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Terres Inovia ajoute le charançon du bourgeon terminal dans son outil de prédiction des vols de ravageurs du colza

11 oct. 2023

Après son lancement en février 2023 par Terres Inovia, l’outil de prédiction des vols de ravageurs introduit désormais le charançon du bourgeon terminal, en plus du charançon de la tige du colza. L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² dans le cadre du plan de sortie du phosmet et a bénéficié du soutien du Casdar.

Après le charançon de la tige du colza, c’est au tour du charançon du bourgeon terminal (CBT) ! L’outil de prédiction des vols de ravageurs du colza, mis en ligne en février 2023 sur le site internet de Terres Inovia, complète les réseaux de cuvettes jaunes pour suivre les dynamiques de vols du CBT, un ravageur qui sévit dans les grands bassins de production du colza.

Simple et en accès libre, l’outil d'aide à la décision (OAD) modélise les vols selon les conditions climatiques. C’est une aide pour optimiser le raisonnement des interventions. Il vient en renfort des méthodes de lutte intégrée que l’institut promeut dans sa démarche "Colza Robuste".

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Un pic de vol pas toujours facile à évaluer

La surveillance du CBT s’appuie traditionnellement sur un réseau coordonné de relevés de cuvettes jaunes - type BSV - de fin septembre à mi-novembre. L’interprétation des captures en cuvette reste toutefois délicate : piégeages rares ou isolés, précoces ou tardifs, échelonnés ou rapprochés, abondants ou non, etc.

Pour être efficace, la protection doit être réalisée lorsqu’un maximum de charançons ont colonisé la parcelle ("pic de vol") avant le début de la phase active de ponte. Une intervention dès les toutes premières captures en cuvette conduit le plus souvent à un traitement trop précoce, ce qui n’écarte pas le risque. Il en va de même lorsque le traitement intervient trop tardivement, sans effet sur la cible.

Un modèle basé sur des données historiques de captures associées à des données météo

L’outil de prédiction fait appel aux données historiques de Vigicultures® et VGObs’® à partir desquelles ont été rédigés les Bulletins de santé du végétal (BSV) entre 2011 et 2021 sur tout le territoire. Les relevés de pièges, données météorologiques et données caractérisant les éléments paysagers ont été rattachées aux coordonnées spatiales et temporelles de chaque point de capture.

Des méthodes statistiques ont permis d’établir une série de liens entre les conditions météorologiques, l’environnement paysager et la probabilité de captures - donc de présence du ravageur -dans les différents bassins. Le modèle calcule une probabilité de captures des insectes en fonction des conditions météorologiques passées et à venir, et en fonction des zones de culture. Des prédictions jusqu'à J+7 sont fournies. L’anticipation des vols est donc l’autre point fort de l’outil, en plus de renforcer les informations acquises par les réseaux de cuvettes !

Une interface simple pour visualiser deux types d’informations

Un simple clic du nom de la commune et l’outil présente une courbe d’évolution de la probabilité journalière de vol jusqu’à J+7.

Un simple clic de la date (jusqu’à J+7) et l’outil affiche les niveaux de probabilité de vol sur tout le territoire.

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Captures d'écran issues de l'OAD.​​​​​​​

Un outil qui complète l’analyse de risque mais ne remplace pas l’observation en parcelle

Les données prédites par cet outil ne tiennent pas compte des spécificités de chaque parcelle et ne dispensent pas de la surveillance au champ. Le raisonnement de la protection insecticide en colza s’appuie autant sur la connaissance de la dynamique et l’état de croissance de la culture que sur celle de la présence avérée de l’insecte.

D’autres outils ont été proposés ces dernières années pour proposer des règles de décision et sensibiliser sur la capacité du colza à tolérer la présence des insectes selon les facteurs agronomiques.

Le charançon du bourgeon terminal, une menace fantôme dans plusieurs régions

Les adultes de charançon du bourgeon terminal sont quasi imperceptibles à l’œil lorsqu’ils investissent les champs de colza de fin septembre à mi-novembre. Les pièges jaunes restent le meilleur moyen de les repérer. Huit à 15 jours après leur arrivée en parcelle, les femelles pondent dans les pétioles. Pendant l’hiver, les larves peuvent passer dans le cœur des plantes puis détruire le bourgeon terminal. Au printemps, les plantes ont alors un aspect buissonnant.

Une fois dans les plantes, les larves ne sont plus atteintes par les insecticides. Il n’y a pas de stade "baladeur" contrairement à la grosse altise. La lutte vise donc les adultes avant le début des pontes. Les attaques portent préjudice en particulier dans les régions Centre-Val-de-Loire, Ile-de-France, Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Conjuguées à des colzas souffrant d’une mauvaise implantation, les attaques peuvent provoquer plus de 50 % de pertes de rendement.

Pour accéder à l’outil "Prédiction des vols de ravageurs" : cliquez ici.

Contact : Jean Lieven, j.lieven@terresinovia.fr

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