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Les oiseaux sont un risque majeur aux premiers stades du tournesol. Les informations collectées ces dernières années (déclarations de dégâts, enquêtes) indiquent un ordre de grandeur de plus d’un tiers des parcelles attaquées au niveau national, avec une forte incidence du pigeon ramier. Les variations entre années ne doivent pas cacher une tendance de long terme à l’aggravation du problème Les dégâts sont particulièrement dommageables en cas de resemis.
Les corvidés, corneille ou corbeau freux, peuvent causer des dégâts dés le semis. Les colombidés, pigeons ramiers et pigeons de ville, consomment les cotylédons. La fréquence des espèces dépend des zones géographiques. Les corbeaux freux sont notamment moins fréquents dans le Sud-Ouest. Le guide d’identification recensent les principales espèces déprédatrices.
Le pigeon ramier est le principal oiseau déprédateur à la levée
La fenêtre de sensibilité des plantules de tournesol aux dégâts de pigeon ramier est étroite : environ 2 semaines de l’émergence à la première paire de feuilles. Les dégâts sont d’autant plus faibles que la levée est rapide et homogène. Semer dans un sol suffisamment réchauffé (8°C à 5 cm de profondeur), si possible en même temps que vos voisins.
Les engrais foliaires à effets répulsifs utilisables en plein sur plantules montrent une efficacité limitée. Aucun produit répulsif n’est autorisé en protection de semences
De nombreux modèles d’effaroucheurs sont disponibles utilisant des signaux visuels ou sonores (les listes sont disponibles en téléchargement en fin d'article)
L’usage des effaroucheurs sonores est soumis à des règles de bon voisinage qui peuvent être rappelées par des arrêtés municipaux. Ces dispositifs ne présentent pas une garantie d’efficacité absolue. Le principal problème est l’accoutumance des oiseaux qui peut être contrebalancée par les mesures suivantes :
Le recours à un fauconnier est efficace sur pigeon ramier d’après un test réalisé sur notre station d’En Crambade, mais il reste coûteux dans un cadre individuel.
L’élimination par tir ou piégeage est possible hors période de chasse si l’espèce cible est classée « susceptible d’occasionner des dégâts » sur votre département. La démarche requiert l’identification de l’espèce visée, une demande d'autorisation à la préfecture et délégation du droit de destruction si le demandeur n’a pas de permis de chasse. Il est possible d’en savoir plus sur notre article dédié [lien].
Seuls les dégâts sur tige sont fatals contrairement aux dégâts sur cotylédons
Le resemis ou le remplacement par une autre culture ne doit être envisagé qu’après observation attentive des dégâts. En effet, les lésions des cotylédons ne portent pas à conséquence contrairement aux dégâts sur tige. La décision de resemis doit donc être basée sur les seuls manques ou symptômes de tiges coupées.