18,28,36,37,41,45
Avant l’hiver, mesurez la biomasse et gardez un œil sur le niveau d’infestations de larves d’altises
Les colzas présentent dans l’ensemble un état de croissance plutôt satisfaisant à ce jour, sans atteindre celui de 2023 et 2022, à la même époque. Si ce n’est déjà fait, ou prévu par des outils munis de capteurs et d’analyses d’images, il est essentiel d’estimer l’azote absorbé en entrée d’hiver, via les pesées au champ. Dans le même temps, assurez-vous que la pression larvaire ne présente pas de risque pour les mois à venir.
Les dynamiques de croissance sont moins importantes que l’automne dernier
Sur le plan agronomique, on notera des reliquats post-récolte du précédent souvent élevés et une minéralisation des sols modérée, plutôt décalée sur octobre/novembre. De même, les apports organiques ou minéraux semblent davantage avoir profité du redoux en octobre. Les levées ont pu être tardives et, le cas échéant, les jeunes plantes de colza ont souvent été abimées par des attaques de ravageurs (limaces, etc.). Dans l’ensemble, la croissance des colzas reste globalement correcte mais, somme toute, variable, reliée aux dates de semis, qualité et vigueur de levées et contexte de disponibilité en azote. Les valeurs de biomasse seront indéniablement plus faibles en tendance que l’an passé. Les pesées directes au champ et les estimations par télédétection restent, sans conteste, les moyens les plus sûrs de ne pas se tromper pour les estimations d’azote absorbé avant hiver.
Larves d’altises : deux précautions valent mieux qu’une
Dans le but de décider si un traitement est nécessaire, les niveaux d’infestation sont à évaluer par la méthode Berlèse au moins jusqu’à mi-décembre.
Qu’est-ce qu’un colza « robuste » ? Les repères à avoir en tête
- Un colza présentant 1,5 kg/m² de biomasse à l’entrée de l’hiver a absorbé 75 U N (1 kg de matière verte / m² en entrée hiver = 50 U N absorbé)
- Un colza présentant 1,5 kg/m² de biomasse ou 60 g de biomasse par plante est plus apte à faire face aux infestations larvaires (altises et charançons du bourgeon terminal)
- Un colza ayant majorité de pivots droits et d’une longueur de 15 cm est “robuste” : il a plus de chances de tolérer les aléas sanitaires ou climatiques à venir
- Un colza dont la rosette ne présente pas de signes de rougissement est bien alimenté en azote : pas de faim d’azote, pas de problème racinaire (mouches du chou, hydromorphie...)
- Pour les colzas associés aux légumineuses, une biomasse de légumineuses ayant atteint 200 à 300 g/m² avant hiver est synonyme de réussite d’implantation. Des bénéfices agronomiques peuvent être attendus à partir de ce moment.
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- Larves d'altises : à surveiller grâce au test berlèse
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr – Bretagne, Pays-de-la-Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Rencontres Techniques Terres Inovia Centre & Ouest 2024-2025
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Merci d'avoir participé à la Rencontre Technique Terres Inovia, session Centre-Val de Loire.
Vous trouverez ci-dessous les documents qui vous ont été présentés durant cette journée :
► Colza : Test Berlèse, est-il possible d’améliorer les méthodes et outils ? (J. Lieven)
► Colza : Apport d'azote à l'automne, actu Directive Nitrate PAR 7 - synthèse de 4 ans de résultats d'essais (L. Champolivier)
► Lin : Quoi de neuf sur le désherbage des graminées en lin oléagineux d'hiver ? Derniers résultats et avancées (Z. Le Bihan)
► Gestion des graminées : une mobilisation collective des instituts (E. Baranger / L. Bonin / F. Duroueix / M. Loos / J. Charbonnaud)
- PDF
► Colza : Elongation automnale et régulation, enseignements d'un réseau de parcelles suivies en 2023 (J. Lieven)
- Résumé
- PDF
► Pois protéagineux d’hiver : Reconnaissance et gestion des maladies (A. Penant / G. Riquet)
► Ravageurs du sol taupins et noctuelles terricoles : éléments de biologie et solutions disponibles (L. Ruck)
► Colza : Mycosphaerella, retour sur 2024, état des connaissances, recommandations et perspectives (G. Riquet)
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► Présentation de la FOP et du Groupe Avril (C. Le Bars (Avril) - J.R Menier (Elu FOP))
► Mycosphaerella : retour sur 2024, état des connaissances, recommandations et perspectives (G. Riquet)
- PDF
► Colza : effet azote des couverts de légumineuses associés, mise à jour des références (L. Champolivier)
► Lin : actualités sur la qualité des graines et réglementation (Z. Le Bihan)
► Cultures, intercultures, végétation spontanée, comment l’abeille domestique utilise l’espace agricole ? (N. Cerrutti)
► Protéagineux : état de l’art des maladies affectant les légumineuses à graines (A. Penant / G. Riquet)
► Ravageurs du sol taupins et noctuelles terricoles, éléments de biologie et solutions disponibles (L. Ruck)
- PDF (MAJ du 20/01/2025)
► Lentille : faisabilité en Bretagne et Pays de la Loire (Z. Le Bihan)
► Colza : principaux résultats du projet Adaptacol² (C. Robert)
► Actualités sur la hernie (T. Mear)
- PDF
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► Intercultures pièges en colza : analyse globale et perspectives (C. Robert / L. Guillomo)
► Ravageurs du sol, taupins et noctuelles terricoles : éléments de biologie et solutions disponibles (L. Ruck / E. Tourton)
- PDF (MAJ du 20/01/2025)
► Quoi de neuf sur le désherbage des graminées en lin oléagineux d'hiver ? Derniers résultats et avancées (Z. Le Bihan)
► Reconnaissance et gestion des maladies des Pois et du Pois chiche – A. Penant / G.Riquet
Face à Face (E. Tourton / C. Robineau / G. Riquet / H. Tribouillois)
► Face à face
- PDF (titres des interventions)
► Évaluation des stratégies d'irrigation du tournesol via SUNFLO : analyse des apports en eau et de leur valorisation dans une large gamme de situations (H. Tribouillois)
► Désherbage colza et tournesol : stratégies efficaces (F. Duroueix)
► Mycosphaerella : retour sur 2024, état des connaissances et recommandations techniques à date (G. Riquet / E. Tourton)
► Enquêtes kilométriques Tournesol : bilan pluriannuel (E. Tourton / S. Vera)
- PDF
► Différentes enquêtes (tournesol sauvage, hernie, O.rameuse, O.cumana)
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► Colza associé : réponse du rendement à la dose d’azote – 3 ans d’essais (L. Champolivier)
► Apport d'azote à l'automne : actu Directive Nitrate PAR 7 - synthèse de 4 ans de résultats d'essais (L. Champolivier)
► Lutte intégrée face aux larves d’altises (projet Adaptacol²) : synthèse de 2 ans d’essais de combinaison des leviers (J. Lieven)
► Evaluation des biostimulants pour améliorer la nutrition et le rendement – 4 ans d’essais (C. Le Gall)
► Elongation automnale et régulation : les enseignements d'un réseau de parcelles suivies en 2023 (J. Lieven)
► Mycosphaerella : retour sur 2024, état des connaissances, recommandations et perspectives (G. Riquet / C. Fontyn)
► Colletotrichum, ascochytose : retour sur 2024, état des connaissances, recommandations et perspectives (A. Penant / G.Riquet)
► Chanvre : panorama filière, intérêt agro-environnemental, point sur les actions de Terres Inovia (L.M. Allard)
► Dispositifs « SYPPRE Berry » - Zoom sur la gestion des graminées (D. Jamet)
► Projet GIGAN - présentation du projet et des premières mises en place (C.Orellana-Torrejon)
► Visite d'essais : variétés, drones, biocontrôle, agronomie (J. Lieven / J.E. Hollebecq, L.Ruck)
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Semer ses protéagineux de printemps en mars ?
Les pluies régulières de sortie d’hiver compliquent toujours l’accès à de nombreuses parcelles et retardent les chantiers de semis des protéagineux de printemps. Si Terres Inovia conseille des implantations précoces pour esquiver certains stress climatiques et améliorer son rendement, qu’en est-il cette année si la météo n’est pas propice ?
Toujours privilégier un sol ressuyé pour une bonne implantation
Il est essentiel de privilégier un semis dans un sol ressuyé. Les bénéfices d’une date de semis précoce sont annulés si le semis est effectué dans un sol peu portant. Semer dans de bonnes conditions sur sol ressuyé permet de garantir un meilleur enracinement, une bonne nodulation ce qui favorise la robustesse de la culture. Elle sera capable de s’alimenter même en cas de stress hydrique et thermique et de compenser si les conditions redeviennent favorables.
Liens vers l’article implantation pois de printemps et implantation féverole de printemps
Des semis tardifs mais des conditions optimales pour la nodulation cette année
A l’inverse d’autres années telles que 2020 et 2022 présentant un manque d’eau précoce dès le début du cycle des protéagineux, les fortes pluviométries de janvier et février 2024 assurent un début de cycle avec une réserve utile pleine et de bonnes conditions d’humidité dans le premier horizon. Cette humidité est un atout. Elle est essentielle pour le développement et le fonctionnement des nodosités, qui se mettent en place entre 2-3 feuilles et début floraison. Les nodosités assurent 60% à 80% de l’alimentation en azote des protéagineux ; leur activité impacte directement le rendement final ! (cf. graphique 1).
Pour illustrer la qualité de la nodulation et l’intérêt de conditions humides en début de cycle, on peut observer l’indice de nutrition azotée (INN) à début floraison. Cet indicateur traduit une alimentation azotée optimale si la valeur observée est ≥1. En dessous de 0.8, on considère que la plante est en carence azotée. Des mesures d’indice de nutrition azotée (INN) réalisées en 2021, 2023 (années à printemps humides) et 2022 (à printemps sec) montrent des INN plus élevés en faveur des printemps humides (cf. graphique 2).
Les risques climatiques à semer tardivement
Les dates de semis précoces visent principalement à limiter l’exposition à des stress hydriques et thermiques tardifs durant la floraison et le début du remplissage. Lorsqu’il n’est pas possible de semer tôt dans de bonnes conditions, les risques de stress climatiques impactant pour le rendement augmentent. Ils sont estimés en simulant le cycle des pois de printemps selon la date de semis.
Le stress hydrique : les risques vont principalement dépendre de la réserve utile (RU) des sols. Si en fréquence les sols profonds s’en sortent bien dans la plupart des situations, cela est plus nuancé en sol intermédiaire. Pour des semis tardifs vigilance à s’orienter de préférence sur des sols profonds (RU ≥ 120mm) pour ne pas impacter le potentiel des pois et féveroles.
Le stress thermique : le potentiel commence à être affecté dès 20°C cumulés au-delà de 25°C en température maximale journalière durant la phase de floraison et le début remplissage. Les simulations sur le nord de la France montrent que des semis du 15 mars sont encore possibles en limitant le risque dans la plupart des secteurs. Seuls certains secteurs du Centre-Est présentent des risques plus importants de stress thermique. Dans ces secteurs à risque thermique élevé, un semis du 15 mars reste possible en pois sous réserve d’un sol à bonne réserve utile permettant de compenser les pertes d’eau par évapotranspiration.
Des semis au 25 mars (carte de droite) sont plus risqués, si ce n’est sur l’extrême nord de la France et les bordures maritimes. Dans ces cas, privilégier également une bonne réserve utile.
Quelles dates de semis limites pour le pois et la féverole ?
Le pois de printemps se sèmera de préférence avant le 15 mars dans la moitié Nord de la France, modulo le positionnement dans des terres profondes. Par la suite, le Nord-Ouest pourra pousser les semis avec les mêmes recommandations jusqu’à fin mars à moindre risque. Les semis tardifs dans le Centre-Est restent possibles jusqu’à fin mars en connaissance d’une possible réduction du potentiel final selon l’année climatique.
La féverole de printemps sera plus contrainte, liée à son cycle plus tardif que le pois l’exposant d’avantage aux risques climatiques. Si des semis début mars conviennent pour l’ensemble du territoire, seul le Nord-Ouest pourra pousser les dates de semis plus tardivement et uniquement en sols profonds sans contrainte majeur.
Nord-Ouest : Hauts-de-France, Ile de France, Normandie, Bretagne, Nord des Pays de la Loire et du Centre
Centre-Est : Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Sud des Pays de la Loire et du Centre
Pour le Poitou-Charentes, les semis de protéagineux de printemps sont déconseillés en mars au regard de nos résultats d’essais dates de semis en pois et du risque de stress thermique et hydrique en périodes sensibles de floraison-remplissage.
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