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Salon de l’herbe et des fourrages : une vitrine pour Cap Protéines

14 juin 2022

Début juin, Terres Inovia participait au salon de l’herbe et des fourrages à Villefranche-d’Allier. Trois experts de l’institut y ont tenu un stand « Espèces » au sein du village de l’autonomie protéique et fourragère aux couleurs de Cap Protéines. L’animation de cet espace consistait à présenter l’intérêt et la faisabilité des protéagineux à graines, essentiellement le pois, la féverole et le lupin.

 

 

 

 

En accueillant plus de 31 000 visiteurs, le salon de l’herbe et des fourrages qui se tenait les 1er et 2 juin a été un franc succès. Terres Inovia a pu partager son expertise sur les protéagineux dans le cadre d’un village estampillé Cap Protéines. En graines entières, le pois, la féverole et le lupin présentent un intérêt dans la ration alimentaire des troupeaux en raison de leur richesse en protéines. Les itinéraires techniques de ces cultures ont été détaillés à l’aide de posters et d’une vitrine culturale, dans laquelle étaient présentées 5 espèces : lupin bleu de printemps, pois de printemps, féverole de printemps, colza et tournesol.

 

 

Les éleveurs ont manifesté leur intérêt sur place en sollicitant les experts de Terres Inovia (Laura Cipolla, Agathe Penant, Alexis Verniau). Les agriculteurs étaient attirés et intéressés par ces cultures, en particulier le lupin, très avantageux en termes de taux protéinique (jusqu’au double de celui d’un pois protéagineux) et méconnu pour la plupart d’entre eux.

Sécuriser la production des protéagineux

Laura Cipolla a également présenté les principaux éléments de contexte de production des 3 espèces de protéagineux lors d’une conférence dédiée aux points clés des itinéraires techniques. En effet, « la sécurisation de la production des protéagineux reste la problématique majeure dans le cadre de leur conduite : impact climatique, maladies, salissement. Le pois, le lupin et la féverole possèdent des propriétés agronomiques pertinentes tant à l’échelle du système de culture qu’en termes de valorisation ».

Pour mémoire, le pois est l’espèce la plus représentée en France avec 245 792 ha en 2021 (source Terres Inovia et Terres Univia d’après les données provisoires d’Agreste (ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation)). Les principaux bassins de production des protéagineux sont la Nouvelle Aquitaine et le Centre Val de Loire pour le pois et féverole, une partie du grand Est pour le pois, et le Poitou-Charentes pour le lupin. Afin de favoriser le taux de protéines dans les graines, il est important de gérer les bioagresseurs (sitones, pucerons, maladies racinaires et aériennes), le salissement (en particulier le lupin qui a un pouvoir couvrant moindre), et de bien choisir sa parcelle (attention au taux de calcaire pour le lupin, sols hydromorphes pour le pois et sols acides pour la féverole).

Vers la souveraineté protéique de la ferme France

Une table ronde s’est également tenue le premier jour du salon. La thématique était : « Vers la souveraineté protéique de la ferme France, un objectif crédible, atteignable ? » Quatre intervenants ont exposé leur point de vue : Jean-Marie Seronie, agro-économiste ; Jean-Pierre Fleury, éleveur de bovins allaitants et ancien président de la Fédération nationale bovine (FNB) ; Dominique Viallard, éleveur bovin laitier autonome du Puy-de-Dôme ; et Laurent Rosso, directeur de Terres Inovia et Terres Univia.

« Nous avons fait un point sur la faisabilité et les enjeux, explique ce dernier. Une piste intéressante est ressortie de cet échange : continuer à faire évoluer le conseil pour apporter des solutions plus robustes et booster le transfert d’informations jusqu’aux agriculteurs. Les territoires pilotes, un des livrables de Cap Protéines, contribuent à transformer en profondeur le conseil agricole. Les clés de la réussite ont été identifiées : travailler sur la durée, jouer sur tous les leviers dont le volet politique, renforcer les actions et la capacité à faire évoluer le conseil dans les systèmes complexes, à l’instar d’un grand New Deal du conseil agricole français. »

Un vaste programme qui nécessite d’être explorer plus avant.

La responsabilité des ministères en charge de l’agriculture
​​​​​​​et de l’économie ne saurait être engagée.

 

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