Réduction des GES : Terres Inovia anime la première visite terrain de ClieNFarms en France

11 mai 2023

L’institut a organisé la visite, le 13 avril dernier, de la ferme de démonstration, constituée de la plateforme Syppre Champagne et Terrasolis Farm Bas carbone, dans le cadre du projet européen ClieNFarms qui vise à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les exploitations agricoles.

Un projet européen de neutralité carbone pour les exploitations agricoles

L’objectif de ClieNFarms est d’obtenir une diminution des GES d’au moins 50% d’ici 2050 afin que le secteur agricole participe à atteindre la neutralité carbone des territoires.

Coordonné par l'INRAE, ce projet réunit 33 partenaires, dont l’Acta, qui représente Terres Inovia, l’Institut de l’élevage et Arvalis. ClieNFarms intègre aussi des entreprises privées, comme Nestlé, Danone et EDF. Le projet souhaite accompagner les agriculteurs vers la réduction des émissions de GES et vers un meilleur stockage de carbone dans les sols. Des « solutions systémiques innovantes » doivent être testées au fil du projet.

Le projet adopte une approche multi-acteurs pour intégrer et améliorer les solutions existantes, en impliquant les agriculteurs, les entreprises agroalimentaires, les décideurs politiques, le monde de la finance et les citoyens. ClieNFarms vise à démontrer, évaluer et améliorer les solutions techniques, organisationnelles et financières autour de la production agricole pour contribuer à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, en ciblant le renforcement des capacités.

Plus d'informations sur le projet

Syppre Champagne et Terrasolis Farm : la première ferme de démonstration

La plate-forme Syppre Champagne et Terrasolis Farm Bas carbone forment la ferme de démonstration dans le cadre de ce projet. Cette visite a permis d’évoquer les principaux leviers qui ont été mis en place, ou qui vont être instaurés afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre des exploitations agricoles.

Sur la plate-forme Syppre Champagne, plusieurs leviers sont déjà installés afin d’évaluer leur impact sur le bilan carbone du site. Les leviers principaux portent sur la fertilisation, principale source d’émission de GES dans les grandes cultures, l’utilisation des énergies fossiles et la diversification des cultures.

Lors de cette journée, "des questions et des inquiétudes ont pu être identifiées, note Anne Schneider, chargée d’étude en durabilité chez Terres Inovia. Ainsi, si beaucoup d’agriculteurs ont entendu parler du label bas carbone, c’est une notion qu’ils estiment compliquée à comprendre, avec de nombreux indicateurs et des différences de résultats selon la méthode utilisée".

En outre, sur ce marché balbutiant, la rémunération des efforts des producteurs n’est pas très claire. "Il est urgent de rémunérer les efforts, c’est-à-dire mieux valoriser les pratiques déjà vertueuses". Malgré ces questionnements, les producteurs présents lors de cette journée ont tous été unanimes sur un point : il est nécessaire de se regrouper pour comprendre, tester et avancer.

La dynamique du projet est maintenant lancée et de nouvelles visites sont prévues dans les huit fermes pilotes sur des thèmes variés. La prochaine visite est le mardi 23 mai et portera sur l’insertion du pois d’hiver dans l’assolement et les enjeux carbone de cette culture.

Pour plus d'informations sur le contenu de la visite du 13 avril, se reporter aux pièces jointes