11,30,34,48,66
Semis - Rechercher les conditions optimales
Le semis joue un rôle capital dans l’obtention d’un tournesol robuste. La réussite de cette opération clé doit se traduire par un démarrage rapide de la culture et une moindre exposition des jeunes plantules aux ravageurs de début de cycle (limaces, oiseaux, taupins), par l’obtention d’un peuplement régulier, et par la limitation du risque mildiou.
Réaliser les dernières préparations sur sols ressuyés
En sortie d’hiver, les conditions d’humidité dans lesquelles sont réalisées les opérations de destruction des couverts végétaux et de préparation au semis sont déterminantes. Un passage d’outil dans des conditions d’humidité du sol inadaptées aura des conséquences rédibitoires sur l’enracinement du tournesol, le pivot du tournesol étant très sensible aux accidents structuraux tel que tassements ou lissages. Il convient par conséquent i- de saisir les créneaux favorables (sol à consistance friable, sous les doigts, les mottes s’émiettent sans coller et donnent de la terre fine), sinon ii- d’attendre, avant de réaliser toute intervention, un ressuyage correct. Cela implique une surveillance régulière de l’état d’humidité du sol. En présence d’un couvert en phase de croissance rapide (cas d’une féverole en préfloraison), de surcroit avec des températures douces, une surveillance quotidienne s’impose.
Viser une levée avant le 1er mai
Les semis précoces, s’ils sont réalisés dans de bonnes conditions, montrent un avantage sur les résultats techniques du tournesol. Cette tendance a été majoritairement observée sur les dernières campagnes de production. Elle est corroborée par une analyse multivariée des enquêtes sur les pratiques culturales du tournesol réalisées par Terres Inovia entre 1996 et 2019 (sur treize campagnes). Celle-ci met en évidence un intérêt significatif des semis précoces (avant le 15 avril) par rapport au rendement.
Si les conditions météo sont favorables, sans pluies abondantes au cours des jours suivant le semis, tenir l’objectif d’un semis avant la mi-avril sera possible dans un grand nombre de situations. Il s’agit d’être opportuniste pour ne pas manquer les bons créneaux, et ainsi positionner au mieux le cycle de la culture par rapport à l’offre climatique (températures, et surtout esquive de la contrainte hydrique estivale). Le tournesol doit lever avant le 1er mai pour viser une entrée en floraison début juillet. Précisons enfin que les dates de semis doivent être adaptées à la précocité de la variété choisie.
Ne décaler la date de semis que pour des raisons sanitaires
- En situation de risque mildiou (symptômes observés par le passé), il est recommandé de retarder le semis, si de fortes pluies sont annoncées dans les 5 jours. La contamination des plantules ayant lieu au moment de leur émergence, la présence d’eau libre durant cette phase favorise la germination des spores de mildiou qui vont alors infecter le tournesol.
- En situation fortement infestée par des adventices estivales difficiles (ambroisie, datura, xanthium), la réalisation de faux-semis printaniers peut s’avérer un levier efficace. Cette pratique nécessite de décaler la date de semis pour laisser le temps aux adventices de lever, puis d’avoir une fenêtre climatique favorable pour les détruire. Ce décalage de la date de semis est à réserver pour les situations où la priorité est placée sur la gestion des flores problématiques. En effet, en l’absence de ces adventices il n’est pas spécialement conseillé de décaler le semis du tournesol, pour ne pas risquer d’entamer le potentiel de rendement.
Attendre que le sol soit suffisamment réchauffé
Il est impératif de semer sur un sol ressuyé et suffisamment réchauffé à 5 cm de profondeur, avec une température supérieure à 8°C durant plusieurs matinées consécutives.
- Une mesure de la température, avec un simple thermomètre de sol, au niveau du lit de semence est par conséquent un indicateur utile pour décider de la date de semis.
- Consulter les prévisions météorologiques est également nécessaire. L’annonce d’une baisse notable des températures doit inciter à la prudence, surtout si le sol est humide.
- A l’inverse, si le sol est bien ressuyé, un semis en conditions fraiches peut être envisagé si un réchauffement des températures est annoncé pour les prochains jours.
- Le lit de semence doit être assez fin pour permettre un bon contact sol/graine et une parfaite fermeture du sillon, en évitant toutefois l’excès de terre fine, en particulier en sol battant. En argilo-calcaire l’idéal est de rechercher une proportion équivalente de mottes et de terre fine.
Prendre le temps de semer
Parce que la régularité de peuplement compte autant que la densité, le semis doit être réalisé à vitesse modérée, 4km/h, avec un maximum de 6km/ha. Les semoirs monograines de nouvelle génération, dit « rapides » à distribution électrique, permettent néanmoins d’augmenter le débit de chantier.
Des essais menés en 2021 et 2022 ont montré que des semis réalisés à 10-12 km/h avec ce type de semoir « rapide » donnaient lieu à une levée, un peuplement et un rendement similaires à ceux obtenus avec un semoir classique à vitesse modérée. Pour des vitesses de semis au-delà de 12 km/h, une perte de rendement est observée.
Prendre le temps de semer permet une meilleure maitrise de la profondeur de semis.Viser 2 à 3 cm de profondeur dans un sol frais, et 4 à 5 cm grand maximum si le sol est sec en surface. Cette profondeur est évaluée par rapport « à l’épaisseur de terre que le tournesol a au-dessus de la tête », on ne tient pas compte de la hauteur des billons formés par les chasse-mottes. Attention sur les sols légers car les billons peuvent s’affaisser; la graine peut alors se retrouver à une profondeur trop importante.
Décider d’une densité de semis adaptée à chaque situation
Outre les conditions de semis, le peuplement dépend particulièrement de la densité semée.
L’optimum de densité est dépendant de la contrainte hydrique de la parcelle (type de sol et profondeur), de l’écartement entre rangs et du secteur géographique, en particulier si la parcelle est située dans une région qualifiée de « fraîche » ou à fin de cycle humide qui va impacter la capacité des capitules à sécher rapidement.
- En moyenne la densité de semis optimale se situe entre 65 et 70 000 graines/ha pour atteindre les objectifs de rendement et de richesse en huile visés.
- Dans les situations à large écartement (supérieur à 60 cm), attention aux surdensités sur la ligne qui peuvent induire une concurrence entre les pieds.
- Préférer un écartement de 40 à 60 cm : selon les régions et le potentiel de la parcelle, 1 à 4 q/ha sont à gagner par rapport à un écartement large de type maïs (75 à 80 cm) à densité équivalente de semis.
Maitriser les dégâts des ravageurs de début de cycle
Les dégâts seront d’autant plus faibles que la levée sera rapide ; au-delà de la première paire de feuilles, les jeunes plantes seront hors risque oiseau, il faudra attendre le stade 2 paires de feuilles pour être hors risque limaces !
Limaces
Les plantules de tournesol sont vulnérables de la levée jusqu’au stade 2 feuilles
- Si les conditions au semis sont humides et si une attaque est attendue (risque à évaluer avant le semis en fonction de l’historique et des pratiques), appliquer une protection anti-limaces à la surface du sol juste après le semis (une ou des applications relais peuvent être nécessaires en fonction de l’activité du ravageur et de la vitesse de délitement des granulés).
- Pour les parcelles jouxtant un cours d’eau, utilisez un appareil qui contrôle l’épandage en bordure (type SPANDO TDS), ou utilisez un anti-limace à base de phosphate ferrique (autorisé en culture BIO).
Taupins et noctuelles terricoles
Ils occasionnent dans certaines situations des pertes de pieds importantes. Outre une levée rapide, une légère augmentation de la densité de semis permettra d’anticiper et compenser les pertes éventuelles. Pour les situations à risque taupin – antécédents d’attaques ou précédents favorables (prairie, friches, culture fourragère ou légumineuse) – un insecticide pourra être appliqué au semis.
Plusieurs produits en micro-granulé sont autorisés en application au semis. Veillez à respecter les prescriptions réglementaires sur l’utilisation des diffuseurs: en particulier, les microgranulés à base de lambda-cyhalothrine et de téfluthrine doivent être incorporés respectivement à 4 et 3 cm de profondeur minimum et donc sans diffuseur.
- Belem 0.8MG/Daxol (cyperméthrine) à 12kg/ha,
- Karate 0.4GR (lambda-cyhalothrine) de 12 à 15 kg/ha,
- Trika Expert+ (lambda-cyhalothrine) à 15 kg/ha
- Force 1.5G (téfluthrine) à 10 kg/ha
Votre contact régional
• Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
• Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
• Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr) – Auvergne Rhône alpes et Provence Alpes Cote d’Azur
Choisir sa variété de soja zone Sud-Ouest: résultats des essais 2024
Terres Inovia s’appuie en 2024 sur les résultats de 56 essais conduits en collaboration avec ses partenaires, pour accompagner les producteurs dans leur choix variétal. Les résultats présentés ici, correspondent aux groupes de précocités les plus appropriés au secteur Sud Ouest, c’est-à-dire les groupes de précocités I et 0 (variétés du groupe II également présentées car série commune aux groupes I).
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Classification des variétés 0, I et II
9 variétés du groupe 0 ont fait l’objet d’une évaluation sur 8 essais en 2024, ainsi que 8 variétés du groupe I, et 1 variété dite charnière I/II (précocité intermédiaire entre les groupes I et II) sur 9 essais.
Tableau 1 : Classification des variétés de soja en série 0 et série I/II, évaluées en 2024 dans le réseau Terres Inovia
Variétés des groupes I et II : productivité et teneur en protéines
En tête du classement sur le critère de productivité nous retrouvons ES Connector, variété la plus tardive de la liste variétale testée, charnière entre les groupes I et II, suivie par Avatar. Toutes les 2 confirment leurs bons résultats obtenus en 2022 et 2023. Au-delà de sa première place, ES Connector se distingue par sa très bonne régularité, affichant un rendement supérieur à l’indice 100 (c’est-à-dire supérieur à la moyenne de chaque essai) dans les 9 essais retenus. Avec un résultat supérieur à 100 dans 7 essais sur 9, Avatar affiche une régularité de bon niveau.
En troisième position ES Pallador se maintient en haut du classement (déjà second en 2023) malgré des performances en léger retrait en 2022 (98.5) et 2021 (99.1).
RGT Stocata présente également un rendement moyen légèrement supérieur à la moyenne, au même titre que RGT Sinema malgré une plus forte variabilité inter-essai. Toutes les deux affichent en 2024, leur meilleur résultat depuis les 3 dernières années d’évaluation.
A l’inverse, les 4 dernières variétés du classement affichent en 2024 leur moins bons résultats depuis les 3 dernières années.
RGT Straviata alors première en 2023 est très légèrement inférieure à la moyenne (99.0) en 2024. Elle s’établit proche de son niveau de performance enregistrée entre 2019 et 2022 systématiquement entre 101% et 102%
Même constat pour ES Generator, 2ème en 2022 et qui recule dans le classement depuis 2 ans.
ES Conqueror et Isidor ferment la marche.
Teneurs en protéines
Depuis 3 ans le même trio de variétés occupe les 3 premières places du classement de la teneur en protéines, dans un ordre variable et des écarts très resserrés. Cette année RGT Stocata avec 44.2% est à quasi-égalité avec ES Conqueror (44.1%) suivi d’Isidor (43.9%). Derrière ce trio, nous retrouvons RGT Sinema en quatrième position tout comme en 2023.
La teneur en protéines sur matière sèche moyenne, s’établit à 43.4% sur les 7 essais retenus.
Tableau 2 : Synthèse des résultats rendement et protéines des variétés de la série I/II évaluées en 2024
Variétés du groupe 0 : Productivité et teneur en protéines
Le rendement moyen des essais en groupe 0 s’établit à 43.8 q/ha.
Rendements des variétés ayant plusieurs années d’évaluation
En 2024, GL Lilas, RGT Sicilia et RGT Starbela occupent les 3 premières places du classement. Bien qu’en léger retrait par rapport à 2024, RGT Sicilia confirme la régularité de son niveau de performance avec une troisième année consécutive supérieure à la moyenne. GL Lilas réalise sa meilleure performance depuis 3 ans, jusqu’ici évaluée à hauteur de la moyenne, voire en léger retrait en 2022. Sa régularité en 2024 avec un rendement supérieur à la moyenne dans 7 essais sur 7 est à remarquer. Son comportement particulièrement tardif en fin de cycle sur cette campagne est à souligner également. Starbela, à son avantage en 2024, se montrait en retrait sur les 2 dernières campagnes.
Cameron évaluée pour la première fois en 2023 avec un indice de 105%, décroche en 2024 autour de 95%. On retiendra également une très grande variabilité selon les situations traduite par un écart type élevé. Ces résultats sont à relativiser car la variété présente des densités significativement plus faibles que les autres dans au moins un essai sur deux.
Rendements des variétés évaluées pour la première fois
Lid Boutondor, pour sa première année d’évaluation, se distingue à deux égards. D’une part, par son niveau de productivité élevé avec un indice de 108%, soit le meilleur résultat de l’ensemble des variétés évaluées dans la série 0. D’autre part, sa régularité, étant supérieure à la moyenne dans 6 essais sur 7, et égale à la moyenne sur 1 essai. Une performance à confirmer en 2025.
Artesia présente également une performance intéressante à 105%, bien que nous pourrions noter un peu plus de variabilité dans ses résultats.
Abiza requalifiée en groupe 0 après une évaluation l’an passé avec les variétés du groupe I, apparait en retrait avec un indice légèrement inférieur à 100%, mais s’est toutefois montrée assez régulière, toujours proche de la moyenne (entre 96% et 103%).
Teneur en protéines :
La teneur moyenne en protéines s’affiche à 42.7%.
A l’exception d’Abiza, Artesia et à plus forte raison Cameron (toutes les trois inférieures à 42%), l’ensemble des variétés sont supérieures à 43% ou très proche (Lid Boutondor à 42.9%).
GL Lilas, offre la meilleure teneur avec 43.9% et offre par conséquent le meilleur rapport rendement/teneur en protéines. RGT Speeda présente également un très bon niveau de teneur en protéines à 43.7%. Retenons également, RGT Starbella et RGT Sicilia, qui présentent également un très bon compromis entre le rendement et la teneur en protéines. Pour rappel, en 2023, RGT Starbella, GL Lilas et RGT Sicilia étaient ressorties en tête, et confirment en 2024 ces bon résultats.
Lid Boutondor, bien qu’en léger retrait sur le critère de teneur en protéines par rapport aux premières variétés, se démarque toutefois, avec là aussi un rendement protéinique intéressant. Il sera nécessaire de confirmer ce résultat.
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Les préconisations pour 2025 sur les secteurs du sud AquitaineAutant que possible, il sera préférable de privilégier des implantations à partir de mi-fin avril avec une variété de groupe I et d’orienter son choix en fonction du débouché recherché. Pour les semis plus tardifs, les régions plus froides du piémont pyrénéen ou encore l’ensemble des situations avec une crainte sur les conditions de récolte, le groupe 0 sera mieux indiqué. Variétés de groupe ISur le critère rendement, Lorsqu’une teneur élevée en protéines est recherchée, les 3 mêmes variétés que l’an passé se distinguent sur ce critère. Il s’agit de RGT Stocata, ES Conqueror et Isidor. RGT Sinema conserve par rapport à l’an passé sa quatrième place. Dans le cas d’une recherche de compromis Rendement/Protéines RGT Stocata apparait comme la variété la plus pertinente, offrant également un intérêt vis-à-vis du sclérotinia. Variétés de groupe 0Sur le critère rendement, pour la troisième année consécutive, RGT Sicilia inscrit son bon niveau de performances dans la durée, et apparait aujourd’hui comme une valeur sûre. Arrivée en tête en 2024, GL Lilas fait également preuve de régularité, mais s’est montrée inférieure à RGT Sicilia en 2022 et 2023. Toutes les 2 sont comparables vis-à-vis des risques de verse (peu sensibles) et avec un bon comportement face au sclérotinia. RGT Sicilia se distingue par une insertion de première gousse plus haute, et est un peu plus précoce que GL Lilas |
Les incontournables de la préparation du sol avant les semis du tournesol
Assurer une bonne implantation est essentiel pour obtenir un tournesol robuste. La préparation du sol avant le semis est une étape déterminante qui doit être réalisée dans des conditions idéales d’humidité.
Deux enjeux majeurs pour la préparation au semis
1-Préserver l’état structural du sol
Sur sols argileux, les opérations d’automne ont dû permettre l’obtention d’une structure ouverte sur les 20-30 premiers centimètres de sol, afin que les pivots du tournesol soient le moins possible coudés ou fourchus, et qu’ils atteignent au moins 20cm de profondeur. Cet état structural doit absolument être préservé durant la préparation au semis. Aussi, en fin d’hiver, le travail profond des sols argileux est à éviter, hormis en conditions exceptionnelles de parfait ressuyage sur la profondeur de travail qui peuvent ponctuellement être rencontrées et offrir des possibilités de fissuration et d’aération du sol.
Pour les sols limoneux, un travail profond de fissuration ou un labour peuvent, s’ils sont nécessaires, être envisagés même tardivement, juste avant le semis du tournesol.
2-Obtenir un lit de semence qui comporte au moins autant de terre fine que de mottes pour assurer un bon contact terre-graine.
Attention, un trop grand nombre de passages peut générer de la terre fine en excès, ce qui peut être préjudiciable dans les sols sensibles à la battance ou à l’érosion.
Raisonner le type d’outils, nombre de passages est indispensable
La préparation des parcelles en sortie d’hiver s’appuie sur plusieurs piliers :
- Travailler des sols ressuyés, à consistance friable sur tout le profil travaillé. C’est le cas si les mottes, pétries dans la main, s’émiettent sans coller et donnent de la terre fine. Cette règle fondamentale invite à un suivi régulier du sol, pour déclencher les opérations de reprise dans les meilleures conditions d’humidité possibles. Si la fin d’hiver est pluvieuse, l’expérience de la campagne 2024 est encore bien présente dans les esprits, il s’agit de ne pas rater les premiers créneaux favorables et d’être prêt à semer dès le début du mois d’avril.
- Le choix et les conditions d’utilisation des outils de travail du sol. Outre l’état du sol au moment de l’intervention, ces deux autres critères s’avèrent déterminants pour réussir la préparation au semis.
- Privilégier les outils à dents non animés pour préparer le lit de semences. Si 2 passages sont envisagés, le 1er peut être réalisé à 10-15cm de profondeur, sans rouleau pour favoriser le réchauffement du sol. Le 2ème passage à 6-8cm aura pour objectif principal de niveler et d’affiner
- Combiner les outils pour limiter le nombre de passages
- Lutter contre la compaction du sol, en utilisant des équipements de type roues jumelées ou pneus basse pression. En l’absence de tels équipements, vérifier et adapter la pression des pneumatiques.
Dans quel cas réaliser des faux semis printaniers ?
Sur des flores printanières et estivales qui lèvent tôt en saison comme l’ambroisie, la renouée liseron, le xanthium ou même un peu plus tardivement le datura, le faux-semis peut s’avérer efficace pour réduire les infestations dans le tournesol.
Le faux-semis consiste à réaliser un travail superficiel du sol assez tôt en saison pour faire lever les adventices, bien rappuyé avec un rouleau et positionné de préférence avant une pluie.
1 à 3 semaines après, on détruira ces levées, soit chimiquement dans les situations où le glyphosate est autorisé, soit mécaniquement, en veillant à remuer le sol le moins possible pour éviter de provoquer de nouvelles germinations. Cette stratégie s’accompagne souvent d’un décalage de la date de semis du tournesol de 15 à 20 jours, nécessaire à la réalisation de ces interventions.
Attention, des semis tardifs de tournesol, au-delà du 1er mai, peuvent pénaliser les résultats de la culture. Un compromis est donc à trouver entre bénéfices retirés du faux-semis, et risques occasionnés pour le tournesol. Ce décalage de la date de semis est à réserver aux situations où il est prioritaire d’alléger la pression exercée par les flores dites « problématiques », car difficiles à détruire et exerçant une forte concurrence sur la culture.
Votre contact régional
- Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr) – Auvergne-Rhône-Alpes & Provence-Alpes-Côte-d’Azur Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Occitanie
Arrivée des charançons de la tige du colza
Le redoux enregistré ces derniers jours constitue des conditions favorables à la reprise d’activité des charançons de la tige du colza, et les toutes premières captures ont été enregistrées dans les parcelles de colza cette semaine. Une surveillance minutieuse est à mettre en œuvre dès à présent.
Pourquoi surveiller le charançon de la tige du colza?
Le charançon de la tige du colza occasionne des éclatements de tige pénalisants pour la culture. Pour ce ravageur, un piégeage à la parcelle donnera une alerte mais l'analyse de risque en réseau est à privilégier par rapport à une simple observation en parcelle isolée.
Attention à ne pas confondre charançons de la tige du colza et charançons de la tige du choux (extrémité des pates rousse), ce dernier étant non nuisible pour le colza et souvent avec une arrivée plus précoce que celui de la tige du colza.
Sud-Ouest (19/02/25)
Les conditions ensoleillées depuis le weekend dernier, avec des températures en journée nettement supérieures à 15°C (déplacement des populations dès 12°C) et l’absence de vent constituent des conditions de vol idéales. La dynamique de vol actuelle semble comparable aux années précédentes. Les observations de la semaines prochaines permettront de savoir si le pic de vol est atteint ou non.
La quasi-totalité des parcelles du réseau de surveillance du BSV signalent la présence de charançons de la tige du colza, avec des captures significatives.
Risque au 19/02 de prédiction de vol du charançon de la tige du colza dans le Sud de la France. N'hésitez pas à faire fonctionner l'outil sur votre commune (voir ci-dessous). La situation évolue quotidiennement.
AURA & Sud Est (Carte du 19/02/25)
Les premières captures du charançon de la tige du colza ont été enregistrées sur la région Auvergne Rhône-Alpes, avec des captures significatives sur les départements les plus au sud (Drôme, Isère, Puy-de-Dôme). Le stade sensible (C2) est atteint pour 30 à 40% des parcelles du réseau de surveillance BSV et les températures en hausse cette fin de semaine devraient favoriser la progression des captures.
Attention : Les informations prédites par les outils ne tiennent pas compte des spécificités de chaque parcelle et ne dispensent pas de la surveillance au champ ( via cuvettes jaunes) et/ou du BSV.
Par ailleurs, alors que la reprise de végétation a débuté sur l’essentiel des parcelles du sud-ouest, la montaison ne semble pas encore amorcée, mais pourrait être imminente. Rappelons que le colza entre en phase de sensibilité à partir de ce stade montaison, caractérisé par l’allongement des entre-noeuds.
En complément de vos observations n'hésitez pas à vous référer au BSV de votre région !
Evaluer le risque et surveiller la parcelle : deux outils complémentaires
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Le piège à insecte «la cuvette jaune», est l'outil indispensable pour le suivi du colza. A ce stade de la campagne, la cuvette doit être posée sur végétation. Sa mise en place en amont de l’arrivée des insectes dans les parcelles est indispensable car cela permet ainsi de détecter les vols de ravageurs. Identifier la date d’arrivée d’un ravageur comme le charançon de la tige du colza est primordial pour raisonner la date d’intervention (voir ci-dessous). |
L'outil de Prédiction des vols du charançon de la tige du colza pour évaluer le risque. Cet outil digital simple, en accès libre, permet d’évaluer le risque et ainsi d’aider les producteurs de colza à prendre les bonnes décisions afin de protéger le plus efficacement possible cette culture tout en évitant les traitements inutiles. |
Faut-il intervenir ? Quand et avec quoi ?
Dans tous les cas, pas de précipitation pour intervenir lors des premiers piégeages, les femelles ne sont pas aptes à pondre à leur arrivée dans les parcelles. Il faut compter entre 7 et 10 jours avant les premières pontes. Inutile de traiter lorsque les premières femelles sont capturées, car le risque est maximal lorsqu’une majorité d’individus est présente sur la parcelle.
- A ce jour, à ce jour, la majorité des parcelles n’ont pas effectué de piégeage significatif (environ 4-5 insectes minimum). Remettre la cuvette en place, observer votre parcelle et suivre le BSV.
Le positionnement de l’intervention sera déterminant pour garantir l’efficacité de la protection
Une intervention trop précoce risque de ne pas couvrir le risque lié à des arrivées plus tardives. Toutefois, dans le cas où des piégeages significatifs sont observés et la météo annonce un risque de ne plus pouvoir entrée dans la parcelle (ex : fortes pluies), il peut être pertinent de ne pas attendre les 8 jours avant la protection.
Les solutions insecticides efficaces
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Les références DECIS PROTECH 0.33 l/ha et KARATE ZEON 0.075 l/ha sont efficaces pour réduire les dégâts du charançon de la tige du colza (réduction du nombre de tiges déformées et/ou éclatées).
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TREBON 30 EC est comparable mais est à réserver si présence simultanée de méligèthes au-delà du seuil. Ce n’est pas la cas lors de la rédaction de ce message.
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SHERPA 100 EW et CYTHRINE MAX sont un peu en retrait. MAVRIK SMART est inférieur aux références
Vos contacts régionaux
- Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr) - Auvergne-Rhône-Alpes & Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
Fertilisation du colza, apporter la juste dose d’azote, sans négliger le phosphore
Lors de la reprise de végétation, l’azote consommé par le colza depuis la levée jusqu’au repos hivernal est stocké en majorité dans les feuilles et racines. Cet azote sera remobilisé par la plante en particulier vers la tige principale et ramifications, les fleurs puis les siliques et les graines : autant d’azote déjà absorbé qu’il ne sera donc pas utile d’apporter. Il est donc essentiel de comprendre les besoins en azote des colzas pour adapter sa stratégie. La Réglette Azote Colza® est l’outil incontournable pour raisonner la fertilisation.
Focus Situation Sud Ouest
Les biomasses automnales des colzas du Sud-Ouest étaient globalement bonnes voir exubérantes. L’arrivée de la fraîcheur début novembre a stoppé la croissance des colzas. On note, dans un certain nombre de parcelles, plutôt à l’Est de l’Occitanie, des pertes de biomasses importantes depuis mi-novembre.
Ceci peut s’expliquer par :
- L’épuisement des reliquats couplés à un arrêt de minéralisation,
- Des conditions climatiques moins propices à la croissance
- Une pression oïdium automnale sans précédent.
Bien que ce pathogène ne soit pas le premier facteur explicatif, il a certainement joué sur l’importance des pertes. Il est rare dans le Sud-Ouest de voir autant de pertes de biomasses fraîches et cela a pu poser question. Aucune crainte pour autant.
Il vaut mieux un gros colza à l’automne qui a perdu sa biomasse, qu’un petit colza depuis le semis. En effet, la croissance automnale du pivot sera un atout au printemps pour capter les besoins en eau et éléments minéraux. De plus, une partie de la l’azote contenu dans les feuilles sera mobilisé dès la reprise de végétation (voir ci-après).
Des fertilisations en phosphore majoritairement déficitaire à corriger, pour optimiser l’efficience de l’azote
Malgré une fertilisation optimisée du colza en azote, une part plus ou moins importante de l’apport peut se montrer inefficiente, si un autre élément se montre limitant. Souvent élucidée car rarement visible à l’œil, ou confondue avec d’autres causes, la carence en phosphore représente un risque majeur de perte de potentiel. Heureusement, il n’est pas trop tard, pour rattraper une impasse, ou une sous-fertilisation.
Le colza est une plante exigeante en phosphore notamment au stade 5-6 feuilles, correspondant au stade de sensibilité maximale. De ce fait, les apports réalisés au semis permettent d’assurer au colza une croissance dynamique à l’automne. Pourtant, dans les situations à faibles teneurs, soit celle inférieures à 50 ppm Olsen, les apports de phosphore réalisés au semis sont bien souvent inférieurs aux recommandations.
Pour preuve, la dose moyenne de phosphore apportée dans le sud-ouest est de 46 unités, soit légèrement inférieure aux recommandations pour un objectif de 30 q/ha dans une situation dite intermédiaire avec 1 apport tous les 2 ans. Selon la même source, 1/3 des parcelles ne reçoit aucun apport de phosphore.
Un complément peut donc être à envisager sortie hiver, d’autant que 43% des apports sont réalisés à cette période dans le sud-ouest contre 48% sur la période semis/automne et 9% sont fractionnés entre les 2 périodes (Enquête Pratiques culturales Terres Inovia 2022).
Prendre en compte l’état de son colza pour estimer la dose à apporter
A la faveur de conditions de semis propices à de belles levées, les conditions automnales se sont montrées favorables à la production de biomasse. Les températures négatives des derniers jours ont pu entrainer de la perte de biomasse sur les colzas les plus développés. Dans un certain nombre de parcelles, la perte de biomasse a pu être observée plus précocement, dès novembre.
Par conséquent, les quantités d’azote absorbées à l’automne sont très variables d’une situation à une autre, et nécessitent donc d’être évaluées pour chaque parcelle voire au sein d’une même parcelle. La pesée du colza en entrée puis en sortie hiver, permet d’estimer la quantité d’azote déjà présente dans la plante qui conditionnera, via la Réglette Azote Colza®, la dose d’azote à apporter pour atteindre l’objectif de rendement.
Biomasse sortie hiver (SH) : à faire sans tarder si ce n’est pas déjà fait, pour raisonner la dose totale à apporter
Il s’agit de prélever et peser la biomasse aérienne de colza sur 1 m² dans le cas d’un semi au semoir céréales ou bien l’équivalent pour les semis au monograine (1.67 mètre linéaire pour un écartement à 60 cm ou 1.25 mètre linéaire pour un écartement à 80 cm). Idéalement cette mesure est à réaliser deux fois : en entrée hiver (début décembre) puis en sortie hiver (fin janvier), de façon à prendre en compte d’éventuelles perte de feuilles au cours de l’hiver. Si la mesure de début hiver est optionnelle dans notre région, celle de sortie hiver est incontournable.
Une fois les pesées réalisées, les valeurs peuvent être saisies dans l’outil , au même titre que l’objectif de rendement (moyenne olympique des 5 dernières années). L’outil calcule alors la dose d’azote à apporter sur la parcelle.
L’outil Réglette Azote colza®, labellisé par le COMIFER est disponible gratuitement en version smartphone (à télécharger via le playstore) ou en ligne www.regletteazotecolza.fr
A retenir :1 kg de biomasse aérienne (c’est-à-dire tout ce qui se trouve au-dessus de la surface sol) en sortie d’hiver représente déjà environ 60 unités d’azote absorbé ; dans le cas d’un colza de 2 kg, ce sont déjà 120 unités d’azote mobilisables par le colza qu’il ne sera donc pas utile d’apporter à la reprise. |
Inutile de fertiliser trop tôt un colza de plus d’1.5 kg/m²
Selon l’état du colza en sortie hiver, et la dose totale d’azote à apporter, la stratégie d’apport sera différente pour permettre de valoriser au mieux chaque unité apportée. Le tableau ci-dessous indique, selon la dose d’azote à apporter, la stratégie de fractionnement conseillée, compatible avec la réglementation en vigueur en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie et en région AURA.
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Les « petits colzas »
(Biomasse inférieure à 1kg), n’ont pu stocker que peu d’azote avant la reprise de végétation. Il est donc recommandé de réaliser un premier apport dès l’émission de nouvelles feuilles, en reprise de végétation. Il n’est pas nécessaire d’apporter plus de 50 unités sur ce premier apport, car la plante n’aura pas la capacité de tout absorber. Mieux vaut alors conserver les unités d’azote supplémentaire, pour un apport un peu plus tard.
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Les « gros colzas »
(Biomasse supérieure à 1.5 kg), ne présentant pas de signes de faim d’azote, ont stocké suffisamment d’azote pour assurer la reprise végétative voire même le début de la montaison, c’est dire la production de tige, pour les plus gros. Le premier apport d’azote peut alors être reporté un peu plus tard que sur un petit colza, c’est-à-dire en cours de montaison, voire à l’apparition des boutons.
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Pour les situations intermédiaires,
Les colzas dont la biomasse est comprise entre 1 kg/m² et 1.5kg/m², le premier apport se fait en fonction de l’état des colzas, en repérant notamment d’éventuelle signe de faim d’azote. Dans ces situations, anticiper un premier apport comme sur les petits colzas, peut permettre de jouer la sécurité, au cas où ensuite les conditions climatiques, et de portance, ne permettraient pas d’entrer dans la parcelle en temps voulu.
Ne pas oublier l’apport de souffre
L’apport de soufre sous forme assimilable sulfate est à positionner idéalement avec l’azote autour du début montaison (stade C2, entre-nœuds visibles, c’est-à-dire apparition de la tige). Les 75 unités recommandées permettent de compenser les exportations par la culture et offre le meilleur rapport rendement/qualité de la graine. Une disponibilité insuffisante entraîne des pertes de rendement pouvant atteindre 10 à 20 q/ha dans les cas les plus graves. En cas d'apport régulier de produit organique, le risque de carence en soufre est plus limité. Mais en année difficile, des carences peuvent s'exprimer. Adapter la dose apportée.
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Les facteurs de risques de carence sont nombreux :
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Vos contacts régionaux
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Occitanie
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr) - Auvergne-Rhône-Alpes & Provence-Alpes-Côte d'Azur
Stratégies efficaces pour maîtriser l’enherbement dès le début du cycle
Le pois chiche est une culture qui se développe lentement en première partie de cycle, jusqu’au début de la floraison, ce qui est propice à l’enherbement de l’entre-rang. A ce jour, une stratégie basée sur une application de prélevée est incontournable pour assurer une efficacité acceptable. Elle pourra être relayée par une application de post-levée en fonction de la flore.
Application de la prélevée
Selon les conditions climatiques, la levée du pois chiche peut être relativement longue. Toutefois, il est conseillé de ne plus appliquer d’herbicides dans les quelques jours qui précèdent la levée afin d’éviter tout risque de phytotoxicité. Le positionnement de la prélevée au plus près du semis est donc à privilégier. L’humidité dans les premiers centimètres du sol conditionnera l’efficacité de ces herbicides racinaires dans les semaines qui suivent l’application. Pour leurs larges spectres, deux stratégies sont privilégiées : Prowl 400 1.5l/ha + Challenge 600 3l/ha ou Nirvana S 1,8 à 2l/ha (voir tableau ci-dessous).
Antidicotylédones en post-levée : deux spécialités commerciales disponibles
Le Challenge 600 peut être utilisé en post levée (à 0,5 l/ha), sous conditions d’une impasse de cette spécialité commerciale en prélevée. Il doit être appliqué tôt, au stade 2-3 feuilles du pois chiche sur des adventices jeunes (2-3 feuilles maximum). ONYX (Pyridate 600 g/l) apporte un bénéfice net sur la postlevée avec une efficacité régulière sur datura, repousses de tournesol, morelle et renouées. Comme le Challenge, il doit être appliqué tôt, à partir de 2 feuilles (et jusqu’à 8 feuilles) sur des adventices entre 2 et 4 feuilles. Une application par an et fractionnable en 2x 0,75l/ha. Un effet dose est constaté sur datura, morelle, renouées et matricaire (1,5 l plutôt que 0,75 ou 1 l).
(2) Si Challenge 600 non utilisé en prélevée
(3) Renouées en relais d’une prélevée efficace uniquement
(4) Fractionnement à 7-10 jours d’intervalle
(5) Non couvert par les firmes
Voir l’ensemble des caractéristiques et contraintes réglementaires dans le tableau complet
Antigraminées
Kerb Flo, en prélevée, pourra être associé à d’autres spécialités commerciales homologuées. Attention vérifier la possibilité de ces mélanges d’un point de vue règlementaire avec l’outil Mélanges (https://melanges.arvalisinstitutduvegetal.fr/index.php).
En semis tardif et en raison d’une température du sol plus chaude, son efficacité déclinera, notamment sur ray-grass. En post levée, les antigraminées foliaires homologuées de la famille des inhibiteurs de l’ACCase sont des solutions de rattrapage possibles, surtout sur panic-sétaire-digitaire. En forte pression ray-grass, la résistance à ce mode d’action est très fréquente, on privilégiera une stratégie avec Kerb Flo en prélevée en conditions propices à son efficacité (semis précoce uniquement).
Désherbage mécanique
En complément ou en substitution, des solutions de désherbage mécanique sont possibles et montrent chez certains producteurs des efficacités tout à fait acceptables.
• Un passage d’herse étrille « à l’aveugle » en post semis prélevée sera profitable, puis de nouveau en végétation, à partir du stade 3-4 feuilles (le pivot des plantes est alors assez développé pour ne pas être arraché par l’outil). En adaptant la vitesse et l’agressivité, le passage de herse étrille est possible dès 1 feuille.
• Un passage de bineuse dans l’inter-rang est possible, si l’implantation est réalisée au semoir monograine, à partir du stade 4-5 feuilles (en veillant à ne pas recouvrir les plantes).
Le déclenchement des passages mécaniques se fera selon la levée des adventices (privilégier des interventions sur adventices jeunes), le stade de la culture (voir tableau ci-dessous) et les conditions météorologiques (intervenir toujours par temps séchant : sol bien ressuyé et pas de pluie annoncée dans les jours suivants, afin d’éviter le repiquage des adventices ou la mise en germination de nouvelles graines).
Dans nos essais, en situation de printemps humide, écartement à 60 cm, nous avons pu constater qu’une stratégie basée uniquement sur l’utilisation de la herse étrille en début de cycle à 1-2 feuilles, n’a pas donné satisfaction. De même, une stratégie basée uniquement sur du binage à partir de 4 feuilles ne permet pas une efficacité comparable à une stratégie combinant les deux outils : Herse étrille à 1-2 feuilles puis binage à partir de 3-4 feuilles, stratégie qui pour le coup a présenté de bons résultats en expérimentation. La météo de l’année et la diversité de la flore dans la parcelle ont une grande influence sur les résultats.
Désherbage mixte
Allier chimique et mécanique prend tout son sens, d’autant plus pour une culture mineure où les solutions disponibles sont peu nombreuses et ne permettent pas toujours de répondre à toutes les flores rencontrées. En situation sèche au semis ou pluvieuse au printemps par exemple, une stratégie tout en prélevée peut s’avérer insuffisante : inefficacité de la prélevée ou re-sallissement au printemps. On peut alors adopter, en substitution ou complément de la prélevée, une stratégie avec herbicide de post-levée appliqué à 3-4 feuilles en combinaison avec un ou plusieurs passages de bineuse à partir de 4-5 feuilles. L’application de la post-levée sera considérée en fonction des levées d’adventices. Cette stratégie donne de bons résultats en flore simple à moyenne (dans notre essai 2023 : renouée liseron, mercuriale, véronique des champs et ray-grass).
Votre contact
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Référent National Pois Chiche
Symbiose et inoculum en pois chiche, point sur les nouveautés 2025
Le pois chiche a la capacité à fixer biologiquement l’azote de l’air, si son partenaire microbien du genre Mesorhizobium est présent dans le sol. Cette présence est attestée dans la plupart des sols calcaires du Sud méditerranéen et du Sud-ouest.
En cas de situation non-anticipée d’échec de nodulation : la fertilisation azotée
Cette pratique doit être précédée d’un diagnostic en parcelle de la présence de nodosités et de viabilité de celles-ci. Ce diagnostic est à réaliser en préfloraison, dans toutes les parcelles. Si l’absence de nodosité est avérée, l’apport d’azote est envisageable en veillant à ne débuter les apports qu’à partir du début floraison, pour soutenir la mise en place des composantes de rendement et non le feuillage. Comme toutes les légumineuses, les besoins en azote pour la performance de la culture sont élevés. Il est illusoire de répondre complétement au besoin avec une fertilisation minérale. Le potentiel de rendement initial sera revu à la baisse. La pratique est généralement comprise entre 50uN (en 1 apport) et 100u (en 2 apports) entre le début floraison et le remplissage des graines. Attention, un apport d'azote doit rester exceptionnel pour substituer un échec de nodulation non anticipé. Dans tous les cas, en zones vulnérables, respectez la réglementation et les doses plafonds fixées dans les arrêtés préfectoraux.
En cas de situation prévisible d’absence de nodulation : l’inoculation
Depuis juin 2024, un inoculum à deux souches pour le pois chiche est disponible en formulation tourbe (voir ci-dessous). Les semis 2025 sont donc pourvus, pour la première fois, d’une solution pour les zones de production septentrionale.
La spécialité Legumefix n’est pas passée par la voie de l’AMM en France mais par une nouvelle possibilité accordée par l’UE (norme CE via Directive 2019-1009). Ce produit ne fait pas l’objet d’une licence avec l’INRAE et ne bénéficie donc pas d’un contrôle qualité indépendant.
Ce produit a bien été testé il y a quelques années en pois chiche dans des essais Terres Inovia et partenaires.
La présence ou non de populations natives conditionnera l’intérêt de cette nouvelle spécialité. En situation de non-présence de populations natives, cet inoculum présente un effet sur le rendement, en fonction des situations (toujours en l’absence de bactéries), de gain entre +10 à +30% . En situation de présence de populations natives (et donc de nodosités) aucun intérêt n’a pu être démontré. Les deux souches qui composent cet inoculum semblent donc peu compétitives vis-à-vis des populations natives
Enfin, une attention particulière sera portée sur l’usage d’un inoculum sous forme de tourbe si la semence est accompagnée d’un traitement de semence (type Prepper – fludioxynil, efficace sur ascochytose en début de cycle). En effet, les bactéries risquent d’être affectées au contact du traitement de semence avec une pénalisation sur la nodulation.
Aujourd’hui, le risque ascochytose étant très important sur l’ensemble du territoire, nous conseillons dès lors que c’est possible l’usage du seul traitement de disponible à ce jour, le Prepper. D’autres formulations, type micro-granulés, pourrais permettre l’usage combiné d’un TS et d’un inoculum. Ce type de formulation n’est pas disponible actuellement sur le marché.
| Nous maintenons la mise en garde concernant les agriculteurs et les opérateurs qui utiliseraient de façon illicite d’autres inoculants pour le pois chiche, sans autorisation et donc commercialisé illégalement. Au-delà de l’aspect règlementaire, un minimum de connaissances sur la/les souches qui le compose est nécessaire (efficience, compétitivité, présence ou pas d’un gène intervenant dans les processus de dénitrification). |
D’autres solutions innovantes sont en cours de développement et l’offre autour des inoculums en pois chiche devrait sans nul doute s’étoffer dans les années à venir
Quentin Lambert - (q.lambert@erresinovia.fr) - Référent national Pois Chiche
Tournesol: irriguer pour sécuriser le potentiel de rendement
Les premières parcelles de tournesol atteignent déjà la floraison. A l’heure où les fortes chaleurs se sont installées et après une longue période sans précipitation sur l’ensemble du territoire, la question de l’irrigation du tournesol peut se poser. Voici quelques conseils pour maximiser l’effet de l’irrigation sur le tournesol.
Le tournesol et l’eau
Trois principales périodes du cycle sont tout de même plus sensibles vis-à-vis de situations de stress hydrique prononcé :
• la préfloraison,
• la floraison,
• le début du remplissage des graines
Au cours de ces périodes, si la culture ne dispose que de la moitié de ses besoins en eau, on s’expose à des pertes de rendement élevées, pouvant atteindre 30 à 40% du potentiel.
A l’inverse, sur la première partie du cycle, appelé phase végétative, on ne cherche pas à avoir un tournesol exubérant, et tout particulièrement si la culture est positionnée sur des sols superficiels. En effet, une croissance foliaire trop importante au cours de la phase végétative peut générer une sensibilité accrue au stress hydrique si les pluies ne se maintiennent pas durant les phases critiques (préfloraison, floraison et début du remplissage des graines). Dans les parcelles avec une réserve utile limitée et dans le cas où une absence de pluies en juillet serait observée, un relais d’irrigation sera par conséquent bienvenu, et permettra d’éviter une senescence précoce des feuilles. L’irrigation constitue par conséquent un levier important pour sécuriser le potentiel de rendement.
Quelle stratégie d’irrigation adopter ?
L’irrigation doit accompagner le tournesol pour qu’il maintienne sa surface foliaire verte durant la floraison, puis le plus longtemps possible après la floraison. Elle peut être pilotée à l’aide d’une règle de décision s’appuyant sur 3 critères principaux: le volume d’eau que le producteur peut allouer à la culture, la profondeur du sol (et au delà de la profondeur, la réserve utile du sol) et enfin de la croissance observée au stade bouton. L’irrigation du tournesol sera comprise entre 30 et 120mm/ha apportés en 1 à 3 tours d’eau, entre la préfloraison et la fin floraison + 10 jours.
Le tableau ci-dessous illustre les stratégies à adopter en fonction des situations :
Les besoins du tournesol en eau d’irrigation sont précoces et situés sur les mois de juin et juillet. A la différence des autres cultures d’été, ceci permet au tournesol d’esquiver les périodes les plus sèches, ainsi que les restrictions les plus sévères d’accès à l’eau, survenant généralement à partir du mois d’août.
| L’irrigation du tournesol est aujourd’hui une pratique qui reste peu répandue sur notre territoire. Dans le Sud-Ouest, un quart des surfaces de tournesol sont conduites sur des parcelles irrigables. Pour autant la surface réellement irriguée est comprise entre 2 et 5% en fonction des années (Source : enquêtes de Terres Inovia sur les pratiques culturales 2019 et 2021). En région Auvergne-Rhône-Alpes, c'est environ 20% des surfaces qui pourraient être irriguées. En pratique, les surfaces irriguées en tournesol sont comprises entre 7 et 9% de la sole générale de la culture en fonction des années (Source : enquêtes de Terres Inovia sur les pratiques culturales 2019 et 2021). Ce delta est expliqué par la pluviométrie estivale avec des années sèches (ex : 2019) ou humides (ex : 2021). |
Quel gain en attendre ?
On estime un gain de rendement de l’ordre de 1 q/ha par tranche de 10mm d’eau d’irrigation apportée (compilation de 18 années d’essais 1989-2009). Soit, un gain potentiel de 3 q/ha pour 30mm à 10 q/ha pour 100mm. Une étude récente réalisée à partir du modèle Sunflo a confirmé cette référence historique, et a même permis de l’affiner, en montrant que sur des sols superficiels et en année sèche, un seul tour d’eau de 35 mm bien positionné apporte un gain moyen de 6 q/ha par rapport à un tournesol mené sans irrigation.
L’irrigation permet également d’améliorer la teneur en huile et de favoriser la production nectarifère, étant par conséquent bénéfique aux pollinisateurs et à la fécondation de la culture.
Dans un contexte global plus contraint en eau, tant sur les volumes que sur les périodes d’irrigation, l’intérêt d’irriguer du tournesol dans l’assolement est accru. Pour 2025, l’intérêt d’une irrigation se fera au cas par cas, d’abord sur des semis tardifs et/ou sur des sols avec des réserves utiles limitées.
Le raisonnement de l’irrigation du tournesol repose sur des règles simples demandant une observation régulière de la parcelle à partir du stade « bouton étoilé » (préfloraison). Les volumes d’eau nécessaires pour déplafonner les rendements sont peu importants, notamment en sol séchant où, en tendance, le tournesol valorise particulièrement bien l’irrigation.
Vos contacts régionaux:
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Ouest Occitanie
- Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA
Gestion des graminées, l'après S-Métolachlore
Le 20 avril 2023, l’ANSES a procédé au retrait des principaux usages des herbicides à base de S-Métolachlore. Des délais de grâce ont alors été accordés, avec une possibilité de stockage et d’usage jusqu’au 23 juillet 2024, tandis que les dernières ventes ont été prolongées jusqu'au 23 avril 2024. Certaines exploitations ayant su anticiper le calendrier ont pu couvrir leurs besoins en s-métolachlore, et pourront y recourir au printemps 2024. Dans les autres cas de figure la gestion des graminées doit s’envisager d’autre manière.
Des alternatives en prélevée efficaces
La gestion d’une pression moyenne à forte en graminées passe en premier lieu par un désherbage de prélevée efficace. Alors que cette gestion reposait jusqu’ici sur 2 molécules, le retrait du S-métolachlore va faire supporter à la Pendiméthaline un poids plus important dans le contrôle de prélevée des graminées.
La figure 1 présente les efficacités comparées de la pendiméthaline (Atic-Aqua : 2l/ha) et le S-métolachlore (Mercantor Gold : 1.2 l/ha), associé au Proman (2,5 l/ha). Afin de limiter les risques de sélectivité de la pendiméthaline, il est proposé de retenir une dose à 1.8 l/ha sur les terrains argileux. Cette dose pourra être modulée à 1.5 l/ha sur les terrains plus limoneux, plus filtrants. Cependant, vis-à-vis d’une dose abaissée à 1000g/ha du S-métolachlore, les performances des deux molécules présentent des niveaux d’efficacité proches sur les graminées estivales.
Autre molécule à considérer: la Pétoxamide (Successor 600). En retrait sur panic pied de coq, cette solution peut présenter un intérêt sur sétaire ou digitaire, malgré semble-t-il, une possible irrégularité observée dans d’anciennes références. L’acquisition de résultats actualisés sur cette molécule permettra de mieux appréhender son niveau d’efficacité.
Un complément non négligeable de la post-levée
Bien que l’essentiel de la gestion des graminées repose sur l’efficacité de la base prélevée, une action complémentaire de post-levée apporte un complément d’efficacité dans les situations les plus infestées. Par ailleurs, avec des situations de printemps secs, comme en 2022, l’efficacité des prélevées décroit et devient insuffisante, nécessitant alors un complément en post-levée.
L’imazamox et la bentazone sont les 2 molécules employées dans les stratégies de post-levée, et ciblent prioritairement les dicotylédones. L’imazamox apporte un complément d’efficacité intéressant contre panic pied de coq et sétaire. Son efficacité sur sétaire est en retrait. La bentazone quant à elle n’apporte pas de bénéfices dans la gestion des graminées. L’association imazamox et bentazone dans le Basagran, n’apporte pas le grammage d’imazamox suffisant pour permettre un renfort efficace.
Dernier recours, les antigraminées foliaires.
Ces solutions (Agil/Etamine/ Fusilade /Pilot/Stratos etc.) présentent de bonnes efficacités contre panic pied de coq, panic faux millet, sétaire ou encore digitaire. Elles sont également un recours vis-à-vis des vivaces telles que le chiendent ou le sorgho d’Alep, contrairement à l’ensemble des autres solutions de pré comme de post-levée. Leurs efficacités restent néanmoins conditionnées à leurs conditions d’utilisation.
| Ainsi, privilégier l’application des stades 3 feuilles jusqu’à fin tallage des graminées annuelles et de 10 à 20 cm des graminées vivaces. Au-delà, les efficacités décroissent rapidement. Des conditions d’hygrométrie supérieures à 60% ainsi que des températures n’excédant pas ou peu les 20°C sont à privilégier. |
Les essais conduits par Terres Inovia ont démontré un effet antagoniste de l’association des antigraminées foliaires à l’imazamox. Parmi les produits testés entre 2010 et 2012 (Stratos, Pilot, Fusilade), seules les associations avec le Stratos n’ont pas mis en évidence d’antagonisme. Parmi les autres solutions testées, les baisses d’efficacité observées par rapport aux efficacités seules, impliquent donc de bien dissocier les applications. Par conséquent, dans les situations à forte pression, ou en présence de vivaces, on interviendra en premier lieu avec l’imazamox ou bentazone à 2-3 nœuds du soja pour viser spécifiquement les dicotylédones, et l’antigraminée foliaire sera à réaliser environ 7 jours plus tard sur la cible graminée.
Voir programme désherbage Soja 2024
Votre contact régional
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
- Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr) - AURA & PACA
Gestion des maladies aériennes de la féverole
Ces derniers jours, les premiers symptômes de botrytis observés sur féveroles tendent à se développer. L’identification précoce de ces premiers symptômes est indispensable dans le cadre de la gestion préventive du développement de la maladie.
Agir dès l’apparition des premiers symptômes de botrytis
Le botrytis est très présent dans le sud-ouest. Il se développe en particulier dans les situations de semis précoce. Cette relation entre la surface nécrosée par le botrytis en fonction de la date de semis, est illustré par le graphique ci-contre.
Figure 1 : Relation entre la date de semis et la surface foliaire de la féverole nécrosée par le botrytis.
Caractérisée par de petites tâches de 2-3 mm qui s’agrandissent pour former entre elles des tâches rondes ovales entourées d’un halo brun, la maladie conduit à la nécrose et à la chute prématurée des feuilles. Ces symptômes peuvent s’observer également sur tige avec des tâches plus allongées mais plus rarement sur gousses.
Le botrytis ne doit pas être confondu avec l’ascochytose de la féverole qui se manifeste par rarement plus de 2 tâches par feuille. Il s’agit de tâches diffuses au centre plus clair (type brûlure de cigarette). Voir les photos ci-dessous.
traduit les résultats obtenus en 2023. On y observe que la surface foliaire touchée par le botrytis sur le témoin est de 65% au 15/05 et de 92% au 06/06.
Le T1 a été réalisé peu de temps après l’apparition des premiers symptômes correspondant au début floraison, le 11/04. Le T2 a été réalisé à T1+24 jours, soit le 05 mai.
Nous remarquons que les stratégies en 2 passages, soit avec l’AMISTAR solo soit associé au SCALA, ont permis de réduire très nettement l’attaque. Le contrôle précoce de l’attaque, à l’apparition des premiers symptômes se traduit par un gain de rendement important, passant de 15q/ha sur le témoin à environ 30 q/ha sur ces 2 modalités.
La stratégie consistant à faire une impasse sur le T1 puis un AMISTAR en T2 a tout de même permis une réduction significative des attaques et un gain de rendement de 8 q/ha par rapport au témoin, dans le contexte 2023. Elle présente donc tout de même un intérêt, mais reste en net retrait par rapport à la stratégie en 2 passages.
La gestion du botrytis s’intègre dans une stratégie plus globale des maladies
Autre maladie impactant la féverole, la rouille est une maladie également très présente dans le sud-ouest où elle est au moins autant, voire plus nuisible que le botrytis sur ces dernières campagnes. Des pustules orangées, caractéristiques de la rouille peuvent apparaitre dès début mai, favorisée par les températures supérieures à 20°C en conditions humides.
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| Figure 3 : Résultats d'efficacité fongicide et rendement de la féverole, à Condom en 2023 | Figure 4 : symptôme d'ascochytose sur feuilles de féverole |
La stratégie de lutte doit prendre en compte le risque vis-à-vis de ces deux principales maladies : botrytis et rouille. Elle repose en particulier sur l’azoxystrobine et le pyrimethanil (SCALA). Le PROSARO (ou PIANO) et les solutions à base de metconazole (SUNORG PRO) peuvent aussi trouver un intérêt plus spécifiquement sur rouille.
Les attaques de botrytis sont d’autant plus difficiles à gérer, qu’elles ne sont pas prises aussitôt l’apparition des symptômes. Dès la mi-mars, et même courant février cette année, si les symptômes apparaissent, une première intervention à base de SCALA 0.75 l/ha + AMISTAR 0.5 l/ha est à réaliser. Il s’agit de situations à forte pression. Une seconde intervention d’AMISTAR peut-être réalisée à partir du début floraison. Une troisième application pourra être réalisée entre floraison + 15 j et la fin floraison pour gérer les premières attaques de rouille et compléter le programme sur Botrytis.
Dans des conditions de pression moyenne, avec apparition des premiers symptômes de botrytis autour de la floraison, la première application d’azoxystrobine, associée ou non à du SCALA peut être réalisée début floraison, avant de revenir si besoin avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard selon l’évolution de la maladie. En cas d’une seconde application, et si de la rouille apparait par la suite, il sera toujours possible de réintervenir avec du metconazole (SUNORG PRO).
Vos contacts régionaux
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Ouest Occitanie
- Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA
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