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Depuis 2021, des symptômes dus à un champignon du genre Colletotrichum (agent de l’anthracnose) sont signalés, principalement sur pois d’hiver. Des nécroses claires, rondes à ovales, avec une marge noire, apparaissent et évoluent le plus souvent en ‘coulures’, nécrosant toute ou partie des organes touchés. Les symptômes âgés présentent une couleur saumon très caractéristique, en particulier sur les gousses.
Symptômes de Colletotrichum sur pois d’hiver
La bactériose (due à une bactérie, Pseudomonas syringae pv pisi) se manifeste sur les feuilles par de petites taches vert foncé à l’aspect huileux qui évoluent en plages plus ou moins larges, de formes irrégulières et anguleuses, de couleur marron foncé, parfois translucide.
Bactériose sur pois d'hiver
Les symptômes suivent souvent les nervures, prenant parfois une forme d’éventail. Sur tige, des symptômes de couleur brun foncé à l’aspect huileux sont observés, souvent au niveau des nœuds, à l’aisselle des feuilles. Ils peuvent ceinturer la tige, parfois sur plusieurs centimètres.
Cette maladie, qui apparait généralement en foyers dans la parcelle, est favorisée par des blessures, occasionnées le plus souvent par le gel. Un temps chaud et sec stoppe la progression des symptômes. A date, malgré les recherches de Terres Inovia, aucune solution (conventionnelle ou de biocontrôle) n’est efficace contre ce pathogène. De fait, il n’existe pas de solution homologuée.
L’ascochytose, maladie aérienne la plus fréquente, est due à un complexe de 3 champignons nécrotrophes présents individuellement ou simultanément sur la culture (Didymella pinodes, Phoma medicagnis var pinodella et Ascochyta pisi).
Présence d'ascochytose sur pois
Les symptômes apparaissent sous forme de ponctuations de couleur brun foncé sur les feuilles puis évoluent en nécroses irrégulières. Des nécroses violacées à brunes s’installent à la base des tiges, pouvant les ceinturer.
Depuis quelques années, les agents pathogènes responsables de la bactériose, de l’anthracnose et de l’ascochytose sont fréquemment présents simultanément sur pois d’hiver. L’occurrence de ce complexe de pathogènes sur pois de printemps est plus rare et moins problématique. Les attaques précoces et intenses de ce complexe de maladie sur pois d’hiver ces dernières années ont entrainé la révision de la stratégie fongicide sur pois d’hiver et dans une moindre mesure sur pois de printemps.
Pois d’hiver : intervenez tôt pour stopper la progression rapide des pathogènes fongiques
| Traitements fortement conseillés | |
| Traitements à ajuster selon le contexte climatique et la pression maladie. Attention ces schémas n'affichent pas les doses et nombres d'applications maximales par produit (cf tableaux ci-après) |
Pois de printemps : surveillez à partir de début floraison
La protection se basera sur l’observation de symptômes du complexe de maladies hivernales :
| Traitements fortement conseillés | |
| Traitements à ajuster selon le contexte climatique et la pression maladie. Attention ces schémas n'affichent pas les doses et nombres d'applications maximales par produit (cf tableaux ci-après) |
| Traitements fortement conseillés | |
| Traitements à ajuster selon le contexte climatique et la pression maladie. Attention ces schémas n'affichent pas les doses et nombres d'applications maximales par produit (cf tableaux ci-après) |
Le mildiou (Peronospora pisi) peut occasionner deux types de symptômes.
Symptôme de mildiou sur feuille de pois
En cas d’attaque primaire, due à des oospores (formes de conservation) présentes dans le sol, des foyers de maladies apparaissent au sein desquels les plantes sont nanifiées et de couleur vert pale. Ces attaques peuvent avoir lieu en l’absence de traitement de semence adapté (se référer à l’article correspondant).
Les symptômes les plus fréquemment observés sont des décolorations sur la face supérieure des feuilles accompagnées d’un feutrage gris sur la face inférieure. La nuisibilité est très faible, aucune gestion spécifique n’est recommandée contre ce type d’attaques.