2 %, quel que soit le taux d’humidité à la récolte. Cette hypothèse tend à minimiser l’impact économique des récoltes réalisées en dehors du stade optimal.

 

Un bon réglage de la moissonneuse-batteuse est essentiel pour réduire les pertes et garantir la qualité des graines

 

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Protéagineux : premiers résultats de campagne positifs

Terres Univia, Terres Inovia et la FOP se félicitent des premiers résultats positifs de la campagne protéagineux 2024/2025, ces cultures clefs dans la rotation et si déterminantes pour notre souveraineté protéique. Ces résultats sont un signal particulièrement encourageant qui vient conforter la mobilisation sans faille des acteurs de la filière oléoprotéagineuse pour rendre les protéagineux plus attractifs auprès des agriculteurs grâce à leurs performances. Malgré des surfaces estimées à 98 000 hectares (ha)*, la production de pois est à un niveau satisfaisant cette année. Qu’il s’agisse du pois d’hiver ou du pois de printemps, toutes les surfaces ont pu être récoltées avec globalement de bons niveaux de rendements. Avec des débouchés prometteurs et en pleine croissance, la production pourra être valorisée sur notre territoire tant en alimentation animale qu’humaine.

Une campagne 2024/2025 réussie pour le pois !

Si les surfaces semées à l’automne en 2024 étaient en baisse, conséquence d’une campagne 2023/2024 perturbée par une pluviométrie élevée, la récolte 2025 est particulièrement satisfaisante en pois d’hiver, culture qui représente 30 à 35 % des surfaces de pois au niveau national. Le rendement moyen national en pois d’hiver est estimé entre 40 et 45 quintaux/hectare (q/ha).

Si dans certaines régions, les rendements ont pu parfois atteindre 60 à 70 q/ha, les experts de Terres Inovia ont également constaté quelques rares mauvais rendements causés par l’hydromorphie hivernale ou par des implantations réalisées dans de mauvaises conditions. La pression des maladies a été faible et bien maîtrisée par des traitements précoces, conformément à la stratégie de protection préconisée par Terres Inovia. Cette pression maladies a ainsi été quasiment absente sur la moitié nord, et modérée en Nouvelle-Aquitaine (Colletotrichum) et Occitanie (ascochytose). Cette campagne est riche d’enseignements et confirme que le pois d’hiver exprime toutes ses performances dès lors que la pression maladies est faible ou bien maîtrisée tout comme une forme de résilience face aux stress hydriques et thermiques de fin de cycle.

En ce qui concerne la compétitivité de la culture, les marges obtenues en pois sont comparables à celles du blé tendre, avec les prix, rendements et charges de la campagne 2024/2025. De plus, l'effet précédent du pois, par rapport à un précédent blé, représente un gain de marge brute de + 140 à 200 €/ha sur le blé suivant grâce notamment aux économies d’azote que permet cette culture aux multiples atouts environnementaux.

Les premières estimations en pois de printemps font également état d’une campagne satisfaisante avec un rendement moyen national estimé à 35-40 q/ha. Ce résultat a été permis avant tout grâce à des semis précoces favorisés par de bonnes conditions météorologiques et une phase d’implantation de qualité. La pression modérée des ravageurs et les stress climatiques limités ont également préservé le potentiel de la plante. La date de semis s’illustre une nouvelle fois comme un levier performant pour éviter les stress climatiques : rendements de 40 à 55 q/ha pour les semis précoces contre 20 à 30 q/ha pour les semis tardifs, qui ne concernaient qu’une minorité des surfaces.

La qualité des pois d’hiver et de printemps semble être au niveau des standards attendus pour le marché de l’alimentation animale avec notamment des teneurs en protéines correctes. Des informations plus précises seront disponibles prochainement.

Premier bilan correct pour la féverole

Les informations disponibles à date laissent apparaître un bilan moyen pour la féverole d’hiver, en comparaison avec une récolte 2024 particulièrement réussie. A l'inverse du pois, les surfaces ont fortement progressé en féverole sur cette campagne 2024/2025, atteignant 120 000 ha*.

Les rendements tournent autour de 30-35 q/ha avec quelques résultats dépassant les 45 q/ha. Le manque d’eau observé en fin de cycle a eu un effet limitant dans l’expression du potentiel de la plante, à la différence des pois. Les féveroles d’hiver ont néanmoins pu éviter une partie des stress à floraison à la différence des féveroles de printemps, dont les rendements sont plutôt attendus autour de 25-30 q/ha.

Si les conditions d’implantation et l’hydromorphie hivernale ont aussi pu entamer le potentiel de certaines parcelles de féverole comme pour le pois d’hiver, le stress hydrique et les fortes chaleurs lors du remplissage ont aussi eu un impact majeur. Terres Inovia a observé une faible présence de maladies sur la campagne sauf en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine où le botrytis a certes été observé mais a été bien maîtrisé.

« Tout agriculteur le sait : les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Les défis sont de taille pour la culture de protéagineux mais cette campagne le montre : c’est possible, les rendements peuvent être au rendez-vous et ces cultures peuvent redevenir de vraies opportunités dans nos assolements ! De nombreux programmes de recherche et de structuration de filière sont en cours, en particulier pour le pois. Les experts de Terres Inovia sont mobilisés pour permettre, de nouveau, de cultiver ces espèces sur le long terme dans notre pays », déclare Gilles Robillard, agriculteur et président de Terres Inovia.

La recherche et l’accompagnement technique prouvent leur importance stratégique

Les conseils prodigués auprès des conseillers agricoles et des agriculteurs par Terres Inovia sur le terrain ont une nouvelle fois montré leur efficacité. Le transfert des connaissances acquises par l’institut dans le cadre de ses essais, programmes de recherche et observations de terrain est central afin que chaque producteur de pois ou de féverole puisse bénéficier des dernières avancées.

C’est d’ailleurs tout l’enjeu du Programme Cap Protéines+ (2024-2027), coordonné par Terres Inovia avec les instituts techniques agricoles, Arvalis, Idele, Ifip et Itavi, et l’interprofession Terres Univia. Le consortium de 117 partenaires a pour ambition d’acquérir des références technico-économiques afin d’accompagner les acteurs des filières et de favoriser une appropriation massive des innovations et des connaissances notamment sur le pois et la féverole.

« Cette récolte nous confirme que la mobilisation sans précédent des acteurs de la filière en faveur des protéagineux va dans le bon sens. Avec la volonté claire affichée par la FOP qui vise à ce que les producteurs retrouvent un réel intérêt pour le pois et puissent le produire efficacement, des moyens financiers interprofessionnels conséquents sont aussi engagés pour donner à la production de pois en France de réelles perspectives d’avenir. C’est tout l’objet de Cap Protéines+ mais également du renforcement d’actions de structuration de filière, du pilotage d’un observatoire interprofessionnel annuel des prix payés aux producteurs, de la création de normes de qualité ou bien encore de la mise en place des projets de démonstrateurs territoriaux de production et de valorisation du pois », complète Benjamin Lammert, agriculteur, président de Terres Univia et de la FOP.

Retrouvez sur le site internet de Terres Inovia les recommandations clés des experts de l’institut.

* estimations Agreste

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Récolte du chanvre textile : les producteurs dans les starting-blocks

Les pratiques et la date de récolte du chanvre dépendent des débouchés visés, selon que l’on cherche à valoriser la paille — et en particulier le type de fibre — ou la graine. Et le textile, c'est pour la semaine prochaine !

La récolte du chanvre ne s’improvise pas : elle doit être rigoureusement adaptée au débouché visé, qu’il s’agisse de fibres ou de graines (chènevis). Chaque filière impose ses propres exigences en termes de stade de récolte, de matériel et d’organisation, conditionnant directement la qualité des produits obtenus.

La diversité des pratiques – récolte en un ou deux passages, fibres longues ou courtes, paille ou chènevis – reflète la richesse des débouchés, mais suppose une bonne coordination entre agriculteurs, industriels (le chanvre est cultivé sous contrat avec un industriel chargé de la première transformation) et équipementiers.

Débouché textile

Pour un usage textile, le chanvre est récolté à pleine ou fin de floraison, dès la libération du pollen par les fleurs mâles (90 à 100 jours après semis) et, pour une majorité des producteurs, ce sera la semaine prochaine. Une récolte trop tardive entraîne la formation de fibres secondaires, moins adaptées aux exigences du textile.

Le type de fibre visé détermine le matériel utilisé

  • Fibres longues : la récolte doit permettre de paralléliser les pailles, lesquelles ne doivent pas excéder 1 m de long pour s’adapter aux outils de transformation du lin. La machine Hyler Sativa 200A a été développée pour cela. Les pailles étant sectionnées en deux, lors du pressage les balles de têtes et de pieds doivent être séparées pour un teillage différencié. Ces fibres permettent de produire des vêtements 100 % chanvre.
  • Fibres courtes : récoltées avec une faucheuse à section (type Sauerburger), puis andainées et pressées (balles rondes ou carrées), les pailles sont ensuite acheminées vers une ligne de transformation dédiée à la production de fibres courtes. Elles sont utilisées en mélange avec du coton pour produire du fil cotonisé.

Débouché graines

La récolte pour le débouché graines aura lieu peu ou prou dans un mois, puisque celles-ci mûrissent 4 à 6 semaines après la floraison. Toutefois, cette maturité n’est pas uniforme au sein d’une même inflorescence : alors que certaines graines sont déjà tombées, d’autres, situées plus haut, peuvent encore être vertes.

Bon stade de récolte du chènevis (moins de 10% de graines vertes).
Crédit : Louis-Marie Allard, Terres Inovia.

Une récolte trop précoce donne trop de grains verts ; trop tardive, elle provoque des pertes par déhiscence. Le stade optimal de récolte peut se résumer ainsi :

  • les enveloppes des graines situées à la base de l’inflorescence commencent à se détacher ;
  • les graines situées au sommet sont encore au stade pâteux ;
  • les tiges sont presque entièrement défoliées ;
  • moins de 10 % des graines restent vertes (ce que l’on peut évaluer en battant des inflorescences à la main).

À ce stade, la paille est également mûre. Deux méthodes de récolte sont possibles.

Récolte de la graine et de la paille en un seul passage

Les chanvrières peuvent être équipées de moissonneuses-batteuses spécifiques, de type BAFA. On utilise généralement des becs Kemper d’ensileuse adaptés, et le rotor coupe la paille en segments de 50 à 60 centimètres.

L’ensemble des brins de paille passe dans le batteur et les secoueurs, ce qui permet d’assurer le battage complet de toutes les têtes, même en cas d’hétérogénéité de hauteur sur la parcelle.

Matériel de récolte équipé d’un bec Kemper type BAFA.
​​​​​​​Crédit : Louis-Marie Allard, Terres Inovia.

Récolte en deux passages : la graine puis la paille

Dans un premier temps, la graine est récoltée avec une moissonneuse-batteuse classique, à condition d’y apporter quelques adaptations simples pour éviter que les fibres de chanvre ne s’enroulent autour des éléments de la machine.

Les principales modifications à prévoir :

  • ajouter des tôles de protection sous la machine pour empêcher les fibres d’atteindre et de s’enrouler autour des organes hydrauliques et également de réduire l’usure du matériel liée à l’abrasivité des pailles ;
  • installer des diviseurs à l’avant pour limiter l’écrasement des plantes par les roues.

D’autres équipements peuvent aussi être utiles, comme un système de type col-de-cygne placé entre la barre de coupe et le convoyeur. Ce dispositif permet de relever la hauteur de coupe à plus de 2 m, afin de ne récolter que la partie haute des plantes, là où se trouvent les graines. Cela réduit considérablement l’entrée de tiges dans la machine et donc les risques d’enroulement, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Une fois la graine récoltée, différentes étapes restent nécessaires pour récupérer et valoriser les tiges. Juste derrière la moissonneuse-batteuse, elles sont coupées au plus près du sol avec une faucheuse à section type Busatis. Elles vont alors sécher et rouir. Sous l’action des conditions climatiques (rosée, pluie, soleil) et des micro-organismes, le rouissage a pour objectif de faciliter la séparation des fibres du bois de la tige. Un à plusieurs passages de faneuses s’avèrent nécessaires pour la réussite de l’opération. Les tiges de chanvre sont alors andainées puis pressées. En attendant d’être acheminées vers les outils industriels, les balles rondes ou carrées seront obligatoirement mises à l’abri.  

Séchage rapide : une étape clé pour préserver la qualité de la graine

La graine de chanvre est souvent récoltée avec un taux d’humidité élevé, généralement entre 18 et 20 %, voire davantage. Or, pour pouvoir être stockée en toute sécurité, la graine doit être rapidement nettoyée puis séchée dans les 6 à 12 heures suivant la récolte, jusqu’à atteindre une humidité inférieure à 9 %. On évitera ainsi une dégradation de la graine pouvant compromettre sa qualité, en particulier pour un usage alimentaire.

Pour limiter ces risques dès la récolte, il est recommandé de ventiler les bennes de transport à l’aide de souffleries, gaines ou ventilateurs. Cette aération préventive empêche les graines de chauffer et assure une meilleure conservation en attendant le séchage.
 

Contact : L.-M. Allard, lm.allard@terresinovia.fr

France entière Récolte Chanvre

Assurer une qualité de battage optimale pour le pois chiche

Les parcelles arrivent maintenant à maturité et il grand temps de préparé la récolte.

Généralement, lorsque le stade maturité est atteint, les gousses ne s’ouvrent pas et les graines sont libres dans celles-ci. La hauteur de la première gousse, à 15-20 cm du sol, n’est pas limitante pour la moisson. 

Le déclenchement de la récolte est possible dès 16 % d’humidité, afin de limiter la casse des grains. Un bon réglage de la machine limitera également la présence d’impuretés qui peuvent engendrer des tâches sur les grains. 

Conseils pour une récolte sereine : Si l’on attend trop : c’est trop tard ! 

La croissance des plantes est généralement interrompue par les conditions sèches en fin de cycle. Attention toutefois, le pois chiche a la capacité de reverdir si des pluies (même avec un faible cumul) surviennent. Les repousses (feuilles, tige, fleurs et parfois gousse) vont gêner considérablement le battage. En cas de récolte trop précoce ou trop tardive, les grains verts risquent d’altérer la qualité du lot. 

Réglage de la machine (source FNAMS) et conseil pour le chantier de récolte 

Objectif : un maximum de gousses battues, pas de grain cassé et un minimum d’impuretés dans la trémie. 

  • Régime batteur minimum afin d’éviter la casse.
  • Contre-batteur : modèle maïs sur axiale et modèle céréales (si l’écartement entre fils est de 10 mm au moins) sur conventionnelle ou hybride. Attention, surtout pas de système d’ébarbage ou aveuglement.
  • Serrage : 20 mm avant et 10 mm arrière.
  • Grille : supérieure : 14 mm, inférieure : 10 mm.
  • Ventilation : proche du maximum.

 

IMPORTANT : Ces réglages sont donnés à titre indicatif et doivent être vérifiés et adaptés au besoin de chaque situation pour maximiser la qualité de battage. 

Au niveau de la coupe, il est impératif de bien charger la machine (vitesse d’avancement élevée) pour compenser le faible volume à reprendre. Si l’on est face à une culture versée, la barre de coupe sera équipée de releveurs, 1 tous les 3 doigts suffisent.  

Evaluer les pertes arrière pour affiner les réglages.

Si l’on constate des imbattus dans les pertes arrière : serrer d’un cran le contre-batteur. En cas de mauvais réglages et/ou temps pas suffisamment sec, les pertes par imbattus peuvent s’élever rapidement, et le rendement sera fortement impacté.  

Vigilance sur l’humidité et les adventices

Généralement, un temps chaud et sec est favorable à la qualité de battage. Attention toutefois, si l’on est en condition très séchante, il est conseillé de récolter en fin de matinée.

La récolte peut être déclenchée dès 16% d’humidité et la norme généralement admise est de 14% d’humidité. On constate très régulièrement des taux d’humidités inférieurs à cette norme, plutôt de l’ordre de 10-12% d’humidité. Pour avoir le bon taux d’humidité, n’hésitez pas à faire des essais de récoltes, afin de ne pas récolter trop tard. 

Attention à l’enherbement, et notamment aux adventices de printemps qui peuvent entrainer des nuisances à la moisson : débit de chantier réduit, impuretés, tâche des grains, réhumidification des bennes. La présence de morelles noires est particulièrement à éviter. Les baies de cette espèce tachent les grains (couleurs violacées) et ils seront généralement déclassés au triage. 

En situation fraîche et plus humide, ou d’enherbement incontrôlé, l'utilisation d'une faucheuse andaineuse sécurisera la récolte.  

Triage et stockage 

Les graines de pois chiche ne sont pas concernées par les insectes au stockage, à condition de respecter de bonnes pratiques durant cette période.  

Pour assurer une bonne conservation au stockage, ramenez les graines à une température inférieure à 20°C et à une humidité comprise entre 12 et 14 %. La gestion des impuretés est également essentielle pour le stockage (risque moisissures) et le débouché visé (critère pouvant être plus ou moins contraignant). Pour assurer une bonne conservation du lot, un pré-nettoyage sera mis en œuvre. Ce pré-nettoyage peut être complété d’une ventilation si l’on est en présence d’un lot humide et/ou avec présence d’impuretés. 

 

Votre contact régional et référent Pois chiche


 Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Centre et Est  de la région Occitanie 

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La récolte de la cameline

Même si la cameline présente un faible risque d’égrenage à maturité, elle est particulièrement sensible aux pertes post-maturité : ses graines présentent une forte sensibilité à l’égrenage lors de la coupe, à la casse au moment du battage, et aux pertes directes au champ.

Généralités

Même si la cameline présente un faible risque d’égrenage à maturité, elle est particulièrement sensible aux pertes post-maturité : ses graines présentent une forte sensibilité à l’égrenage lors de la coupe, à la casse au moment du battage, et aux pertes directes au champ.

La cameline atteint sa maturité lorsque les siliques passent d’une teinte jaune citron à une coloration brunâtre. À ce stade, l’humidité des graines est généralement comprise entre 8 et 10 %. Elles se détachent facilement de leur enveloppe sous une légère pression manuelle.

A ce stade, il est alors crucial d’intervenir rapidement, la récolte devant idéalement être réalisée dans un délai maximum de 7 à 10 jours afin de limiter les pertes par déhiscence.

Pour garantir une bonne conservation des graines et assurer des conditions de stockage optimales, l’humidité à la récolte ne doit pas dépasser 9 %.

En présence d’impuretés fraîches (matières vertes), il est recommandé d’effectuer un pré-triage dans les 24 heures suivant la récolte, afin de limiter la montée en température et de réduire l’humidité globale du lot.

Si, après triage, l’humidité reste supérieure à 9 %, un séchage est nécessaire pour éviter les risques de dégradation (échauffement, développement fongique, etc.).

À noter : dans le cadre d’une contractualisation avec SAIPOL, la teneur en impuretés ne doit pas dépasser 2 %.

Le graphique ci-dessous illustre l’évolution de l’humidité des graines en fonction de leur coloration.
 

Réglage de la moissonneuse-batteuse

La cameline étant une culture à petites graines, il est indispensable d’adapter les réglages de la moissonneuse-batteuse ainsi que la vitesse d’avancement (idéalement entre 3 et 4 km/h) pour limiter les pertes.

Principaux réglages recommandés :

  • Barre de coupe : ajuster la hauteur juste sous les siliques les plus basses pour minimiser les pertes à la base.
  • Rabatteur : vitesse modérée, entre 600 et 700 tours/min, afin de limiter la casse des siliques.
  • Batteur / contre-batteur : espacement initial de 15 à 20 mm. Démarrer avec un réglage similaire à celui utilisé pour les céréales. Si des siliques entières non battues sont retrouvées dans la trémie, augmenter légèrement la vitesse du batteur ou réduire l’écartement entre batteur et contre-batteur.
    • Grilles :
      • Grille inférieure : aussi fermée que possible.
      • Grille supérieure : ouverture initiale à 20 %, à ajuster en fonction de la qualité du tri et du débit.
  • Ventilation : flux d’air très faible pour éviter les pertes, car les graines de cameline sont très légères.

Un guide de réglage de la moissonneuse batteuse édité par SAIPOL avec les recommandations de Nicolas Thibaud est disponible sur demande. 

 

Une vidéo est également disponible : 

Fauchage - andainage

Le fauchage-andainage concerne principalement les cultures de cameline conduites en dérobé estivale. À maturité, la culture présente généralement un port dressé, ce qui facilite significativement l’andainage. Avant la fauche, il est impératif de s’assurer que les conditions météorologiques des jours suivants seront sèches, afin de garantir un bon dessèchement de l’andain et d’éviter tout retard dans la reprise de la récolte.

En effet, la reprise de l’andain doit idéalement intervenir 4 à 6 jours après la fauche, sous peine d’augmenter les pertes et de dégrader la qualité des graines.

Cette pratique vise trois objectifs principaux :

  • Avancer la date de récolte, avec un gain estimé à environ 10 jours en octobre ;
  • Améliorer la qualité de la récolte, en permettant un séchage plus rapide des graines dans l’andain ;
  • Limiter le salissement en fin de cycle, notamment en cas de forte infestation d’adventices sur la parcelle.

La parcelle est prête à être andainée lorsqu’environ 75 % des siliques ont jauni, ce qui correspond à une humidité des graines d’environ 30 %, généralement atteinte 2 à 3 semaines après la dernière fleur.
 

Stade optimal de la cameline pour le fauchage-andainage

La hauteur de coupe doit se faire juste sous les siliques les plus basses (soit entre 15 et 20 cm) afin d’assurer une bonne aération de l’andain.

Il est fortement déconseillé de retourner l’andain, afin de limiter les pertes par égrenage.

La reprise de l’andain se fait ensuite à la moissonneuse-batteuse, environ 4 à 6 jours après la fauche, une fois que les conditions de dessiccation sont optimales.

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