Près d’un Français sur deux consomme des légumineuses au moins une fois par semaine
Près d’un Français sur deux consomme des légumineuses au moins une fois par semaine
Partager les informations du producteur au consommateur
Paris, le 11 octobre 2021 – Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales, dévoile les résultats d’une étude sur la place des légumineuses dans les comportements et attitudes alimentaires des  Français.  Cette  étude*,  réalisée  au  sein  de  la  grande  enquête  annuelle  du  CRÉDOC  sur  les comportements  alimentaires  en  France  entre  avril  et  mai  2021,  a  été  conçue  dans  le  cadre  de  Cap Protéines, le programme de recherche, développement, innovation et transfert du Plan Protéines lancé par  les  pouvoirs  publics  dans  le  cadre  de  France  Relance,  et  plus  particulièrement  au sein  du  projet « Partager les informations du producteur au consommateur ».
 Les résultats de l’étude parlent d’eux-mêmes : avec près d’un Français sur deux (48 %) qui consomme des légumineuses au moins une fois par semaine, les pois chiche, lentilles, féveroles, pois, haricots secs,soja ou encore lupins acquièrent une belle place dans les assiettes des consommateurs !
« L’un des enjeux de Cap Protéines est de pouvoir décrypter les attentes des consommateurs envers les légumineuses. Mieux comprendre ces attentes, pour mieux produire et innover, est essentiel pour œuvrer en faveur de notre souveraineté alimentaire, et augmenter d’ici à 2024 de 40 % les surfaces de légumineuses, » souligne Antoine Henrion, agriculteur et président de Terres Univia.
48 % des Français consomment des légumineuses au moins une fois par semaine.

Qui mange des légumineuses ? Des profils très divers !
Qu’est-ce qu’une légumineuse ?
 Les légumineuses sont des plantes dont les  graines sont contenues dans des gousses (ou siliques). La plupart sont riches en amidon et en protéines. On regroupe sous le terme « légumineuses » les légumes secs (pois chiche, lentilles, haricots) mais aussi la féverole, le lupin, le pois et le soja.

 Les  75  ans  et  plus  constituent  les  plus  grands  consommateurs  de légumineuses, notamment car ils ont l’habitude ancrée de les cuisiner. Mais contrairement aux idées reçues, les autres catégories de population se démarquent par des consommations hebdomadaires  de  légumineuses  assez  proches  de  celle  de  leurs ainés : 50 % des 35-44 ans, mais aussi 49 % des 65-74 ans et 48 % des 45-54 ans en consomment au moins une fois par semaine. De même, 48 % des 15-24 ans et 45 % des 25-34 ans affirment également  en consommer au moins une fois par semaine !
Très fort effet culturel  
 Les plus diplômés sont une catégorie de population qui consomme fortement et régulièrement des  légumineuses,  car  54  %  des  personnes interrogées titulaires d’un diplôme supérieur à Bac+2, et 54 % des adultes détenteurs d’un niveau Bac à Bac+2 en mangent au moins une fois par  semaine.  Les  Français  non  diplômés  ne  sont,  quant  à  eux,  que  39  %  à  consommer  des légumineuses  au  moins  une  fois  par  semaine.  L’impact culturel semble donc fort dans la connaissance et la consommation des légumineuses ; cette dernière augmentant donc avec le niveau  de  diplôme.  L’influence  des  pratiques  de  consommation  des  populations  les  plus diplômées sur l’ensemble de la population pourrait favoriser à terme la consommation globale de légumineuses.
Plus on consomme des produits bio, plus on mange des légumineuses
 Parmi les Français consommant des produits bio chaque semaine, 63  %  d’entre  eux consomment des légumineuses au moins une fois par semaine : 28 % en cuisinent plus d’une fois par semaine et 35 % une fois par semaine. Consommation de produits bio et légumineuses2 semblent donc être deux critères de consommation régulièrement associés.
Quelles sont les raisons de consommer ou non des légumineuses ? 
  
 
 Les trois premières raisons de consommer des légumineuses citées par les personnes interrogées sont : leur goût (61 %), leur richesse en  protéines  (46  %)  et  leur  facilité  de  préparation  (39  %).  Les intérêts  gustatifs  et  nutritionnels  de  ces  petites  graines semblent être reconnus par les consommateurs.
La reconnaissance de la richesse en protéines des légumineuses est, par ailleurs, plus poussée chez les femmes (49 %) que chez les hommes (44 %).
Contrairement à d’autres produits de consommation, le prix des légumineuses ne constitue pas le premier critère de consommation identifié, gage du bon rapport qualité-prix de ces petites graines (seuls 24 % des personnes interrogées le citent parmi les deux premiers critères de consommation). De même, les Français ne semblent pas non plus conscients des atouts environnementaux des légumineuses (fixation de l’azote atmosphérique, amélioration de la fertilité des sols...), car seuls 10 % d’entre eux avancent le bénéfice environnemental comme critère de consommation, alors que l’environnement fait partie des préoccupations des Français, en particulier chez les plus jeunes.
Paradoxe générationnel : les raisons qui poussent certains à consommer des légumineuses sont aussi celles qui poussent d’autres Français à ne pas les consommer  
 Les  Français  consommant  peu  ou  pas  de  légumineuses  invoquent  en  particulier  le  temps  de préparation (36 %, avec une forte représentativité des cadres dans cette tendance  à hauteur de 44 %) ou ne pas savoir comment les cuisiner 34 %, en particulier chez les 25-34 ans (47 %).  Le goût est aussi évoqué pour 29 % des personnes interrogées, et en particulier pour 40 % des 18-24 ans. L’apprentissage du goût et  des  modes  de  préparation  des  légumineuses  dans  les plats  de  tous  les  jours  par  les  plus  jeunes  semblent  donc  être  des  priorités  pour  favoriser  la consommation des légumineuses et valoriser ces sources de protéines végétales.
« Si les atouts des légumineuses tendent à être connus des consommateurs, notre filière doit poursuivre un travail de pédagogie qui tient compte de la segmentation de la consommation observée aujourd’hui sur les légumineuses : sensibiliser notamment les plus jeunes aux bienfaits incontestables des légumineuses, tant au niveau gustatif et nutritionnel que de leurs atouts environnementaux ! Ces beaux enjeux de communication à adresser dans les années à venir pourront être soutenus par les nombreuses références acquises grâce à Cap Protéines, » souligne Laurent Rosso, directeur de Terres Univia.
*Méthodologie de l’étude :
 Cette étude a été réalisée du 15 avril au 6 mai 2021 auprès de 4 100 individus de plus de 15 ans représentatifs de la population française  et  auprès  de  3  020  responsables  des  achats.  Le  CRÉDOC  a  mis  en  place  cette  enquête  sur  les  comportements alimentaires en France depuis 1988.
