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International : Terres Inovia, défenseur des légumineuses à l’IGC Grains Conference 2020

24 juin 2020

Les céréales, graines oléagineuses et riz font l’objet d’un commerce international intense. L’IGC Grains Conference 2020 réunit, chaque année, les plus grands spécialistes à l’échelle mondiale pour révéler les dernières informations clés pour mieux appréhender ces marchés.

Tout au long de la journée du 10 juin, plus d’une dizaine de tables-rondes se sont succédé. David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia, était invité pour présenter le développement du marché des légumineuses, avec d’autres experts internationaux : Randy Duckworth, directeur de Global Pulse Confederation, Marie-Laure Empinet, directrice des relations extérieures de Roquette AS et Peter Clubb, analyste marché de l’IGC.

Le contexte : les légumineuses, au cœur du marché mondial

Cette thématique n’a pas été choisie par hasard : les marchés alimentaires mondiaux doivent s’adapter à une demande accrue des consommateurs de produits alternatifs sans viande. Dans ce contexte, les légumineuses jouent un rôle central : les pois secs, les lentilles, les pois chiches et les haricots secs sont de plus en plus utilisés comme source de protéines d'origine végétale dans le secteur agroalimentaire. Les producteurs montrent également un regain d’intérêt pour ces cultures, qui contribuent à une bonne fertilité des sols, à une réduction des émissions de gaz à effet de serre et des phytosanitaires.

Objectif : augmenter la quantité de légumineuses pour rendre l’agriculture plus compétitive

Cette table-ronde visait à fournir des informations détaillées sur les tendances de la production, moteurs de la demande. David Gouache a mis en avant l’importance de réduire le déficit européen en légumineuses à graines par une meilleure valorisation économique et une réglementation pertinente. « La bonne proportion de légumineuses dans les assolements, permettant de garantir un équilibre agronomique, est de 10 -15% dans le monde alors qu’elle n’est que de quelques pourcents dans l’Union européenne », a soutenu David Gouache. En outre, il ne faut pas oublier que « 20 à 25% de la perte de rendement céréalière nationale peut être compensée par l'augmentation des légumineuses à grains dans les rotations des cultures de l'Union européenne ».

Elles sont également un levier pour limiter les émissions de gaz à effet de serre des engrais azotés synthétiques. « En France, il suffirait ainsi de changer 5% des céréales et du maïs en légumineuses pour atteindre l’équilibre de surfaces habituel en agriculture ailleurs dans le monde ». Ce qui nécessite une réelle mobilisation. « L'innovation pour les légumineuses doit être protégée et stimulée, et pas entravée par la réglementation », a conclut le directeur adjoint de l’institut, en faisant référence en particulier aux pertes de matières actives de protection des cultures. La création de valeur et le développement de filières a également été illustré par les résultats du projet européen LegValue, qui montrent l’importance des échanges entre maillons pour réussir la mise en place de ces filières créatrices de valeur.

Pour visionner la présentation complète de David Gouache (en anglais)