Chargement en cours...
null

Changement climatique : les légumineuses font partie de la solution

02 déc. 2022

Dans un cahier thématique intitulé « Face au changement climatique, quels systèmes alimentaires et agricoles privilégier en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? » signé du GREC-SUD, 46 spécialistes de l’alimentation et de l’agriculture donnent un éclairage sur ce sujet. David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia, a été invité à conclure cet ouvrage de référence.

Face au changement climatique, les systèmes alimentaires et agricoles sont exposés à de nombreux risques susceptibles de déstabiliser nos sociétés. Pour réduire leur vulnérabilité et renforcer leur résilience, il est nécessaire de faire évoluer les pratiques et de réinventer nos modes de production et de consommation, de la terre à l’assiette.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, des acteurs régionaux publics et privés se mobilisent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, développer des systèmes alimentaires territorialisés favorisant la production et la consommation locales, améliorer la qualité des aliments, privilégier les régimes alimentaires qui protègent la santé et l’environnement, renforcer le lien social et économique entre toutes les parties prenantes... Pour contribuer à leurs efforts, 46 spécialistes de l’alimentation et de l’agriculture, qui constituent le Groupe régional d'experts sur le climat en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (GREC-SUD), font un état des connaissances actuelles, partagent leurs expériences et apportent des solutions pour changer la donne dans un cahier thématique intitulé « Face au changement climatique, quels systèmes alimentaires et agricoles privilégier en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? », dont l’intégralité est disponible en ligne.

Disposer de moyens de production pour faire face aux vulnérabilités des légumineuses

Dans ce contexte, David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia, a été invité à apporter son expertise eu égard aux actions menées sur le terrain par l’institut technique agricole. « Cela fut l’occasion d’illustrer à quel point les légumineuses à graines, et notamment des espèces de légumes secs emblématiques du régime méditerranéen (pois-chiche, lentille), sont au cœur des enjeux actuels climatiques et géopolitiques, et servent de révélateur des paradoxes et défis auxquels les transitions agroécologiques et alimentaires doivent répondre. En effet, ces ‘‘petites’’ espèces et petites graines, à elles seules, concentrent bien des enjeux et paradoxes, que nous essayons à Terres Inovia de dépasser, explique-t-il.

  • L’échelle pertinente du local vs. global s’agissant de graines qui font l’objet d’un commerce mondialisé, pouvant empêcher les conditions économiques favorables à l’ancrage de ces cultures, sans lesquelles il ne peut y avoir de transition agroécologique, dans nos assolements ;
  • Le rôle primordial de ces espèces dans la réduction certaine des émissions de gaz à effet de serre et de notre dépendance aux gaz fossile étranger, grâce à la réduction d’utilisation des engrais de synthèse, qui se heurte à leur extrême vulnérabilité face à ce même changement climatique ;
  • L’impérieuse nécessité de disposer de moyens de production pour faire face à ces vulnérabilités : que ce soit l’amélioration génétique, la protection des cultures, et l’eau. La polarisation excessive des débats, qui laisse croire que la transition agroécologique se fera sans ces moyens, est le symptôme de notre niveau d’(im)maturité sur le sujet. L’actualité brulante sur la gestion de l’eau autour des réserves de substitution, quand elle est mise au regard des grands investissements de gestion de l’eau d’il y a 60 ans en Provence, montre clairement que le débat n’est pas à la hauteur des enjeux du changement climatique, et que le Varenne de l’Eau et du Changement Climatique est loin d’avoir porté ses fruits. »

Contact : David Gouache, d.gouache@terresinovia.fr​​​​​​​

 

- Document à télécharger :