Terres Inovia au cœur des problématiques du bio
Terres Inovia au cœur des problématiques du bio
Le salon Tech&Bio est le rendez-vous incontournable des acteurs du bio en France mais aussi à l’étranger. Comme en 2017, Terres Inovia était présent à l’édition 2019, qui a eu lieu à Bourg-lès-Valence (Drôme), les 18 et 19 septembre, aux côtés des autres instituts techniques, au sein du Village Exposants et sur le pôle Grandes Cultures. L’institut a pu, ainsi, pendant deux journées, répondre aux (nombreuses) questions des producteurs sur la culture des oléo-protéagineux bio et leurs débouchés.
Une participation active
Sur le stand inter-institut, dans le Village Exposants, Terres Inovia a participé à la visite du salon organisée par le SYRPA et l’ACTA. L’objectif : mettre en lumière les défis techniques sur les productions biologiques (animales et végétales) et les travaux réalisés par les instituts techniques pour y faire face. Ce fut l’occasion pour Terres Inovia de présenter les problématiques rencontrées sur les légumes secs, dont les surfaces ont été multipliées par 3,5 entre 2013 et 2018, mais également le travail d’acquisition de références entrepris depuis deux ans, notamment sur pois-chiche.
Une nouvelle approche : l’implantation de légumineuses sous couvert de tournesol pour maximiser la fourniture en azote pour le blé suivant
Sur le pôle Grandes Cultures, Terres Inovia a mis l’accent sur le soja et le tournesol au travers de deux ateliers. Le premier a porté sur l’implantation de légumineuses sous couvert de tournesol, dans le but de produire une biomasse suffisante de couvert avant le semis du blé suivant et ainsi favoriser la fourniture en azote disponible pour ce dernier. Pour y parvenir, il a été choisi de semer les couverts en même temps que le tournesol afin de maximiser leur développement.
Explications de Cécile Le Gall sur le pôle technique grandes cultures - Terres Inovia
Photo Marie Sela©
Résultat : les couverts tendent à concurrencer le tournesol, d’autant plus que la biomasse produite et le déficit hydrique sont importants (avec une perte de près de 15 quintaux/ha sur un potentiel de 30 q/ha sur certaines années). L’effet sur le blé peut être a contrario positif, avec un gain de 10 q/ha sur un potentiel de 27 q/ha. Dans les deux cas, on note une forte variabilité inter-annuelle.
Cette approche a suscité de nombreuses questions, comme par exemple : faut-il semer le couvert au dernier binage du tournesol afin de minimiser la concurrence, même si cela risque de réduire l’effet sur le blé ? Pour Terres Inovia, l’impact doit être appréhendé au regard des risques économiques pour l’agriculteur et sur sa rotation. Par ailleurs, si l’approche pose question dans le Sud, la concurrence des couverts, semés en même temps que le tournesol, pourrait être moins forte au Nord, dans des zones moins contraintes par le stress hydrique. Sur ce point, la société FENCO a rapporté quelques résultats issus de leurs tests en Suisse : ils ont insisté sur l’importance de la qualité accordé au semis de la plante compagne (semis au semoir à céréale et non à la volée) pour assurer sa croissance.
Evaluation de la tolérance au stress hydrique des variétés de soja tardives commercialisées
Présentation des résultats sur le choix variétal - Arnaud Micheneau - Terres Inovia
Photo Marie Sela©
Dans un second atelier, l’institut a présenté les résultats de l’évaluation de la tolérance au stress hydrique des variétés de soja tardives (groupes I et II) commercialisées. En effet, le soja biologique est cultivé « en sec » sur près de 50% des surfaces en France ; cependant, il existe peu de références sur la performance des variétés de soja actuellement commercialisées en conditions limitantes en eau.
La comparaison menée par Terres Inovia sur un pool de 5 variétés tend à montrer que, sur le critère du rendement, le classement obtenu en sec et en irrigué n’est pas identique, en dehors de la variété « de tête ». En revanche, sur le critère de teneur en protéines, le classement reste proche.
Ces résultats posent la question de l’évaluation variétale à mener pour l’AB en soja et appellent à renforcer les références existantes. Ce sujet a été l’occasion d’aborder plus largement la culture du soja bio : comment gérer l’itinéraire technique pour répondre à l’enjeu protéines (65% du soja biologique étant destiné à l’alimentation humaine) ? Quel impact de l’irrigation sur la hauteur de 1ère gousse ? Terres Inovia a également répondu aux producteurs souhaitant implanter du soja au Nord des régions historiques pour répondre à la demande grandissante de l’aval.
Pour en savoir plus sur Tech&Bio, se référer à l'article Tech&Bio 2019 : toute la filière se mobilise
Contact :
Cécile Le Gall- c.legall@terresinovia.fr
Arnaud Micheneau-a.micheneau@terresinovia.fr
Alexis Verniau-a.verniau@terresinovia.fr