Publié le 1 mars 2019 | Mis à jour le 16 décembre 2025

Surveillance et lutte contre le puceron cendré

 

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Secteur Fréquence Nuisibilité potentielle
Sud & Ouest Forte Moyenne à forte
Autre Moyenne si hiver doux Faible à moyenne

​​​​​​​Description et biologie

Les pucerons cendrés forment des colonies constituées d’individus aptères (sans ailes) et ailés. Les individus aptères qui sont les plus fréquents, sont jaunâtres mais produisent une sécrétion cireuse qui leur donne un aspect gris cendré. Ils sont pourvus d’antennes, de pattes et de cornicules plutôt courts et restent toujours regroupés en colonies serrées.
En hiver, les pucerons subsistent dans les cultures sous forme d’œufs ou d’adultes aptères.

Si l’hiver est doux, les aptères qui ont hiverné peuvent se multiplier de bonne heure et former rapidement des colonies. Lorsque les pucerons d’une colonie sont trop nombreux et que les conditions d’alimentation sont défavorables, il apparait des individus ailés qui vont infester d’autres plantes.

Leur croissance est ensuite d’autant plus rapide que les températures sont élevées et la pluviométrie limitée.

Dégâts

Les prélèvements de nourriture et la salive toxique des pucerons cendrés sont d’autant plus pénalisants que les attaques sont précoces (hiver doux) et que les colonies de pucerons cendrés se densifient précocement. En fin de cycle les colonies peuvent provoquer des avortements et de l’échaudage ce qui est plus fréquent dans le Sud et l’Ouest de la France où les températures sont élevées et la pluviométrie limitée.

Lorsque les attaques sont tardives, les avortements de siliques sont plus limités et les capacités de compensation entre plantes sont plus importantes.

pucerons cendrés sur feuille de colza
pucerons cendrés sur siliques colza

Une colonie de pucerons cendrés du chou                Colonie qui s'est développée en manchon

Intervention

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Période de surveillance et de sensibilité Méthodes d’observation Vol Seuil
De la reprise au printemps à 1 mois avant la récolte Observation sur plante. Temps chaud et sec De la reprise à la floraison : pas de seuil (voir ci-dessous)
Être particulièrement vigilant dans le Sud-Ouest et l’Ouest dès la reprise Floraison à 1 mois avant récolte :
2 colonies* par m2

*Attention ne pas confondre colonie et manchon. Une colonie peut être seulement constituée de quelques individus et passer inaperçue. Lorsque la colonie devient importante elle se transforme en manchon.
** Aucune résistance du puceron cendré aux insecticides n’est connue à ce jour.

Protection

Entre début mars et la floraison, il n’existe pas vraiment de seuil de traitement mais à titre d’indicatif, il est possible de se baser sur le critère de 1 colonie tous les 10 mètres linéaires pour envisager une intervention. Si les colonies sont sous forme de foyers, il est possible de traiter spécifiquement les foyers.

De la floraison jusqu’à un mois avant la récolte (lorsque la dessication des colzas est avancée), le seuil d’intervention est de 2 colonies par mètre carré. En cas de forte infestation et de présence de manchons, il faut choisir une association comme Mavrik Jet utilisable en floraison et production d'exsudats.​​​​​

Avant floraison et en l'absence d'exsudats, en présence de manchons utiliser Karaté K. Mavrik Jet ne peut s’utiliser qu’à partir du stade BBCH 59 (Les premiers pétales sont visibles mais les fleurs sont toujours fermées).
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​​​​​Avant toute intervention spécifique, vérifier la présence des auxiliaires. En effet les pucerons sont régulés par de nombreux auxiliaires (syrphes, coccinelles, névroptères, parasitoïdes…). Leur présence peut limiter le développement des colonies.

 

 
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