Les semis tardifs et les températures fraîches de ce début d’année ont permis une croissance maîtrisée des protéagineux d’hiver.
Pois et féveroles d’hiver sont au stade 2 à 4 feuilles selon les dates de semis. Les enracinements sont bons, et malgré les cumuls d’eau parfois encore importants dans certains secteurs, notamment à l’Ouest (cf. carte), les nodosités se développent correctement.
Parcelle de pois d'hiver (Crédit photo : B. Remurier)
Les pois d’hiver sont sains : quelle que soit la date de semis, on note une absence généralisée du complexe maladies hivernales (colletotrichum, ascochytose, bactériose,) à date. Attention néanmoins à surveiller régulièrement vos parcelles dès maintenant ! Quand les symptômes deviennent visibles, c’est que le champignon est déjà bien présent dans la parcelle. Rappel de la nouvelle stratégie fongicide en fin de note.
Les féveroles d’hiver : la plupart des parcelles sont saines mais certaines peuvent présenter des débuts de symptômes de botrytis. Dans ces situations, une protection courant mi-mars sera à prévoir. Contre le botrytis, privilégier les programmes avec du pyriméthanil (SCALA, TOUCAN) qui apportent une bonne efficacité. Exemple SCALA 0.75L/ha + AMISTAR 0.5 L/ha.
Les lupins d’hiver souffrent d’avantage du trop d’eau, certaines parcelles flétrissent et auront du mal à repartir. La culture est saine pour le moment. La même stratégie fongicide est néanmoins conseillée par rapport à des attaques précoces d’anthracnose, suite à une forte pression l’an passée.
Lupin d’hiver : stratégie fongicide 2025
Nouvelle stratégie fongicide pois d’hiver
Au vu de la pression maladie de la campagne dernière, et même en l’absence de symptômes visibles dans les parcelles, nous recommandons fortement une intervention précoce, dans la dernière décade de février ou la première de mars, afin de freiner le développement du complexe de maladies. Cette nouvelle stratégie résulte des conclusions d’essais et retours terrain, notamment en 2024 où les conditions climatiques extrêmes ont été favorables à un démarrage rapide des maladies (dégâts de gel, sortie d’hiver chaude, forte humidité)
En l’absence de symptômes, renouveler à début floraison ; si des symptômes apparaissent après le premier traitement et que la maladie progresse rapidement (conditions climatiques favorables), ré intervenir 20 jours après la première application puis à début floraison.
Pour une meilleure efficacité, éviter les traitements d’azoxystrobine seules.
Nouvelle stratégie contre le complexe de maladies du pois d’hiver
Attention, ce schéma n’affiche pas les dose et nombres d’applications maximales.
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