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Retour sur le congrès mondial sur le colza, volet 1 : les points clés à retenir

08 juil. 2019

Près de 850 personnes venues de 43 pays participaient à ce rendez-vous international. Terres Inovia y a activement participé. Qu’en retenir ? Les points essentiels.

Un changement de nom

Le GCIRC transforme son nom pour une version anglophone afin de mieux asseoir sa notoriété internationale. Le GCIRC devient donc Global Council for Innovation on Rapeseed / Canola. L’association, dont Terres Inovia est membre et participe à l’organisation, a décidé également d’ouvrir largement ses travaux et réflexions aux chercheurs et professionnels du colza du monde entier.

Débouchés du colza : prime aux protéines

La demande des prochaines années sur le marché mondial sera conduite par les protéines : l’un des principaux défis pour le colza est, donc, une plus forte concentration en protéines, tant pour les tourteaux en nutrition animale que pour l’extraction des protéines en alimentation humaine. Du côté des huiles, le plus grand défi est de parvenir à concurrencer l’huile de palme.

Le défi des rendements

Au niveau mondial, on constate l’érosion de la croissance des rendements, notamment sous l’effet des pressions parasitaires et des rotations trop chargées dans de nombreuses zones de production, mais aussi, parfois, de restrictions d’usage des intrants (phytos, azote…). Plus d’un quart des communications ont porté sur les maladies et les insectes. Le sclérotinia, la hernie des crucifères et le phoma ont fait l’objet d’ateliers spécifiques, montrant une forte activité de recherche pour contrôler ces maladies.

Le pari de la gestion intégrée

Côté insectes, tout le monde est à la peine. Les idées sur la gestion intégrée au niveau du paysage sont mises sur la table par les meilleurs spécialistes du sujet (Allemagne, Grande Bretagne), qui doivent faire face à un certain scepticisme de nombre de leurs collègues plus traditionnalistes. Palier le manque de nouvelles molécules efficaces sera compliqué, mais Terres Inovia est parmi les premiers à s'être courageusement saisi du sujet avec son projet R2D2, depuis déjà deux ans. De nouveaux contacts ont été pris pour des collaborations européennes.

S’adapter au changement climatique

La question est mondiale, et le colza ne manque pas de ressources pour y faire face : l’énorme intérêt des investissements en connaissance de la physiologie de l'espèce et sur les modèles de culture pour guider l'utilisation des leviers agronomique et génétique a été fortement mise en évidence face à la diversité et à la difficulté des conditions de culture en Australie.

Ces enjeux d’adaptation aux stress, notamment en termes d’efficience de l'espèce pour l’utilisation des ressources (eau, azote, photosynthèse… ) reposent la question de l'utilisation en Europe des biotechnologies qui sont de plus en plus précises et progressent à grands pas. D’autres progrès prometteurs ont été remarqués pour les techniques d'application des pesticides, le biocontrôle, et bien sûr l’activité soutenue en génétique des résistances aux maladies.

Enfin, les nouvelles techniques de séquençage du génome, grâce à la possibilité de lire des séquences longues d’ADN, permettent de découvrir aujourd’hui un pan inexploré de variabilité génétique de l’espèce colza et des espèces apparentées : un point très prometteur pour la sélection.