Introduction du soja bio à La Réunion : essais et accueil encourageants !
Introduction du soja bio à La Réunion : essais et accueil encourageants !
Dans le cadre du programme Cap Protéines, un projet évalue la possibilité d'introduire du soja bio, de le transformer et de l’utiliser à La Réunion. Cette étude de faisabilité est conduite par l’Armeflhor avec l'appui technique d'experts de Terres Inovia et Terres Univia.
A ce jour, 100% du soja consommé sur l’île de La Réunion est importé de métropole. Pour pallier cette dépendance, Terres Inovia et ses partenaires ont débuté une série d’essais sur la culture du soja bio dans le DOM. C’est une première puisque cette espèce n’y a jamais été cultivée. L’expérimentation teste plusieurs dates de semis pour diverses variétés. Après deux essais aux rendements décevants, le 3e a pu être récolté juste avant le cyclone de janvier 2022.
Pourquoi introduire du soja bio à La Réunion ?
L’autonomie protéique est l’enjeu majeur du programme Cap Protéines en métropole et dans les DOM-TOM.
L’île de La Réunion a été choisie car le soja est consommé sur place (alimentation humaine et animale).
Ce projet répond à la demande d'un industriel local en alimentation humaine et vise à développer un approvisionnement local en alimentation animale.
Quels sont les maillons de ce projet ultra-marin ?
Sur place, les expérimentations au champ sont menées par l’Armeflhor avec Gaëlle Tisserand, responsable du pôle bio de l’institut technique local, qui explique les tenants et aboutissants du projet dans la vidéo ci-dessous.
Terres Inovia apporte son expertise, notamment via Bernard Garric, qui a œuvré au développement du soja en Guyane française.
Terres Univia accompagne l'Armeflhor pour le diagnostic filière.
Les défis du soja réunionnais
Pour assurer la viabilité économique de la culture, suffisamment de parcelles doivent être mobilisables, afin d'assurer l'intégralité de l'approvisionnement du fabricant.
Les cycles de production doivent être calés et les variétés testées et cultivées en bio doivent faire leurs preuves.
La récolte doit être rationalisée. A ce stade, elle se fait à la main puisqu’elle ne concerne que des expérimentations sur de petites surfaces. « Mais si le soja est adopté par les agriculteurs, il faudra avoir recours à des machines », explique Francis Flénet, responsable du projet chez Terres Inovia.
Les succès du soja à La Réunion
Après deux essais aux rendements décevants, le 3e a pu être récolté juste avant le cyclone de janvier 2022.
Les expérimentations seront poursuivies en 2022 avec les variétés les plus performantes.
Un agriculteur convaincu de l’enjeu va semer du soja bio sur une partie de ses terres (1 à 2 ha) d’ici à la fin de l’année.
Intégrer le soja dans son assolement a pour intérêt majeur de diversifier la rotation et donc de rompre le cycle des bioagresseurs dans les exploitations horticoles locales. La culture permet également d’enrichir les sols en azote.
Voir l'émission Terres d'ici du 4 avril d'Antenne Réunion sur le sujet en cliquant sur l'image ci-dessous.
Crédits photos et vidéo : Terres d’ici, Antenne Réunion.
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